Communiqué
Gaza : les morts ont un visage, et
les criminels de guerre n’ont rien à
faire en France
AFPS

Samedi 2 juin 2018
Les morts ont un
visage, ce ne sont pas que des nombres,
et aujourd’hui c’est celui de la jeune
infirmière bénévole Razan Achraf Al-Najjar,
assassinée hier à Gaza par l’armée
israélienne, qui interpelle notre
regard. Un visage qui s’ajoute à la
longue liste des plus de 120 morts et
des millliers de blessés victimes ces
dernières semaines des snipers de
l’armée israélienne.
Elle avait 21 ans
et tout l’avenir devant elle. Un soldat
israélien, obéissant aux ordres de son
gouvernement a décidé, depuis la lunette
de visée de son fusil, de briser cette
vie et cet avenir.
Elle faisait partie
des équipes de secours de notre
partenaire PMRS (Palestinian Medical
Relief Society), qui nous rappelle dans
son communiqué que le fait de viser du
personnel médical, ou des civils
désarmés, est un crime de guerre.
Le crime de guerre
a aussi un visage, c’est celui de
Benyamin Netanyahou, qui en est le
commanditaire en chef. Il a des
complices, notamment les États-Unis, qui
viennent de mettre leur véto à une
résolution du Conseil de sécurité de
l’ONU pour la protection du peuple
palestinien. Il a un carburant, qui
s’appelle l’impunité : impunité à
laquelle la France participe tant
qu’elle continue à se contenter de mots
face à ces crimes de guerre.
Comment, dans ces
circonstances, le président de la
République peut-il maintenir
l’invitation faite à Benyamin Netanyahou
à venir en France, mardi prochain ?
Comment peut-il maintenir la "saison
croisée France-Israël" et son
inauguration dans de telles
circonstances ?
Dans un message à
l’Elysée, Bertrand Heilbronn, président
de l’Association France Palestine
Solidarité, a réitéré aujourd’hui notre
demande d’annulation de la visite de
Benyamin Netanyahou en France, et
d’annulation de la saison croisée
France-Israël. Le président de la
République veut-il vraiment mêler son
image à celle de ce criminel ?
Il est temps de
passer des paroles aux actes, et de
sanctionner l’État d’Israël. Il faut un
premier geste fort, qui interpelle aussi
la société israélienne : c’est
l’annulation de la "saison croisée".
Il est encore temps...
Le Bureau
national de l’AFPS
le 2 juin 2018
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