Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
La voix des résistants dans les geôles
sionistes
N° 3 – avril 2020
CIREPAL
Martyr
Nur Barghouty
Vendredi 24 avril 2020
La
propagation du virus corona dans le
monde, et notamment dans l’entité
sioniste, a entraîné de graves
dangers sur la vie des prisonniers
palestiniens. Dès le mois de mars, de
nombreux indices ont indiqué que le
virus est entré en prison, par le biais
des instructeurs, des geôliers et
infirmiers sionistes, mais l’occupant a
refusé de prendre les mesures
nécessaires pour le stopper, il avait au
contraire supprimé les produits de
nettoyage à disposition des prisonniers,
les empêchant de se protéger eux-mêmes.
Ce n’est qu’avec les pressions
internationales que l’occupant a pris
quelques mesures, comme la distribution
des masques, en faible nombre toutefois,
et de mauvaise qualité, et supprimé les
transferts de prisonniers vers les
tribunaux et les autres prisons mais il
a également supprimé plusieurs
soi-disant cliniques dans les prisons, à
cause de son personnel confiné. Comme
pour la ville d’al-Quds occupée,
l’entité coloniale cherche à affirmer
qu’elle est seule souveraine dans son
espace carcéral, et sanctionne toutes
les initiatives venant d’ailleurs, même
s’il s’agit des prisonniers eux-mêmes.
En fait, les mesures de protection sont
étudiées à la loupe pour éviter
d’alléger la pression psychologique et
sécuritaire sur les prisonniers.
C’est dans ce
contexte difficile que le décès du
prisonnier Nur Barghouty, 23 ans, dans
la prison du Naqab, dû à la négligence
médicale de l’occupant, est intervenu,
mettant en lumière, une fois de plus,
les conditions désastreuses dans les
prisons sionistes. Ces prisons sont,
comme le disent si bien les prisonniers,
des « tombes pour les vivants », où les
conditions de détention deviennent de
plus en plus critiques avec les mesures
punitives du ministre sioniste de
l’intérieur, qui augmente la pression et
supprime les acquis des prisonniers,
comme monnaie d’échange avec les soldats
capturés par la résistance en 2014.
Conscient des
souffrances des prisonniers et des
conditions de détention, notamment en
situation « de corona », Yehya Senwar,
dirigeant du Hamas dans la bande de
Gaza, a lancé une initiative pour
raisons humanitaires : la libération des
prisonniers âgés et des malades en
contrepartie d’informations sur les
prisonniers sionistes. Mais la direction
de l’entité coloniale veut prendre plus
et donner moins, la libération des
sionistes contre les instruments
médicaux pour dépister le virus dans la
bande de Gaza (alors que c’est son
devoir et sa responsabilité), tout en
refusant d’assumer ses responsabilités
juridiques et morales envers les
prisonniers, montrant une fois de plus
la nature inhumaine et criminelle de
l’entité sioniste. A l’heure qu’il est,
après l’entente entre sionistes pour
former un gouvernement, il semble
possible qu’un échange ait lieu, dont
les termes restent inconnus.
La Journée des
prisonniers, le 17 avril, a été marquée
cette année par des rassemblements
fictifs, remplacés par des activités sur
les médias sociaux, réclamant la
libération de tous les prisonniers
palestiniens et arabes, la pression sur
les autorités coloniales sionistes pour
adopter des mesures sécurisant les
prisonniers, la dénonciation des mesures
répressives, comme la loi récemment
proposée d’interdire tout transfert
d’argent aux prisonniers et à leurs
familles et dont les effets commenceront
au mois de mai prochain. L’entité
sioniste a déjà envoyé des circulaires
aux banques palestiniennes les mettant
en garde contre la présence de comptes
bancaires pour les prisonniers et leurs
familles. Elle a déjà volé, il y a
quelques mois, les comptes bancaires des
prisonniers palestiniens de l’intérieur
occupé en 48 et de leurs familles.
Les prisonniers
palestiniens et arabes restent
vigilants, malgré toutes les pressions
exercées par l’occupant et ses services
pénitentiaires. C’est dans ce climat
tendu qu’ils ont accueilli le mois de
Ramadan, sachant bien que le racisme des
geôliers les empêchera, comme chaque
année, de jouir de la sérénité que ce
mois de jeûne devrait leur apporter.
Forts du soutien de leur peuple, ils
poursuivent leur résistance et attendent
le moment de leur libération,
probablement lors du prochain échange
entre l’entité sioniste et la résistance
palestinienne.
1 - Résistance :
24/3 : Révolte dans
la prison de Nafha, le prisonnier Ayman
Sharbati (51 ans, de la ville d’al-Quds,
condamné à la perpétuité et détenu
depuis 22 ans) met le feu à la pièce
consacrée à la police de l’occupant,
installée dans la cour, en protestation
aux mesures répressives. La direction a
annoncé l’état d’alerte maximum dans la
prison, et fermé toutes les sections.
Le prisonnier Ayman
Sharbati a été sanctionné, par son
isolement pendant deux semaines,
l’interdiction d’accès à la cantine
pendant deux mois et le paiement d’une
amende de 500 shekels et du montant des
réparations s’élevant à 3500 shekels.
Par ailleurs, le
mouvement des prisonniers a intensifié
son mouvement de protestation contre la
négligence par les autorités carcérales
des mesures de propreté. Les prisonniers
ont refusé de prendre leurs repas et ont
fermé quelques sections (fin mars).
Le 5/4, des
dizaines de prisonniers ont entamé la
grève de la faim réclamant des mesures
hygiéniques dans les prisons et le
retour des produits d’entretien dans les
cantines, que la direction des prisons
avait supprimés au début de la
propagation du virus.
Communiqué du
mouvement des prisonniers,
à l’occasion
de la Journée du prisonnier, le 17/4
« Le virus de
l’occupation est plus grave que le virus
corona, car il a volé la terre, la vie,
la dignité et la liberté.... Malgré
l’arrogance de l’occupant, sa
persécution et ses entraves, la volonté
de la vie demeurera victorieuse... Nous
vivons actuellement une guerre
quotidienne contre le geôlier et contre
le virus, nous repoussons tantôt la
haine de l’un et nous nous protégeons
tantôt contre l’autre. Le geôlier a
attaqué nos droits et nos acquis pour
lesquels des centaines de martyrs se
sont élevés et pour lequels nous avions
mené des dizaines de grèves, profitant
de la préoccupation par le virus dans le
monde. Nous nous préparons à entamer des
actions afin que notre voix parvienne à
qui de droit. Notre combat contre le
virus ne nous empêche pas d’affronter la
violente répression du geôlier et les
décisions criminelles envers nous. »
Communiqué de
la direction de l’organisation du FPLP
dans les prisons (2/4)
« Au moment où le
monde entier affronte le virus corona,
et dans le cadre des mises en garde sur
la possibilité de la propagation de ce
virus parmi les prisonniers, vu que de
nombreux prisonniers sionistes et des
officiers de la direction carcérale ont
été touchés, la direction carcérale
continue à ignorer cette réalité par
hostilité envers nous, les
prisonniers... et ne prend pas en compte
nos droits humains à la protection des
virus et à la protection médicale
adéquate..
Après avoir
découvert qu’un des prisonniers libérés
(récemment) a été touché dans la prison
de Ofer par le virus, et la possibilité
qu’il le transmette à l’extérieur, la
possibilité que le virus a déjà été
propagé parmi les prisonniers dans la
prison de Ofer, et notamment dans la
section 14, est devenue une réalité.
Face à cela, nous affirmons : le fait
que le prisonnier libéré ait été touché
porte de graves conséquences, et tous
ceux qui sont concernés par la question
doivent connaître la gravité de la
situation et agir en conséquence : nous
demandons des institutions juridiques et
internationales de faire pression sur
les autorités de l’occupation pour faire
des dépistages incluant tous les
prisonniers à la prison de Ofer, dans
l’attente de leur mise en liberté
immédiate. Nous nous joignons aux voix
qui réclament la libération immédiate de
tous les prisonniers âgés, des
prisonniers malades, des prisonnières et
des enfants. Nous réclamons des
pressions sur l’occupant pour qu’il
cesse la politique de la négligence
médicale envers les prisonniers, la
réouverture des cliniques dans les
prisons ».
Le combattant
prisonnier Karim Yunis, le doyen des
prisonniers palestiniens, a mis en garde
contre la transformation des prisons de
l’occupant en cimetières, à cause de la
propagation du virus corona. Il a
réclamé l’intervention urgente des
organisations internationales pour
obliger l’occupant à respecter les
traités internationaux. Bien que
l’occupant ait pris quelques mesures
légères, comme la suppression des
visites et le transfert vers les
tribunaux et d’autres prisons, Karim
Yunis a souligné que ces mesures sont
amplement insuffisantes.
A l’occasion de la
Journée du Prisonnier palestinien (17
avril), dr. Walid Qitati, membre du
bureau politique du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, qui avait été
fait prisonnier au cours de la première
intifada, a publié quelques-uns de ses
écrits de l’époque :
« la prison est une
étape dans la vie de l’être humain,
notamment le révolutionnaire. La prison
est l’endroit où nous payons le prix,
l’endroit qui purifie ou salit l’âme,
qui renforce ou affaiblit la doctrine.
C’est l’endroit où la véracité du
révolutionnaire est éprouvée. En prison,
l’être humain est obligé de vivre
collectivement, il est contraint à faire
des concessions et à abandonner une
grande partie de son amour-propre et de
son égoïsme. Celui qui ne peut
comprendre cela sera très fatigué... La
prison est une dure expérience dans la
vie, elle endurcit le coeur en même
temps qu’elle l’adoucit. »
« Le militant est comme le pressoir qui
presse l’huile pour éclairer les gens,
et nous, nous pressons l’huile de notre
existence pour éclairer la lanterne de
la vie dans les demeures des opprimés...
Nous devions payer le prix et payer la
taxe de notre foi et de notre prise de
conscience, en toute satisfaction.. et
nous louons Allah pour tout ceci... Nous
ne devons pas vivre dans la banalité
entre les creux et les marécages, mais
devons regarder toujours vers le haut,
élever nos esprits vers le ciel, lutter
contre cette vie, accomplir notre devoir
et nous réaliser nous-mêmes... Nous
devons vivre la vie, telle qu’elle est,
douce et amère, et nous plonger dans ses
multitudes énormes, marcher dans ses
épines, monter ses montagnes, respirer
ses poussières. Pas de chemins sans
poussières. Nous respirons les
poussières au début du chemin, pour
respirer l’air pur vers la fin. Si nous
ne pouvons respirer l’air pur, nos
enfants le feront. Si nous ne verrons
pas l’instant de la victoire par nos
yeux, nous le verrons par les yeux de
nos enfants. L’essentiel est d’accomplir
notre devoir et d’emprunter le
chemin... »
2 – Portraits de
résistants
Les fils Abu
Hmayd : ils sont cinq frères, tous
prisonniers de l’occupation. Trois
d’entre eux sont détenus depuis 19 ans,
Nasser, Nasr et Sharif Abu Hmayd, du
camp al-Am’ari à Ramallah. Le prisonnier
Nasser (48 ans) a été détenu pendant 31
ans, depuis qu’il a été arrêté la
première fois à l’âge de 13 ans. Son
frère, Nasr (46 ans), a été détenu
pendant 28 ans. Leur frère Sharif (44
ans) a été détenu depuis l’âge de 14
ans. Nasser est condamné à 7 perpétuités
et 50 ans, il avait été la cible de
plusieurs tentatives d’assassinat au
cours de l’Intifada al-Aqsa. Nasr est
condamné à 5 perpétuités, il est marié
et père de trois enfants, l’un d’eux,
Raed, est prisonnier également. Sharif
est condamné à 4 perpétuités. Deux
autres frères sont détenus : Mohammad
(37 ans) condamné à deux perpétuités et
30 ans, et Islam (34 ans) détenu depuis
2018 et condamné à une perpétuité et 8
ans. Leur frère Abdel Monem est martyr,
tué par l’occupant en 1994. La maison
familiale a été démolie 5 fois, la
dernière fois en 2019.
Le prisonnier
Ala’ Baziane : Il a été arrêté à
nouveau au cours de la campagne
d’arrestations visant les anciens
prisonniers libérés, en 2014. Sa
première arrestation date de 1979, alors
qu’il préparait une action de la
résistance contre l’occupant en 1979. Il
avait été blessé et avait perdu la vue.
Il est de nouveau arrêté en 1981, puis
libéré en 1985, puis arrêté et condamné
à 27 ans de prison. Il est libéré lors
de l’échange des prisonniers en 2011.
Après sa libération
en 2011, Ala’ s’est marié et est devenu
le père d’une fille, Intissar, et
sa femme a accouché de sa seconde fille,
Manar, qu’il ne verra pas, ayant été
arrêté en 2014. Au cours de sa
détention, ses parents sont décédés.
Le 28 mars, est
décédée la militante
palestino-jordanienne, ancienne
prisonnière, Teresa Helsa, à
l’âge de 66 ans. Elle avait participé en
1972 à l’opération d’al-Lid, en
détournant l’avion Sabena vers
l’aéroport de l’entité sioniste. Au
cours du détournement, la combattante
Teresa a blessé à la main le premier
ministre actuel Netanyahu, qui se
trouvait au sein de l’équipe sioniste
chargée de mettre fin à l’opération. La
combattante a été arrêtée et condamnée à
220 ans de prison, mais 12 ans plus
tard, elle a été libérée par un échange
de prisonniers. Teresa est née à Akka en
1954 dans une famille
palestino-jordanienne.
La combattante
Teresa a rejoint les rangs de la
révolution palestinienne en 1971, et
notamment les rangs du mouvement Fateh.
Le 8 mai 1972, elle participe avec 4 de
ses compagnons de lutte au détournement
de l’avion Sabena.
La
résistante Teresa Helsa
décédée
3 - dans les
prisons
Les récentes
statitiques relatives aux prisonniers
palestiniens dans les prisons de
l’occupation indiquent que leur nombre
s’élève à 5700 prisonniers, avec la
présence de 42 prisonnières, 700
prisonniers malades, 200 enfants, et 450
détenus administratifs.
Le prisonnier Nur
Jabir Barghouty, 23 ans, a été victime
de la négligence médicale de
l’occupation, et est décédé le
22/4/2020. Le martyr est tombé alors
qu’il se douchait dans la section 25 de
la prison du Naqab. Malgré les cris des
prisonniers qui ont entendu la chute,
les services infirmiers de l’occupant ne
sont arrivés qu’une demi-heure après
pour le sauver. Une fois encore, la
politique de la négligence médicale de
l’occupant a tué. Le martyr Nur
Barghouty avait 23 ans, et était
condamné à 8 ans de prison. Il était
détenu depuis 4 ans. Les organisations
de la résistance palestinienne et les
associations de secours aux prisonniers
font porter la responsabilité de
l’assassinat du prisonnier Nur à
l’occupant et ses prisons.
La répression des
prisonniers se poursuit : le 25/3,
l’unité chargée de la répression a
envahi la section 4 de la prison de
Gilboa. Le conseil chargé des
prisonniers et libérés a décrit cette
invasion, disant que les fouilles des
cellules ont été menées de manière
sauvage et provocatrice. Un accord avait
été conclu entre le mouvement des
prisonniers et la direction carcérale
pour cesser les fouilles en période de
« corona », mais la direction carcérale
ne tient pas compte des accords conclus.
Au contraire, elle agit pour provoquer
les prisonniers et rendre leur situation
infernale.
Parmi les mesures
répressives à l’encontre des
prisonniers, la suppression de
(al-Manhali), sorte d’accord établi
depuis des dizaines d’années permettant
de libérer un prisonnier ayant purgé les
deux-tiers de la condamnation, avant la
date prévue. La suppression du
« Manhali » vient dans le cadre des
mesures répressives annoncées par le
ministre sioniste de l’intérieur, Ardan.
Elle vient cependant ajouter à
l’angoisse des prisonniers qui réclament
la fin de la surpopulation dans les
prisons, alors qu’au même moment, les
sionistes poursuivent les arrestations.
L’occupant
renouvelle la détention administrative
de la journaliste Bushra Tawil, de 4
mois. Bushra Tawil, 26 ans, avait été
arrêtée plusieurs fois auparvant, en
2011, 2014 et 2017. La dernière
arrestation date du 11/12/2019. Il a
arrêté le député Mohammad Abu Tayr (69
ans), déjà expulsé de sa ville natale
al-Quds, et l’a condamné à 4 mois de
détention administrative. 5 députés du
conseil législatif palestinien (Autorité
palestinienne) sont prisonniers.
200 enfants
–mineurs- sont toujours détenus dans les
prisons de l’occupation. La propagation
du virus corona n’a pas eu d’effet,
jusqu’à présent, sur la nécessité de les
libérer, étant donné les conditions de
détention. L’arrestation puis la
détention des enfants sont des pratiques
courantes dans la ville d’al-Quds, où
les enfants sont particulièrement visés.
En visant les enfants, l’occupant tente
de déstabiliser les familles maqdissies
qui résistent à la judaïsation de leur
ville. Il les empêche de poursuivre
leurs études, les place en détention à
domicile dans des lieux éloignés de
leurs parents et de leur quartier.
L’entité sioniste
détient dans ses prisons 21 prisonniers
jordaniens (ou jordano-palestiniens),
certains sont condamnés à la perpétuité,
et d’autres à 10 – 30 ans de prison.
Parmi ces prisonniers, 11 ont détenus
depuis plus de 15 ans.
L’occupant a accusé
le secrétaire général du mouvement
« Kifah », Ayman Hajj Yahya, 50 ans, et
détenu depuis le 16/3/2020, d’avoir des
liens avec les renseignements de la
république islamique en Iran. Le
mouvement « Kifah » est un mouvement de
libération nationale fondé dans les
territoires occupés en 48 par des
militants à l’occasion des luttes
populaires contre le Plan Prawer dans le
Naqab occupé.
L’occupant a
transformé la section 4 de la prison de
Meggido en centre de confinement des
prisonniers, à cause de la détection du
virus dans la prison, qui compte 800
prisonniers. il refuse de rendre
publiques les informations sur la
propagation du virus dans les prisons et
sur les mesures qu’il entreprend,
laissant les prisonniers, leurs familles
et leur peuple dans une angoisse
permanente. Soumis à des pressions
internationales, insuffisantes
toutefois, il affirme prendre des
mesures de protection mais les
prisonniers récemment libérés affirment
que ces mesures n’ont aucun effet
véritable, seule la vigilance des
prisonniers eux-mêmes, même dans des
prisons surpeuplées, permet de repousser
l’irréparable.
Bushra
Tawil journaliste détenue
administrative
4 -
prisonniers malades
Le prisonnier
Mohammad Khalil Halabi, 42 ans, du camp
de Jabalya dans la bande de Gaza, est
détenu dans la prison Ramon, et son état
de santé se détériore. Il souffre de
violents maux de tête dus aux
interrogatoires sauvages qu’il a subis,
il a perdu la capacité d’entendre. Il
n’est pas soigné. Le prisonnier Halabi
était le directeur de l’institution
« World Vision » à Gaza. Depuis son
arrestation en 2016, il a subi 135
séances d’interrogatoire. Il est accusé
par l’occupant de transférer de l’argent
aux organisations de la résistance.
Le prisonnier Karim
Ibrahim Abu Maria, 19 ans, de Bayt
Ummar, ne reçoit pas les soins adéquats
à son état de santé, qui se détériore
constamment depuis son arrestation le
4/10/2019. Il n’est pas condamné, mais
arrêté, et a été arrêté plusieurs fois
auparavant. Il a souvent le vertige et
des maux de tête. Il n’a pas été
ausculté depuis son arrestation.
5 – nouvelles
diverses
L’occupant a décidé
de démolir la maison du prisonnier
Qassam Barghouty, de Kobar, au nord de
Ramallah. L’occupant accuse le
prisonnier Qassam d’avoir participé à
l’opération de la résistance « Bubine »,
le 23/8/2019, ayant abouti à la mort
d’un colon.
6 - Soutien aux
prisonniers
Le chef du
mouvement Hamas dans la bande de Gaza,
Yehya Senwar, a déclaré le 2/4, que son
mouvement est prêt à fournir des
informations sur les soldats sionistes
capturés par la résistance en
contrepartie de la libération, pour
raisons humanitaires, des prisonniers
âgés et des malades, à cause de la
propagation du virus corona et des
risques encourus par les prisonniers. Sa
déclaration a été considérée comme
pouvant relancer le dossier de l’échange
des prisonniers.
Le président du
bureau politique du mouvement Hamas,
Isma’il Haniyé, a déclaré que les
soldats sionistes capturés par la
résistance, les Brigades d’al-Qassam,
sont au nombre de 4 et a affirmé que son
mouvement était prêt à les échanger
contre des prisonniers palestiniens
(18/4).
A l’occasion de la
Journée des prisonniers, le 17 avril, le
centre des études pour les prisonniers a
affirmé que le nombre des prisonniers
libérés lors de l’échange de prisonniers
de 2011 et à nouveau arrêtés par
l’occupant est de 50. L’occupant a
repris les anciennes condamnations à
l’encontre de ces prisonniers, qui
avaient été pour la plupart condamnés à
la perpétuité.
Le centre juridique
« Adalah » a demandé le 26 mars la
suppression des mesures adoptées par
l’occupant interdisant les visites
familiales aux prisonniers, notamment
aux enfants détenus dans une des prisons
les plus sinistres de l’occupant, la
prison de Damon. Sous le prétexte
d’empêcher la propagation du virus
corona dans les prisons, les autorités
carcérales ont supprimé les visites des
familles et des avocats.
Sheikh Ikrima Sabri,
président du conseil islamique et
orateur de la mosquée al-Aqsa, a réclamé
la libération de tous les prisonniers
palestiniens, à cause de la propagation
du virus et du danger que cette
propagation pourrait entraîner dans les
prisons, d’autant plus que l’état des
prisons sionistes est désastreux quant
au manque d’hygiène (3/4).
Le mouvement du
Jihad Islamique en Palestine, par la
voix de son secrétaire général Ziad
Nakhalé, a mis en garde l’occupant
contre les pratiques criminelles des
sionistes envers les prisonniers (5/4).
Dr Yussuf Hasayna, membre du Bureau
politique du Mouvement, a pour sa part,
affirmé que « la communauté
internationale continue à fermer les
yeux pour ne pas voir le crime le plus
odieux à l’encontre de l’humanité, qui
est exécuté contre les prisonniers
palestiniens et arabes, notamment au
moment de la propagation du vidus
corona ». Ahmad Mudallal, dirigeant au
mouvement dans la bande de Gaza, a
affirmé que la résistance ne restera pas
inactive face aux crimes de l’occupant,
notamment envers les prisonniers qui
subissent la négligence médicale et la
tentative de propagation du virus dans
les prisons.
A l’occasion de la
Journée du prisonnier palestinien (17
avril), le mouvement du Jihad islamique
a publié un communiqué affirmant qu’agir
pour libérer les prisonniers est un
devoir que la résistance assume. La
résistance agit pour la défense du
peuple palestinien, en se préparant et
s’équipant pour poursuivre la bataille
de la libération et du retour. La
résistance est engagée par cette
responsabilité. Le mouvement national
dans toutes ses composantes est
responsable du maintien de la question
des prisonniers comme une question qui
fait l’unanimité, du soutien aux
revendications des prisonniers et de
leurs droits, sans distinction, et du
refus du marchandage de leurs droits et
de leur liberté. Le mouvement demande la
reprise du paiement par l’Autorité des
salaires dûs aux familles des
prisonniers qui avaient été coupés il y
a plusieurs mois, comme il demande la
cessation des poursuites contre les
prisonniers libérés.
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