Sputnik
Quand les succès syriens mettent à
mal
le double jeu US
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Fotolia/
Zerophoto
Lundi 29 mai 2017
Source:
Sputnik
L’armée syrienne
et ses alliés, dont la Russie,
enregistrent de nouveaux succès face aux
terroristes de Daech. Certains d’entre
eux sont révélateurs des complicités
presque non voilées entre les
djihadistes et ceux qui prétendent les «
combattre ».
Aux dernières
nouvelles sur le front syrien, un groupe
militaire russe a coupé la voie aux
terroristes de Daech qui quittaient
Raqqa via un corridor offert par les
soi-disant Forces démocratiques
syriennes, une coalition principalement
kurde, soutenue par les États-Unis, à
condition qu'ils se dirigent vers
Palmyre.
« Le 25 mai, un
convoi de terroristes composé de 39
camionnettes avec des armes se dirigeant
vers Palmyre a été repéré et anéanti par
les avions des forces aérospatiales
russes. 32 pick-up dotés de
mitrailleuses lourdes ont été détruits
et plus de 120 terroristes abattus », a
communiqué à Sputnik une source du
ministère russe de la Défense.
Mis à part
l'efficacité des forces aériennes russes
opérant en Syrie, un autre fait saute
aux yeux: la complicité, elle aussi une
fois de plus, entre la pseudo-coalition
« anti-Daech » dirigée par les USA, les
FDS soutenus par les USA et le groupe
terroriste Daech, que les deux premiers
sont censés « combattre ».
Parallèlement à
cela, Le Parisien annonçait la reprise
par l'armée syrienne de la route reliant
Damas à Palmyre. Comme le note le
quotidien français, « les troupes
syriennes, appuyées par l'aviation
russe, ont réussi à chasser les
combattants de l'EI d'une zone
désertique de plus de 1 000 km2. Les
djihadistes se sont retirés face à
l'intensité des frappes russes. »
L'offensive promise
par le président syrien Assad en vue de
reprendre les territoires en zone
désertique à faible densité se confirme
et suit donc son cours avec le soutien
de ses alliés, dont évidemment la
Russie. Et c'est vraisemblablement cela
qui pose de nouveaux problèmes aux «
braves partenaires » de la coalition US.
Bref rappel des
péripéties de la guerre syrienne. Les
terroristes, ayant obtenu un très large
soutien extérieur, avançaient sur
plusieurs fronts, l'armée
gouvernementale se retrouvant acculée à
la défensive. Les principaux médias et
experts occidentaux donnaient « quelques
semaines », voire « au maximum quelques
mois » avant qu'Assad ne tombe. Les
risques de voir la grande cité
historique de Damas tomber dans les
mains des barbares de Daech ou d'Al-Qaida
étaient effectivement élevés. Puis
intervient la Russie à la demande
officielle du gouvernement légal syrien.
Cela a permis une bascule militaire:
L'armée gouvernementale retrouve
l'initiative et passe à l'offensive en
libérant plusieurs villes et localités.
Évidemment, les plus grands succès
seront les libérations d'Alep, la
deuxième ville du pays et de la cité
antique de Palmyre, patrimoine culturel
aussi bien de la Syrie que de toute
l'humanité.
Dans ce nouveau
schéma que l'Occident et ses acolytes
n'avaient guère prévu, le gouvernement
syrien a retrouvé le contrôle sur
pratiquement toute la Syrie dite « utile
», à savoir les cinq plus grandes villes
du pays et les territoires sur lesquels
se trouvent 80 à 85 % de la population.
Mais il ne compte pas en rester là et
annonce poursuivre la libération de tout
le territoire national et au vu des
derniers événements, l'offensive en zone
désertique se poursuit avec succès.
Des victoires qui
provoquent une nouvelle hystérie de côté
de ceux dont les objectifs n'ont jamais
changé, à savoir faire tomber Assad, y
compris si pour cela des villes
millénaires ayant vu la civilisation
naître devaient tomber aux mains des
barbares coupeurs de têtes.
Quoi qu'il en soit,
la Russie et ses alliés surveillent de
près la situation. Et ce malgré toutes
les complicités, voilées ou non, entre
les terroristes et ceux qui prétendent
les combattre sur le théâtre de guerre
syrien. Quant à la Syrie, elle semble
plus que jamais déterminée à vaincre le
terrorisme, malgré les pertes subies au
cours de toutes ces dernières années.
Pour cela, elle sait sur qui elle peut
compter.
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Tous droits réservés.
Publié le 30 mai 2017 avec l'aimable autorisation de l'auteur.
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