Communiqué
Quand le gouvernement israélien
insulte la République française et ses élu.e.s
AFPS
Mardi 11 novembre 2017
Le gouvernement
israélien vient d’annoncer que des
parlementaires et élus locaux français
seraient refoulé.e.s à l’aéroport de Tel
Aviv quand ils s’y présenteraient le 18
novembre. Ils font partie d’une
importante délégation de parlementaires
et d’élus locaux devant se rendre en
Israël et Palestine ayant indiqué
vouloir, à l’occasion de leur
déplacement « alerter sur la situation
des près de 6000 prisonniers politiques
palestiniens », lesquels - dont
plusieurs centaines d’enfants - sont
détenus en Israël contre les principes
du droit international. Ces élu.e.s de
la République française ont annoncé leur
intention de rencontrer leur homologue,
Marwan Barghouti, membre du Conseil
législatif palestinien, condamné à
plusieurs peines de prison à perpétuité
par une cour de justice dont il n’a
jamais reconnu la légitimité ainsi que
Salah Hamouri, avocat
franco-palestinien, défenseur des droits
humains, placé en détention
administrative depuis le 23 août 2017,
sans que ni lui, ni ses défenseurs
n’aient pu avoir connaissance des faits
qui lui seraient reprochés. De quoi se sont
rendu.e.s coupable ces élu.e.s pour que
l’accès à Israël et par conséquent au
Territoire palestinien leur soit
interdit ? Israël, qui se targue d’être
la seule démocratie du Moyen Orient,
traque tous ceux qui osent émettre des
critiques de sa politique. Ces élu.e.s
demandent à Israël de respecter le droit
international, que ce soit sur la
question des prisonniers politiques
palestiniens mais également sur
l’occupation et la colonisation de la
Palestine, l’annexion de Jérusalem, le
blocus de Gaza... et se heurtent donc à
l’acharnement d’un gouvernement
israélien de droite extrême qui depuis
des mois multiplie les lois liberticides
tant contre les citoyens israéliens
qu’il entend museler que contre ceux
qui, de par le monde, affirment que le
peuple palestinien doit voir ses droits
nationaux enfin reconnus.
L’AFPS condamne
vigoureusement cet acharnement contre
les défenseurs des libertés
fondamentales que sont ces élu.e.s et
les assure de toute sa solidarité.
Aucun.e démocrate ne peut accepter de
voir ainsi bafouer les valeurs de la
démocratie où que ce soit. Nous
n’acceptons pas que des élu.e.s
français.es qui ne font rien d’autre que
de tenir leur engagement en matière de
solidarité internationale soient
traité.e.s comme des criminel.le.s. Nous
n’imaginons pas que les autorités
françaises laissent ainsi insulter la
démocratie française. Il appartient au
Président de la République, au
gouvernement français, au Président de
l’Assemblée nationale, au Président du
Sénat et au Président du Parlement
européen d’intervenir au plus haut
niveau de l’État israélien pour que non
seulement la délégation puisse se rendre
en Israël et en Palestine dans son
intégralité mais pour qu’elle puisse
rencontrer Marwan Barghouti et Salah
Hamouri et leur transmettre la
solidarité du peuple français.
Le Bureau national
de l’AFPS
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