Les 7 du Québec
Ferguson – Minneapolis – Dallas –
prolétariat,
même combat
Robert Bibeau

Vendredi 8 juillet 2016
http://www.les7duquebec.com/...
Il est totalement
faux de prétendre que l’assassinat
systématique de citoyens noirs par la
flicaille américaine constitue
une « bavure », une « erreur » de
policiers trop zélés, inexpérimentés ou
terrorisés, etc. Ce n’est pas la
population américaine qui terrorise la
police, c’est la police américaine qui
terrorise les prolétaires américains de
toute race, de toute couleur et de toute
origine.
Plus de
500 citoyens américains sont tombés sous
les balles policières depuis janvier
2016, et l’année n’est pas terminée,
l’hécatombe se poursuit allègrement,
intentionnellement, consciemment, avec
l’aval implicite, sinon la
recommandation explicite des
autorités de répression policière et
judiciaire des États-Unis. Aux USA en
plus de la peine de mort judiciaire, on
applique aussi la peine de mort
extrajudiciaire, préventive, répressive,
exactement comme l’armée américaine à
l’étranger l’applique sur les différents
fronts de ses « engagements »
agressifs. Kadhafi et Ben Laden en
furent deux célèbres victimes… comme
d’autres, moins célèbres.
Cette politique
systématique de répression policière
contre les noirs notamment, mais aussi
contre les latinos, contre les SDF,
contre les Amérindiens, contre les
esclaves asiatiques des « sweats shops »
de la misère et contre les immigrants
clandestins, se fait sans discrimination
raciale, contrairement aux mensonges que
propage les médias « mainstream ». Cette
répression vise non pas telle ou telle
race, ethnie ou minorité immigrante,
mais cible plutôt la classe sociale
prolétarienne et le lumpenprolétariat
sacrifié, afin d’offrir des exemples aux
populaces locales afin de terroriser. Le
message sous-jacent à ces milliers de
meurtres policiers est le suivant : « Peuple
de misère, prolétaire en colère toujours
plus pauvre, ne résistez pas à vos
conditions d’exploitation et
d’aliénation, sinon nous vous tuerons
sans rémission pour terroriser, comme
chacun voit faire sur ces vidéos
diffusées sur les réseaux sociaux. »
Bref, le meurtre
policier de Minneapolis participe d’un
plan étatique terroriste visant à
effrayer la population américaine en
révolte ou en résistance… quelle que
soit la race ou la couleur des gens
assassinés publiquement sur la rue. Il
ne manque que les échafauds sur la
grande place des villes assiégées comme
au temps du Far West, quand on pendait
allègrement les truands trop gourmands.
Comme nous l’avons
toujours écrit, le prolétariat américain
est le plus évolué sur Terre, le
prolétariat le plus avancé, celui qui
vit sous la dictature capitaliste la
plus dégénérée, la plus dépravée, la
plus désespérée et la plus dangereuse
(dans la position du capital
allemand durant la Seconde Guerre
mondiale).
La situation
économique de l’impérialisme américain
est catastrophique ce qui oblige le
capital yankee à accroitre ses pressions
et son exploitation, sur le prolétariat
étatsunien, au-delà de l’imagination, et
cela simplement pour se maintenir à
flot, la tête au-dessus de la crise
systémique que les impérialistes US ont
perdu aux mains de leurs concurrents
impérialistes étrangers (la Chine
notamment, L’Allemagne également,
pour la Russie c’est moins évident).
Ce que les
capitalistes américains viennent
d’apprendre, il y a deux ans à Fergusson
et hier à Dallas (5 policiers morts et
sept blessés) c’est que le prolétariat
américain est armé et dangereux et que
s’ils ne se laissent pas enfirouaper
par des fadaises racistes du type:
noirs – contre latinos – contre blancs –
contre Amérindiens – contre Blank
Panthers et autres malversations
raciales comme les médias à la solde en
propagent – alors la bourgeoisie
américaine pourrait être en danger face
à la montée de la résistance de
classe de tout le prolétariat
étatsunien, sans distinction de race ni
de couleur. Ce ne sont pas les noirs qui
sont visés par les assassinats
policiers, ce sont les résistants, les
prolétaires en colère. C’est toute la
classe prolétarienne qui est visée
par ce terrorisme d’État.
Mais attention, le
prolétariat n’est pas terroriste, ni
anarchiste, ni individualiste, et il
doit répondre en tant que
classe consciente et unie,
collectivement solidaire,
aux provocations du capital américain
disqualifié.
Le sommaire de Robert Bibeau
Le dossier
Monde
Les dernières mises à jour

|