LE CRI DES PEUPLES
L’Arabie Saoudite empêche l’Iran de
participer à une rencontre des pays
musulmans sur l’Accord du siècle
Lundi 3 février 2020 Source :
Haaretz, 2 février 2019
Traduction :
lecridespeuples.fr
Le
porte-parole du ministère iranien des
Affaires étrangères accuse l’Arabie
Saoudite d’abuser de sa position d’hôte
de la réunion de l’Organisation de
coopération islamique prévue pour lundi.
L’Arabie Saoudite a
exclu une délégation iranienne d’une
réunion de l’Organisation de coopération
islamique (OCI) à Djeddah prévue lundi,
et durant laquelle le plan de paix du
président américain Donald Trump au
Moyen-Orient sera discuté, a déclaré le
ministère iranien des Affaires
étrangères.
Les autorités
saoudiennes n’ont pas délivré de visas
aux participants iraniens, a déclaré le
porte-parole du ministère, Abbas Mousavi.
« Le gouvernement
d’Arabie saoudite a empêché la
délégation iranienne de participer à la
réunion pour examiner le plan de
‘l’Accord du siècle’ au siège de
l’Organisation de la coopération
islamique », a déclaré Mousavi selon
l’agence de presse Fars.
Mousavi a déclaré
que l’Iran avait déposé une plainte
auprès de l’OCI et accusé l’Arabie
Saoudite d’abuser de sa position d’hôte
du siège de l’organisation. Il n’y a eu
aucun commentaire immédiat de la part
des responsables saoudiens.
Les responsables
iraniens ont condamné le plan de Trump
pour résoudre le conflit entre Israël et
la Palestine comme mort-né après son
annonce officielle la semaine dernière.
Les dirigeants palestiniens ont rejeté
le plan, affirmant qu’il favorise
fortement Israël et leur refusera un
État indépendant viable.
L’Arabie saoudite
et l’Iran sont enfermés dans une
rivalité par procuration alors qu’ils se
disputent l’influence à travers le
Moyen-Orient (Axe
américano-saoudo-israélien d’une part,
Axe de la Résistance souverainiste
d’autre part). Ils soutiennent les
parties opposées dans les conflits en
Syrie et au Yémen.
Trump a dévoilé la
proposition tant attendue la semaine
dernière à Washington. Elle permettrait
à Israël d’annexer toutes ses colonies
de Cisjordanie, que les Palestiniens et
la communauté internationale considèrent
comme illégales, ainsi que la vallée du
Jourdain, ce qui représente la moitié de
la Cisjordanie.
En retour, les
Palestiniens se verraient accorder le
statut d’État à Gaza, des morceaux épars
de Cisjordanie et certains quartiers de
la périphérie de Jérusalem, tous reliés
par un réseau de routes, de ponts et de
tunnels censé voir le jour. Israël
contrôlerait les frontières et l’espace
aérien de l’État et maintiendrait une
autorité de sécurité globale. Cela
priverait l’État palestinien de tout
attribut de souveraineté.
Le plan abolirait
le droit au retour des réfugiés
palestiniens déplacés par la guerre de
1948 et de leurs descendants, une
demande palestinienne clé soutenue par
l’ONU. L’ensemble de l’accord dépendrait
du désarmement du Hamas et d’autres
groupes armés, ce qu’ils ont toujours
catégoriquement rejeté, ainsi qu’une
reconnaissance d’Israël dans ses
nouvelles frontières et en tant qu’Etat
juif, un renoncement à Jérusalem, à
toute revendication territoriale et à
toute plainte internationale, ainsi que
d’autres clauses unanimement jugées
inacceptables par les Palestiniens.
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