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La France frappe à la porte d’Assad
P.A.S.

Un avion
russe attend l’embarquement de matériel
médical français
à destination de la Ghouta orientale, en
Syrie, le 20 juillet 2018
Dimanche 22 juillet 2018
Suite au feu
vert de la Russie, 50 tonnes
d’aide médicale, embarquées en
France, sont entrées dans la Ghouta
orientale, selon un diplomate français.
La France
annonce l’envoie de 50 tonnes d’aide
médicale dans les régions contrôlées par
la Russie et situées dans la Ghouta
orientale.
Après l’accord
entre les responsables russe et français
sur l’envoi des aides humanitaires en
Syrie, le premier convoi d’aides
médicales français est entré dans la
Ghouta orientale contrôlée par l’armée
syrienne.
« Cette
opération est significative pour nous,
d’autant plus qu’elle montre l’intérêt
des Russes à collaborer avec nous sur un
sujet important », a déclaré à Reuters
un diplomate français sous le couvert
d’anonymat.
Est-ce l’un des
acquis du récent voyage du président
français à Moscou dans le cadre de la
coupe du monde 2018? Le diplomate refuse
tout commentaire. Toujours est-il que le
communiqué émis par l’Élysée souligne
« les coopérations amorcées entre la
France et la Russie » pour
faciliter l’acheminement de 50 tonnes
d’aide médicale à destination de la
Ghouta orientale.
Les forces
syriennes et ses alliés sont parvenues
en avril dernier à libérer la Ghouta
orientale des mains des terroristes.
Depuis sa
libération en avril dernier, la Ghouta
orientale a vu le retour de ses
habitants par milliers. C’est une région
densément peuplée puisque quelques
500.000 personnes y habitent.
« La Russie a
rassuré la France que les aides
acheminées seront mis à la disposition
des habitants de la Ghouta orientale.
C’est la première fois en effet qu’un
pays occidental, grâce à la Russie,
envoie un lot du matériel médical vers
les régions contrôlées par le
gouvernement de Damas, ajoutent les
sources russes.
Les relations
diplomatiques Damas/Paris ont été
rompues depuis 2011 suite au soutien
implicite de la France aux terroristes.
Tout au long des années de la guerre, la
France a accueilli la soi-disant
« opposition syrienne » sur son sol,
organisant des dizaines de
« conférences » censées faciliter « le
renversement de L’État syrien ».
Depuis l’élection
d’Emmanuel Macron à la présidence
française, la politique syrienne de la
France a souvent vacillé entre deux
extrémités : le besoin d’ouvrir le
dialogue avec Assad et la participation
de la France aux côtés des Américains
aux frappes contre le territoire syrien.
Récemment, le
président français a nommé l’ambassadeur
français en Iran, François Sémémaud,
dont la mission touche instamment sous
peu à sa fin, comme son émissaire
spécial pour la Syrie.
De nombreux experts
y ont vu le signe d’une tentative timide
de normalisation avec Damas, tentative
dont le succès dépendra largement du
gouvernement syrien qui reproche à Paris
son soutien au terrorisme et son
suivisme envers les Américains. Ceci
dit, la Ghouta orientale est davantage
sous contrôle de l’armée syrienne que
des forces russes et l’acheminement de
ce convoi d’aide qui selon certaines
sources, vaut quelques 400.000 dollars,
n’aurait pas pu avoir lieu sans le feu
vert de Damas. La France de Macron
réussira-t-il à convaincre le président
Assad de sa volonté de renouer et
s’attribuer de la sorte une part sur le
marché de reconstruction en Syrie?
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