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Retour sur le "débat" entre Caroline Fourest et Tariq Ramadan
Tariq Ramadan
Tariq Ramadan
Vendredi 20 novembre 2009
Les réactions qui ont
suivi le débat, somme toute avorté, entre Caroline Fourest et
Tariq Ramadan relevaient - pour la plupart - l’attitude sèche,
dogmatique et sectaire de Caroline Fourest. Sa stratégie de
communication a consisté à empêcher le débat en coupant la
parole à son interlocuteur afin de rendre son propos inaudible.
Vieille méthode bien rodée de ceux dont les arguments sont
faibles et/ou mensongers. Tariq Ramadan revient sur le débat et
prend le temps de développer les thèses que celle qui se
présente comme "une journaliste d’investigation", "féministe" et
"laïque" l’a empêché de développer. On comprendra, au-delà de
cet apparent conflit de personnes, que Caroline Fourest n’est
pas seule et elle défend une idéologie : de Bernard-Henri Levy
(qui a qualifié de très "scientifique" son ouvrage aux 200
erreurs factuelles), à Philippe Val ou à André Glucksman en
France, à Paul Berman ou à Daniel Pipes aux Etats-Unis, à
Douglas Murray en Angleterre (qui avait invité Caroline Fourest
à présenter son livre à Londres) ou encore à Ayan Hirshi Ali aux
Pays-Bas, l’objectif est le même. Il est question de nourrir la
confusion et les amalgames : islam "intégriste", islam
politique, fondamentalisme sont opposés à un "islam modéré",
"laïque", dont on ne nous présente jamais une claire définition.
Il s’agit surtout d’empêcher l’émergence et la formation d’une
conscience citoyenne occidentale et musulmane - nourrie par les
valeurs démocratiques qui ne renie pas les principes de l’islam
- et qui s’émancipe de toute tutelle idéologique, coloniale ou
politique en s’exprimant citoyennement et librement sur tous les
sujets : ceux qui concernent les sociétés occidentales (de
l’école à la politique sociale ou à la discrimination à l’emploi
ou à l’habitat) ; comme ceux qui ont trait à la scène
internationale (de la question de l’immigration, à l’hypocrisie
des Etats ou à l’oppression des peuples sous les dictatures ou
l’occupation, en Afrique, au Moyen-Orient, en Chine ou en
Palestine). Ces intellectuels ou idéologues, anciennement de
"gauche", défendent la liberté d’expression ou les valeurs
démocratiques de façon sélective et partiale : il est des
citoyens qu’il faut diaboliser et, à tout prix (de mensonges en
fausses accusations de "double langage"), les empêcher d’être
entendus ou de s’exprimer.
Réaction de Tariq Ramadan à la suite du débat:
Le débat - Partie 1
Le débat - Partie 2
Le débat - Partie 3
Le débat - Partie 4
© Tariq Ramadan 2008
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