Analyse
Trump n'a pas flanché
Israel Adam Shamir
Israel
Adam Shamir
Mardi 29 septembre 2020 Trump n'a pas
flanché. Il a choisi la belle Amy
Barrett pour remplacer la sorcière
disparue à la Cour suprême. Quelle
différence ! Une catholique fervente au
lieu d'une juive athée ; une femme
épanouie et mère de sept enfants au lieu
d'une harpie autoritaire sans enfants,
avide de mariages entre personnes du
même sexe et d'avortements ; l'été au
lieu de l'hiver.
Il a fait ce choix
alors même que l'Amérique
libérale-féministe pleurait encore Ruth
Bader Ginsburg, à gros sanglots
bruyants. Ses funérailles ont été
impressionnantes, voire sans précédent.
Dans ma Russie natale, seul Staline a
été suivi avec un tel faste.
La défunte RBG
était aussi laide que ses actes (la
beauté et la laideur comptent, comme
l'expliquait Oscar Wilde) ; probablement
personne dans l'histoire n'a plus
contribué à la destruction de la
famille, à la profanation du mariage, au
massacre des enfants. Elle a poussé le
féminisme à l'extrême : après sa récente
visite en Israël (elle n'aimait pas ce
pays), elle a déclaré que les femmes
israéliennes étaient discriminées comme
les Noirs, au temps des lois de Jim
Crow. Elle s'est sentie désolée pour les
juges israéliens qui sont mis à la
retraite à 70 ans, au lieu de servir à
vie, jusqu'à 87 ans dans son cas.
Peut-être que la
RBG était la mamma secrète de
Washington, la réponse au pape de Rome,
la souveraine cachée de l'empire
américain dans une hiérarchie
judéo-maçonnique, le haut du panier
reptilien, la cheffe de l'État profond,
alors que le président n'est qu'une
figure de proue. Pendant de nombreuses
années, elle s'est accrochée à la vie et
au pouvoir, jouissant de torrents de
bains de sang infantiles. Elle voulait
survivre à la présidence de Trump, voir
sa fin, à ce bonhomme ; passer le
pouvoir au prochain reptilien,
officiellement nommé par Biden, mais
Dieu l'a arrêtée en si bon chemin, et a
donné une chance à l'humanité. Avec la
RBG à la Cour suprême, Trump n'aurait
pas eu la moindre chance, tel un flocon
de neige en enfer, de gagner l'élection.
Toute décision judiciaire aurait été
brandie contre lui. Il aurait été
déclaré occupant illégal de la Maison
Blanche bien avant le décompte des voix.
Maintenant, il a une chance.
L'entourage de Miss
RBG a interpellé Trump : "N'allez pas
avoir l'outrecuidance de nommer un
nouveau juge de la Cour suprême à sa
place ! Le nouveau juge sera nommé par
le nouveau président, M. Biden !"
C'était le premier défi de Trump. Le
magrepha des grands médias, cette
machine à crier perçante (si puissante
qu'une personne à Jérusalem ne pouvait
pas entendre son voisin parler à cause
du son du magrepha, dit le
Talmud) a été lancé à plein volume,
criant "N'osez pas !" et "Il est illégal
de nommer un juge en année électorale !
C'est le mantra du Projet
Integrity transition : "Trump va
perdre les élections et il va se battre
pour conserver son pouvoir, mais il
finira par se rendre et créer sa propre
chaîne de télévision, sa MAGA TV".
L'objectif de cette campagne médiatique
est de briser la volonté de Trump de
résister et de démoraliser ses
partisans.
Si Trump avait
succombé aux vociférations des médias,
il serait aujourd'hui un canard boiteux,
prêt à être plumé. Mais il n'a pas cédé.
Il a décidé de choisir un nouveau juge
dès que possible, avant les élections.
Pourquoi est-ce si
important ? Pour les jeunes comme pour
les non-Américains, il est difficile de
comprendre pourquoi la personnalité du
président de la Cour suprême est si
importante. D'autres pays sont dirigés
par un roi ou président ou premier
ministre, modéré par le Parlement.
D'autre part, les Juifs se laissent
traditionnellement diriger par des
juges. Aux États-Unis, avec la montée
des Juifs, la voie juive a pris de
l'ampleur et la Cour suprême a usurpé
les prérogatives de la démocratie. Les
juges de la Cour suprême peuvent annuler
pratiquement toute décision du Congrès
ou du Président.
Suivant l'exemple
américain, la Cour suprême israélienne a
également revendiqué ce rôle, et l'année
dernière, la Cour suprême britannique
récemment créée s'est
immiscée dans le fonctionnement
normal du gouvernement et a tenté de
faire échouer le Brexit. Ainsi, dans les
pays fortement judaïsés, le commandement
juif traditionnel par les juges s'est
imposé.
Aux États-Unis, les
tribunaux sont devenus très politisés ;
ils adoptent une approche militante,
rendant des jugements et ne tenant pas
compte de l'opinion de la rue. De
nombreuses décisions importantes, du
"mariage" homosexuel à l'immigration,
sont prises par des juges et non par les
pouvoirs législatif ou exécutif. On peut
être d'accord ou non avec ces décisions,
mais il ne fait aucun doute qu'elles
sont prises pour contourner la loi
américaine ; c'est aux juges qu'il
appartient de statuer, et non au peuple
des États-Unis. En conséquence, la
démocratie américaine a été éviscérée.
L'élection du président des Déplorables,
Donald Trump, a été systématiquement
neutralisée par les juges. Pratiquement
toutes ses décisions importantes ont été
bloquées et annulées. Pour que son
élection ait une quelconque
signification, il faut d'abord qu'il
apprivoise la mégère de la Cour
suprême. C'est un travail qui peut
difficilement être accompli en deux
mandats, et qui peut être impossible en
un seul mandat, mais il fait de son
mieux pour restaurer la démocratie. Si
Amy prend effectivement son poste à la
Cour suprême, la rapide conquête
libérale de l'hégémonie peut être
contrée, et peut-être même inversée.
La liste de Trump
n'en comptait plus que deux : celle-ci,
Amy Coney Barrett, ou Lagoa, fille
d'immigrés cubains. Prenez la Cubaine,
lui ont dit les conseillers de Trump, et
les Cubains de Floride voteront pour
vous. Plus encore, les Latinos voteront
pour vous ! Caressez les minorités, et
vous gagnerez ! Mais Trump a choisi Amy.
Il a donné une chance à une Américaine
normale, sans histoire de genre, ni
immigrée, ni noire, ni latino, ni
homosexuelle, ni trans, ni juive et même
pas membre de l'Ivy League. Pendant des
années, ces personnes ont été les moins
privilégiées, toujours rejetées par les
soi-disant plus intelligents qui
préfèrent la politique des identités
minoritaires, mais Trump a mis tout cela
de côté et a choisi une Américaine
traditionnelle.
C'est très
important. Outre ses implications
idéologiques, le choix de Trump reflète
ses pratiques d'embauche. Les Dems, le
parti du Nouvel Ordre Mondial,
s'appuient sur les minorités ; elles
sont plus faciles à modeler et à faire
plier. Ces groupes sont généralement
obéissants. Les Américains sans problème
de genr, la majorité, ont été évincés
des postes importants, et tous les
emplois les plus puissants ont été
attribués à des gays, des gens de
couleur, des Juifs et des Hindous.
Aujourd'hui, Trump a commencé à
compenser ce déséquilibre. Kevin
MacDonald a fait remarquer que la
question de savoir "qui obtient le
poste" est la plus importante dans la
lutte pour la domination. L'Eglise était
autrefois un outil pour réserver les
meilleurs emplois aux chrétiens tout en
maintenant les juifs en bas de
l'échelle. Avec la réduction des
effectifs de l'Église, les Juifs
obtiennent maintenant les emplois, et
ils maintiennent les simples citoyens,
les Américains "sans trait d'union" tout
en bas de l'échelle.
Le tout premier
article attaquant Amy a été publié dans
The Nation. Il a été rédigé par
le toujours réjouissant Elie Mystal, qui
se décrit lui-même comme "noir". C'est
un "noir professionnel", comme son père
avant lui ; un avocat à la peau claire
de l'Ivy League qui a peut-être des
ancêtres noirs et qui en fait le plus
grand usage possible pour maintenir son
"privilège noir". Si cela ne suffit pas,
il se défait de sa déficience de genre
(il n'est pas une femme ou un trans) en
"admettant fièrement et avec joie que sa
femme porte le pantalon dans la
famille". Les attaques ultérieures
contre Amy ont été concoctées par des
personnes d'origine similaire,
c'est-à-dire des personnes qui
revendiquent le statut de minorité
privilégiée.
On dit qu'Amy
Barrett veut changer la loi sur
l'avortement. En réalité, elle veut
faire réinstaurer la loi en tant que
telle. La loi américaine sur
l'avortement est basée sur la
jurisprudence de l'affaire Roe v. Wade,
(1973), "une décision de la Cour suprême
des États-Unis dans laquelle la Cour a
statué que la Constitution des
États-Unis protège la liberté d'une
femme enceinte de choisir de se faire
avorter". Cette décision est l'une des
nombreuses décisions manifestement
illégales prises par la Cour suprême. Le
principal fait en cause, c'est que la
Constitution des États-Unis ne protège
ni ne nie cette liberté. Un tel droit
pourrait être ajouté sous forme
d'amendement à la Constitution, si les
États étaient d'accord (je suppose
qu'ils ne le seront pas). Mais il n'y a
actuellement rien dans la Constitution
ou dans les lois qui permettrait à la
Cour suprême de court-circuiter les
États et le peuple et de statuer sur le
sujet de l'avortement.
De même, rien dans
la Constitution américaine ne
permettrait ou n'interdirait le
"mariage" gay. En 2015, la Cour suprême
des États-Unis a estimé, dans une
décision à 5 voix contre 4 (un vote
tranché par le vote de RGB) que le
quatorzième amendement exige de tous les
États qu'ils valident des mariages
homosexuels et reconnaissent les
mariages homosexuels célébrés dans
d'autres États. C'était une contrevérité
évidente : le quatorzième amendement a
été promulgué en 1868, et pendant cent
ans, personne n'a remarqué qu'il eût le
moindre rapport avec le mariage
homosexuel. Les partisans de ces unions
pouvaient faire pression pour l'obtenir
par la voie législative
habituelle via les États ; mais ils
avaient trouvé plus pratique de faire
passer la chose par la Cour suprême,
bien que celle-ci n'ait absolument pas
le droit de contourner le système
normal.
Amy Barrett, comme
tous les citoyens américains qui aiment
la démocratie, veut que le pays soit
géré conformément à la Constitution ;
elle ne reconnaît pas le droit des neuf
diplômés inscrits à l'Ivy League de dire
à la nation ce qui est le meilleur pour
elle, en contournant le pouvoir
législatif. Elle s'oppose également à la
tendance des tribunaux à annuler les
décisions du pouvoir exécutif. Si le
président décide de limiter
l'immigration de personnes qui auront
probablement besoin d'une aide sociale,
c'est sa décision. Le peuple peut élire
un autre président avec des idées
différentes, mais le tribunal ne doit
pas s'immiscer dans la gestion de
l'État. L'idée d'Amy Barrett est que la
Cour suprême ne devrait pas être le
dictateur suprême. Elle estime qu'elle
devrait revenir à un rôle normal.
Dans le langage
américain moderne, cela est considéré
comme le "point de vue conservateur". Ce
n'est certainement pas le cas. Vladimir
Lénine n'était pas du tout un
conservateur, mais il était avocat de
formation et il était toujours contre le
fait de laisser les avocats et les juges
prendre des décisions à la place du
peuple. Il avait écrit que la profession
d'avocat s'opposerait toujours aux
intérêts du prolétariat. Tout comme Mme
Barrett, il pensait que le peuple devait
décider, tandis que le pouvoir
judiciaire devait se contenter de
traiter différentes affaires sans
essayer d'écraser ou de créer des lois.
Il n'est pas nécessaire d'être
conservateur ou libéral pour soutenir
les idées de Mme Barrett : il suffit de
comprendre que les lois devraient être
modifiées ou promulguées par des moyens
démocratiques réguliers, par le biais du
vote populaire, et non par quelques
personnes supposées plus intelligentes.
Les tribunaux
américains sont actuellement dominés par
des juges qui font de l'ingénierie
sociale, nommés par le parti démocrate,
qui veulent mener le pays dans la
direction qu'ils préfèrent, et au diable
la loi et la volonté du peuple. C'est
pourquoi l'approbation d'Amy Barrett par
le Sénat ne sera pas facile. Si elle est
élue avant les élections, elle pourrait
bien devenir le katechon, la
personne qui "empêche le pouvoir secret
de l'anarchie de se frayer un chemin"
(Paul, Thessaloniciens 2:6-7). Et les
anarchistes le savent.
Les adversaires de
Trump au Sénat sont habiles pour jeter
de la boue sur les personnes nommées par
le président populiste. Le spectacle
honteux de l'audition de Brett Kavanaugh
se répétera sans doute, avec des
tombereaux de mensonges et de calomnies
déversés sur la tête d'Amy Barrett.
Les juifs sont
particulièrement mécontents du choix
d'une catholique - parce que les
catholiques ne sont pas encore
complètement saturés de sionisme
chrétien, contrairement aux protestants,
et parce que les catholiques croient en
Dieu. (Oh oui, les Juifs croient aussi
en Dieu, mais ils considèrent qu'une
religion avec leurs propres prêtres est
inadaptée aux païens. Les païens doivent
juste pourvoir aux besoins des Juifs, et
les Juifs s'occuperont de toute la
correspondance avec le Tout-Puissant).
Les catholiques ont imprégné la
connaissance du bien et du mal, de la
morale et de l'immoralité, avec le vin
de leur communion. Lorsque Amy Barrett a
été confirmée comme juge de la cour
d'appel, des politiciens juifs l'ont
harcelée, en particulier Dianne
Feinstein de Californie - "Alors, ma
chère, je suppose que vous croyez au
Christ ? Comment pouvez-vous être juge
avec de tels préjugés ?" (Elle utilisait
un langage plus étudié). Amy n'a pas
bronché et elle a été approuvée.
Peut-être survivra-t-elle au peloton
d'exécution des Démocrates au Sénat.
Ce n'est pas sûr.
Les Démocrates ont promis de mourir
plutôt que de la laisser prendre la
place de Ruth Bader Ginsburg, car cette
place, à leur avis, appartient de droit
à une Juive libérale. Une position moins
importante pourrait revenir à une
"personne de couleur" privilégiée ou à
une minorité sexuelle, mais la place
supérieure doit rester entre les mains
des Juifs. Beaucoup de choses dépendent
des juges de la Cour suprême - il est
très probable que l'élection se fera à
ce niveau. Mais le fait que Trump ait
pris un risque et ait choisi une
Américaine blanche ordinaire - une mère
de famille nombreuse qui croit au Christ
- est déjà un évènement considérable. Il
pourrait s'agir d'un tournant dans
l'histoire américaine.
Contacter Israel
Shamir: adam@israelshamir.net
Source:
https://www.unz.com/ishamir/trump-did-not-flinch/
et
israelshamir.com)
Traduction: Maria
Poumier
Le sommaire d'Israël Shamir
Le
dossier Monde
Les dernières mises à jour
|