MADANIYA
L’ONU gangrenée par la censure
René Naba
Mercredi 28 juin 2017
«Il est dangereux d’être ennemi de
l’Amérique, mais il est deux fois plus
dangereux d’être son ami». Dicton Arabe
Un
ancien haut fonctionnaire de l’ONU
préconise le boycottage d’Israël en vue
d’infléchir la politique de l’État
Hébreu et de favoriser la solution à
deux états
Mme Rima
Khalaf, ancien haut fonctionnaire de
l’ONU, a préconisé le boycottage
d’Israël et sa comparution devant la
Cour pénale Internationale en vue
d’infléchir la politique de l’État
Hébreu et favoriser la solution à deux
états (Palestine-Israël).
Son
appel au boycottage d’Israël fait écho à
un appel similaire lancé peu de temps
auparavant par la prestigieuse
publication américaine «New York Review
of Books» dans la foulée de
l’accélération de la colonisation
israélienne de Jérusalem et de sa
périphérie. Paru le 13 octobre 2016, le
texte a été signé par 70 personnalités.
Une des
personnalités arabes ayant occupé l’un
des plus hauts échelons de
l’organisation internationale, le poste
de Secrétaire exécutive de la Commission
économique et sociale pour l’Asie
occidentale (ESCWA-CESEA0) avec rang de
secrétaire générale adjointe, Rima
Khalaf, réputée pour son intégrité et sa
compétence, avait auparavant dirigé le
fameux «rapport sur le développement
économique arabe» pointant les
dysfonctionnements du système politique,
économique, et culturel arabe.
L’ESCWA-CESEAO compte 18 États arabes.
Rima Khalaf est titulaire d’une licence
en Sciences Économiques de l’Université
américaine de Beyrouth et d’un PH.D en
System Science de la Portland State
University.
«Il ne
saurait y avoir de solution à deux états
(Israël-Palestine) ou toute autre
solution, sans le démantèlement
préalable du système de discrimination
raciale régissant la vie politique en
Israël, a t-elle déclaré au cours d’une
conférence de presse à Beyrouth, le 17
mars 2017.
Elle a
en conséquence recommandé «la
comparution d’Israël devant la Cour
Pénale Internationale et le soutien au
mouvement de boycottage d’Israël», comme
moyen de pression en vue d’inciter
l’État Hébreu à modifier sa politique.
L’ESCWA-CESEAO s’était appuyé sur les
définitions de l’apartheid telles
qu’elles apparaissent dans le droit
international. Le document met en cause
la «stratégie de fragmentation du peuple
palestinien», constitué de quatre
groupes à savoir les Palestiniens
citoyens d’Israël, ceux de
Jérusalem-Est; ceux de la Cisjordanie et
de la bande de Gaza, et enfin les
réfugiés et exilés hors de Palestine.
L’universitaire palestinienne a
démissionné de son poste de directeur
exécutif de la Commission Économique et
Sociale pour l’Asie occidentale
(CESEAO-ESCWA) en signe de protestation
contre «les pressions exercées sur elle
visant à obtenir le retrait d’un rapport
commandé par l’ONU dans lequel elle
qualifiait «Israël, d’État raciste». «Je
démissionne pour laisser la place à
d’autres de faire ce que ma conscience
m’interdit de faire», a t-elle conclu.
Le cas
du rapport sur «l’injustice dans le
Monde arabe et les moyens d’y mettre
fin»
www.madaniya.info a pu prendre
connaissance des grandes lignes du
«Rapport sur l’Injustice dans le monde
arabe et les moyens d’y mettre fin»
commandé par l’ONU et, paradoxalement,
censuré par l’organisation
internationale. Le site a souhaité
porter à la connaissance de ses lecteurs
les grandes lignes de ce rapport.
Le
rapport pointe sans concession et à
juste titre l’écrasante responsabilité
du leadership arabe dans
l’affaiblissement du Monde arabe. Il ne
constitue pas pour autant un exercice
d’autoflagellation, qui fait le délice
des traditionnels arabophobes à travers
le Monde. Il n’exonère pas pour autant
les Occidentaux, fustigeant avec la même
sévérité, leur responsabilité dans le
désordre qui agite le Monde arabe.
«Le
nombre de sanctions infligées par les
États-Unis et l’Union Européenne à des
pays tiers a surpassé en nombre la
totalité des sanctions imposées par la
totalité des autres pays et de l’ONU aux
pays coupables. (page 186)… La justice
pénale internationale: Une justice
exclusivement au détriment des faibles,
mentionne le rapport (page 181), mettant
en relief la politique d’humiliation et
de punition menée par les pays
occidentaux du temps de leur hégémonie.
Ci
joint les principaux passages de ce
rapport qui constitue un constat, sans
concession, sans appel.
– «Une
boule de feu consume le Monde arabe en
proie à des guerres civiles et des
conflits religieux qui délitent son
tissu social, contraignant les états à
abdiquer leur souveraineté, sous la
pression des puissances étrangères,
plaçant la population face à un
douloureux dilemme: le choix entre le
mauvais et le pire, le choix de
l’injustice subi dans son propre pays ou
l’injustice dans un pays d’exil. Le
choix entre l’humiliation et la mort.
«Le
Monde arabe est l’unique zone du Monde
où subsiste un fait colonial classique
(Palestine), la première zone du XXI me
siècle, théâtre d’une occupation
officielle étrangère (invasion
américaine de l’Irak en 2003).
«Bon
nombre de pays arabes ont été forgés par
le colonialisme et pâtissent de ce fait
d’un défaut de légitimité structurelle.
Les pays arabes ne jouissent pas d’une
réelle indépendance. Bien au contraire,
leur dépendance vis à vis de l’extérieur
s’est accentuée.
(NDA: Le
rapport fait, semble-t-il,
particulièrement allusion aux
pétromonarchies du Golfe passées du
protectorat britannique à l’imperium
américain, sans le moindre délai de
latence, dans la foulée de
l’Indépendance octroyée par le Royaume
Uni aux anciennes principautés de la
Cote des Pirates, dans la décennie 1970.
– «Du
fait de l’arbitraire, le citoyen arabe
ploie sous l’effet de la violence de
matérielle et morale. Et du fait d’une
économie compradore, la pauvreté s’est
accentuée et la richesse des riches
s’est amplifiée
– «La
répression et la corruption constituent
les fondements du pouvoir arabe en ce
que la majorité des gouvernements arabes
ne tire pas sa légitimité de la volonté
populaire, mais d’un appui extérieur; un
fait qui les conduit à mener une
politique conforme aux intérêts de leurs
protecteurs.
– «En
dépit des dégâts infligés par les forces
étrangères en Palestine et en Irak, les
élites dirigeantes du Monde arabe
continuent de solliciter leurs
interventions, alors qu’il est de
notoriété publique que les forces
étrangères ne protègent que leurs
propres intérêts et ne tranchent une
bataille qu’en leur faveur.
«L’injustice est à la base de la
destruction du Monde arabe; tant
l’injustice subie par sa population que
l’injustice infligée par l’élite
dirigeante des pays arabes et les forces
étrangères qui se sont arrogés la
liberté d’abuser de la zone et de sa
population et plus récemment par des
groupements criminels surgis à la faveur
de l’injustice infligée par tant par les
États que par les interventions
extérieures.
«Si la
tolérance a généré la démocratie en
Europe, l’entraide a servi de tremplin à
l’Afrique pour se dégager de sa
servitude, la justice sera le fondement
de la prise de conscience dans le Monde
arabe, prélude à son développement. La
justice est la voie la meilleure pour
finir avec la régression, la violence,
l’extrémisme, l’occupation et la
dictature».
«L’amplification de la violence dans le
Monde arabe, de même que la montée en
puissance des idéologies éradicatrices
et frappant d’apostasie quiconque prône
la diversité, parallèlement, à
l’accentuation dans le tiers des pays
arabes ont été générées par l’injustice
dans toutes ses déclinaisons».
– Les guerres d’extermination menées ces
cinq dernières années (printemps arabe)
ont provoqué la mort de 500.000 civils
et de milliers de blessés et de
disparus, générant un flux migratoire
sans pareil depuis la II me Guerre
mondiale (1939-1945). La répression des
protestations populaires a entraîné une
radicalisation du mouvement et sa
militarisation.
LA
PALESTINE : une parfaite incarnation de
l’injustice subie par son peuple et de
l’injustice qui plane sur le
fonctionnement de ses éléments
constitutifs
-«La
Palestine occupée n’a pas été libérée.
Les réfugiés palestiniens n’ont pas
regagné leurs foyers. D’autres pays
arabes sont été occupés et le nombre des
réfugiés s’est amplifié.
D’un tel contexte d’injustice subi tant
au niveau individuel qu’au niveau des
peuples, deux éléments indissociables,
le rapport en a analysé les conséquences
sur la cause palestinienne «une parfaite
incarnation de l’injustice subie par son
peuple et de l’injustice qui plane sur
le fonctionnement de ses éléments
constitutifs», souligne le texte.
-«L’injustice d’origine externe remonte
au siècle dernier lorsque le
colonialisme a procédé au démembrement
de la zone en micro-états, faisant don
d’une portion du Monde arabe à des
étrangers, qui ont éradiqué sa
population et dispersé sa majeure
partie. Cette injustice se perpétue de
nos jours.
-«Les
Palestiniens subissent le joug de
l’occupation, leurs droits spoliés y
compris leur droit à l’autodétermination
et le droit au retour des réfugiés dans
leurs foyers. Les épreuves des
Palestiniens se doublent du racisme dont
font preuve à leur égard les autorités
d’occupation qui croient en la
suprématie d’un groupe religieux sur un
autre, s’autorisant, par ce biais, à
s’affranchir de la légalité
internationale, en établissant un État
fondé sur la discrimination.
-La fin
de la non belligérance entre Israël et
les pays arabes, via des négociations
globales entre les deux parties,
objectif latent de la diplomatie
atlantiste, revient à placer les
pourparlers sous la menace atomique
israélienne. Or, paradoxalement, trois
puissances nucléaires du Tiers Monde ont
accédé à la capacité nucléaire du fait
du soutien technologique occidental,
mais le camp atlantiste frappe néanmoins
d’embargo l’Iran pour entraver son
accession au rang de puissance de seuil
au prétexte de la lutte contre la
prolifération nucléaire.
-En 2015, le Monde arabe a alloué 190
milliards de dollars à ses dépense
d’armement, alors que le montant global
des dépenses militaires dans le monde
s’est élevé à 1,7 trillion de dollars;
une somme qui englobe les dépenses des
puissances majeures de la planète
(Chine, États Unis, Russie, Inde,
Pakistan, France, Royaume Uni).
L’Arabie
saoudite et les Émirats Arabes Unis
figurent parmi les 15 premiers client de
l’industrie d’armement dans le Monde.
L’Irak a enregistré la plus forte hausse
durant la décennie 2005-2015. en 2015,
l’Irak a dépensé 13 milliards de dollars
en armement, en augmentation de 35 pour
cent par rapport à 2014.
-«L’offre de coopération du camp
atlantiste en direction du Monde arabe a
négligé les spécificités de cette zone
sur tous les plans: historique,
géographique, culturel, jusqu’à
l’identité globale de cette zone,
l’identité arabe. (page 180).
«Les
réformes de façade ne sont plus de mise.
Peu de choix s’offrent désormais aux
Arabes. La reconfiguration géopolitique
de la zone se fait loin de leurs
capitales respectives, au sein plutôt
des salles d’état major. L’unique choix
qui s’offre désormais aux Arabes est le
suivant: Soit qu’ils soient les artisans
de leur propre changement, soit qu’ils
subissent les lois de l’étranger.
– «Les
pays en développement enregistrent une
perte annuelle de 100 milliards de
dollars, soit 4,4 pour cent de leurs
recettes fiscales du fait des
manipulations des cours opérées par les
Multinationales, souligne le rapport qui
déplore «l’instrumentalisation des
crimes contre l’humanité» à des fins
politiques, de même que la course aux
armements.
Quand
un rapport sur «l’Injustice» inflige une
injustice à ses auteurs
L’ONU
paraît gagnée par la gangrène de la
censure, fait inédit dans les annales de
la diplomatie multilatérale. Temple de
la diplomatie ouverte, l’Organisation
Internationale a en effet ordonné la
censure d’un rapport qu’elle a
commandité elle même, sous la double
pression d’Israël et de pays arabes non
identifiés. Une mesure qui a frappé un
haut fonctionnaire occupant l’échelon le
plus élevé de la haute fonction
publique: Un ressortissant arabe ayant
grade de secrétaire
général adjoint.
Retour sur ce hallucinant récit, qui
correspond néanmoins à la triste
réalité.
Tout commence par une décision de la
Commission Économique et Sociale pour
l’Asie occidentale (CESAO) de confier à
Rima Khalaf la responsabilité de diriger
une étude sur «L’Injustice dans le Monde
arabe et les moyens d’y remédier en vue
d’emprunter le chemin de la justice».
Une
préoccupation nullement surprenante
provenant d’une institution préconisant
la démocratie multilatérale; un intitulé
nullement révolutionnaire d’une instance
se drapant dans l’État de Droit. De la
routine en somme.
Le groupe de travail avait pourtant
consacré deux ans pour ses enquêtes, la
recension, la vérification des faits et
la rédaction du rapport ; Constitué
d’une équipe de chercheurs de haut
niveau, il a fonctionné «en concertation
avec le commanditaire à toutes les
étapes de la recherche, tant au niveau
de sa préparation, de sa structuration
que de son édition». ses enquêtes, la
recension, la vérification des faits et
la rédaction du rapport; De surcroît, le
rapport avait une valeur purement
consultative, nullement contraignant.
En dépit
de toutes ces précautions, le rapport
finalisé n’a pas eu l’heur de plaire à
ses commanditaires. Patatras, coup de
théâtre, la CESAO s’est opposée in
extremis à sa publication.
La censure résulterait des pressions
exercées sur cette organisation par
Israël et des pays arabes non
identifiés, vraisemblablement le Qatar,
selon des indications fournies par
plusieurs hauts fonctionnaires de l’ONU.
Pour
Israël, le fait que le rapport contienne
un chapitre particulièrement critique
concernant la Palestine a conduit l’État
Hébreu à faire pression pour empêcher sa
publication. Pour les États arabes, la
présence au sein du groupe de travail
d’une équipe dirigeante honnie des
pétromonarchies a conduit les États du
Golfe à réclamer à leur tour la censure
du rapport, selon des informations
recueillies auprès du groupe de travail.
L’équipe
dirigeante dans le viseur des
pétromonarchies était constituée des
trois personnalités suivantes
représentatives des principaux courants
idéologiques du Monde arabe: Raghid El
Solh, universitaire libanais, Professeur
à l’Université d’Oxford (Royaume Uni),
de tendance nationaliste arabe, décédé
le 2 février 2017 des suites d’un AVC
(accident cardio-vasculaire), Mohammad
Marzouki, ancien ministre tunisien,
membre du parti An Nahda, qui avait
démissionné de son poste en signe de
protestation contre la politique menée
par le gouvernement post dictature,
ainsi que M. Haytham Manna, Président de
l’Institut Scandinave des Droits de
l’Homme (SIHR), figure de proue de
l’opposition démocratique syrienne, et à
ce titre ostracisé par la France.
MM. MM.
Marzouki et Manna sont particulièrement
dans le viseur du Qatar en ce que le
tunisien a abandonné à son triste sort
l’attelage Rached Ghanouchi-Mouncef
Marzouki et le syrien jouit d’un
prestige infiniment supérieur au poulain
du Qatar, le premier chef nominal de
l’opposition off shore Bourhane
Ghalioune. Selon ces mêmes informations,
c’est le Qatar qui aurait sonné l’halali
et mobilisé le syndicat des
pétromonarchies du Golfe.
Abus de
pouvoir ? Schizothymie latente des
décideurs ? Quoi qu’il en soit le fait
est qu’Israël, qui se gargarise, ainsi
que ses laudateurs occidentaux, du fait
qu’il est «l’unique démocratie du Moyen
orient», est coutumier du fait. En
tandem avec le Qatar, il a réussi à
museler une ONG phare qui se proposait,
tout à la fois, de pourchasser les
criminels de guerre israéliens à Gaza et
les conditions de travail des
travailleurs immigrés au Qatar sur les
chantiers du Mundial 2022.
Le
nouveau président ultra conservateur
américain Donald Trump, volant au
secours de ses alliés régionaux, a
menacé, lui, de couper les vivres à
l’organisation internationale et à ses
organisations régionales.
Pour aller plus loin sur ce thème
Instrument obsolète, l’ONU sert tout au
plus d’instrument d’intimidation, de
punition et d’humiliation. Son
instrumentalisation par les grandes
puissances pour les besoins de leur
politique explique une part de son
discrédit.
Si la
censure est de rigueur en France pour
toute pensée dissidente à l’égard du
conflit de Syrie (2011-2017), il en a
été de même pour les États-Unis en ce
qui concerne l’invasion américaine de
l’Irak (2003). Pareille déconvenue avait
frappé Carla Ponte, la procureure du
Tribunal Pénal International pour avoir
émis des doutes sur les responsabilités
dans l’usage des armes chimiques en
Syrie, pointant du doigt les groupements
relevant de la nébuleuse du terrorisme
islamique.
Rima
Khalaf, le pilote principal du rapport
Le
parcours de son signataire illustre à
lui seul la complexité du fait
palestinien dans les pays arabes:
D’origine palestinienne, de nationalité
jordanienne, native du Koweït Rima
Khalaf est l’une des personnalités
arabes ayant occupé l’un des plus hauts
échelons de l’organisation
internationale: le poste de Secrétaire
exécutive de la Commission économique et
sociale pour l’Asie occidentale (CESAO),
avec rang de Secrétaire générale
adjointe.
Chargée
de plusieurs missions difficiles pour le
compte de l’ONU, ce rapport,
quintessence de son travail de
recherche, se proposait d’être le cadeau
d’adieu de ce haut fonctionnaire
international, en fin de mission auprès
de l’ONU en vue de restaurer une part de
sa crédibilité, écorné par des abus
répétés.
De 2000
à 2006, elle a lancé des projets
pionniers pour la promotion de la bonne
gouvernance, des droits de l’homme et du
développement humain dans les États
arabes, ce qui lui a valu des
distinctions internationales.
Auparavant, Mme Khalaf a occupé de
nombreux postes ministériels dans son
pays d’adoption, notamment celui de
Ministre de l’industrie et du commerce
(1993-1995), de Ministre de la
planification (1995-1998) et de
Vice-Premier Ministre (1996-2000) où, en
sa qualité de Chef de l’équipe
économique ministérielle, elle a dirigé
le train des réformes et modernisé
l’économie nationale tout en assurant la
mise en œuvre d’une série de mesures
sociales axées sur le renforcement des
capacités humaines, la réduction de la
pauvreté et le renforcement des filets
de sécurité sociale.
Mme
Khalaf a régulièrement contribué à des
forums régionaux et internationaux en
rapport avec la politique ayant trait à
la gouvernance mondiale et à l’état du
développement dans le monde arabe. Elle
a participé à la haute Commission pour
la modernisation du groupe de
gouvernance de la Banque mondiale
(2008-2009).
Une
contribution de 31 intellectuels arabes,
homme, femmes des divers pays arabes
Le
rapport censuré est le fruit d’un
travail collectif de 31 intellectuels
arabes, hommes et femmes, des divers
pays arabes du Machreq et du Maghreb.
Parmi les contributeurs figurent des
intellectuels arabes de premier plan
représentant les grands courants
politiques arabes, des nationalistes
arabes aux personnalités de sensibilité
islamiste. Un choix délibéré destiné à
éviter l’accusation de sectarisme,
regroupant les personnalités suivantes:
Raghid Al Solh (Liban), professeur à
l’Université d’Oxford (Royaume Uni),
Clovis Maksoud (Liban), Ambassadeur de
la Ligue Arabe auprès des Nations Unies
et fondateur de l’Université du Tiers
Monde (New York City), Kamal Khalaf Al
Tawil, (Palestine), contributeur du site
en ligne Ar Rai al Yom, Nassif Hitti,
ambassadeur de la Ligue arabe à Paris,
Haytham Manna, précité, Tamim al
Barghouty, poète palestinien de renommée
panarabe, Fehmi Houeidy, journaliste
égyptien de sensibilité confrérique, de
même que le tunisien Mohamad Marzouki.
La
Palestine : la traditionnelle pierre
d’achoppement de la diplomatie
internationale
D’un tel
contexte d’injustice, subi tant au
niveau individuel qu’au niveau des
peuples, deux éléments indissociables,
le rapport en a analysé les conséquences
sur la cause palestinienne «une parfaite
incarnation de l’injustice subie par son
peuple et de l’injustice qui plane sur
le fonctionnement de ses éléments
constitutifs», poursuit le texte
Difficile pour l’ONU de cautionner un
tel constat. Indigné par cet acte de
censure, le groupe de travail a décidé
de publier ce rapport, passant outre à
l’interdiction de l’ONU.
Cent ans
après la proclamation de la Promesse
Balfour fondant un «Foyer National Juif
en Palestine», la Palestine continue de
hanter la conscience occidentale et de
tétaniser Israël, «le principal
bénéficiaire d’une compensation sur les
biens d’autrui de l’époque
contemporaine, une perversion
triangulaire», selon l’expression du
psychiatre libano-canadien Richard Karim
Jbeily.
Version
originale et version anglaise sur le
site de l'auteur
Reçu de l'auteur pour publication
Le sommaire de René Naba
Les dernières mises à jour
|