Opinion
Migrants : "L'œuvre de Dieu,
le part du diable"
Nadia Genji
Photo:
D.R.
Vendredi 28 août 2015
Par un matin de folie, le Diable Bush
s'en est allé envahir l'Irak, invoquant
une apparition de Jésus de Nazareth,
l'implorant d'aller faire la guerre en
Irak ! Le digne fils de Dieu, le premier
grand révolutionnaire, le point de
départ de l'Echelle chronologique de
l'Histoire de l'Homme, le saint homme
dont la chair fut taillée dans l'amour
de son prochain et la paix, le saint
homme qui refusait la violence au point
d'avoir déclaré "si ton ennemi te
frappe, tend l'autre joue" aurait
imploré Bush d'aller tuer des hommes,
des femmes, des enfants et des
nourrissons en Irak ? Le précurseur de
la non violence, le père spirituel de
Martin Luther King, dont Gandhi fit son
propre héritage, serait apparu à Bush ?
Bush ne confond-il pas avec Hitler ? Je
pense que si !
Le Royaume-Uni, l'Espagne et quelques
autres pays d'Europe ont suivi les USA,
dans cette spirale de violence. Malgré
des millions de manifestants de part le
monde, ces pays sont restés sourds et
ont mis en application leur dessein
diabolique. Soutenus par une Presse
assez bête pour avoir faite sienne la
cause de Bush : Libération s'alignant
sur le Figaro ! Une honte !
Depuis que Bush, l'endiablé à bafoué le
sol irakien de sa botte crottée de
cow-boy, l'Irak est devenue un enfer sur
terre. Le feu a embrasé le berceau de la
civilisation. Les flammes de l'enfer ont
atteint la Syrie, terre sainte où les
apôtres ont porté le message de Jésus...
Les flammes menacent la patrie mère de
Jésus de Nazareth, où de temps à autre,
une roquette s'écrase dans la bande de
Gaza.
Devant ce spectacle de désolation, ces
camionnettes qui transportent des
cadavres d'hommes, de femmes, d'enfants
et de nourrissons, que faire ? Que faire
sinon se sauver, tenter de gagner
l'Occident ? Il y avait bien la Libye,
mais c'était sans compter sur Nicolas
Sarkosy, homme d'Etat certes mais
irréfléchi autant qu'irresponsable.
Sarkosy qui a détruit la Libye, en
faisant un deuxième Irak. Un Irak au
cœur du Maghreb et à l'entrée de
l'Afrique noire. Comme si Boko Haram et
Aqmi ne suffisaient pas ? Comme si 200
000 morts en Algérie du fait des
islamises n'étaient qu'un détail de
l'Histoire pour Sarkosy ?
Alors voilà, tous ces hommes et ces
femmes, qui fuient la guerre avec leurs
enfants sous le bras, qui bravent les
océans, les montagnes, les déserts, qui
prennent les pires risques, le font pour
leur survie. Comment vivre sous les
bombes à Bagdad ou a Damas ? Comment
vivre sous la menace des islamistes en
Libye ?
Les migrants sont "l'œuvre de Dieu".
C'est avec la foi au cœur que ces
populations traversent l'enfer pour
arriver dans les capitales occidentales,
mais c'est bien le diable américain qui
a allumé le feu en Irak et qui a soufflé
sur les braises ?
Je m'étonne de ce qu'en Europe, tout le
monde hurle "l'Europe doit, l'Europe
doit..." mais attention, n'oublions pas
que les USA et une partie des monarchies
du Golfe, eux tous réunis avec Londres,
Madrid, entre autres, sous l'oriflamme
d'une coalition pour mettre à feu et à
sang l'Irak de Gilgamesh et
Nabuchodonosor, puis la Syrie du Sultan
Saladin dont le tombeau est à Damas, ont
leur part à payer. Ceux-là même qui ont
fait de la mère patrie des irakiens et
syriens, un enfer, ne doivent-ils pas
rendre des comptes aujourd'hui ?
Quand donc l'Europe va-t-elle regarde
les USA en face et dire "merde ! ça
suffit ! prenez vos responsabilités,
réparez ce que vous avez cassé !"
Les européens critiquent S. Hussein
et Kadhafi, mais ces deux-là, le monde
entier en est témoin, au moins ont été
capables de dire "merde" aux USA.
Certains crétins appellent cela
"arrogance", mais je préfère écouter la
voix de ce journaliste irakien, qui
excédé à lancé sa paire de chaussures
vers G. W. Bush, le traitant de "sale
chien". C'est du courage. C'est savoir
ne pas se renier. Ne pas marchander sa
dignité d'Homme !
Le courage, l'Europe l'a quand il
s'agit de se mettre à 20 pour détruire
la Libye ou l'Irak, d'aller à 10 pour
attraper un Président noir pour le juger
au TPI, mais quand il s'agit de dire
"merde" à Washington, l'Europe botte en
touche, et ce depuis près de 30 ans.
Ennemi des petites dictatures
afro-arabes mais ami du grand diktat
américain !
Alors quand donc les USA vont avancer
l'oseille pour soutenir les exilés de la
guerre, que leur prétendue "ballade de
trois jours" n'a jamais cessé de jeter
sur les routes de l'exode depuis 2003 ?
Quand donc les européens vont-ils
arrêter de baisser leur froc devant
Washington ? Le problème ne s'appelle
pas A. Merkel, mais B. Obama !
Un peu de dignité en Occident ! Un
peu de dignité, y compris dans les
salles de rédaction !
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