Opinion
Qu’est-ce que le diner du CRIF ?
P.A.S.
Vendredi 9 mars 2018 Depuis 1985, le
CRIF (conseil des institutions juives de
France) organise chaque année un diner
où sont conviés les principaux leaders
politiques de notre pays.
De nombreuses
personnalités, politiques et
intellectuelles, s’attablent à ce repas
communautaire, pour y recevoir les
« directives » de son président. Et pour
renforcer cet événement, la soirée est
enregistrée sur la chaîne
« Public-Sénat » dans le cadre de sa
participation au débat politique.
En réalité,
derrière cette manifestation mondaine
« prestigieuse » se cachent deux
préoccupations politiques majeures :
d’une part une manifestation
pro-israélienne visant à amener les
personnalités politiques présentes à
soutenir la politique de l’entité
sioniste criminelle, et d’autre
part, une volonté de confisquer toute
parole juive au seul bénéfice du
mouvement sioniste.
Quant à la presse,
dont les principaux dirigeants sont
également présents, elle se contente de
rendre compte de cette soirée en
acceptant sans discussion que le CRIF
représente la parole juive en France.
Les juifs de France
sont ainsi pris en otage par un
organisme qui dit les représenter alors
qu’il n’en est rien. C’est d’ailleurs ce
qu’affirme l’UJFP (L’union Juive
Française pour la Paix) en déclarant
que :
« L’UJFP se
démarque des institutions juives de
France (notamment le CRIF et le
Consistoire israélite) qui s’identifient
totalement au gouvernement israélien et
à la politique répressive menée par ce
dernier à l’encontre des Palestiniens. »
Durant ce repas,
les convives s’installent à table devant
le maître de cérémonie afin de recevoir
ses recommandations/directives pour
l’année à venir. Et comme si cela ne
suffisait pas, les chaînes de télévision
du service public nous filment en direct
les différentes étapes de cette soirée.
Selon
l’hebdomadaire « Marianne », pour
s’y inscrire, il fallait « passer par le
service de presse de l’Élysée » ! Ce qui
montre encore une fois, le double visage
de la laïcité.
En entrée,
l’apologie du
sionisme, de l’aveu même du
président de la république qui considère
Israël comme un miracle. Accompagné
ensuite de la négation de la Palestine
libre et du déni du droit des
palestiniens à disposer d’eux même.
Après s’être essuyé
les lèvres de ce qui reste de la
Palestine, les invités passent au plat
de résistance. Un gros morceau : l’Iran
et sa révolution islamique, agrémentée
de la prétendue menace nucléaire
iranienne. Mais apparemment, les invités
ont encore un petit creux, alors voilà
qu’arrive le dessert : la Syrie qui doit
subir le même le sort que la Libye et
tomber dans le chaos. Et enfin, cerise
sur le gâteau : la suprématie de la
civilisation sioniste sur les autres
civilisations pluri-centenaires voir
pluri-millénaires.
Avant même que le
repas ne soit digéré par les convives et
que le café ne soit servi, le président
du CRIF dicte les futurs programmes
scolaires au ministre de l’éducation, la
politique étrangère que doit suivre le
quai d’Orsay, ainsi que la politique
nationale, au ministère de l’intérieur.
Le grand vainqueur
de ce diner reste son président, qui
reçoit deux prix consécutifs avec
l’invitation du leader de la droite
française, comme jadis le président
Nicolas Sarkozy qui s’exprime comme le
pion d’Israël. Ou le leader de gauche,
comme jadis le président Hollande qui,
pour certain, décapite la république
lors de ce diner communautaire.
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