Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Après Dieu, et Lord Balfour :
Trump promet Jérusalem à Israël
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Mardi 12 décembre 2017
« Celui qui m’a
changé en exilé m’a changé en bombe. Je
sais que je vais mourir, je sais que je
livre une bataille perdue au présent,
car elle est d’avenir. Et je sais que la
Palestine –sur la carte—est loin. Et je
sais que vous avez oublié mon nom dont
vous avez falsifié la traduction. Et
tout cela je le sais. Et c’est pourquoi
je porte Palestine sur vos boulevards,
dans vos maisons, dans votre chambre à
coucher. »
Mahmoud Darwich
Une
nouvelle de plus qui plonge les
Palestiniens dans le désarroi et la
communauté des hommes épris de justice
scandalisés par l’injustice et les faits
du prince, Après Dieu qui parle de
Terre promise « ardh
moukadassa : Terre sacrée » pas
uniquement pour Banou Israël , après
Lord Balfour qui promet un Home, pour
la troisième fois, les Israéliens
se voient remettre les clés d’une
ville trois fois saintes . Cette
décision dangereuse du président
américain de transférer l’ambassade des
Etats Unis de Tel Aviv à Jérusalem
qu’il déclare être la capitale d’Israël
est dangereuse à plus d’un titre. Elle
consacre à Dieu ne plaise le droit de la
force Dans cette déclaration Trump ne
parle nullement de Jérusalem Ouest, pour
lui la Jérusalem est depuis 1967
n’existe pas . Cette violation du droit
international Trump n’en a cure.
La Création de
l’Etat d’Israël
Lors du partage de
la Palestine , on s’est toujours posé la
question pourquoi les juifs minoritaires
ont été avantagés par rapport aux
Palestiniens La publication suivante
apporte une réponse: « 70 ans après
l’adoption par l’Assemblée générale des
Nations Unies du plan de partage de la
terre de Palestine le 29 novembre 1947,
un chercheur israélien a jeté la lumière
sur le diplomate suédois pro-sioniste
oublié. Le Dr Elad Ben-Dror, du
département des études moyen-orientales
de l’université Bar-Ilan, s’est rendu en
Suède pour voir ce qu’il pourrait
apprendre sur Mohn, le
représentant adjoint de la Suède à la
Commission ad hoc chargée de la question
palestinienne (UNSCOP), établie en
1947. À l’Université d’Uppsala en Suède,
Ben-Dror a trouvé le journal personnel
de Mohn. « J’ai essayé de réconcilier
des idées inconciliables: l’espoir d’une
coopération judéo-arabe et la peur de
l’animosité judéo-arabe », écrit Mohn
dans le journal. « Si les parties
veulent vivre en paix, cela pourrait
arriver avec mon plan de Partition »,
a-t-il expliqué. « S’ils veulent se
séparer et se tourner les uns les autres
– il y a aussi des possibilités
théoriques pour cela. » Selon la
proposition de Mohn, le pays est divisée
en sept parties: la région de Jérusalem,
qui devait être placée sous contrôle
international, et six régions
triangulaires – trois pour l’État juif
et trois pour l’État arabe. Tous ces
territoires se touchaient par leurs
coins de manière à préserver la
contiguïté territoriale de chacun des
deux États. Ces « points
d’intersection » permettraient de se
déplacer sans friction dans les zones
assignées à chacun des États. Du point
de vue des juifs, l’avantage de la carte
de Mohn était clair: elle donnait au
futur État juif 62% du territoire, même
si la population palestinienne était
deux fois plus nombreuse que celle des
Juifs. (…) , Mohn a
dit de lui-même qu’il n’était pas
particulièrement sympathique envers les
aspirations nationales des Arabes,
auxquelles il avait été exposé pendant
son service diplomatique au Moyen-Orient
pendant la Seconde Guerre mondiale. Il
parlait de la terre de Palestine comme
«la terre sainte» (…) «J’étais là
pour sauver la situation», a-t-il noté,
et a raconté comment il s’est retrouvé
tout seul jusqu’à très tard dans la nuit
pour donner à sa «carte des taches» une
forme plus lisible. « Seul, il a
déterminé le sort de villages et des
villes », dit Ben-Dror, s’appuyant sur
le témoignage de contemporains de Mohn.
L’un deux, David Horowitz, l’émissaire
de l’Agence juive à l’ONU, a écrit que
Mohn était le personne «qui, plus que
quiconque, a établi les frontières du
futur État hébreu». La vision
pro-sioniste de Mohn est parfaitement
évidente sur la carte. Ainsi, en partie,
il voulait faire de l’ensemble du
Néguev un territoire juif ayant eu
l’impression, comme il le note, que la
colonisaition juive y était «un succès
extraordinaire». En revanche, il écrit
des Bédouins : «Ils pourraient même
avoir été là pendant 1000 ans sans
laisser de traces » . (1)
On le voit dès le
départ il y a eu un déséquilibre due à
une vision sioniste qui méprise les
Arabes la population a été précédé d’un
nettoyage ethnique Entre novembre 1947
et juillet 1949, environ 720.000 Arabes
de Palestine fuient ou sont expulsés des
territoires qui formeront Israël» Ce
sera la Nekba. Parallèlement, la loi du
retour permet à tout juif de par le
monde de venir en Israël et il sera
interdit aux réfugiés de revenir.»
La première intifada eut lieu le 9
décembre 1987. Le 28 septembre 2000
débute la seconde Intifada dite d’ al-Aqsa.
Avant 1967
Jérusalem était palestinienne et
personne n’empêchait les juifs de venir
prier au Mur des lamentations. Après
1967 il ya cinquante ans la
guerre des six jours (
milkhamett sitata ayamin) en hébreu
« épopée des six jours » le David
israélien a terrassé le Goliath au
x pieds d’argile arabe ; Résultat des
courses Jérusalem ouest fut occupé et la
ligne verte délimite la frontière entre
les deux parties de la ville Le
22 novembre il y a aussi cinquante ans
la résolution 242 demandait la
restitution totale des territoires et
faisait de Jérusalem une ville avec un
statut particulier En 1980 La
sensibilité du sujet est tout entière
résumée dans la formule : Jérusalem,
ville trois fois sainte. La vieille
ville de Jérusalem (la fameuse Jérusalem
Est) contient à la fois le mur des
Lamentations, vestige du temple
d’Hérode, l’esplanade des Mosquées et le
fameux Dôme du Rocher, lieu comme
rapporté dans le Coran du ( El
Mi’radje), et le saint-sépulcre où
Jésus aurait été enterré.
« Jérusalem
capitale depuis 3000 ans du peuple
juif » : La réalité
Aliza Bin-Noun,
ambassadrice d'Israël en France, était
l'invitée le 11 décembre de
Jean-Pierre Elkabbach dans
LaMatinale d’Europe 1 a
déclaré : « Jérusalem est la capitale
du peuple juif depuis 3000 ans » Une
première anomalie qu’avait mis en
exergue l’historien israélien
Schlomo Sand : Il n’y a pas de
peuple juif mais une
religion juive qui a puisé dans
différentes ethnies Ensuite il
est àse poser la question de l'assertion
isréalienne concernant le fait que
Jérusalem est la capitale éternelle du
peuple juif
Redouane Semar
fondateur du groupe BDS Algérie qui
conteste avec raison l'approche
chronologique historique et religieuse
des ancrages plutôt ethnique d'El Qods,
Jérusalem écrit-il à été une ville
sainte depuis fort longtemps mais jamais
la capitale de quoi que ce soit (même
chez les musulmans d'ailleurs ).
Shlomo Sand à bien montré que les
juifs actuels sont des population de
diverses régions du monde qui se sont
convertis au judaisme , un bon nombre
d'entre eux sont d'origine berbère
, d'autre des slaves , d'autres des
éthiopiens et il y'a même des chinois
juifs . Rien ne prouve non plus que
parmi les palestiniens il ne puisse pas
y avoir des descendants des
anciennes populations de la région
qui se sont convertis au christianisme
ou plus tard à l'islam .Les juifs ont
certainement le droit de faire leur
pèlerinage dans les lieux saint du
judaïsme , de pratiquer leurs rites ,
d'adorer dieu et se lamenter face au mur
si ça leur chante , mais il n'ont aucun
droit de chasser les palestiniens , les
humilier et tout faire pour les amener à
quitter leur villes et à se déraciner
pour se faire remplacer par des
étrangers , comme ils n'ont aucun droit
de changer l'identité d'une ville . Le
conflit palestinien est un conflit
colonial et il ne faut surtout pas à mon
avis tomber dans le piège de la
rhétorique sioniste et ou islamiste qui
veut le transformer en conflit religieux
ou tomber dans le piège de la polémique
historique ( étant entendu d'ailleurs
que l'histoire telle que racontée par
les juifs est souvent écrite à partir de
la bible qui ne peut être considérée
comme une source historique fiable,
l'exode forcé des Juifs relève plus du
mythe que de la vérité historique comme
l'ont si bien montré les nouveau
historiens israéliens à partir de
travaux d'archéologie »
« Vérifions poursuit l’auteur si "Jérusalem
est depuis 3.000 ans la capitale du
peuple juif" :
- 1200 av JC : Les
enfants d'Israël persécutés par Le
Pharaon et sauvés par Moïse refusent de
rentrer dans la ville et doivent errer
dans le désert pendant 40 ans
- 1000 av JC : (env)
Le Prophète David et son fils Salomon
mettent en place un royaume Monothéiste.
Durant quatre siècles ponctués de
désobéissance aux Prophètes et de retour
ponctuel au paganisme, Dieu les punit en
laissant les troupes païennes envahir la
ville.
- 587 av JC : Les
Babyloniens prennent la ville,
Nabuchodonosor détruit le temple. Les
enfants d'Israël sont envoyés à Babylone
où ils sont réduits en esclavage et
Jérusalem est détruite. - 517 av
JC : Les perses zoroastriens prennent
la ville (Cyrus sûrement monothéiste) De
- 500 av JC : Gouvernance païenne
jusqu’à -140 av JC Après la longue
révolte des Maccabées, les israélites se
dotent d'un état sous la dynastie des
Hasmonéens - 63 av JC : Les
enfants d'Israël sont tellement divisés
qu'ils demandent l'intervention des
romains païens. 1 : Naissance
présumée de Jésus 70
: Destruction du temple par les
Romains
Domination de Rome
païenne de 100 à 337 L'empire romain
devient progressivement chrétien depuis
la conversion de Constantin 614 : Les
Perses Sassanides prennent la ville
629 : Les Romains
reprennent la ville sous le commandement
d'Héraclius 638 : ☪️Le
Calife Omar prend la ville sans combat,
la ville devient musulmane. La première
mosquée de la ville y est construite.
661 : ☪️
Proclamation du Califat Omeyyade,
Jérusalem est une ville musulmane sous
souveraineté Omeyyade 670 : Les juifs,
indésirables jusqu'avant et chassés, qui
furent autorisés à revenir par Omar,
construisent la première synagogue de
la ville
A partir de 700 :
Ville musulmane sous souveraineté
Omeyyade Abbasside fatimide 1099 Prise
de Jérusalem par les Croisés 1187 :
Saladin, , reprend la ville
1229 :Refondation
du Royaume de Jérusalem par le traité de
Jaffa
1259 : Suite à la
bataille de Ayn Jalout, les Mamelouk
Égyptiens se rendent maître de
Jerusalem
1516 Les Ottomans
sous se rendent maîtres du
Proche-Orient et entrent dans Jérusalem
1917 : Après trois
ans de campagnes militaires successives
coalisant la France, le Royaume-Uni,
leurs empire coloniaux, Allenby rentre
dans Jérusalem le 18 décembre
1948 : Déclaration
d'indépendance d'Israël, partition de la
ville en deux, la partie Ouest sous
autorité juive, la partie Est sous
autorité Arabe
1967 : Invasion
illégale de Jérusalem Est
2017 : Un demi
siècle après l'occupation illégale de la
partie Est de la ville, les Arabes
musulmans sont encore présents dans la
ville, y vivent et sont plusieurs
dizaines de milliers à prier chaque jour
dans le troisième lieu saint de l'Islam
Jérusalem n'est pas
la capitale des enfants d'Israël qui ont
refusé de rentrer dans cette ville sous
Moise, ont désobéi aux Prophètes et aux
Rois, ont fait rentrer les Romains
païens qui au final les ont chassé ».
Redouane Semar :
Vérifions ensemble si « Jérusalem est
depuis 3000 ans la capitale du peuple
juif » Lu sur un site internet
Les raisons de
la décision de Trump
La communauté internationale n'a pas
reconnu la souveraineté israélienne sur
Jérusalem et considère Jérusalem-Est
En 1995, le Congrès américain avait
adopté le Jerusalem
Embassy Act appelant les Etats-Unis
à déménager l'ambassade. Mais les
présidents américains avaient
systématiquement repoussé son
application. On peut penser que la
décision du président Trump se justifie
peut être de diversion et de diminution
voire d’arrêt de l’enquête du
Russiegate Des
personnages influents de son entourage
l’ont sans doute poussé à faire ce
choix. Le premier est le
vice-président américain, Mike Pence,
qui représente la droite chrétienne aux
États-Unis. Pour les religieux
Jérusalem représente un symbole
messianique fort .Le deuxième
personnage est Jared Kushner,
gendre de Donald Trump, et juif
orthodoxe. Très proche de Benyamin
Netanyahou et de sa politique . Il faut
y ajouter l’ambassadeur américain à Tel
Aviv David Friedman
farouche défenseur de la colonisation
qui lors de son arrivée est
allé prier au murs des lamentations
Il aurait déclaré que si Trump
refusait de déclarer Jérusalem
capitale éternelle d’Israël il
dirigerait l’ambassade à partir de son
appartement de Jérusalem Pendant des
décennies, les États-Unis ont soutenu,
excusé et préservé Israël de rendre des
comptes pour sa politique de nettoyage
ethnique des Palestinien.ne.s, volant
notre terre pour y construire des
colonies réservées aux Juifs Même
Obama qui ne s’entendait pas avec
Netanyahu a été dans l’obligation
d’accorder un prêt à Israël de 38
milliards de dollars sur 10 ans, La
seule chose à l’actif des Etats Unis est
l’abstention en décembre 2016 à une
résolution demandant encore une fois
l’arrêt de l’implantation de
nouvelles colonies
Pour Bruno Guigue la raison est
partie de la compagne pour les
présidentielles, Trump voulait
rattraper son retard sur Hilary
Clinton, il se lança alors dans uen
surenchère et comprit qu’il fallait
s’adresser au lobby juif de l’Aipac
qui gère en profondeur les Etats Unis :
« Boudé par Wall Street
Donald Trump voulait à tout prix
allumer des contre-feux pour rattraper
son retard. Il lui fallait obtenir des
appuis auprès du lobby sioniste,
Invité à l’assemblée annuelle de
l’AIPAC, le 21 mars 2016, Donald Trump
fait l’impossible pour faire oublier ses
déclarations antérieures. (…)
En vingt minutes, il dit à son auditoire
ce qu’il voulait entendre et il obtient
des salves d’applaudissements. Debout,
en “standing ovation”. Il affirme qu’il
est un “soutien de longue date et ami
réel d’Israël”. Interrogé le
jour même par CNN, il déclare qu’il est
prêt à déplacer l’ambassade US à
Jérusalem. (…) A neuf semaines du
scrutin, le candidat républicain se
résout à abattre sa dernière carte.
C’est alors qu’il rencontre publiquement
Benyamin Nétanyahou, le 26 septembre
2016. A l’issue de cette entrevue, à New
York, Trump promet de reconnaître
Jérusalem comme “la capitale indivisible
d’Israël” et d’y installer l’ambassade
américaine s’il est élu à la présidence.
(…) Habiles marionnettistes, les amis de
Nétanyahou ont manipulé les deux pantins
désarticulés qui se disputaient un
pouvoir fantoche. . Nous sommes le
6 décembre 2017. Il aura mis un an à
payer l’addition. En reconnaissant
Jérusalem comme capitale d’Israël, en y
installant leur ambassade, les USA
offrent au projet d’Etat palestinien un
enterrement de première classe. (…)
ce geste spectaculaire trahit
l’allégeance de Washington aux intérêts
de l’Etat-colon. (…) Les prétentions
sionistes sur la Ville sainte se
réclament du texte biblique. En les
accréditant, Trump réintroduit le sacré
dans un conflit d’essence profane. Il
percute le droit international avec le
droit divin. Cette concession à la
mythologie sioniste occulte la lutte de
libération nationale du peuple
palestinien ». (2)
La vie des
Palestiniens : Une forme d’apartheid
Comment vivent les palestiniens à
Jérusalem Est ? Il est incorrect
que la vie des Palestiniens va devenir
un enfer avec cette nouvelle ! C’est
déjà l’enfer déclinée sur Terre
avec raffinement . Souvenons nous :
la Résolution 181 de 1947 de
l’Assemblée Générale de l’ONU désigne
Jérusalem comme un tout et ses environs
comme “un corpus separatum sous
un régime international spécial,”
administré par l’ONU. « Depuis qu’il
occupe militairement Jérusalem Est en
1967, Israël a dépouillé plus de 14
000Palestinien.ne.s jérusalémites de
leur droit à vivre dans leur ville
natale. Israël a réclamé la ville et
annexé sa partie Est lors d’une
initiative maintes fois condamnée et
jugée illégale par les Nations Unies
. Israël délivre rarement à des
Palestiniens les permis nécessaires pour
pouvoir construire dans la ville, et
soumet les Palestiniens à des pratiques
violentes et racistes et à une
discrimination généralisée quand il
s’agit d’éducation et autres services
municipaux. » Lorsqu’Israël fit
passer en 1980 une Loi Fondamentale qui
déclarait Jérusalem, “complète et unie,”
“capital d’Israël,” le Conseil de
Sécurité de l’ONU adopta la Résolution
476 déclarant que les “mesures qui ont
altéré le caractère géographique,
démographique et historique ainsi que le
statut de la Ville Sainte de Jérusalem
sont nulles et non avenues et
constituent une violation flagrante de
la Quatrième Convention de Genève
et constitue également une obstruction
grave à l’instauration d’une paix
d’ensemble, juste et durable au
Moyen-Orient »
Farah Najjar,
et Zena Tahhan nous rappelle
que : « L’annexion israélienne illégale
de Jérusalem-Est viole plusieurs
principes du droit international, qui
stipule qu’une puissance occupante n’a
pas de souveraineté sur le territoire
qu’elle occupe. Les Palestiniens à
Jérusalem vivent sous un régime de
discrimination Aujourd’hui, quelque 420
000 Palestiniens à Jérusalem-Est ont des
cartes d’identité de « résidence
permanente ». Ils ont également des
passeports jordaniens temporaires sans
numéro d’identification national. Les
Palestiniens de Jérusalem sont dans leur
grande majorité apatrides, bloqués dans
un enfer juridique – ils ne sont pas des
citoyens d’Israël, ni des citoyens de
Jordanie ou de Palestine. Israël traite
les Palestiniens de Jérusalem-Est comme
des immigrés étrangers qui y vivent
grâce à ce qui est une faveur accordée
par l’État et non par le droit, bien
qu’ils y soient nés. Tout Palestinien
qui a vécu hors des frontières de
Jérusalem pendant un certain temps, que
ce soit dans un pays étranger ou même en
Cisjordanie, court le risque de perdre
son droit d’y vivre. En attendant, tout
juif du monde entier a le droit de vivre
en Israël et d’obtenir la citoyenneté
israélienne en vertu de la loi du retour
d’Israël « (3).
Depuis 1967, Israël
a révoqué le statut de résident de 14
000 Palestiniens, selon le groupe
israélien des droits B’Tselem. Le projet
colonial d’Israël à Jérusalem-Est, qui
vise à consolider le contrôle d’Israël
sur la ville, est également considéré
comme illégal en vertu du droit
international. (…) Pourtant, depuis
1967, Israël a construit plus d’une
douzaine de complexes de logements
réservés aux seuls Israéliens juifs,
connus sous le nom de colonies, certains
au milieu des quartiers palestiniens de
Jérusalem-Est. Quelque 200 000 citoyens
israéliens vivent à Jérusalem-Est sous
la protection de l’armée et de la
police, le plus grand complexe de
logements regroupant 44 000 Israéliens.
Ces colonies fortifiées, souvent
dispersées entre les maisons des
Palestiniens, portent atteinte à la
liberté de circulation, à la vie privée
et à la sécurité des Palestiniens. Alors
que les Palestiniens vivent dans des
conditions proches de l’apartheid, les
Israéliens jouissent d’un sentiment de
normalité, garanti pour eux par leur
État ». (3)
Aina el ‘Arab ?
En dehors des
protestations qui ont la mort d’un
jeune, et de la menace d’une
troisième intifada - qui n’aura
pas lieu est de demander la
convocation d’une réunion de la ligue
égypto-saoudienne dite arabe
Les rodomontades hypocrites sans
lendemain chaque pays arabe fait
ses calculs pour ne pas être dans le
collimateur. La collusion des pays du
golfe et de l’Egypte, les pays
musulmans ont fait le minimum syndical
même la Turquie autorise elle aussi des
manifestations contrôlées. Il faut dire
que la cause palestinienne ne fait plus
rêver. Cela est du en grande partie
outre la lâcheté des pays arabes à l’aplaventrisme
des dirigeants palestiniens et leur
installation dans une sorte de
farniente avec ce qu’il faut comme
confort permit par l’occupant .
Lawrence d’Arabie avait raison :
« Peuple des beaux départs… les
réactions épidermiques des Arabes sont
un feu de paille car ils ne sont pas
libres d’eux-mêmes du fait de la gabegie
de leurs dirigeants
…Al-Qaïda aurait appelé ses combattants
à travers le monde à se mobiliser pour
frapper les sites cruciaux des
Etats-Unis, de leurs alliés et d’Israël
Les autres
réactions :
L’Iran « ne
tolérera pas une violation des lieux
saints musulmans », a, affirmé le
président iranien, Hassan Rohani. En France le Crif qui se veut la voix
des Juifs de France, demande à
Macron de suivre la position
courageuse de Trump. Pour le
pape qui lui aussi a réagi la
ville de Jérusalem n’est pas qu’une
juxtaposition de monuments. Le pape
François a lancé mercredi 6 décembre un
appel pour la Ville sainte,
demandant « sagesse et prudence.
La position du Saint-Siège est que
toute revendication exclusive – qu’elle
soit religieuse ou politique – est
contraire à la logique véritable de
l’identité de la Ville. Des
revendications exclusives selon les
critères numériques et historiques sont
irrecevables. De fait,
le Saint-Siège ne reconnaît pas
l’annexion de Jérusalem-Est par Israël,
s’en tenant à la résolution du 20 août
1980 du Conseil de sécurité de l’ONU
condamnant la proclamation par Israël de
Jérusalem comme capitale « une et
indivisible ». Le Vatican ne
saurait se satisfaire d’une « simple”extraterritorialité”
des Lieux Saints, avec l’assurance que
les pèlerins aient la liberté de les
visiter sans entraves ».
le « caractère sacré » de Jérusalem ne
se restreint pas aux monuments « comme
s’ils étaient séparés les uns des autres
ou isolés dans leur communauté
respective » mais « affecte Jérusalem
dans sa totalité, ses Lieux Saints comme
ses communautés avec leurs écoles, leurs
hôpitaux, leurs activités culturelles,
sociales et économiques », insistait
Mgr Tauran dans ce texte devenu, au
Vatican, symbolique de sa position
immuable » (4)
Le plan de paix
imposé aux Palestiniens
Pour
René Backmann La reconnaissance par
Donald Trump de Jérusalem comme capitale
d’Israël s’articule à un plan de paix
que Washington tente d’imposer aux
Palestiniens avec l’aide de l’Arabie
saoudite et d’Israël. Cette
reconnaissance affirmée par le président
ne fait pas que rompre avec soixante-dix
ans de politique américaine. (…) Depuis
quelques mois, une configuration inédite
se met en place au Moyen-Orient. Hier
ennemis mortels, voilà que l’Arabie
saoudite et Israël unissent aujourd’hui
leur influence à celle des États-Unis
pour convaincre – ou plutôt pour
contraindre – les dirigeants
palestiniens d’accepter un nouveau plan
de paix. Quel est donc ce plan ? » (5)
Dans la
soirée du 6 novembre, alors qu’il se
trouvait au Caire où se poursuivaient
les difficiles négociations de
réconciliation entre le Fatah et le
Hamas, le président palestinien Mahmoud
Abbas a été invité à se rendre à Riyad.
Abbas s’est entretenu avec le jeune
prince héritier Mohammed ben Salmane
(MBS), dont l’ambition aventureuse et la
poigne réformatrice – mais bien peu
démocratique – sont en train de
bouleverser les rapports de force dans
la région., voici les grandes lignes du
« plan de paix » avancé par le prince
héritier et rejeté, après une discussion
beaucoup plus longue que prévu, par
Mahmoud Abbas. Que propose-t-il ?
Un État palestinien composé de plusieurs
fragments de la Cisjordanie, sans
continuité territoriale, et une
souveraineté limitée des Palestiniens
sur leur propre territoire. La majorité
des colonies actuelles de Cisjordanie
restent en place, sous contrôle
israélien. Jérusalem devient la capitale
d’Israël mais pas celle de l’État
palestinien éparpillé, qui pourrait être
installée à Abou Dis, une agglomération
de l’est de Jérusalem, mais isolée de la
ville par le mur de séparation. Autre
disposition du plan : aucun droit au
retour, même symbolique, ne sera reconnu
aux réfugiés palestiniens et à leurs
descendants ». (5)
« Ce plan n’a plus rien à voir avec
« l’Initiative de paix arabe » de mars
2002, présentée par l’Arabie saoudite,
qui offrait une normalisation des
relations entre Israël et ses voisins
arabes en échange d’un retrait total
d’Israël des territoires occupés en
1967. Il est même plus désavantageux
pour les Palestiniens que toutes les
propositions mises en discussion par
Israël depuis deux décennies ! « Jamais
les Américains n’étaient allés aussi
loin, dans le déséquilibre en faveur
d’Israël, dit un proche du président
palestinien. Et l’extraordinaire est
qu’ils avancent un tel plan avec l’aval
et la collaboration active de l’Arabie
saoudite. » (5)
« Pour tenter d’assouplir la
position de son interlocuteur, Mohammed
ben Salmane a presque tout tenté,
maniant la carotte et le bâton. D’abord
en proposant de financer un soutien
massif à l’économie de cette Palestine
« indépendante ». Puis en menaçant de
cesser toute aide financière à
l’Autorité palestinienne, depuis
longtemps sous perfusion internationale.
Enfin, en laissant filtrer la rumeur
selon laquelle Mohammed Dahlan, l’ennemi
no 1 d’Abbas à qui il rêve de
succéder, avait quitté son exil doré des
Émirats arabes unis, où il vit depuis
2011, pour se rendre à Riyad en même
temps que Mahmoud Abbas. Nul
besoin d’être grand clerc pour
pressentir que Mahmoud Abbas, le
président fantoche de l’Autorité
palestinienne, n’aura pas voix au
chapitre dans cet alignement
inconditionnel de l’Arabie saoudite sur
l’axe du mal, israélo-américain,
d’autant plus que, toujours selon le New
York Times, l’omnipotent prince
saoudien, plus connu désormais sous les
initiales MBS, aimerait introniser à sa
place le très controversé Mohammed
Dahlan » (6)
Une alliance
inédite entre USA, Israël et Arabie
saoudite
En
fait, il semble que Jérusalem est le
premier domino d’une stratégie
triangulaire. Etats Unis Israël
Arabie saoudite dont le but est de
détruire l’Iran. On sait que les
américains ne refusent rien aux
Israéliens qui leurs imposent leur
agenda au Moyen Orient. On sait aussi
que les saoudiens- pris d’un hubris
qui repose que sur du vent se déclarent
en hostilité avec les Iraniens à
qui ils disputent le leadership dans la
région du Moyen Orient – héritiers de la
civilisation de Darius et qui se
prennent en charge scientifiquement et
technologiquement au point
d’inquiéter Israël qui ne pourrait pas
imposer son dictat aux Arabes Une fois
les Iraniens Hors jeux ils seront les
maitres définitif du Moyen Orient. Dans
ce calcul les Palestiniens ne pèsent
rien La déclaration sur Jérusalem
la diversion et que la cible est
toujours L’Iran : « Le 6
décembre, le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu a souligné, que
Israël doit « agir maintenant contre
l’Iran » afin d’empêcher les Iraniens de
s’établir « en Syrie », selon le journal
israélien Jerusalem Post.
Les déclarations de Netanyahu visent
clairement à justifier les frappes
aériennes israéliennes en Syrie les 2 et
5 décembre » (7)
« Pourquoi cette soudaine alliance écrit
René Backman de fait entre l’Arabie
saoudite et Israël pour un plan de paix
américain? Pour le
gouvernement israélien, l’Iran, on le
sait, est un ennemi mortel, une « menace
existentielle ». C’est ce que
répétait le premier ministre israélien
en invoquant le risque de production par
Téhéran d’une bombe atomique. La
décision iranienne d’aménager au moins
deux bases militaires permanentes en
Syrie, au sud de Damas, donc proches de
la frontière nord d’Israël, est
considérée par Tsahal comme une ligne
rouge. L’une des deux au moins a déjà
été frappée par les avions israéliens
Il se trouve que cette aversion
historique d’Israël pour l'Iran a
rencontré, du côté saoudien, la
prétention farouche de Mohammed ben
Salmane de conserver au royaume
wahhabite l’autorité régionale que
Téhéran paraissait menacer. La
volonté, de la part d’un prince
wahhabite, de contenir l’influence du
chiisme de la République islamique
n’explique pourtant pas seule
l’offensive diplomatique massive de
Riyad contre Téhéran » (5).
« L’influence majeure de l’Iran en
Irak, où la majorité chiite est au
pouvoir depuis la chute du régime de
Saddam Hussein, le rôle décisif des
combattants iraniens et de leurs milices
dans le rétablissement militaire de
Bachar al-Assad, indiquent, aux yeux des
Saoudiens, qu’une nouvelle donne
stratégique régionale est en train de se
mettre en place : Ainsi s’explique
largement l’ouverture diplomatique
désormais publique de l’Arabie saoudite
en direction d’Israël. Initiative
symbolisée par l’interview, il y a trois
semaines, du général Gadi Eizenkot, chef
d’état-major de l’armée israélienne, au
site d’information saoudien Elaph.
Interview dans laquelle il a rappelé que
les deux pays ne s’étaient « jamais
combattus » (5)
Conclusion
On apprend que L’Assemblée générale des
Nations Unies à New York a adopté par
151voix contre 6 jeudi (30 nov)
six résolutions affirmant les droits des
Palestiniens et condamnant les
violations israéliennes du droit
international, rapport le Middle East
Monitor. Selon une résolution
(«Jérusalem»), «l’Assemblée a réaffirmé
que toute mesure prise par Israël,
puissance occupante, en vue d’imposer
ses lois et son administration à la
Ville sainte de Jérusalem était illégale
et, de ce fait, nulle et non avenue et
sans validité aucune. » On apprend que
les Arabes se sont réunis et ont
protesté . C’est très important !!
Après la dernière croisade et
pour la paix des religions à Jérusalem
Après Salah Eddine Al Ayoubi les
« gestionnaires » arabes de la ville
sainte mirent au point un protocole
Chaque jour, pour l’ouverture et la
fermeture du St Sépulcre, a lieu une «
cérémonie » complexe. Comme cela
se sait, la porte et la clé du St
Sépulcre sont gardées par deux familles
musulmanes (Nuseibeh et Judeh)
C’est tout cela qui risque d’être remis
en cause Cette situation peut provoquer
ou aggraver un dangereux amalgame entre
la violence terroriste et la résistance
contre l’occupation. Car si on ne mesure
pas à l’heure qu’il est jusqu’où peut
aller cette furie populaire, légitime et
somme toute prévisible, suscitée par la
décision de Trump, des réactions
violentes ne sont pas à écarter.
Il est faux de penser que c’est un
conflit religieux. La meilleure preuve
est que des Juifs
Les communautés Hareidi dans le monde
entier – y compris celle de Jérusalem,
qui existe depuis près de deux cents
ans s’opposaient à la création d’un seul
État juif en Palestine historique. Dès
le début du XXe siècle, les grands
rabbins qui représentaient ces
communautés se sont battus avec
acharnement pour démontrer que le
sionisme ne représente pas le judaïsme
et que l’établissement d’un État juif en
Palestine n’apporterait que violence et
instabilité, et contreviendrait en
fait à la loi juive. (.. ) Lorsque
l’État d’Israël a été créé en 1948, la
communauté Hareidi a été confrontée à
une réalité dans laquelle, contrairement
à ses souhaits et à ses croyances, elle
est devenue citoyenne de ce nouvel État.
Pour eux, servir dans l’armée
israélienne était un sacrilège.(…) La
question principale qui se pose plus que
toute autre est l’interdiction de faire
la guerre » (8).
Ce n’est pas seulement en Israël que les juifs antisionistes
se manifestent au prix quelquefois de se
mettre en danger de mort. Le soutien
apporté par le Crif, puissant lobby
pro-Tel-Aviv en France, à la décision de
Trump a suscité l’indignation des juifs
en France. « Le (Crif) et le
Consistoire ont appelé le président
Macron à faire de même comme si c’était
au Crif de décider des grandes lignes de
la diplomatie française. Après le
communiqué du Crif demandant à Emmanuel
Macron de suivre la même démarche que
Donald Trump, les appels se sont
multipliés du côté de la communauté,
affirme Europe 1 . Des associations
juives de France regrettent de ne pas
avoir été consultées. « Tous les juifs
français ne se sentent pas représentés
par le Crif. C’est inutile et dangereux.
La bonne position que devraient avoir
les meilleurs amis d’Israël, comme la
France, c’est de pousser pour qu’il y
ait une solution. Et dans le cadre de
cette solution, reconnaître Qods comme
capitale des deux États, le jour où il y
aura deux États », poursuit le rabbin »
(9).
En fait tout
commença avec la fameuse déclaration de
Balfour où l'on promit une seconde fois
après Dieu une Terre à des hommes
et des femmes disséminés dans le monde.
Trump vient après Dieu et Balfour de
consolider la Terre promise La
dimension démographique invoquée par
Israël qui fera tout pour exclure les
Palestiniens de Jérusalem et ensuite
d’Israël même les arabes israéliens
n’ont pas vocation à rester dans un pays
qui se veut juif ce sera alors une autre
nekba maintenait que le droit au retour
est oublié L’Etat juif voulu par
Israël se veut un Etat aseptisé Il est
pratiquement impossible du fait de la
discontinuité territoriale de créer un
Etat palestinien autonome. Pendant
ce temps la colonisation bat son plein
et des nouvelles implantations sont
prévues pour rendre irréversible la
prise des territoires palestiniens La
trentaine de résolutions de l’Onu n’ont
pas fait entendre raison à Israël en
vain ! Il a fallu une résolution
controversée arrachée par Sarkozy à
l’ONU pour que dans l’heure qui suit la
Libye a commencé à être démolie et
que Kadhafi soit lynché quelques mois
plus tard ! Est-ce ainsi que les hommes
vivent ?
1.http://reseauinternational.net/29-novembre-1947-pourquoi-le-mysterieux-suedois-qui-a-dresse-la-carte-disrael-a-favorise-les-juifs/#gZxgBfRJ51V5gmiV.992.
Bruno Guigue7 décembre 2017,
https://oumma.com/allegeance-de-washington-a-letat-colon/3Zena
Tahhan & Farah Najjar | 6 décembre 2017
http://arretsurinfo.ch/jerusalem-nest-pas-et-ne-sera-jamais-une-capitale-israelienne/
4..
https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Le-pape-Francois-appelle-respecter-statu-quo-Jerusalem-2017-12-06-1200897493
5.René
BackmannHttps://www.mediapart.fr/journal/international/061217/un-coup-de-force-et-une-alliance-inedite-entre-usa-israel-et-arabie-saoudite?page_article=2
6.https://oumma.com/jerusalem-capitale-disrael-le-role-et-soutien-de-larabie-saoudite/
7.http://reseauinternational.net/premier-ministre-israelien-nous-devons-agir-maintenant-contre-liran-southfront/#FmIq6s5RLYUt1moV.99
8.http://reseauinternational.net/videos-nous-ne-servirons-pas-dans-votre-armee-les-juifs-orthodoxes-de-jerusalem-battus-arretes-pour-avoir-refuse-de-se-soumettre-a-un-projet-de-loi-mintpress-news/#UxexaMDaOlG50hpp.99
9.
http://parstoday.com/fr/news/world-i51449-france_les_juifs_contre_le_crif_isra%C3%ABl
Professeur
Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
Publié le 13 décembre 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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