Analyse
Charlie remis en selle
Israel Adam Shamir
Israel
Adam Shamir
Mercredi 24 novembre 2020
Le président
français a marché sur un râteau pour la
deuxième fois, et il a dûment pris le
manche dans la tronche. Les produits
français ont disparu des rayons des
magasins arabes et turcs ; il y a des
têtes coupées en pleine pandémie ;
beaucoup d'animosité, de colère, un
parfum de guerre civile. Vous l'avez
voulu, c'est vous qui l'aurez voulu,
Emmanuel Macron ! Nous avions eu les
évènements de 2015, pourquoi avez-vous
appuyé sur "Replay" ? Tout le monde peut
poser le pied sur un râteau une fois,
mais répéter cette erreur ? Ce n'est pas
un signe d'intelligence, à moins que ce
qui s'en est suivi ne soit exactement ce
qu'il voulait. Macron est
certainement un homme intelligent. Il
avait quelques bonnes raisons pratiques
de provoquer les musulmans français. Ce
n'est pas un idéologue, il voulait voler
l'électorat de droite à Mme Le Pen. Ces
électeurs sont connus pour détester les
étrangers, et en premier lieu
l'importante population musulmane de la
république. Les musulmans ne
correspondent pas à l'image que les
Français se font d'eux-mêmes, comme
autant de silhouettes minces avec béret
, gabardine et baguette sous le bras. Il
n'était pas difficile de mettre cette
population musulmane en colère, puis de
brandir la poigne de fer d'un Macron
pour la remettre au pas, et voilà
! les électeurs nationalistes sont dans
la poche du président français.
Charlie Hebdo
avait remis le couvert. Ce petit journal
satirique de faible teneur artistique
publie généralement des dessins de
mauvais goût et dignes de décorer les
murs des toilettes publiques. Il ne
survivrait pas s'il n'y avait en
arrière-plan des donateurs et des aides
gouvernementales. Il est si minable
qu'on ne le remarquerait même pas, si
les médias grand public ne colportaient
pas son message jusque dans la dernière
banlieue d'immigrants. Aujourd'hui, ils
ont republié de très vilaines
caricatures du prophète Mahomet. Les
immigrants et leurs enfants n'ont pas
apprécié cette insulte préméditée à leur
foi. Essayez de rire de l'Holocauste en
présence d'un juif et vous comprendrez.
Même les gens pacifiques et placides
n'aiment pas qu'on les offense.
Cependant, la publication n'avait eu que
peu d'écho, contrairement au soutien
public et bien relayé que lui a apporté
Macron. Il a positivement célébré cette
publication, en ajoutant quelques
phrases bien choisies et offensantes
contre l'Islam. C'est lui qui a
déclenché l'alarme.
Tartuffe serait
fier de ce Macron qui a déclaré que
Charlie Hebdo était le véritable
porteur de l'esprit républicain français
et de son amour pour la liberté
d'expression débridée. Ce serait déjà
assez saumâtre si c'était vrai, mais ce
n'est pas le cas. La France, et le monde
entier, subit maintenant une vaste
offensive contre la liberté
d'expression. Facebook ferme des comptes
et supprime les messages, Google
interdit des sites-miroir, le vénérable
Unz.com a été à la fois interdit sur
Facebook et signalé négativement sur
Google. Le président Trump voit sauter
ses touits, ou repris mais flanqués d'un
avertissement sanitaire sur Twitter. La
nouvelle loi écossaise en projet ferait
de l'expression d'opinions susceptibles
de causer un malaise même entre les
quatre murs de votre propre maison un
crime. Depuis longtemps, c'est un crime
de dire des "choses haineuses" dans
l'espace public, et au Royaume-Uni il se
commet cent mille "crimes de haine" par
an, selon la police de la pensée.
C'est la France qui
mène l'assaut contre la liberté
d'expression. L'écrivain français
Hervé Ryssen a été emprisonné pour
avoir
critiqué les Juifs ; un tribunal
français a condamné
Alain Soral à payer 158 500 dollars
à une organisation juive pour la
réédition d'un livre vieux de 128 ans -
selon le titre de
Guillaume Durocher. La
nouvelle loi française interdit le
"discours de haine" sur les médias
sociaux. La loi oblige les plateformes
et les moteurs de recherche à retirer
les contenus offensants - y compris
relevant du domaine religieux - dans
les 24 heures sous peine d'une amende
pouvant atteindre 1,25 million d'euros.
Cette loi, ainsi que d'autres lois sur
la haine, sont appliquées pour défendre
les Juifs mais, étrangement, ne
défendent pas les sensibilités
musulmanes ou chrétiennes.
Le rédacteur en
chef de Charlie Hebdo est
conscient de cet ordre discriminatoire
et l'approuve. Un
journaliste de Spiked
rapporte l'avoir rencontré : "Biard [le
rédacteur en chef] n'est pas favorable à
un discours non réglementé. Il soutient
les lois françaises qui interdisent la
négation de l'Holocauste, et il est
favorable aux lois sur les discours de
haine. Il approuve la poursuite de
l'humoriste français Dieudonné, qui a
été arrêté à plusieurs reprises pour
avoir dit que la Shoah n'était pas
importante". Vous ne pouvez rien dire
contre les Juifs, mais attaquer la foi
des immigrants musulmans pauvres est
parfaitement normal, car ce sont des
gens sans importance, et ils devraient
apprendre qui est leur patron et quelle
est la vraie foi de leur nouvelle patrie
(un indice : ce n'est pas le
christianisme). S'ils font du grabuge,
c'est encore mieux car ils peuvent être
durement punis en retour.
Théoriquement, il
est illégal en France d'insulter les
croyances musulmanes (ou chrétiennes).
La Cour européenne des droits de l'homme
en avait d'ailleurs jugé explicitement
en ce sens dans son arrêté rendu au
sujet de l'affaire
Institut-Otto-Preminger contre
l'Autriche : "Le respect des sentiments
religieux des croyants garanti par
l'article 9 peut légitimement être
considéré comme violé par des
représentations provocantes d'objets de
vénération religieuse, de telles images
pouvant être considérées comme une
violation malveillante de l'esprit de
tolérance, qui devrait également être
une caractéristique d'une société
démocratique".
Dans l'affaire
Wingrove contre le Royaume-Uni : "... Le
respect des sentiments religieux des
croyants peut devenir la base d'une
restriction légale par l'État pourà la
publication de représentations
provocantes d'objets de vénération
religieuse."
Dans l'affaire
Pussy Riot contre la Russie : "Étant
donné que la présentation des requérants
a eu lieu dans une cathédrale, qui est
un lieu de culte religieux, la Cour
considère que l'ingérence (de l'État)
peut être considérée comme ayant pour
but légitime de protéger les droits des
tiers".
De telles activités
devraient donc être illégales, mais
apparemment elles ne le sont pas. Cette
injustice est une source d'aggravation :
Les musulmans ont été ridiculisés
lorsqu'ils ont porté plainte contre des
caricatures particulièrement viles de
Charlie, mais les Juifs gagnent
presque toujours lorsqu'ils vont en
justice contre ceux qui les dénigrent.
Parenthèse et révélation : j'ai
également été
poursuivi par la LICRA, l'organisme
juif français, alors que mon éditeur
français se retrouvait financièrement
dévasté par leur législation.
Ainsi, la France
(comme le reste de l'Occident) n'a plus
guère de liberté d'expression, et
l'affirmation de Macron selon laquelle
les caricatures de Charlie
devraient être célébrées comme signes de
Liberté sonne particulièrement hypocrite
et fausse, comme celle de George Bush
qui disait: "Ils nous haïssent pour
notre liberté". Comme si cela ne
suffisait pas, il y a eu ensuite la
grosse opération pour que tous les
musulmans de France soient au courant
des saletés de Charlie validées
par Macron. Dans les écoles, une leçon a
été consacrée à l'éducation des enfants
à la pornographie grossière des
caricatures. Il a été dit (mais je n'ai
aucun moyen de le vérifier) que le
professeur français assassiné avait
montré des caricatures se moquant du
Prophète pendant cinq ans chaque année
depuis 2015, comme il l'a fait cette
année après le discours de Macron. Il
aurait ajouté une autre caricature
pornographique et suggéré que les
musulmans pouvaient quitter la classe
s'ils ne voulaient pas se sentir
offensés. Je peux imaginer le cri
(sélection ! déportation !) si un
professeur avait suggéré que les élèves
juifs devraient quitter la salle. Les
parents musulmans mécontents sont allés
se plaindre à la police. Le professeur a
déposé une contre-plainte pour
diffamation. Il est difficile de juger
maintenant si le professeur tué agissait
comme il y était obligé par les
autorités, ou s'il était
particulièrement zélé pour divulguer des
cochonneries.
Un jeune de 18 ans
d'origine tchétchène (il vivait en
France depuis l'âge de six ans) l'a tué
et l'aurait décapité, et le tueur a été
immédiatement criblé de balles par la
police. Cela a créé une vague de panique
en France, Macron et Le Pen rivalisant
d'appels pour châtier les musulmans.
Certains extrémistes musulmans auraient
attaqué des fidèles dans une église de
Nice et en auraient tué trois ou quatre.
Cette action a été dénoncée comme une
opération sous faux drapeau, visant à
terroriser les gens pour qu'ils
acceptent le nouveau confinement, par un
site français radical de premier
plan qui a appelé au "refus du
confinement (ou de la nouvelle
assignation à domicile) comme seul
véritable acte de résistance en ces
temps troublés".
Il pourrait s'agir
d'une opération sous faux drapeau, car
aucun groupe musulman n'en a revendiqué
la responsabilité. En outre, les
services secrets français ont pour
tradition de tuer ceux qu'ils envoient
commettre l'acte, et le meurtre du jeune
Tchétchène correspond à leur mode
opératoire. L'acte terroriste suivant,
l'assassinat d'un prêtre grec orthodoxe
à Lyon, a également été attribué à des
musulmans assoiffés de sang, jusqu'à ce
que l'on découvre que le criminel était
un ancien moine orthodoxe ayant une
rancune personnelle contre le prêtre ;
après quoi l'attentat de Lyon est tombé
au fond d'un trou de mémoire médiatique.
Macron en a quand
même profité pour fermer toutes les
églises en France ; apparemment, le
gouvernement voulait créer les
conditions d'une guerre de religion
entre chrétiens et musulmans. Plus
sinistre encore est la raison pour
laquelle des rebelles/terroristes
tchétchènes ont été amenés en France,
ainsi que des réfugiés/terroristes
syriens, libyens et afghans qui ont
participé aux sanglantes guerres civiles
sur leurs terres: ce sont certainement
des gens dangereux.
Nous savons que les services secrets
britanniques ont utilisé des réfugiés
libyens au passé douteux pour continuer
à se mêler des affaires libyennes, et
que deux terroristes, Salman et Hachem
Abedi, ont fui la Libye avec l'aide du
gouvernement britannique à bord du
navire de la Royal Navy britannique, le
HMS Enterprise, pour ensuite tuer et
blesser de nombreux Britanniques en 2017
à Manchester. Nous savons que les Russes
ont demandé l'extradition de terroristes
tchétchènes présumés d'Angleterre et de
France, mais qu'ils ont essuyé un refus.
Il est peu probable
que ces terroristes endurcis aient été
amenés en Europe occidentale dans
l'espoir d'en faire des citoyens
exemplaires, ou pour des raisons
humanitaires. Il est plus probable
qu'ils aient été amenés précisément dans
le but de créer un réseau terroriste
clandestin, pour effrayer les citoyens
et les obliger à obéir. Tout comme le
coronavirus, mais par d'autres moyens.
Certaines personnes se font tuer, mais
le but est atteint : de nouveaux décrets
antiterroristes sont adoptés et mis en
œuvre ; une surveillance accrue est mise
en place. Les gouvernements et leurs
services de sécurité veulent nous faire
peur, et le terrorisme est un moyen sûr
pour y parvenir. Tout cela fait partie
de la guerre que les élites mènent
contre les nations et contre une
démocratie trop peu fiable.
Les élites sont
mécontentes de nous, le peuple, dit
Frank Furedi : "Le mépris du peuple
qui ne vote pas selon les souhaits de
ses supérieurs est l'un des principaux
moteurs de l'hostilité des élites envers
la démocratie aujourd'hui". Ils espèrent
que "le coronavirus va tuer le
populisme", autrement dit la démocratie,
ajoute-t-il.
Vous pouvez faire
confiance aux Russes politiquement
incorrects pour dire les choses telles
qu'elles sont. Le banquier russe Herman
Gref, dans son discours franc au SPIEF
2012, a dit ce que ses partenaires
occidentaux pensent mais ne
formuleraient pour rien au monde :
"Je tiens à vous
dire que vous dites en fait des choses
terribles. Vous proposez de transférer
le pouvoir entre les mains du peuple.
Mais si les gens savaient tout, il
serait extrêmement difficile de les
manipuler. Les gens ne veulent pas être
manipulés quand ils ont des
connaissances. C'est pourquoi la Kabbale
a été un enseignement secret pendant
trois mille ans. Tout contrôle de masse
implique un élément de manipulation.
Comment vivre, comment gérer une telle
société, si chacun a un accès égal à
l'information, si chacun a la
possibilité de recevoir directement
l'information, avant qu'elle n'ait été
traitée par des analystes du
gouvernement ? Comment vivre dans une
telle société ? Votre raisonnement me
fait peur".
Seule explication:
on avait injecté à Herman Gref un sérum
de vérité, ont déclaré les gens après
avoir entendu son discours franc. (Ici
en russe). Peut-être.
Peut-être que
l'idée même d'une immigration massive en
provenance des régions en guerre était
liée au désir des élites de déclencher
une guerre civile de faible intensité
dans leur propre pays tout en sapant la
cohésion sociale obtenue par des siècles
de vie commune.
Nous allons
maintenant aborder une raison plus
profonde pour laquelle Macron a décidé
d'asperger de pétrole le feu toujours
pétillant des conflits.
Éric Zemmour est un
idéologue de l'extrême droite française;
c'est un juif algérien, qui parle
couramment la langue des nationalistes.
Voici un court article en anglais qui
donne quelques informations sur le
personnage.
L'Irish Times le qualifie à tort
de" fils de Pied-Noirs juifs, qui ont
quitté l'Algérie lorsque celle-ci a
obtenu son indépendance de la France".
Ce n'est pas vrai : Les Pied-Noirs
étaient des colons français en Algérie,
tandis que Zemmour est un juif algérien
de souche. Au lieu d'être un juif
assimilé comme il le prétend, il est
plutôt un juif dissimulateur : bien
qu'il soit un défenseur de la France
catholique, il va à la synagogue, évite
le porc et observe les lois kascher
(lois alimentaires juives) chez lui,
mais pas à l'extérieur. Il dit qu'il
était de gauche jusqu'à ce qu'il
découvre les musulmans et commence sa
propre guerre contre eux.
Il est, et a été,
autorisé à dire des choses sur les
grandes chaînes de télévision françaises
pour lesquelles n'importe qui d'autre
serait arrêté et emprisonné. Il appelle
à mettre un terme à l'immigration (ce
qui est raisonnable) mais il ne s'arrête
pas là, il parle de déportations
massives, et appelle en fait à une
guerre civile contre les citoyens
musulmans français, tout en se
présentant comme un défenseur de la
France catholique.
Son adversaire
officiel, l'idéologue de la France
libérale, est Bernard-Henri Lévy, BHL,
un autre juif d'Afrique du Nord, qui a
contribué à créer des guerres civiles en
Syrie et en Libye tout en encourageant
les fanatiques islamistes de ces pays à
renverser lds régimes socialistes
laïques. C'est un partisan de
l'immigration et il vit une partie de
l'année à Marrakech, au Maroc.
Ces deux juifs
conduisent la France à des conflits
religieux, agissant de part et d'autre
de la ligne de partage. Cela ne nous
rappelle-t-il pas un Rothschild et un
Trotsky, e banquier impitoyable et le
révolutionnaire fougueux, qui ont
provoqué des conflits de classe des deux
côtés de la fracture sociale, comme le
percevait G.K. Chesterton ?
C'est le point de
vue d'un auteur franco-marocain, Youssef
Hindi, ami et collaborateur d'Alain
Soral. Il affirme que les Juifs ont
systématiquement infiltré les élites
musulmanes et chrétiennes afin de
stimuler des guerres destructrices entre
musulmans et chrétiens, au profit des
seuls Juifs, qui pourront ainsi
s'installer en Terre Sainte, chasser les
habitants d'origine et établir un empire
mondial de nations obéissant à
Jérusalem, ce qui est le contenu ultime
du messianisme juif. L'ouvrage Occident
et Islam de Youssef Hindi
comporte le sous-titre "Sources
messianiques et genèse du sionisme, de
l'Europe médiévale au choc des
civilisations".
Selon Youssef
Hindi, le sionisme n'a pas commencé avec
Théodore Herzl mais a des racines
profondes dans l'eschatologie
kabbalistique du Moyen-Âge, transmise et
nourrie par des générations successives
de sages, de mystiques et de faiseurs de
miracles.
Don Isaac Abravanel
(né en 1437) était l'un de ces sages, et
c'est le sujet du livre de Benzion
Netanyahu, père du Premier ministre
israélien; c'est un personnage culte
pour le père et le fils. Il a lancé
l'ère du messianisme juif, dit un
rédacteur de Haaretz. Son idée,
absorbée et acceptée par Benjamin
Nétanyahou, était d'appeler à une
catastrophe apocalyptique, une "guerre
des monstres" entre Gog et Armilus -
symbolisant les Ismaélites (musulmans)
et la chrétienté (comme Abravanel l'a
décrit, par exemple, dans son ouvrage
"MayaneiYeshua"). Cette guerre se
terminera par un affaiblissement des
deux camps et par l'ascension des Juifs
vers la domination mondiale,
symboliquement appelée "la fête du
Léviathan".
Karl Schmitt, le
grand philosophe de son temps, déclarait
en 1942 que les Juifs jouissent de la
lutte mondiale colossale entre les
monstres, le Léviathan (Grande-Bretagne
et États-Unis) et Behemoth (l'Allemagne)
: "Ils se frottent joyeusement les mains
en attendant l'attrition mutuelle qui
permettrait aux Juifs de dominer le
monde, autrement dit "la fête du
Léviathan". La guerre entre l'Islam et
la chrétienté qui se prépare en France
serra-t-elle l'occasion de la prochaine
fête du Léviathan ?
Peut-être. Avner
Ben-Zaken, un penseur israélien, a écrit
dans son excellent traitement du sujet (ici
en anglais) que Benjamin Netanyahu,
lui-même grand adepte du messianisme
catastrophique et croyant en la guerre
d'Édom et d'Ismaël comme clé du salut
des Juifs, s'est rendu en France à la
suite du premier épisode de Charlie et a
encouragé les dirigeants juifs français
à agir en les qualifiant de "nouvel
Isaac Abravanel collectif". Deux ans
plus tard, les dirigeants juifs français
ont nommé Emanuel Macron président de la
République, explique un écrivain juif
français qui blogue sous le nom de
Tsarfat (le nom hébreu de la France).
Dans un article
long et détaillé,
Tsarfat mentionne certains juifs
éminents (Alain Minc, Serge Weinberg,
Jacques Attali et Bernard Mourad) qui se
portent garants de Macron avec David de
Rothschild. En 2011, Macron est devenu
un associé junior de Rothschild, gagnant
un salaire substantiel. Il valait bien
chaque centime - il a trompé Le Monde,
il a trompé le président Hollande, il a
trompé l'État français, il a fait tout
ce que Rothschild exigeait et en retour,
il a obtenu la présidence de la
République. C'est le nouveau roi nommé
par le nouvel Abravanel. Et maintenant,
il doit livrer la guerre entre la
chrétienté et l'islam, pour la plus
grande gloire d'Israël.
Eric Zemmour, le
fougueux porte-parole de l'extrême
droite, commentateur d'une grande chaîne
de télévision avec son propre créneau en
prime-time, est l'homme idéal pour
entraîner la France psychotique (grâce
à la panique du Corona),voire l'Europe
entière, dans une guerre religieuse
entre la chrétienté et l'islam. Dans
cette guerre, les deux principaux
adversaires seront brisés et affaiblis,
tandis qu'Israël, avec son judaïsme pour
Goyim, le credo de l'Holocauste, aura le
dessus.
Eric Montana,
journaliste chrétien français, a
écrit : Zemmour est un agent
double au service du choc des
civilisations et du mouvement sioniste,
qui alimente un climat de tension
permanente en France. Zemmour s'emploie
à provoquer la division et à jeter de
l'huile sur le feu, en criminalisant
scandaleusement certains de nos
compatriotes de confession musulmane, et
en mettant ainsi en danger la paix
civile dans notre pays. Zemmour est un
danger public qui, malgré ses nombreuses
condamnations pour incitation à la haine
raciale et religieuse, reste
scandaleusement présent dans les médias,
bénéficiant sans doute d'une protection
invisible à l'œil nu... mais pourtant
bien réelle.
Au moins, on peut
dire que les opposants aux musulmans ne
sont pas chrétiens. Car le magazine
Charlie Hebdo est explicitement
anti-chrétien et anti-musulman. On y
trouve des caricatures des plus
répugnantes qui offensent la Vierge et
le Christ, ainsi que le pape et
l'Église. (Mais pas de dessins
susceptibles d'offenser les Juifs, d'une
manière ou d'une autre).
Un gouvernement
chrétien agirait comme les Russes l'ont
fait. Il y a quelques années, les
Pussy Riots ont profané l'église
Saint-Sauveur de Moscou comme les Femen
avaient profané de grandes cathédrales
européennes, de
Notre-Dame de Paris jusqu'à
Strasbourg. Le gouvernement russe
n'a pas attendu qu'une justice populaire
s'exerce sur les viragos, mais leur a
infligé jusqu'à deux ans de prison. Dans
le même temps, le droit pénal russe a
été modifié pour inclure le "sacrilège"
parmi les crimes ordinaires, par
consentement général. Depuis lors, aucun
nouveau sacrilège n'est à déplorer.
Dans la France de
Charlie, les femmes qui souillent les
églises n'ont jamais été punies, mais un
pasteur qui avait tenté d'empêcher cela
a été lourdement condamné à une amende.
La France a une longue tradition
anti-chrétienne, généralement décrite
comme "laïque", et sa grande coalition
anti-église d'athées, de huguenots et de
juifs s'est constituée à l'époque de
l'affaire Dreyfus. Elle possède
également une église catholique forte,
mais qui n'appelle pas à la guerre
contre les musulmans.
Le véritable point
de vue chrétien sur les événements a été
exprimé par l'archevêque
Theodosius Atallah Hanna de Sébaste
en Palestine (C'est lui qui m'a baptisé
en 2002). Il a condamné le ciblage des
musulmans en France et dans le monde
entier par des représenations et des
caricatures dégradantes. "Le discours de
haine vise à servir la politique du
"diviser pour mieux régner". Chrétiens
et musulmans doivent cimenter une
culture de fraternité et d'unité et nous
devons travailler ensemble, plus que
jamais auparavant, pour vaincre tous les
plans et conspirations qui visent à nous
diviser et à créer la discorde dans nos
rangs", a déclaré l'évêque palestinien.
P.S. On accorde une
grande attention à la manière exotique
dont les terroristes présumés tuent. En
fait, la décapitation est aussi
française que la soupe à l'oignon. La
guillotine était la méthode d'exécution
nationale préférée (comme la chaise
électrique aux États-Unis). Les Français
ont décapité leur roi et leur reine.
Pendant la bataille d'Algérie, les paras
français ont joué au football avec des
têtes de rebelles coupées. C'est
Napoléon qui avait introduit la
décapitation au Moyen-Orient, et non
l'inverse. Lors de sa campagne en
Égypte, le général Bonaparte, ayant
appris qu'un soulèvement avait eu lieu
dans un village, avait ordonné à son
adjudant Croisier de s'y rendre,
d'encercler toute la tribu, de tuer tous
les hommes sans exception et d'amener
les femmes et les enfants au Caire. Ses
ordres furent aussitôt exécutés. De
nombreux enfants et femmes conduits à
pied moururent en chemin, et, quelques
heures plus tard, des ânes chargés de
sacs apparurent sur la place principale
du Caire. Les sacs furent ouverts et les
têtes des rebelles de la tribu coupable
roulèrent sur la place, selon
l'historien de la chose. Tel est pris
qui croyait prendre?
Joindre l'auteur:
adam@israelshamir.net
Traduction: Maria
Poumier
Source:
https://www.unz.com/ishamir/charlie-hebdo-rides-again/
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