Cirepal
Voix
de la résistance en Palestine
Communiqué d’Ittijah,
à l’occasion de la commémoration de la Journée de la terre
(30 mars)
N° 2 mars 2007
Ittijah,
Union des associations civiles arabes (Haïfa)
« Pour
une large participation aux actions de la commémoration
Hommage
aux associations arabes luttant pour
préserver
l’identité, la terre et la patrie »
L’Union
des associations civiles arabes (Ittijah) salue les masses de
notre peuples qui ont prouvé qu’elles protègent la commémoration
de la Journée de la terre en tant que partie de la défense de la
terre et de patrie, en y affirmant notre maintien.
Le
message le plus important que nous pouvons dégager de la Journée
de la terre est que la réalisation de notre droit ne peut se
faire que par la lutte organisée de nos masses. Il ne nous suffit
pas d’être des victimes opprimées pour que justice soit rendue
et que l’oppression soit levée, ou que nous soyions soutenus,
car la voie la plus courte et la plus sûre, pour la réalisation
de nos droits est de revenir l’expérience de la Journée de la
terre, la résistance organisée contre l’oppression et les
oppresseurs.
Pour
la Journée de la terre, nous voulons affirmer aussi que le
fondement d’Israêl n’a pas changé : les deux
constituants, le racisme et le colonialisme, sont au cœur même
de cet Etat, de sa définition et de sa pratique. Les défis
auxquels nous avons fait face, le plan de judaïsation de la Galilée
en 1976, nous le retrouvons encore avec le plan « de développement
du Naqab et de la Galilée », issu du plan de désengagement
de Gaza, et qui vise à renforcer le caractère ethnique juif et
raciste de l’Etat, ce que traduisent les outils de la
destruction et du déracinement officiels israéliens en épuration
ethnique de notre présence arabe dans le Naqab.
Nous
faisons face ces jours-ci au racisme de l’Etat mêlé au racisme
de la rue qui se nourrissent l’un l’autre. Nous faisons face
à des politiques et tentatives de nous retirer la légitimité de
notre présence dans notre patrie et de remettre en cause notre
capacité à nous organiser, en tentant de toucher à nos
dirigeants politiques et associatifs.
Nous
faisons face à des politiques de morcellement des questions
touchant à notre peuples, avec pour objectif de supprimer notre
appartenance nationale et à notre identité nationale. Ces
politiques veulent nous faire admettre leur comportement avec nous
en tant qu’individus rattachés à l’Etat, sans aucune
appartenance, par le biais des projets de « service civil »
ou autres formes de service militaire du même genre.
Pour
la Journée de la terre, nous affirmons que notre responsabilité
ne se limite pas à nos masses de l’intérieur, mais aux masses
de notre peuple dans la patrie et l’exil, pour faire face au
morcellement et pour protéger nos droits menacés, et notamment
ceux du retour et de l’autodétermination, l’instauration
d’un Etat palestinien indépendant avec al-Quds pour capitale,
après la fin de l’occupation. A cette occasion, nous saluons
l’appel palestinien des associations de la société civile
palestinienne au sommet des Etats arabes, appelant à protéger le
droit au retour des réfugiés et des expulsés palestiniens.
Notre rôle essentiel consiste également à protéger nos lieux
saints, les propriétés des réfugiés, individuels et
collectifs, et empêcher toute atteinte à ces droits, de la part
de qui que ce soit.
Nous
saluons nos masses, où qu’elles se trouvent, et affirmons que
nous confirmons les résolutions du haut comité arabe de suivi
pour commémorer la journée de la terre et appelons à la plus
large mobilisation et participation possible à toutes les actvités,
à Sakhnine et à Taybé.
Nous
saluons les associations et notamment celles qui font partie de
Ittijah, pour le rôle pionnier dans la préparation de la
programmation des activités diverses à l’occasion de cette
commémoration, et notamment celles qui consistent à protéger la
terre dans le Naqab, ou celles qui ont commencé par des activités
éducatives envers la jeunesse et nos étudiants, afin de
consolider notre identité nationale et notre appartenance, ou
celles qui ont axé les journées scolaires à éduquer sur les
questions de la terre et des droits de l’homme palestinien.
Comité
Exécutif
Ittijah
– Union des associations civiles arabes
Programme
d’activité du Haut comité de Suivi des masses arabes
A l’occasion de
la Journée de la terre
Pour la 31ème
commémoration de la journée de la terre, le haut comité de
suivi des masses arabes s’est réuni, rassemblant l’ensemble
des partis et mouvements politiques arabes, ainsi que les membres
palestiniens de la Knesset et les maires des localités
palestiniennes de l’intérieur, dans la ville de Nazareth.
Au cours de cette
réunion, le haut comité de suivi des masses arabes a décidé de
célébrer la journée à Sakhnine, Arrabe et Deir Hanna, dans la
région al-Batouf (Galilée), et dans la ville de Taybé (dans le
Triangle) et dans le Naqab.
Le Haut comité
de suivi a salué la formation du gouvernement palestinien et a
appelé à briser le blocus contre la Cisjordanie et la bande de
Gaza occupées. Il a également affirmé son refus catégorique
des fouilles israéliennes aux alentours de la mosquée bénie
d’al-Aqsa et a mis en garde contre la poursuite des travaux menaçant
la mosquée et les lieux saints, insistant sur le fait qu’Israël
n’a aucun droit de modifier quoi dans la ville d’al-Quds,
ville occupée.
Les participants
ont dénoncé les déclarations d’incitation raciste émises par
les responsables sécuritaires israéliens envers les citoyens
arabes, les considérant comme un danger stratégique. Le Haut
comité de suivi a indiqué la gravité de ces déclarations et
des attitudes qu’elles prévoient, ce qui montre l’orientation
de l’institution israélienne à légaliser le racisme national,
en vue de mener un blocus contre la présence nationale des masses
arabes palestiniennes dans le pays.
Décisions du
Haut Comité de Suivi des masses arabes pour la commémoration de
la Journée de la terre
- La commémoration
prendra plusieurs axes, la question de masses arabes, les villages
non-reconnus dans le Naqab, les plans d’expulsion des
Palestiniens de l’intérieur des villes côtières, et l’élargissement
des zones des des villes et villages arabes.
- Deux heures
consacrées dans les écoles arabes pour célébrer la Journée de
la terre, avec un programme éducatif, sur la situation des masses
arabes : la distribution d’un matériel éducatif et
l’organisation de visites du Naqab.
- Organisation
des marches et rassemblements le vendredi 30 mars, dans les villes
de Sakhnine, capitale de la Journée de la terre au cœur même de
la Galilée, dans la ville de Taybé, dans le Triangle.
- Organisation
d’une activité centrale dans une ville « mixte » le
samedi 31 mars.
- Adoption et
participation à l’initiative du mouvement islamique « camp
de la liaison avec le Naqab » qui avait commencé l’année
dernière, sous le slogan « Le Naqab n’est pas seul »,
le 31 mars 2007, en exécutant plusieurs projets vitaux de développement
dans le Naqab.
- Soutien à
l’initiative du Comité des 40 (villages non-reconnus) qui
appelle à entreprendre des visites aux villages non-reconnus dans
le Naqab, le 24 mars 2007.
- L’appel à
organiser un congrès annuel autour de la terre et de l’habitat,
organisé par le centre arabe pour la planification alternative,
le 26 mars 2007.
- Préparation du
congrès des masses arabes sur la question de la terre, en
publiant des recherches et un livre spécial qui soit une référence,
pour la veille du 32ème anniversaire de la Journée de
la terre, en 2008.
Traduit par Centre
d'Information sur la Résistance en
Palestine
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