P.A.S.
Le Liban au bord de la guerre ?
Yahia Gouasmi
Lundi 28 mars 2016
Alors que le
Liban est très affaibli sur le plan
économique, social et politique,
certains signaux font état d’une
offensive israélienne imminente. La
Menace est-elle réelle ou s’agit-il
seulement de guerre psychologique ?
Il n’est pas impossible qu’espérant
tirer profit de cette situation de
faiblesse, l’entité criminelle envisage
de lancer prochainement une opération
militaire d’envergure contre le pays du
cèdre, ou plus exactement contre la
résistance libanaise représentée par le
Hezbollah.
D’un certain point de vue, la
situation semble en effet propice à une
aventure guerrière israélienne :
Même si l’on semble se diriger vers
une solution politique dans la crise
syrienne, le Hezbollah est toujours
occupé sur ce front, ce qui
l’empêcherait de concentrer l’ensemble
de ses forces en territoire libanais en
cas d’attaque sioniste (ce qui était
d’ailleurs l’un des objectifs de la
guerre en Syrie…). De plus, la Russie
ayant retiré l’essentiel de ses troupes
du sol syrien après le succès de son
intervention, elle laisse le champ libre
à l’armée israélienne avec laquelle elle
éviterait une confrontation éventuelle
en cas de conflit.
Par ailleurs, une offensive tous
azimuts vient d’être lancée contre le
Hezbollah par les sionistes, via leurs
agents saoudiens, ayant pour but de
salir son image, qui est prestigieuse
auprès de l’opinion publique musulmane.
Ainsi, la Ligue arabe vient
de classer le Parti de la résistance
comme organisation terroriste, alors que
sa chaine, Al Manar, va voir
prochainement son audience
considérablement diminuer après la
décision de plus la diffuser via les
satellites Nile SAT et Arabsat.
Parallèlement, la situation
économique du pays est catastrophique,
surtout après les récentes décisions des
pétromonarchies d’interdire à leurs
sujets de se rendre au Liban, le privant
ainsi de ses touristes du Golfe et
impliquant de terribles conséquences
pour les commerces et les banques qui
sont immédiatement entrés en récession.
Du point de vue social, la « crise
des ordures » a envenimé le climat,
plaçant le pays au bord de l’explosion
populaire. Enfin, politiquement, la
situation n’est pas meilleure, avec une
vacance présidentielle qui dure depuis
plusieurs années (due à l’absence de
consensus) et le blocage des
institutions qui en découle.
Toutes ces raisons
laissent à penser que le moment est
idéal pour l’entité sioniste afin de
déclencher une guerre visant à
éradiquer le Hezbollah. Mais les
choses sont loin d’être aussi
simples…
Dans une interview donnée le 21 mars
dernier à la chaine Al Mayadeen, le
Secrétaire Général du Parti de la
résistance, Seyyed Hassan Nasrallah, a
répondu à ces menaces de guerre en
envoyant un message clair :
« dans toute prochaine
guerre israélienne, nous allons
utiliser toutes nos capacités sans
aucune ligne rouge »,
ajoutant que la résistance
avait « la capacité de bombarder
toute cible sur toute l’étendue des
territoires occupés, dont les usines
biologiques et chimiques situées en
pleines zones résidentielles ».
Le leader du Hezbollah a cependant
écarté l’imminence d’une attaque
israélienne du fait d’une conjoncture
américaine peu propice (élections
américaines et fin de mandat du
Président Obama), expliquant que toute
offensive nécessitait le feu vert du
parrain états-unien.
De son côté, l’entité sioniste a bien
conscience qu’en cas d’aventure
militaire contre le Liban elle paierait
un prix très élevé, d’où ses lourdes
hésitations. En effet, il est quasi
certain que dans la prochaine guerre, le
Hezbollah sera en mesure de combattre
dans les territoires occupés par les
sionistes, en terre palestinienne.
Les experts israéliens sont
conscients que les capacités militaires
du Hezbollah se sont fortement
renforcées par rapport à 2006 et
redoutent l’expérience acquise en Syrie
par les forces de la résistance.
D’ailleurs, en réaction à l’interview de
Seyyed Nasrallah, qui a provoqué un vent
de panique en Israël, les
commentateurs politiques sionistes ont
qualifié une éventuelle agression contre
le Liban de « coup de folie ».
Jeffrey White, analyste auprès du
think tank américain ’’The Washington
Institute for Near East Policy’’
confirme les propos de Sayyed Hassan
Nasrallah en affirmant que
« Le Hezbollah possède, à
présent, la capacité d’attaquer
Israël par ses armes téléguidées. Il
est en mesure de prendre pour cible
des positions à l’intérieur du
territoire occupé, dans le Centre et
le Sud où se trouvent des sièges de
commandement, des bases aériennes et
des milieux économiques ».
Nul doute que la guerre entre
l’entité sioniste et les forces de la
résistance libanaise aura lieu, la seule
question étant de savoir quand ?
Ce qui est certain, c’est que cette
bataille sera totale et que cette fois,
elle changera la face de toute la
région, voire même du monde.
Le Parti Anti Sioniste
est confiant dans les capacités
militaires de la résistance face à
la menace de l’armée sioniste, qui
désormais réfléchit à deux fois
avant de se lancer dans une aventure
contre le Liban.
Le temps où Israël se
permettait d’attaquer quand il le
souhaitait son inoffensif voisin est
révolu, et il est certain qu’en cas
de nouveau conflit avec l’entité
criminelle, la victoire sera une
nouvelle fois du côté du Hezbollah,
défenseur de la dignité des peuples
opprimés de la région.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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