Les 7 du Québec
Donald Trump refuse de jouer le jeu à
Charlottesville
Robert Bibeau

Mercredi 23 août 2017
Premier refus de jouer le jeu du
consensus écologiste.
Il y a quelques
semaines Donald Trump, en tournée
en Europe, brisait un premier consensus
savamment orchestré parmi la classe
capitaliste mondialisée. Le Président
américain a répudié l’accord sur le
climat manigancé à Paris (COP 21) par
des dizaines de polichinelles politiques
avides de sanctionner de taxes et
d’impôts écolos les contribuables
« irresponsables », « coupables » du
réchauffement planétaire (1). Par son
geste fortement médiatisé, l’homme le
plus « people » de la planète arrachait
le masque à la péripatéticienne « réchauffement
climatique » et exposait l’arnaque
des surtaxes populaires destinées aux
multinationales milliardaires. Pourquoi
cet homme richissime a-t-il refusé de
jouer le grand jeu écologique comme les
autres saltimbanques politiques
qui bénéficient du soutien de la
go-gauche écosocialiste ?
Deuxième refus de
jouer le jeu du consensus des
bienpensants.
Et voici que Trump
récidive. Suite aux incidents de
Charlottesville (Virginie), le consensus
se forgea instantanément parmi les
médias à la solde et les sous-fifres
parlementaires. À l’unisson, les
polichinelles politiques du monde
entier, n’ayant reçu aucun entrainement
conséquent, entonnèrent spontanément le
cantique antifasciste murmuré par la
go-gauche éclectique. Même le
milliardaire Carl Icahn, magnat
de la finance sur Wall Street,
les familles Bush et Clinton, des
criminels de guerre avérés, antiarabes
forcenés, suppôt du sionisme raciste,
ont entonné le refrain antifasciste
appris à l’occasion de la Seconde Guerre
mondiale où le grand capital
international immola 50 millions
d’individus afin de déterminer quelle
faction aurait l’hégémonie sur
l’économie mondialisée. Quelques
commentateurs perspicaces s’étonnent que
ces rapaces politiques, qui soutiennent
les hordes fascistes-djihadistes à
l’étranger, s’offusquent de les
retrouver sur leur parterre aux USA (2).
Et voilà que
Donald Trump se rebiffe et refuse de
jouer le jeu des partisans de Churchill,
de Gaulle, Staline et Roosevelt. Ne
comprend-il pas que la crise économique
s’amplifiant une nouvelle guerre sera
nécessaire; où il faudra former des
bataillons d’ouvriers ouvriers comme
chairs à canon pour les nouvelles
tranchées virtuelles de la guerre
nucléaire; qu’il faudra au préalable
désigner et stigmatiser un ennemi
abhorré; puis qu’il faudra motiver les
troupes de gauche comme de droite et les
amener à s’entretuer dans un grand
holocauste guerrier mondialiser et
atomiser ?
Les boucs émissaires
de gauche et de droite.
Pour assurer ce
scénario alambiqué, il est requis de
désigner de vilains boucs émissaires à
la foule en colère (en colère pour des
motifs étrangers à l’affaire, mais
qu’importe); de provoquer ces boucs
émissaires en déboulonnant soudainement
de vieilles statues rouillées datant de
la guerre des Confédérés. Puis,
d’attaquer ces boucs émissaires
manifestant leur hargne contre ce futile
méfait public (déboulonner une statue
oubliée). Enfin, quelques groupuscules
de petits bourgeois gauchisants,
sponsorisés, viendront accréditer
l’opération, envenimer l’action,
exacerber l’animosité, et afficher leur
adhésion aux « valeurs » démocratiques
partagées par les milliardaires de Wall
Street (3), les sénateurs, les
représentants au Congrès, leurs médias
menteurs, les familles Bush et Clinton,
et tous les autres de la Sainte-Alliance
« progressiste » mondiale (sic).
L’arnaque de
Charlottesville.
À l’évidence, on
s’attendait à ce que le chef de la
Maison-Blanche joue le jeu de l’homme
outré qui dénonce les boucs émissaires
fascistes d’oser protester contre ce
fait divers (abattre une statue dans un
parc). Assurément, le motif de la rixe
n’a aucune importance, c’est la campagne
d’intoxication qui suit qui importe dans
la mesure où chacun joue le jeu
consensuel. Si le Président des
États-Unis refuse de jouer le jeu alors
c’est tant mieux, ses ennemis le
déboulonneront lui aussi par la même
occasion. C’est ici que se situe
l’arnaque de Charlottesville. D’un côté
ou de l’autre, la marionnette Trump est
piégée.
Le secret de Donald
Trump.
Un mystère subsiste
cependant. Pourquoi le milliardaire
Donald Trump s’obstine-t-il à
refuser de jouer ce jeu de propagande ?
L’explication électoraliste ne satisfait
pas. Les suprémacistes et le KKK ne
représentent pas une dote électorale
significative. De plus, les élections
n’auront lieu que dans trois ans et le
clan des milliardaires démocrates,
bénéficiant du soutien indéfectible de
la go-gauche réformiste américaine, ne
se fera pas duper pour une deuxième
tournée. Le sort du cowboy de New York
est scellé, s’il se rend jusqu’à la
prochaine convention de son parti.
Alors, pourquoi cet homme d’affaires
refuse-t-il de jouer le jeu du consensus
pour la guerre ?… À moins que le pugilat
ait son propre agenda !
La classe
prolétarienne américaine.
La classe
prolétarienne américaine, qui a
entrepris sa guerre de classe pour sa
survie, n’a que faire des futiles
malversations de ces poltrons de gauche
comme de droite. Elle ne partage pas les
« valeurs » de ces milliardaires
menteurs ni de leurs polichinelles de la
terreur. La classe prolétarienne
américaine a déjà signifié son refus du
consensus bourgeois de gauche comme de
droite et a refusé de participer aux
mascarades électorales médiatisées (4).
La classe n’a pas voté, ni pour Trump ni
pour aucun autre polichinelle abhorré.
Le salariat exploité ne se laisse pas
distraire par la gauche manipulée et
continue de concentrer ses efforts de
lutte contre le capital désemparé et
c’est très bien ainsi (5).
Notes
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