Actualités du
droit
Le jour où la Gauche arrivera
à se débarrasser du PS…
Gilles Devers
Lundi 24 mars 2014
Le scrutin
municipal mérite d’être lu avec
attention, et il faudra dès demain,
regarder ville par ville, et quartier
par quartier, ce qui s’est passé, mais
pour le coup, l’analyse globale du
scrutin simple : un désaveu cuisant et
massif de la politique du gouvernement.
A ce titre, les
résultats sont profondément logiques.
L’abstention est en hausse, le
FN fait d’excellents scores (scores
magnifiés par la pratique pourave des
sondages qui minimisent toujours le vote
FN), l’UMP se maintient et progresse
quand elle a de bons candidats, et le PS
s’effondre. Tous les maires PS sortants
avaient bien pris soin de jouer la carte
locale, en écartant toute référence au
Parti, mais c’est peine perdue.
A
Paris, NKM qui était annoncée pour
être laminée sort en tête, même si le
second tour ne lui est pas favorable. A
Marseille, Mennucci devait être le
signe d’une Gauche conquérante : il est
distancé par Gaudin et dépassé par le
FN. A
Lyon, Collomb attendait
tranquillement son triomphe : en recul
sur toute la ville, le voilà contraint à
second tour, et obligé de dealer avec
ses ennemis de Gauche.
Plusieurs grandes
villes PS sont menacées, et de partout,
les scores s’effondrent.
L’élément
marquant... est une confirmation. Jean
Marie Le Pen assurait son succès du côté
des vielles peaux bronzées de la Côte
d’Azur, mais maintenant la carte
d’implantation du FN est celle des
villes et des quartiers qui vivent mal.
Ca plait ou ça ne plait pas, mais le
vote FN est le vote populaire. Et
les appels de Ayrault au front
républicain ou à faire barrage au FN,
comme s’égosillait Bambi, sont juste
pitoyables. Le p’tit Valls qui devait
sauver la France… Bande de rigolos…
Traditionnellement,
le scrutin des municipales, comme celui
des présidentielles est le plus
raisonnable compte tenu de l’ancrage
dans la vie quotidienne. Mais vont
suivre dans trois mois les européennes,
et dans un an, les régionales. Le
scrutin élimine les petits partis, mais
pour le reste, tout peut partir en live…
Apprêtez-vous à voir le FN bien installé
comme premier partie de vie politique
française.
Le PS est mort,
intellectuellement et politiquement, car
il n’a ni pensée politique, ni programme
d’action, et il est tenu par des
incapables, juste bons à faire des
risettes sur les plateaux télé. Le PS
tient pour une seule raison : l’argent
public, dont il est gavé, et qui manque
tant aux forces politiques d’alternance.
Un coup d’œil sur
la ville de
Saint-Fons, ville industrielle de la
proche banlieue de Lyon, qui pendant des
décennies a été un bastion socialiste.
La maire sortante est Demontès,
sénatrice et ancienne première
secrétaire fédérale du PS. L’abstention
est à 54%. En tête, un liste FN sans
étiquette, à 40,13%. La maire sortante
est à 27,01 et l’UMP à 14,06. Un
massacre pour la Gauche.
Depuis deux ans, le
PS tient tout : l’Elysée, les deux
assemblées, 90 % des régions, la
majorité des grandes villes et des
départements. Pour faire quoi ? Un échec
économique et social patent, avec
l’affichage d’une immaturité politique
consternante. Résultat : l’UMP ressort
renforcée, et le FN est le parti
politique dominant. Si les leaders du PS
avaient une once d’honnêteté politique,
ils se barreraient pour laisser la
place, devant ce bilan à pleurer.
Remaniement, communication revue, plan
d’action… de l’esbroufe ! Rien à en
attendre, car Hollande est déjà à
magouiller pour se faire réélire, et le
FN comme adversaire de second tour,
c’est pas si mal.
Pour imaginer un
avenir à la Gauche, il n’y a pas d’autre
solution que se débarrasser de cette
bande d’incapables, prétentieux et
intéressés, qu’est devenu le PS.
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