Les 7 du Québec
Le grand capital Américain déchiré entre
les factions Républicaine et Démocrate
Robert Bibeau

Mercredi 1er juillet 2020
« Paradoxalement, au moment où la classe
dominante aurait besoin de la confiance
du peuple dans la police pour assurer le
maintien de la loi et l’ordre contre les
inévitables révoltes populaires
provoquées par la crise économique et
sanitaire, Trump a brisé cette
confiance. Au moment où le capital
américain avait besoin de l’union
nationale pour livrer la guerre à la
Chine émergente, Trump a torpillé cette
union sacrée. Au moment où l’économie
aurait besoin de la soumission des
travailleurs pour qu’ils acceptent les
inévitables sacrifices, Trump stimule la
résistance des travailleurs par sa
politique répressive. Contre toute
logique, Trump semble chercher à
s’aliéner la population américaine
meurtrie par la détérioration de ses
conditions de vie et de travail. À moins
que les protestations identitaires
cornaquées par Black Lives Matter
(BLM : «les vies noires
comptent»), et instrumentalisées par
la faction de la bourgeoisie américaine
affiliée au Parti démocrate, permette
d’embrigader l’électorat afro-américain
dans la bataille électorale
présidentielle prévue pour novembre
prochain?»
https://les7duquebec.net/archives/256064
Nous vivons une grande époque
Nous vivons une
grande époque, l’histoire mondiale
s’écrit en temps réel sous nos yeux. Les
médias à la solde, même quand ils
cherchent à dissimuler la vérité et à
faire gober la propagande d’une faction
ou de l’autre du capital, ne peuvent
s’empêcher de lever un coin du voile sur
les tractations, les malversations, les
crimes qu’un clan porte à l’autre et
réciproquement. L’histoire nous enseigne
que l’une des conditions de
l’insurrection populiste amène la classe
dominante à paralyser politiquement
jusqu’à ne plus pouvoir gouverner,
jusqu’à perdre toute légitimité. Nous
approchons de ce point de non-retour ou
les factions du capital exaspérées de
voir leurs fortunes de « Monkey Money »
s’effritée – s’évaporer – malgré les
milliers de milliards de devises
qu’impriment les Banques centrales et
que déversent les gouvernements
discrédités et en faillite.
À l’évidence le
grand capital est entraîné dans un
processus de changement de la garde à la
tête de l’empire du capital mondialisé.
Ce vaste programme se déroule devant
nous, indépendamment de nous, et les
ridicules mascarades électorales ne sont
pas de nature à apaiser la populace que
les gouvernements incompétents
précarisent, paupérisent, prolétarisent,
tétanisent et assignent à résidence sans
comprendre que sous le capitalisme
salarié – sans salarié producteur de
richesse – c’est la calamité… même les
services de santé ne seront plus
assurés. Que madame péquenot ne
comprenne pas la relation entre économie
productive et soins de santé de
qualité…peut se comprendre. Mais qu’un
larbin politicien jupitérien n’y
comprenne rien dépasse l’entendement. À
moins que ces politiciens fourbes n’y
puissent rien, pas davantage que les
milliardaires qui les commandites. Voilà
qui expliquerait les déconvenues de
Donald Trump le
Républicain, tout comme elles
expliqueront les déboires de son
éventuel remplaçant « Sleepy Joe »
le Démocrate.
Le paradoxe des
riches qui liquident une partie de leur
richesse
Nous assistons à la
«compradorisation» du capital occidental
(comme il y en fut il y a une trentaine
d’années du capital soviétique). En
Occident, de nombreux secteurs
industriels productifs de plus-value
sont déclassés – en termes de
productivité et de profitabilité – et
sont donc condamnés à fermer. La
pandémie suivie du confinement meurtrier
a fourni l’occasion idéale pour annoncer
la fermeture de ces usines non rentables
en France, au Canada, aux États-Unis et
partout en Occident. Soyez sans crainte
pour les milliardaires occidentaux : ils
sortiront du confinement amoindri, mais
toujours riche. De toute façon ont-ils
le choix ? Non, les milliardaires
occidentaux n’ont pas le choix… ils
doivent fermer leurs usines non
rentables au plus vite afin de minimiser
les frais – non sans avoir obtenu au
préalable, avec l’aide des syndicats
réformistes, des monceaux de subventions
bidon des États en faillite. Exemple: le
motoriste aéronautique britannique
Rolls-Royce fait 10% de son chiffre
d’affaires en Chine et il vient
d’obtenir une aide du gouvernement
britannique pour poursuivre sa
relocalisation! Il en est de même de
General Motors qui réalise plus de 20%
de sa production en Chine «Communiste»
(sic). Renault menace de fermer des
usines en France si la firme n’obtient
pas des subsides de l’État français.
Renault ne menace pas de fermer ses
usines en Chine. Les polichinelles
politiques sont mobilisés pour faire des
jérémiades patriotiques afin de
justifier ces subventions à des
entreprises qui fermeront tout de même
leurs usines non compétitives.
La kermesse des
subventions aux milliardaires est
organisée aux frais des États bourgeois
surendettés à la faveur de la pandémie
bidon. Les gouvernements du G20 ont
promis de consacrer 10 000 milliards de
dollars pour financer la sortie du
confinement meurtrier qu’ils ont
eux-mêmes imposée et qui nous entraîne
vers la récession avec 25 à 30% de
chômage anticipé.
Pandémie bidon
et confinement meurtrier
Pandémie et
confinement ou pas l’effondrement
économique était inévitable pour le camp
Atlantique. Le sort en est jeté depuis
la montée en gamme de l’industrie
chinoise, le développement du 5G et le
lancement de l’immense projet des «Nouvelles
routes de la soie» dans lequel
la puissance hégémonique montante
investira mille milliards de dollars en
infrastructure afin de reconfigurer les
réseaux de transports mondiaux qui
désormais partiront de Chine pour
s’étendre à la planète toute entière.
La pandémie et le
confinement meurtrier ont servi de
prétexte pour justifier ce déclassement
Atlantique et expliquer l’émergence du
nouvel Empire chinois. Thuriféraires,
journalistes et conspirationnistes
appellent ce changement de la garde,
l’établissement d’un «Nouvel Ordre
Mondial» par «La Bête
tapie dans l’État profond» (sic)
https://les7duquebec.net/archives/256075.
Reste à savoir si les deux blocs
impérialistes (États-Unis et Chine)
parviendront à s’entendre sur le partage
du butin sans avoir recours à une guerre
bactériologique ou nucléaire.
Tous auront compris
que cette mise en scène opportuniste –
profitant de la conjoncture mondiale
instable – ne s’est pas faite sans
heurts – frictions et affrontements au
sein de la classe dominante. Depuis
quatre ans le gladiateur américain rugit
dans sa cage de plus en plus étroite et
bancale et aujourd’hui on lui refuse un
deuxième mandat (!) Transférer des
milliers de milliards de dollars de
dettes souveraines de l’État
fétiche, sur le dos des prolétaires est
à la fois compliqués et risqués pour la
clique républicaine, tandis que la
clique du capital financier de
Wall Street pense que le cheval
Démocrate serait mieux à même de réussir
l’arnaque.
Ils sont de plus en
plus nombreux les péquenots qui ont
compris que ces allocations et ces
subventions salariales à crédit qui
tombent comme la pluie devront un jour
être remboursées par le payeur de taxes
salarié. Qui peut garantir que la mule
salariée assumera sereinement sa charge
alors qu’elle peine à subvenir aux
besoins élémentaires de sa famille et
que son emploi n’est pas assuré? La
révolte populaire est aux portes de la
Maison Blanche, quel qu’en soit le
locataire. La lutte des classes se
complique au sein de l’establishment et
contre la classe salariée.
https://les7duquebec.net/arhives/255392.
Reçu de Robert Bibeau pour
publication
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