Al-Ahednews
La guerre contre Gaza: Un nouveau cycle
sur la voie de l’inéluctable
effondrement israélien
Akil Cheikh Hussein
Jeudi 17 juillet 2014
La résistance de Gaza, un coup sévère
asséné aux groupes takfirs et aux forces
qui s'emploient à livrer la région en
proie facile à l'ennemi sioniste.
Le présent de Gaza est l'avenir de la
nation arabe et islamique. Sauf si dans
la conscience de la nation émerge un
mouvement qui remet l'aiguille de la
boussole dans la bonne direction. Tous
les indices montrent que Gaza, car tous
ses habitants sont sunnites, joue un
rôle déterminant dans l'éveil de la
conscience de la nation et dans la
définition de la nature du combat en
tant que combat qui oppose l'Axe de la
Résistance à l'Axe israélo-américain et
ses prolongements régionaux.
L'agression israélienne contre Gaza a
des objectifs d'un genre que les
analystes «scientifiques» pourraient en
rédiger des milliers des pages. Des
objectifs comme saper la réconciliation
(entre le Fatah et le Hamas), la mise à
l'épreuve du «Dôme de fer», les
gisements de pétrole et de gaz face aux
côtes de Gaza... Pourtant, tout cela
n'est que détails par rapport à
l'objectif principal et à long terme.
Cet objectif est la liquidation du
dernier point de la résistance armée sur
la terre palestinienne, et ce en prélude
à l'éradication totale de son peuple en
l'expulsant ou en l'exterminant pour que
les Israéliens puissent établir leur
Etat purement juif entre la Mer et le
Fleuve.
Faire subir aux Arabes un sort
semblable à celui des Peaux rouges !
L'objectif en question n'est qu'un pas
destiné à être suivi par d'autres :
l'expansion des frontières de l'Etat
juif le plus loin possible. Plus loin
même que le Nil et l'Euphrate. Une
expansion qui va parallèlement au
traitement des populations vivant dans
la région visée de la même manière de
déracinement appliquée au peuple
palestinien depuis 1948. Sans
distinction aucune entre les
appartenances religieuses,
confessionnelles ou ethniques de ces
populations. Et particulièrement, sans
épargner les collaborateurs qui, dans
les régions visées, rendaient service au
plan israélien d'expansion. Il y aurait
quand-même possibilité de laisser
quelques groupes par-ci ou par-là afin
d'en faire des «réserves» humaines pour
les exigences du tourisme et des études
anthropologiques. Et tout cela sur le
modèle des ancêtres des Américains de
nos jours et leur extermination de
dizaines de millions d'aborigènes.
Ces prédictions n'ont rien de nouveau.
Il existe des littératures arabes qui
grouillent de données qui vont dans ce
même sens. Elles permettent de dire que
les images de la destruction et de corps
d'enfants déchiquetés par les bombes à
Gaza ne constituent que l'avant-goût de
ce qui se passerait dans les régions
visées par le plan israélien
d'expansion, si toutefois ce plan aura
lieu de se réaliser.
Rien de nouveau non plus quant à dire
que la plupart des régimes arabes,
notamment ceux qui possèdent des
richesses pétrolières et de l'influence
politique, ont adopté des politiques
dont la principale fonction est de
faciliter le plan expansionniste
israélien. Leur but étant, si l'on
envisage la question avec le maximum de
bonnes intentions, de faire de la région
un espace de stabilité et de prospérité
sous la souveraineté israélienne et
l'acceptation de cette souveraineté par
les peuples arabes.
Ce qui est nouveau, surtout depuis le
moment où il ne fut plus possible pour
la suprématie militaire israélienne de
contraindre les partis arabes à la
soumission, est cette mutation majeure
dans le mode de confrontation entre le
plan israélo-américain et ses
prolongements régionaux, d'une part, et
les forces de libération et de
résistance, d'autre part.
En place des aventures militaires dont
les échecs se sont répétés en Irak, au
Liban et à Gaza ainsi que des
conséquences périlleuses de toute
nouvelle aventure de ce genre, les
Etats-Unis et l'entité sioniste ont opté
pour une nouvelle et ancienne méthode, à
savoir la guerre indirecte.
Le pari israélo-américain sur
les forces locales
Cette guerre indirecte vise à faire
imploser les sociétés arabes. Sans
distinction -puisqu'il s'agit toujours
du même objectif d'éradication- entre
les pays qui gravitent autour de l'Axe
israélo-américain et ceux qui se rangent
sur la ligne de confrontation avec cet
axe.
En vérité, le «Printemps arabe» et ses
émanations takfiries ont pu mettre en
application une bonne partie de la tâche
ciblée par l'ennemi sioniste et ses
partenaires occidentaux. Cela rappelle
la tâche qui a été accomplie, il y a un
siècle, par la Grande révolution arabe
dirigée par le shérif Hussein et ses
fils. Lors de cette révolution, les
Arabes ont chassé les Ottomans hors de
la Péninsule arabique et du Levant, tout
en faisant couler beaucoup de sang arabe
et musulman, pour livrer la région en
proie facile aux colonisateurs
britanniques et français qui ont tout
gagné sans perdre une seule goutte de
sang.
Via les massacres, les destructions et
les opérations d'exodes forcés qu'ils
sont en train de perpétrer, et leur
franche animosité envers les forces qui
ont ruiné le mythe de l'invincible armée
israélienne, l'histoire se
répétera-t-elle pour permettre aux
takfiris de livrer la région en proie
facile aux Israéliens ?
La réponse est déjà donnée par la Syrie
en mettant en échec les plans de
soumission arabes, et en opposant une
résistance ouverte à la victoire dans
l'une des plus féroces guerres de
l'histoire.
Elle est également donnée par la
résistance au Liban qui a eu raison de
l'occupation israélienne et qui a
épuisé, en 2006, l'audace de l'armée
israélienne quant à penser à lancer une
nouvelle agression contre le Liban.
De son côté, Gaza l'a donnée maintes
fois par le passé et elle le donne
actuellement. Elle prouve au beau milieu
de ce mois de jeûne, en dépit de l'état
de siège, de faim et de privation
qu'elle subit depuis des années et
malgré les corps de ses enfants, femmes
et vieillards calcinés ou déchiquetés
sous les encombres et les obus
israéliens. Et au su, au vu et sous le
nez des régimes et des organisations
arabes et islamiques qui, notamment,
prétendent défendre les Sunnites.
Gaza couvre aujourd'hui de honte la tête
des supercheries prétendant que ce qui
se passe dans la région est un conflit
entre Sunnites et Chiites. Ce constat
envahit aujourd'hui la conscience et
l'inconscient de ces groupes qui, parmi
les Sunnites, ont été prises
d'inattention et qui se sont rangés là
où il ne fallait pas se ranger.
Cette conscience est le pilier sur
lequel commence à s'élever l'édifice de
l'unité islamique, en tant qu'édifice de
résistance et de lutte face auquel
s'écroule le plan israélien
d'éradication.
Source : Al-Ahednews
Le sommaire d'Akil Cheikh Hussein
Les dernières mises à jour
|