Al-Manar
Dossier libanais: Téhéran écoute le
Hezbollah, Riad ne se contente pas de
regarder
Leila Mazboudi
Mardi 30 décembre 2014
Sur le dossier libanais, et celui de
l’échéance présidentielle en
particulier, les positions saoudienne et
iranienne sont diamétralement à
l’opposé.
"Téhéran écoute le Hezbollah et non
le contraire", selon ce qu’en disent les
responsables iraniens aux différents
protagonistes régionaux ou
internationaux, rapporte le quotidien
libanais al-Akhbar.
" Le royaume ne se contente pas de
regarder mais œuvre sérieusement dans le
but d’élire un président", assure
constamment l’ambassadeur saoudien Ali
Awad al-Assiri devant les hôtes
libanais, toujours d’après le journal
libanais.
Ces positions qui interviennent sur
fond de la reprise du dialogue entre le
Hezbollah et le courant du Futur, dont
une première tournée a été amorcée
depuis une dizaine de jours, tandis que
la seconde devrait se tenir après les
fêtes du nouvel an.
Concernant l’activité iranienne,
al-Akhbar rapporte une visite d’un
responsable iranien haut-placé à la
capitale libanaise ces derniers jours
pour y rencontrer exclusivement le
secrétaire général du Hezbollah Sayed
Hassan Nasrallah et se concerter avec
lui de la position iranienne concernant
la région et la Syrie eu particulier.
Côté saoudien, le journal libanais rend
compte d’une activité saoudienne,
par le biais de son ambassadeur lequel
s’emploie pour disséminer un climat
plutôt positif sur l’éventualité de
mettre fin dans deux mois à la vacance
présidentielle qui est entrée dans son
220ème jour.
Durant les conversations du diplomate
saoudien devant ses hôtes libanais, on
rapporte qu’il a évoqué entre autre
percevoir une évolution importante dans
la position du chef du Courant
patriotique libre le général Michel
Aoun, comme s’il semble avoir renoncé à
sa candidature.
Et on cite aussi une initiative
entreprise par Riad à l’encontre du chef
des Forces libanaises, Samir Geagea-
également candidat aux présidentielles-,
lors de sa dernière visite à la capitale
saoudienne, lui demandant de
donner son consentement à un autre
candidat connu pour sa promiscuité avec
elle. Malgré le refus de Geagea, cette
initiative devrait être perçue selon
Riad comme étant un signe de son
activisme.
Il est même question d’une rencontre
entre Assiri et l’ex-ministre Fayçal
Karamé et qui aurait pour objectif pour
réinsérer cette famille de politiciens
de père en fils dans l’équation sunnite
(parrainée par l’Arabie). Sachant que
les Karamé ont été honnis par le courant
pro saoudien du 14-mars pour leurs
étroites relations avec la Syrie, et
surtout les Assad.
Une chose est sure : depuis que les
syriens sont sortis du Liban, les
saoudiens font tout pour les
remplacer. Rien n’est sûr qu’ils y
parviendront !!
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