La Fédération
palestinienne des syndicats de professeurs et d’employés
d’université condamne dans les termes les plus sévères le
bombardement du campus de l’Université islamique de Gaza qui
a eu lieu aujourd’hui. Cette destruction gratuite d’un
établissement d’enseignement n’est que la dernière de la
campagne meurtrière lancée par le gouvernement et l’armée
israéliennes contre la société palestinienne de la bande de
Gaza. Ce déchaînement meurtrier a fait plus de 300 morts et
près de 1’500 blessés palestiniens. Et le carnage continue
en toute impunité.
Nous joignons notre voix
à l’appel urgent lancé il y a deux jours, par le Comité
national palestinien pour le Boycottage, le
Désinvestissement et les Sanctions (BNC) [1]
pressant la société civile internationale de ne pas se
limiter à protester et à condamner le massacre perpétré par
Israël à Gaza, mais également à s’associer à la campagne
internationale de Boycottage, de Désinvestissement et de
Sanctions (BDS) contre Israël pour mettre fin à son impunité
et le tenir pour responsable de ses violations systématiques
du droit international et des droits des Palestiniens. Nous
aussi sommes convaincus que, sans une pression soutenue et
efficace exercée par les personnes de conscience du monde
entier, Israël continuera de perpétrer graduellement ses
actes de génocide contre les Palestiniens, enterrant toute
perspective d’une juste paix dans le sang et sous les ruines
de Gaza, Naplouse et Jérusalem.
Aujourd’hui, au plus fort
de l’assaut israélien meurtrier contre la population
palestinienne de Gaza, nous sommes confrontés au silence
assourdissant de l’Université israélienne. Tolère-t-elle la
campagne meurtrière de bombardements que son gouvernement
mène au nom de tous les Israéliens ? Les membres de
l’Université sont-ils en train de se préparer avec
soumission à l’appel aux réservistes que vient d’approuver
leur gouvernement, prêts à servir dans les escadrons de la
mort pour commettre jour et nuit des crimes de guerre ? Les
universités israéliennes sont-elles prêtes à appeler à la
fin de l’occupation ? Sont –elles disposées à couper leurs
liens organiques et profondément enracinés avec le complexe
militaro-sécuritaire ? Il ne fait aucun doute que
l’agression contre la Bande de Gaza a atteint des
proportions effroyables, qualifiées par de nombreuses
personnalités internationales comme des crimes de guerre et
une poursuite du nettoyage ethnique déclenché il y a
soixante ans.
Nous exhortons les
universitaires du monde entier à intensifier leur boycottage
des institutions universitaires israéliennes, et à isoler
les universités israéliennes dans les forums internationaux,
les associations universitaires, et autres instances
internationales. Les institutions universitaires
israéliennes sont complices du système établi d’oppression
pratiqué par l’Etat d’Israël, et leur silence en ce moment
critique n’est que le plus bruyant indicateur de cette
complicité.
Dr.
Amjad Barham
Président
Fédération palestinienne des syndicats de professeurs et
d’employés d’université (PFUUPE)
[Palestinian Federation of Unions of University Professors
and Employees (PFUUPE)]
Le 29 décembre 2008.
Le Comité national palestinien pour le
Boycottage, le Désinvestissement et les Sanctions (BNC) inclut
les organisations suivantes :
Council of National and Islamic Forces in Palestine ; General
Union of Palestinian Workers ; Palestinian General Federation of
Trade Unions ; Palestinian Non-Governmental Organizations’
Network (PNGO) ; Federation of Independent Trade Unions ; Union
of Palestinian Charitable Organizations ; Global Palestine Right
of Return Coalition ; Occupied Palestine and Golan Heights
Advocacy Initiative (OPGAI) ; General Union of Palestinian Women ;
Palestinian Farmers Union (PFU) ; Grassroots Palestinian
Anti-Apartheid Wall Campaign (STW) ; Palestinian Campaign for
the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI) ; National
Committee to Commemorate the Nakba ; Civic Coalition for the
Defense of Palestinian Rights in Jerusalem (CCDPRJ) ; Coalition
for Jerusalem ; and Palestinian Economic Monitor.