Opinion
Les leçons des élections municipales
françaises
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 26 mars 2014
Une élection démocratique bourgeoise est
un moment suffisamment important dans la
vie politique et économique du grand
capital pour que nous prenions le temps
d’ausculter cette classe sociale pour
tenter d’en subodorer la destinée.
Si la «droite» – du moins ce que
les plumitifs des médias à la solde, les
bureaucrates syndicaux et la pseudo
«gauche» accréditée conviennent
d’appeler la «droite» – revient en
force, c’est que le grand capital
français le souhaite ainsi. Depuis
quelques années, les différentes
factions de la grande bourgeoisie se
sont solidarisées pour convenir d’une
stratégie unifiée afin de contrer la
résistance des ouvriers et des salariés
et pour les écraser.
Leur stratégie va comme suit :
Premier mouvement : discréditer la
vieille garde des oligarques de
«droite», en l’incitant à la
prévarication sans retenue, au
détournement des biens publics, au vol
de l’État et à la débauche au beau
milieu de la misère populaire. Les
sous-fifres politiques s’en sont mis
plein les poches sous l’œil approbateur
de ceux d’en Haut, qui s’empressaient
ensuite de les livrer en livrée à leurs
lévriers de la télé. Pour terminer de
paralyser cette faction «droitiste»
discréditée, une guerre d’avortons a été
montée à l’UMP pour la succession de la
direction de l’opposition au Palais
Bourbon.
Deuxième
mouvement de ce menuet du temps
présent, il fallut aussi discréditer le
deuxième parti de pouvoir d’alternance
bourgeoise, le mal nommé Parti
«socialiste». Nonobstant les
tergiversations, l’insignifiant suprême
fut juché au créneau, petitement
écervelé, mais fortement amouraché,
trottinant en mobylette à la nuit tombée
jusque chez sa dulcinée.
Valls
l’estafette fut mobilisé pompette, la
kippa sous la bonnette, aux cérémonies
du CRIF, afin que nul Français n’ignore
qui stipendie le gouvernement français
pro-sioniste. Sous des simagrées
antiracistes, les «socialistes»
préparent ainsi les conditions pour
l’avènement de l’État policier vichyste.
En effet, trop de gens croient naïvement
que les néo-fascistes s’empareront du
pouvoir d’État au service des riches en
paradant – chemises brunes et oriflammes
déployées, aligner en rangées bien
cordées par centaines de milliers sur
les Champs Élysées – vous vous trompez.
Observez la nouvelle façon de
travailler des néonazis en Ukraine
asservie. Une poignée de mercenaires
néonazis occupaient un camp retranché
face au parlement des riches tétanisé.
Un gouvernement corrompu par les soins
des riches, faible et discrédité. Les
manifestants néo-fascistes rejoints par
des milliers de dupés croyant qu’ils
avaient là des militants bien
intentionnés. Quelques assassinats
ciblés. Le soutien hystérique des médias
et des gouvernements impérialistes de la
soi-disant «communauté internationale».
Pour coiffer le tout, un coup d’État
pratiquement sans effusion de sang. Il
en fut approximativement selon le même
plan en Égypte ou l’armée du pharaon
compléta l’opération. Aujourd’hui, elle
assassine l’opposition sous un silence
de mort médiatique.
Le grand capital monopoliste
élabore et expérimente ses stratégies
dans ses néo-colonies avant que de les
appliquer dans sa patrie. La dégradation
des conditions économiques et politiques
étant habituellement plus avancée dans
ces contrées éloignées sponsorisées.
En France la stratégie du grand
capital consiste à élaguer toute autre
alternative sur son aile «droite» comme
sur son aile pseudo «gauche» afin que
les salariés, dirigés par la
petite-bourgeoise paupérisée, en
viennent à réclamer la montée des
néo-fascistes éduqués jusqu’à l’Élysée.
Le troisième mouvement de
cette danse macabre est en place. Il
s’agit d’ouvrir le premier niveau du
pouvoir de l’État policier aux
néo-fascistes de «droite», poussée dans
le dos par les néo-fascistes de «gauche»
qui ont eu leur chance au temps de
l’État providence aujourd’hui
révolu. Ainsi la population s’habituera
à ces malfrats à travers la gestion du
quotidien, tandis que ces faux jetons se
feront la main à la gestion de l’État
policier aux prévarications et aux
appartements de fonction. Bientôt, ils
seront à couteau tiré avec Matignon et
le Palais Bourbon créant les conditions
de l’implosion de l’État croupion.
Ce que les ouvriers et les autres
salariés doivent savoir de ces élections
municipales bidons, c’est que cette
mascarade démocratique bourgeoise leur
échappe complètement et qu’ils ont
raison de demeurer indifférent (40%
d’abstention) sachant que c’est dans
leurs usines, leurs ateliers, leurs
chantiers, leurs bureaux, leurs
services, leurs quartiers, et leurs
cités de banlieue que la lutte de
résistance à l’État policier doit se
développer afin de préparer les
conditions d’un grand et d’un véritable
changement.
Pour s’informer,
le webzine :
http://www.les7duquebec.com/
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