MADANIYA
L’opposition pétromonarchique off-shore
syrienne :
Un mercenariat de luxe
René Naba
Vendredi 20 mars 2020
Les aveux d’un repenti: Kamal Al-Labwani,
l’homme qui avait supplié Israël de
bombarder Damas.
L’opposition pétro
monarchique off-shore syrienne, un
mercenariat de luxe, une opposition
mercenaire, au service de la stratégie
israélo-américaine. Telle est en
substance la teneur de la confession
d’un repenti de l’opposition pétro
monarchique off-shore syrienne, Kamal Al
Labwani, dans une vidéo dont le contenu
a été diffusé par le site en ligne «Ar
Rai Al Yom» de l’influent journaliste
arabe Abdel Bari Atwane.
«Les États-Unis ont
cherché à mettre sur pied une opposition
au régime syrien dès 2005, dans la
foulée de l’assassinat de l’ancien
premier ministre libanais, Rafic Hariri,
un milliardaire binational libano
saoudien, allouant un budget à ses
recrues en leur assignant la mission de
prendre contact avec Israël», déclaré
notamment Kamal Al Labwani, qui soutient
sans ambages que «Les États-Unis ont
financé l’opposition off-shore syrienne
depuis 2005».
«Je me suis rendu
aux États-Unis à leur demande, en 2005,
dans la foulée de l’assassinat de Rafic
Hariri et la première subvention du
congrès américain s’est élevée à cinq
millions de dollars, mais les
bénéficiaires l’ont conservé par devers
eux», a-t-il assuré dans une vidéo dont
les extraits ont été publiés samedi 6
avril 2019 par le quotidien en ligne «Ar
Rai Al Yom», dirigée par l’influent
journaliste Abdel Bari Atwane.
- Labwani a été
arrêté à son retour des États-Unis,
en 2005, et condamné pour «haute
trahison». Il sera libéré en 2012 à
la faveur de l’amnistie générale
décrétée par les autorités syriennes
au début de la guerre en vue de
désamorcer la crise.
La visite de M.
Labwani est intervenue en novembre 2005,
une année marquée par la disparition de
Rafic Hariri et de son mentor le Roi
Fahd d’Arabie saoudite. «Les États-Unis
ont alloué durant cette même période une
subvention de 30 millions de dollars à
l’opposition iranienne», dans ce qui
devait préfigurer la stratégie de
déstabilisation de la République
Islamique d’Iran, dans la foulée de la
disparition des deux alliés majeurs des
États-Unis dans la zone (Hariri et Fahd)
a-t-il poursuivi.
Un cas rare de
fêlure mentale, M. Labwani mettra sur la
place publique une ahurissante
proposition, inédite dans les annales du
conflit syro-israélien: Proposer à
Israël de bombarder Damas, en
contrepartie d’une flexibilité de
l’opposition syrienne sur le statut du
Golan.
«Israël est la
meilleure chance des Syriens Il a la
capacité militaire d’aider l’opposition
syrienne et l’intérêt stratégique pour
le faire. Israël est capable de modifier
l’opinion internationale. Si vous voulez
vous lier d’amitié avec les Syriens,
envoyez-leur un signe d’amitié. Je vous
le dis, mon peuple est prêt», a-t-il
déclaré à un journal israélien. Offre
nullement désintéressée, faite sans
mandat populaire.
Mais pour
s’exonérer de ses turpitudes passées,
Labwani s’emploiera à accabler ses
rivaux, dans ce qui apparait comme un
règlement de compte feutré. Il
soutiendra ainsi que l’islamiste Anas Al
Abda a été un précurseur dans les
relations nouées par l’opposition
off-shore syrienne avec Israël.
2- Samir Kintar: Une
opposition faisant office d’«indic» des
Israéliens
Autre fait d’armes
glorieux de l’opposition mercenaire
syrienne, la communication
d’informations à Israël ayant permis la
localisation de Samir Kintar, alors en
mission de repérage sur le Golan et son
assassinat ciblé.
Doyen des
prisonniers politiques arabes en Israël,
Samir Kintar a été libéré au terme de
trente ans de détention lors d’une
opération d’échange de prisonniers entre
Israéliens et le Hezbollah libanais, en
2008. A son retour au Liban, il avait
été chargé par le chef du Hezbollah,
Hassan Nasrallah, d’envisager la
possibilité d’ouvrir un nouveau front
contre Israël dans l’hypothèse d’un
nouveau conflit. Samir Kintar a été tué
lors d’un raid israélien sur le Golan en
compagnie de Jihad Moughnieh, le propre
fils d’Imad Moughnieh, le fondateur de
la branche militaire du Hezbollah.
Depuis lors le
Golan a été annexé par Israël et les
mercenaires syriens de l’opposition
totalement déconsidérés par leur
forfaiture et leur imposture.
3 – Le leadership de
l’opposition syrienne: Des voleurs.
La subvention
américaine devait bénéficier à trois
destinataires : «les familles des
prisonniers politiques, la mise sur pied
d’un média d’opposition, notamment le
lancement d‘une chaîne de télévision,
enfin l’activation d’une société
civile».
«Les familles des
prisonniers politiques devaient
bénéficier d’une allocation mensuelle de
1.200 dollars. Le groupement de
l’opposition -qu’il s’agisse des
opposants de l’intérieur et ceux situés
à l’extérieur du pays- ont jugé
l’allocation exorbitante et l’ont
considérablement minoré».…Au lieu de
1.200 dollars par mois, l’opposition a
décidé, arbitrairement, une
réduction drastique de cette subvention,
allouant aux familles syriennes la somme
de 6.000 livres syriennes par mois, soit
100 dollars»…Les dirigeants de
l’opposition dans ses deux composantes
(interne et externe) ont conservé le
reliquat de la somme», a ajouté M.
Labwani. «A ma sortie de prison, j’ai
demandé aux Américains de cesser leur
aide, faisant valoir que les dirigeants
de l’opposition étaient «des voleurs»,
a-t-il affirmé.
- Labwani
précise qu’une féroce compétition a
opposé les candidats à la direction
de l’opposition off-shore syrienne,
adressant de sévères critiques
notamment à Anas Al Abda, Michel
Kilo et Riad Turk.
Une cupidité
confirmée par Brookings Doha Center dans
son rapport annuel de 2014:
«La concurrence
pour les subsides notamment auprès des
associations caritatives pétro
monarchiques a favorisé la division et
la dispersion. Le style de vie des
opposants en exil a suscité des
moqueries en ce qu’il leur était
reproché leur gout pour les hôtels cinq
étoiles, occultant la dure réalité
syrienne. Le chef de l’Armée Syrienne
Libre, pendant cette période a assumé un
rôle de «Public Relations» chargé de la
répartition des armes et de l’assistance
matérielle. L’échec de l’opposition pro
occidentale a favorisé la montée en
puissance de l’extrémisme, dont les
Frères Musulmans, constituaient la force
la plus modérée », relève notamment
Brookings Doha Center, la section
régionale de l’institution américaine.
4- Anas Al Abda,
un islamiste, précurseur des relations
avec Israël.
Pour atténuer sa
responsabilité, M. Labwani précise
qu’ «Anas Al Abda, Président du
Mouvement pour la Justice et le
Développement en Syrie, chef de la
coalition off-shore pétro monarchique
(Mars 2016-Mai 2017), a été son
«devancier dans l’établissement de
relations avec Israël».
Pour mémoire, Anas
Al Abda est le propre frère d’Ahmad
Ibrahim Hilal, responsable de
l’information sur la chaîne
transfrontière qatariote. Dans la guerre
de Syrie, ils ont réédité le syndrome
Ahmad Chalabi de la guerre d’Irak. Les
deux frères ont agi en couple et en
boucle, au diapason du tandem parisien
formé par Basma Kodmani, première
porte-parole de l’Opposition off-shore
pétro-monarchique, et sa sœur Hala,
propulsée subitement à la rubrique Moyen
Orient du journal Libération dès le
déclenchement du conflit, dans une belle
illustration de la théorie de Pierre
Bourdieu sur la circulation circulaire
de l’information
«J’ai effectivement
visité Israël en 2014, mais Anas Al Abda
y avait établi des contacts avec les
Israéliens dès 2006 et les services de
renseignements britanniques sont au
courant de cet état de fait. D’autres
dirigeants de l’opposition off-shore
syrienne ont emprunté le chemin de
Tel-Aviv», a-t-il ajouté.
Anas Al Abda fera
par la suite alliance sera avec Souhair
Al Atassi, avant que la propre fille de
Jamal Al Atassi, le chef du mouvement
nassérien syrien ne démissionne à son
tour de la structure oppositionnelle
syrienne.
Sur le dispositif
médiatique français dans la guerre de
Syrie et la circulation circulaire de
l’information
5- Riad Turk,
3me cible de Kamal Al Labwani
La duplicité des
deux Riad: Riad Seif, le libéral, et
Riad Turk, le communiste. Riad Seif : un
satisfecit à l‘occupation américaine de
l’Irak
Réputé pour son
libéralisme, Riad Seif a jugé depuis les
barreaux de sa prison où il était
incarcéré que l’occupation américaine de
l’Irak a été «positive» et «utile au
peuple irakien».
Le communiste Riad
Turk (communiste) lui a fait écho en
développant la théorie du «Zéro
colonialiste», considérant que
l’occupation d’un pays arabe par la
puissance impériale contemporaine avait
propulsé l’Irak d’un «PAYS EN DESSOUS DU
ZÉRO, A UN PAYS AU NIVEAU ZÉRO»
(Cf. à ce propos
son article paru dans le quotidien
libanais An Nahar en date du 28
septembre 2008).
La position du
dirigeant communiste syrien a ébranlé la
confiance qui régnait entre les diverses
composantes de l’opposition syrienne,
semant la suspicion dans ses rangs.
Toutefois, à sa décharge, ce dirigeant
d‘une branche dissidente du Parti
communiste syrien, ancien prisonnier
politique en Syrie, sera l’une des rares
personnalités politiques syriennes à se
livrer à une auto critique.
«Les bases sur
lesquelles ont été établies les
alliances tant au sein du Conseil
national, qu’au sein de la coalition des
forces de l’opposition ont échoué à
réaliser les objectifs de la révolution
syrienne et de parvenir à un changement
démocratique», admettra Riad Turk lors
d’une interview accordée à Mohamad Ali
Atassi, parue dans le quotidien «Al Qods
Al Arabi», le 3 septembre 2018, après sa
sortie de Syrie.
Celui qui était
généralement présenté comme étant le
«Mandela syrien» avait initialement
soutenu, en 2011, l’alliance de tous les
courants de l’opposition, y compris les
islamistes, ce qu’il regrettera par la
suite.
«Nous étions dans
l’urgence, nous avons pensé que cela ne
serait pas forcément un problème de
faire appel aux islamistes. J’étais
moi-même parmi les plus enthousiastes.
Je me suis trompé. A nous maintenant de
reconnaître notre faute, quand on a
passé sous silence certaines violations
commises par des groupes islamistes».
L’illusion de
croire que nous allons bénéficier d’un
soutien marqué occidental face au régime
syrien s’est vite dissipé. Ce rêve-là ne
n’est pas réalisé, produisant un effet
inverse.
Il eut été plus
judicieux si notre collègue était allé
au bout de son auto critique en
soulignant son rôle et celui de son
parti dans la popularisation de l’idée
de l’intervention étrangère.
6- Les
révélations fracassantes d’un ancien
dirigeant de l’opposition: Nawaf Al
Bachir
L’opposition
off-shore syrienne constitue un parfait
contre-exemple de la Révolution en ce
que ses dirigeants sont des êtres
cupides mus par l’appât du magot des
pétrodollars des monarchies du Golfe et
leur quête d’un adoubement par Israël
répondrait au souci de se blanchir de
leur rapacité.
Cheikh Nawaf Al
Bachir, chef de la confédération tribale
syrienne «Al-Baqqar», qui compte un
million de membres, assure qu’un
dirigeant de l’opposition off-shore,
ancien dirigeant éminent de l’opposition
a décidé de retourner en Syrie, en
janvier 2017, au terme d’un exil de six
ans, en signe de protestation contre les
turpitudes de ces anciens compagnons de
route.
Les
détournements de fonds : Un détournement
de 116 millions de dollars.
Cheikh Nawaf Al
Bachir assure qu’un dirigeant de
l’opposition off-shore, dont il ne
révèle pas l’identité, a détourné 116
millions de dollars des subventions à la
guerre contre le régime et s’est réfugié
dans un pays arabe où il a fondé un
parti.
«Quand j’ai cherché
à m’enquérir auprès des Saoudiens sur
cette affaire de détournement, il me fut
répondu “Cet argent est notre argent et
cet homme est notre fils”, a déclaré
Cheikh Nawaf lors de son interview par
la chaîne libanaise «AL Mayadeen» mardi
17 janvier 2017 et reproduite par
l’influent journal en ligne «AL Rai Al
Yom» sur ce lien pour le locuteur
arabophone:
http://www.raialyoum.com/?p=605388
Selon lui, un autre
dirigeant de l’opposition a détourné 18
millions de dollars. Son forfait
accompli, il a obtenu la nationalité
britannique et vit désormais à Londres,
tandis que 51 millions de dollars se
sont évaporés sans la moindre
explication.
Un 3 ème a disposé
d’une imprimerie pour éditer de faux
passeports syriens: «Un dirigeant syrien
a falsifié des passeports syriens avec
l’aide des autorités d’un pays
occidental, qui a mis à sa disposition
une imprimerie pour éditer de faux
passeports, en vue de faciliter le
passage des «extrémistes» vers les pays
européens», a-t-il soutenu.
Autres accusations:
Des budgets ont été alloués par des
états arabes à «des groupements figurant
sur la liste des organisations
terroristes»; Des armes fournis à
l’opposition ont été revendus
Riyad Hijab, le
chef des négociateurs de l’opposition
pétro-monarchique «n’est pas un
islamiste mais s’est laissé débordé par
les extrémistes».
Véritable bouffon
du Roi, l’éphémère premier ministre
baasiste passe pour avoir monnayé sa
défection auprès du Qatar avant de
rallier l’Arabie saoudite. Voir à ce
propos Riyad Hijab, un bouffon du Roi
https://www.madaniya.info/2016/04/01/syrie-riad-hijab-bouffon-roi
Sur le rôle du
Qatar dans le financement du terrorisme
islamique
7- Les
lieutenants de l’industrie
anglo-américaine de la promotion de la
démocratie: Ahmad Ramadan et Radwane
Ziadeh.
Le propos ne porte
pas sur les cas de financements occultes
des mercenaires de 3eme catégorie tels
Anas Al Abdah précité, ou sur Farid Al
Ghadry, Président du Parti de la Réforme
en Syrie, exilé aux États-Unis et
animateur d’un blog au sein du journal
israélien «Times of Israel».
Le lien du blog de
Farid Al Ghadry sur le journal israélien
«Times of Israel»
https://blogs.timesofisrael.com/author/farid-ghadry/
Le propos vise des
pivots de la stratégie d’influence
américaine dans la guerre de Syrie
-Ahmad Ramadan,
originaire d’Alep, opérant à Londres
sous la couverture de chef de bureau
d’Al Qods Press. Ancien assistant d’Ali
Sadreddine Al Bayanouni, chef de la
branche syrienne de la confrérie des
Frères musulmans, et ancien agent de
liaison auprès du mouvement palestinien
Hamas jusqu’en 2011, Ahmad Ramadan était
en fait chargé de la coordination avec
les service secrets britanniques et
porteur de valises pour le compte du
Qatar et de la Turquie auprès de Jabhat
An Nosra, filiale syrienne d’Al Qaida et
du Front Islamique, vaste coalition
comprenant 12 groupements islamistes en
Syrie.
-Radwane Ziadeh, un
des plus fidèles lieutenants de
l’industrie anglo-américaine de
promotion de la démocratie, il dipose
d’un cv impressionnant.
Senior fellow d’un
think tank de Washington financé par le
gouvernement fédéral, l’«US Institute of
Peace», présidé par Richard Solomon,
ancien conseiller de Kissinger au
National Security Council), Radwane
Ziadeh s’est associé à un groupe de
faucons de l’élite de Washington pour
signer une lettre appelant Barack Obama
à intervenir en Syrie.
Parmi ses
cosignataires figurent James Woolsey
(ancien chef de la CIA), Karl Rove (le
mentor de Bush junior), Clifford May (Committee
on the Present Danger) et Elisabeth
Cheney, ancienne directrice de l’Iran-Syria
Operations Group au Pentagone.
Organisateur
infatigable, parfait initié de
Washington en relation avec certains des
plus puissants think tanks de
l’establishment, ses connections
s’étendent jusqu’à Londres où, en 2009,
il est devenu chercheur invité à Chatham
House. Radwane Ziadeh opérait en concert
avec Oussama Monajed et Najib Ghadbian,
politologue de l’Université de
l’Arkansas, «un des premiers
intermédiaires entre le gouvernement US
et l’opposition syrienne en exil.
8 – Bourhane
Ghalioune, le nec plus ultra du
mercenariat: Un budget de 108 millions
de dollars en 18 mois de présidence
Paré des vertus
académiques et du qualificatif de
«démocrate progressiste», Bourhane
Ghalioune sera le premier à avoir fait
acte d’allégeance à la doxa atlantiste.
Une recrue de choix
de l’administration française, Bourhane
Ghalioune, a été propulsé à la tête de
l’opposition off-shore syrienne par
Alain Juppé, sur recommandation de Bruno
Levallois, agrégé d’arabe, ancien
directeur de l’Institut du Monde Arabe
et oncle de la commentatrice multimédia
Agnès Levallois, ancienne officiante à
la Direction du renseignement Militaire
(DRM) et chantre de l’état kurde de
RRRAQQQA sous encadrement français.
Signe de ses
profondes convictions démocratiques, la
première proclamation de l’universitaire
franco syrienne a porté sur la première
mesure symbolique qu’il prendrait au
début de son mandat présidentiel, à
savoir la rupture des relations
stratégiques avec le Hezbollah et de la
relation spéciale de la Syrie avec
l’Iran.
Imprudent, l’homme
tout heureux de sa célébrité médiatique
nouvelle, a pris cet engagement, en
l’absence de toute certitude sur l’issue
de la guerre, sans la moindre garantie
de son accession au pouvoir, sans la
moindre consultation populaire.
Sa déclaration au
Wall Street Journal a plongé dans une
profonde consternation ses parrains
français en ce qu’elle a révélé
prématurément les objectifs sous-jacents
de la campagne de Syrie. Ci Joint la
déclaration de Bourhane Ghalioune au
Wall Street Journal: «Au pouvoir, je
romprai les relations de la Syrie avec
l’Iran le Hezbollah et le Hamas».
Cet engagement,
sans mandat du peuple syrien, a
néanmoins été consigné dans le protocole
de Doha, la plate-forme politique de
l’opposition, signée en Novembre 2012,
sous la pression du Qatar, prévoyant en
outre de recourir à la négociation
politique pour récupérer le plateau du
Golan occupé par Israël depuis 1967.
En sa qualité de
Président de l’opposition off-shore,
-dans l’euphorie de la chute imminente
de Bachar Al Assad, «tous les quinze
jours» assuraient les oracles-, Bourhane
Ghalioune a eu droit à un traitement
royal, un virement d’un million de
dollars chaque cinq jours pour assurer
son train de vie. En sus de son
traitement de la fonction publique
française. Soit en 18 mois de
présidence, 108 millions de dollars, un
traitement de PDG d’une multinationale.
Un jackpot. Un mercenariat doré pour
servir de caution à la destruction de sa
patrie d’origine.
Pour le locuteur
arabophone, Cf. à ce propos les
jongleries politiciennes de Bourhane
Ghalioune dont le compte mel avait été
piraté par des hackers, notamment sa
requête au Qatar réclamant 1 million de
dollars tous les cinq jours et autant à
l’Armée Syrienne Libre (ASL).
Ghalioune Leaks
sur ces liens:
9– Autre
surprise de taille de l‘opposition
off-shore syrienne: la présence d’un
sous-marin turc à sa tête.
Khaled Khojja,
alias Al Bitkine Khoja Oglo: un
sous-marin de la Turquie au sein de
l’opposition off-shore syrienne.
La grosse surprise
est venue de la propulsion d’un syrien,
Khaled Khojja, ancien dirigeant de la
coalition de l’opposition off-shore
syrienne comme membre fondateur du
nouveau parti fondé par Ahmad Daoud Oglo,
l’ancien lieutenant du président Erdogan
et désormais son principal opposant
Naturalisé turc
bien avant le soulèvement populaire de
Syrie, le syrien s’était bien gardé de
révéler sa double nationalité afin de ne
pas compromettre son ambition de
présider l’opposition soutenue par une
coalition islamo-atlantiste et de
dénoncer par voie de conséquence la
duplicité de la Turquie.
Khaled Khojja, qui
a dirigé la coalition de l’opposition en
2015, a été présenté au public, le 14
décembre 2019, lors du meeting de
lancement du nouveau parti d’Ahmad Daoud
Oglo, le parti «Gelecek Partisi» sous le
nom d‘Al Bitkine Khoja Oglo. Il figurait
au 17eme rang des 154 des membres
fondateurs sur de la direction du
nouveau parti. Ce qui en fait un membre
de la garde rapprochée d’Ahmed Daoud
Oglo.
Sa double casquette
lui a permis en tout cas d’opérer un
hold-up sur l’opposition off-shore
syrienne pour le compte de la Turquie
dans une apparente parfaite légalité. A
«l’insu du plein gré» des services
occidentaux?
Une telle
révélation a plongé dans un profond
embarras les parrains de l’opposition
off-shore syrienne, dupés par la
duplicité turque en ce qu’elle pose la
question de savoir si l’opposition anti-Assad
était présidée par un turc, par abus de
confiance d’Ankara vis à vis de ses
autres partenaires, ou si Khaled Khojja
a fait valoir a posteriori sa
nationalité turque après la déconfiture
de l’opposition off-shore syrienne et
ses parrains occidentaux en Syrie. En
tout état de cause, l’épisode Khaled
Khojja, sous-marin de la Turquie dans la
guerre de Syrie, contribue à accréditer
l’idée d’un complot international contre
le pouvoir baasiste et discrédite
d’autant les islamophilistes français
dont le chef de file le plus en vue
n’est autre que François Burgat. Gageons
que l’ancien résidant français à Damas
saura théoriser une nouvelle tortuosité
intellectuelle pour justifier cette
double imposture, celle de Khaled Khojja
et la sienne propre.
Pour le locuteur
arabophone, pour aller plus loin sur
cette affaire
cf. ce lien.
10 – Le
recyclage de Mohamad Allouche dans la
restauration haut de gamme
Un autre chef de
l’opposition pétro monarchique, Mohamd
Allouche, qui présida un temps
l’opposition pro-saoudienne aux
négociations internationales de Genève
sur la Syrie, sest reculé dans la
resuatration haut de gamme en Turquie.
Ancien chef de
Jaych Al Islam, (Armée de l’Islam)
(2012-2015), et, qui, à ce titre,
contrôlait le secteur d’Al Ghoutta, dans
la banlieue de Damas, avait exhorté ses
troupes à se battre jusqu’à la mort pour
ne pas céder du terrain, Mohamad
Allouche s’est métamorphosé à la veille
du nouvel an 2020, en prospère
restaurateur à Istanbul, inaugurant en
grande pompe son luxueux restaurant de
plusieurs étages d’une valeur de vingt
millions de dollars pour une clientèle
haut de gamme.
Des activistes des
réseaux sociaux ont lancé un appel au
boycott de ce restaurant, édifiés grâce
au «prix du sang versé par les martyrs
syriens». Un Autre de ses collègues de
Jaych Al Islam, Abou Hammam Al Bouidani,
s’est lui aussi recyclé en Turquie,
devenant un entrepreneur dans le BTP.
Pour le locuteur
arabophone, pour aller plus loin sur
cette affaire
cf. ce lien.
11 – Le rapport
sur le pauvreté en Syrie
L’opulence des
dirigeants de l’opposition off-shore
tranche avec la précarité de la
population syrienne dont 63 pour cent se
trouve en état de pauvreté; 7 pour cent
en état de grande précarité vivant avec
1,25 dollars par jour; 13, 2 pour cent
des enfants atteints de rachitisme; 67
pour cent des femmes meurent lors de
leur accouchement, selon un rapport sur
la pauvreté en Syrie publié le 10 avril
20129 par le journal libanais «Al
Akhbar».
Ci-joint le lien du rapport
Le bilan des
pertes de l’économie syrienne
12- La
paupérisation de la Syrie : Le pari des
pays occidentaux pour renverser le
président Bachar Al Assad.
La paupérisation
croissante de la population syrienne est
le pari fait par les pays occidentaux en
vue d’évincer le président syrien Bachar
Al Assad à l’occasion des prochaines
élections présidentielles syriennes, en
2021.
Un blocus de fait
est imposé par les Occidentaux à la
Syrie. Au Liban, Américains et Anglais
ont édifié une série de poste
d’observation le long de la frontière
syro-libanaise et mis sur pied une
brigade d’intervention frontalière dans
le secteur préludant à un assèchement du
transit entre la Syrie et le Hezbollah
libanais. En Jordanie, deux bases
américaines ont été aménagés dans la
région d’Irbid, dans le secteur
jordanien de la frontière avec la Syrie,
et Mafrak, qui contrôle l’accès à la
frontière irakienne, parallèlement à la
ratification par les États-Unis de
l’annexion du plateau du Golan syrien
par Israël et l’occupation par la
Turquie d’une portion du territoire
syrien « A l’EST de l’Euphrate», pour
servir de zone tampon face à
l’irrédentisme kurde dans le Nord de la
Syrie frontalier de la Turquie.
En application de
la «Anti Assad Assistance», les pays
occidentaux à l’instigation des
États-Unis, ont accentué leur blocus de
l’Iran principal soutien régional de la
Syrie, et freiné le processus de
normalisation des relations entre le
Syrie et les pétromonarchies du Golfe,
faisant pression sur la Jordanie et le
Liban en vue de bloquer le retour de
réfugiés syriens qu’ils abritent sur
leur territoire, dans le but de s’en
servir comme levier électoral anti Assad.
Les Occidentaux et
les monarchies du Golfe
conditionneraient leurs subventions aux
réfugiés syriens de Jordanie et du
Liban, –au nombre de près de 4 millions
d‘habitants et situés hors du contrôle
gouvernemental syrien–, à un vote anti
Assad. De la corruption électorale en
somme. Au mieux du chantage à la misère
au pire.
A l’abri des
millions de dollars accumulés par leur
forfaiture, que pensent de l‘annexion du
plateau du Golan syrien par Israël, ces
grands démocrates humanistes qui ont nom
Kamal Al Labwani, Bourhane Ghalioune
voire même Youssef al Qaradawi, le Mufti
de l’OTAN. Un trio fort de la force d’un
domestique. Pitoyable et méprisable.
Enfin, cerise sur
le gâteau, les États-Unis, se fondant
sur un audit public en date de Février
2020, font état de la perte de la trace
de 710 millions de dollars en Syrie,
perdus ou volés.
Pour aller plus
loin sur les turpitudes de l’opposition
pétro-monarchique off-shore syrienne
Tel-Aviv, lieu de
pèlerinage de l’opposition off-shore
syrienne ½
Tel-Aviv, lieu de
pèlerinage 2/2
De la régression de
l’idée de la démocratie dans le monde
arabe
L’intrigant et
sulfureux Mohamad Ezzat Khattab
Illustration
Amnesty
International
Le sommaire de René Naba
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|