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Algérie
Les baltagias entrent en scène
Lahouari Addi
Samedi 28 décembre 2019
Ce vendredi 45 a été aussi puissant que
les précédents. Aucun affaiblissement
dans la mobilisation populaire n'est à
signaler. Les autorités espéraient que
le hirak meure après la mort de Gaid
Salah. Il n'en est rien. Le bras de fer
continue et la mort de Gaid Salah a
montré que les Algériens n'ont pas de
problème avec les responsables en tant
qu'individus mais ils en veulent à un
système politique qui les empêche de
contrôler leur Etat en élisant leur
président et leurs députés.
Le pouvoir reste dans le déni de la
réalité et use d'un moyen qui risque de
mener vers la violence. Des baltagia,
sous la protection de la police,
attaquent des manifestants dans
plusieurs villes. Cette stratégie n'a
aucune chance de succès car les baltagia
sont très peu nombreux. Ils ne peuvent
ni arrêter le hirak ni intimider les
manifestants. Le hirak est une
conscience collective qui trouvera le
moyen de neutraliser cet obstacle. Des
photos de baltagias circulent déjà sur
les réseaux sociaux, ce qui les
fragilise à titre individuel.
Le sommaire de Lahouari Addi
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