Sputnik
Daech anéanti par l’armée syrienne et
ses alliés.
À qui le tour ?
Mikhail Gamandiy-Egorov
CC BY-SA 4.0
/
Agagasoft
/
The
entrance to Abu Kamal
from the
town of Al-Salihiyah
Vendredi 10 novembre 2017
Source:
Sputnik Fin septembre 2015,
la Russie intervient dans la lutte
antiterroriste en Syrie à la demande du
gouvernement légitime de ce pays, sous
le feu des critiques occidentales. Alors
que l’opération touche à sa fin, ses
résultats parlent d’eux-mêmes.
C'est fait. La
Syrie et ses alliés ont vaincu
Daech et ses soutiens. La ville
d'Abou Kamal, ville syrienne frontalière
avec l'Irak, dans la province de Deir
ez-Zor, a été reprise par les forces
gouvernementales syriennes, avec le
soutien de ses alliés.
© AFP 2017 STRINGER
Au-delà d'une
grande victoire stratégique et de
l'anéantissement de Daech en tant que
«califat» qui s'était imposé en terre
syrienne, rappelons plusieurs points
importants:
Premièrement, le
gouvernement syrien sort bel et bien
vainqueur de cette terrible guerre, qui
a été imposée à la Syrie par une large
coalition, qui souhaitait réaliser des
projets malsains aussi bien pour ce pays
millénaire, que pour une région déjà
tellement martyrisée. La secte
rétrograde de Daech est vaincue. La
population se trouvant en territoire
sous contrôle gouvernemental dépasse les
90%.
S'ajoute à cela le
retour de plus en plus visible des
réfugiés syriens qui ont fui leur pays à
cause du terrorisme et non pas «à cause
d'Assad», comme le prétendaient les
grands titres de la presse mainstream
ces dernières années. Plus d'un
demi-million de personnes sont déjà
rentrées chez elle, a confirmé l'ONU.
© Sputnik. Mikhail
Alayeddin
Deuxièmement, le
monde entier a été témoin des paroles et
des actes des protagonistes de cette
tragédie. Étant Russe, appartenant à la
dernière génération née en URSS, ayant
grandi à l'étranger et entendu tellement
de fois que mon pays n'allait jamais se
relever, je ne cache pas le malin
plaisir de voir les russophobes de
service se faire tout petits. Car il n'y
a en effet pas grand-chose à dire: en
deux années d'intervention en Syrie,
dans un cadre strictement légal et
respectueux de la souveraineté syrienne,
la Russie a fait ce qu'une large
«coalition» de pays, États-Unis à leur
tête, n'ont pas fait en plus de trois
ans, même en petite partie.
Deux questions en
ressortent logiquement. Les USA et leurs
alliés ne seraient-ils donc pas si forts
et invincibles —comme le prétendaient
leurs médias depuis la fin de l'URSS-
que cela? Ou est-il simplement devenu
flagrant que lesdites forces sont prêtes
à utiliser des extrémistes de la pire
espèce, massacrant des milliers d'êtres
humains, dans le seul but d'arriver à
réaliser leurs objectifs géopolitiques,
en tentant d'éliminer une nation
assumant pleinement sa souveraineté et
refusant l'asservissement, d'où leur
manque évident de volonté de combattre
le terrorisme? Personnellement, j'opte
pour les deux réponses. À chacun de
tirer ses propres conclusions.
UUne chose est
néanmoins certaine: le monde entier a
été témoin de l'efficacité des armes
russes, ainsi que de la détermination de
Moscou à briser la colonne vertébrale du
terrorisme international, selon les
termes employés par l'ex-chef des Forces
aérospatiales de Russie Viktor Bondarev,
désormais sénateur.
© Sputnik. Andrei
Stenin
De plus,
l'intervention russe a donné aux yeux de
tous la vraie signification du terme
«allié». Être un allié n'a absolument
rien à voir avec les «valeurs»
néocoloniales de certains, en vue
d'imposer leur volonté sous le noble
prétexte «d'intervention humanitaire». À
bon entendeur… La conséquence à moyen
terme de cette démonstration est que le
nombre de pays de la région —et même
bien au-delà- désireux de bâtir des
relations fortes avec la Russie ne fera
qu'augmenter.
Et si certains ont
besoin de cours particuliers sur la
façon d'anéantir une secte rétrograde et
terroriste, armée jusqu'aux dents et
ayant occupé plus de 70% du territoire
d'un pays, ils peuvent s'adresser à la
Syrie et ses alliés.
Et maintenant, à
qui donc le tour? En Syrie, ce sont les
derniers éléments d'Al-Qaida, eux aussi
largement épargnés par la coalition
occidentale, qui sont désormais dans le
collimateur.
Car le
néocolonialisme occidental, qui a vu
l'un de ses bras armés en Syrie amputé,
continue d'exister. Et c'est pourquoi la
confrontation est loin d'être finie.
© 2017 Sputnik
Tous droits réservés.
Publié le 11 novembre 2017 avec l'aimable autorisation de l'auteur.
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