QUEBEC-CANADA
Qui l'emportera
du milliardaire ou du multimillionnaire
?
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Samedi 12 avril 2014
Réalignement péquiste à venir
Les péquistes préparent leur
réalignement politique et c’est le
tandem Gérard Bouchard (le frère
du toupet) et la danseuse parisienne,
Louise Beaudoin, qui se sont lancés
dans la mêlée afin d’orienter le post
mortem de la «souveraineté-association».
Bernard Landry – la belle-mère
vernaculaire – prépare le terrain pour
son patron, le milliardaire Péladeau
(PKP), alors que Bouchard et
Beaudoin ont pour tâche de
convaincre les militants de la première
heure (les plouks séparatistes) qu’ils
doivent militer dans un parti
«souveraineté-association» sans jamais
espérer la souveraineté, inaccessible,
puisque le peuple québécois n’en veut
surtout pas et de bon droit (1).
C’est que l’option ne «pogne» plus et la
CAQ «renouvelée» est en train d’arracher
les sous-vêtements de la mariée péquiste
sans rien lui laisser. Chaque «nationaleux»
réactionnaire y va de son refrain, le
plus candide, un dénommé Trudel,
avoue tout bonnement qu’il faut changer
de boniment et il déclare sans ambages :
«Le
discours traditionnel du Parti
québécois ne marche plus en 2014,
abonde Rémy Trudel, ex-ministre
dans les gouvernements de Lucien
Bouchard et Bernard Landry.
« Il faut faire un exercice très
profond, ardu, soutenu [pour]
définir la formule [par
laquelle] le Québec [pourra]
se prendre en main.»… une formule
(sic), un boniment voulait signifier
l’ex-ministre péquiste naïf (2).
La «job» de PKP dans ce contexte de
défaite sera de négocier la fusion du PQ
et de la CAQ. Ceci n’est possible qu’à
la condition que le parti de René
Lévesque conserve ses militants de
plus en plus conscients de se faire
flouer dans un marché de dupes où ils
servent de pelleteries au duo Landry-Péladeau.
De toute manière, les véritables
indépendantistes à tout crin se sont
déjà enfuies du PQ vers
Québec SoliTaire, le parti
social-démocrate, type Nouveau Parti
Démocratique mais en plus chauvin, ou
vers
Option Nationale.
Récemment, dans le quotidien Le
Devoir, la dame de la Sorbonne,
acoquinée avec la French connection
politique, raconte des balivernes et
calomnies les jeunes afin de préparer la
réorientation de sa formation qui sera
bientôt sous la tutelle d’un
milliardaire descendu dans l’arène
politique pour réorienter «la patente à
René».
La danseuse Beaudoin déclarait ceci à un
quotidien à la solde : «Le projet
[souverainiste] se présente dans un
monde très différent de celui dans
lequel il est né. Dans un contexte de
mondialisation,
les rêves collectifs ne sont plus très
présents. Peut-on continuer
aujourd’hui à avoir une vision de ce
type-là ? (…) J’y ai cru à ce moment, à
cette montée de fièvre souverainiste. Je
pense que le projet identitaire [de la
charte] est fondamentalement
progressiste,
mais les jeunes vouent aujourd’hui un
caractère sacré aux droits individuels».
La dame patronnesse, à la queue leu leu
derrière les égéries du parti des
intellectuels héritiers de Lionel
Groulx et de Maurice Duplessis
(deux fascistes), raconte des bobards à
propos des jeunes générations. Elle
calomnie les jeunes qui se sont battus
comme des damnés en 2012 – solidairement
communautairement avec tous les autres
jeunes – ceux du futur, pas encore
parvenu à l’Université, contre les
hausses des frais de scolarité, que la
mère Marois leur a refilée après avoir
prétendu les annuler. Des jeunes de
nombreux pays, dont ceux des États-Unis,
sont venus les rencontrés afin de
connaître les secrets de leur
mobilisation militante et collective –
tout sauf l’égocentrisme, narcissique,
individualiste des bobos péquistes et
chartistes xénophobes.
Nous avions écrit le 24 mars 2014, deux
semaines avant l’élection bidon, que le
dernier référendum perdant (1995) était
derrière les petits vieux de la
pseudo-souveraineté et ne reviendrait
plus jamais «requiem pour les bobos
nationaleux» (3).
En 2012, dans un volume, nous avions
expliqué que la mythologie du
chantage à la souveraineté a fait long
feu (4). Le dernier référendum
perdant (1995) a été la dernière chance
dont a bénéficié une fraction de la
bourgeoisie moyenne et de la petite
bourgeoisie cléricale, artistique,
intellectuelle, professorale et
syndicale pour vendre sa salade
sécessionniste.
Qu’adviendra-t-il ?
Les opportunistes, les petits hommes
d’affaires, les artistes, les intellos à
gogo, les professeurs et les arrivistes
sont placés devant un dilemme
dantesque : 1) tenter de continuer à
surfer sur le thème du chantage à la
«souveraineté» afin de décrocher le
pouvoir (l’accès à l’assiette au beurre
du patronage, aux dessous de table et
aux
enveloppes brunes) espérant
arracher des points d’impôts à Ottawa,
mais
avec absolument aucune chance de
gagner et donc continuer de croupir dans
l’opposition. 2) Mettre l’option bidon
en quarantaine (comme la CAQ l’a fait
avant eux) pour se présenter comme
l’alternative de pouvoir des riches
chaque huit années à l’Assemblée de la
nation souveraine (sic). Mais la
CAQ du narcissique Legault
occupe déjà ce terrain alternatif
opportuniste. Il ne lui manque que
quelques points électoraux pour détrôner
le
PQ en déliquescent
(23% contre 25%).
Dans le coin gauche, la bourgeoisie a
aligné un milliardaire péquiste (qui
contribuait généreusement à toutes les
caisses électorales avant sa conversion
pseudo-souverainiste). Dans le coin
droit, la bourgeoisie a choisi un
multimillionnaire caquiste, ex-ministre
du Sérail péquiste-pseudo-souverainiste,
recyclé bon administrateur de l’assiette
au beurre (on se donne Legault).
Vous devez comprendre que la petite
bourgeoisie cléricale, artistique,
enseignante, journalistique,
intellectuelle et bureaucratique
syndicale ne décide de rien dans la
société capitaliste bourgeoise. C’est sa
classe de tutelle, c’est-à-dire le grand
capital, qui lui signifie les postures
qu’elle doit prendre impérativement pour
accéder au pâté. Le grand capital avait
parlé en 1995 et il avait dit : «Fini
les folies du chantage à la souveraineté
pour arracher des points d’impôts à
Ottawa. Assez, c’est assez !». La
petite bourgeoisie n’a pas écouté et
elle s’est entêtée et voilà le résultat.
Elle devra se résigner et oublier la
République souveraine du Sirop d’érable
et se mettre en rang pour obtenir sa
goulée du gouvernement spolier.
Nos pronostics
Nous pensons que Péladeau le «vendeur»
des techniciens Québécois francophones
de Vidéotron ; Péladeau la garcette –
patron champion des lockouts – avec le
soutien des syndicalistes d’affaires du
SPQ-libre (sic) et des intellos à gogo,
rapatriera les troupes
pseudo-souverainistes. Fini l’effigie de
Lionel Groulx, de Reggie le Chevalier,
de Bourgeault, de Bouchard le fasciste,
et de René le père de la renégociation
de la confédération association. Les
ténors intéressés au magot
gouvernemental sauront alignés leur
troupeau, afin de se présenter aussi uni
que désiré devant le petit homme
d’affaires Legault, le précurseur. À
notre avis, le milliardaire,
propriétaire de 40% des médias
québécois, devrait emporter le panier et
diriger le parti d’alternance au pouvoir
à l’Assemblée nationale du Québec
(pseudo-souverainiste). Un autre scoop
que nous aurons éventé avant que les
comploteurs «nationaleux» ne se soient
entendus dans l’antichambre du Salon
rouge.
Comme chacun sait, seule la
classe ouvrière nous préoccupe et nous
intéresse. Les salariés n’ont rien à
gagner dans cette galère péquiste-caquiste
et nous devons laisser les factions
bourgeoises s’entredéchirer. De la
sorte, ils exposent leur opportunisme
respectif, leur soif d’argent et de
prébendes, leurs appétits d’émoluments,
de somptueuses fonctions, de primes de
séparation et de parachutes dorés. Quant
à nous, poursuivons notre marche hors
des sentiers de la politicaillerie
bourgeoise, de l’opportunisme et de la
collaboration de classe. Au bout du
chemin la véritable indépendance, la
souveraineté économique collective et
socialiste nous appartiennent, car la
classe ouvrière est le sel de la Terre
mère nourricière. Le sentier sera long
et sinueux, rempli d’embûches, mais la
crise économique systémique du
capitalisme travaille en notre faveur.
(1)
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2014/04/20140408-135931.html
(2)
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/405038/requiem-pour-le-projet-de-pays?utm_source=infolettre-2014-04-09&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne
(3) Le référendum de la dernière chance
est trépassé.
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-referendum-de-la-derniere-chance-est-passe/
(4)
La question nationale québécoise, un
point de vue marxiste
unique.
http://www.robertbibeau.ca/imperialisme.pdf
Pour s’informer,
le webzine :
http://www.les7duquebec.com/
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