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Sheikh Khodr Adnane :
A quoi servent les armes de l'Autorité palestinienne ?
Rim al-Khatib


Sheikh Khodr Adnane

Jeudi 28 novembre 2013

« Nous ne sommes armés que de l’amour à notre peuple… le jour où nous penserons lever les armes sur tout Palestinien, nous nous couperons les mains. Mais, par contre, à quoi servent les 70.000 armes détenues par l’Autorité palestinienne, alors que l’occupant nous tue tous les jours ? Pourquoi brandit-elle ces armes contre les Palestiniens, alors que les assassinats des résistants se poursuivent ? »

C’est par ces termes que sheikh Khodr Adnane s’est adressé, dans une conférence de presse, à l’Autorité palestinienne, dont les services sécuritaires l’ont arrêté mercredi soir, avant de le relâcher quelques heures après, et ont arrêté son neveu, le jeune étudiant Farouk Moussa, qui ne sera libéré que le jeudi, alors qu’il avait entamé la grève de la faim.

Farouk Moussa , étudiant à l’université d’al-Najah de Nablus, a écrit et adressé une lettre au premier ministre palestinien, suite à sa convocation par les services sécuritaires, par le biais d’un message téléphonique. Dans sa lettre, il réclame la possibilité de finir ses études, qu’il n’arrive pas à poursuivre, car après avoir été prisonnier dans les prisons sionistes et chez les services sécuritaires de l’AP, celles-ci viennent de le convoquer, alors qu’il n’est libéré que depuis quelques mois, et qu’il veut poursuivre ses études, plusieurs fois interrompues.

La réaction des services sécuritaires ne s’est pas fait attendre : il est arrêté, à Arraba, dans son village. Au même moment, son parent sheikh Khodr Adnane est arrêté par les mêmes services. « Ils m’ont insulté, et dans leur regard, on ne lisait aucune considération. Ils m’ont emmené au poste des Renseignements ». Libéré deux heures plus tard, l’AP ne pouvant assumer la responsabilité de sa détention, étant donné l’émotion et les condamnations au plus haut niveau de la résistance, Khodr Adnane revient chez lui. Farouk Moussa ne rentrera que ce jeudi.

Au cours de la conférence de presse, sheikh Khodr Adnane et Tareq Qaadane, dirigeants au mouvement du Jihad islamique, en Cisjordanie, ont fermement dénoncé la coopération sécuritaire entre l’AP et l’occupant, et la dernière vague des arrestations des cadres du mouvement par les forces sécuritaires.

Khodr Adnane a dénoncé le silence des organisations des droits de l’homme, largement financées par les organismes internationaux, qui ne sont pas apparemment concernées par les nombreuses arrestations et violations des droits de l’homme dans les prisons de l’AP, ni par les crimes commis par l’occupant sioniste.

C’est dans toute la Cisjordanie que les cadres et militants du Jihad islamique sont arrêtés par l’AP, et notamment dans le camp de Jénine, où la collaboration entre les services de l’AP et l’occupant est de plus en plus voyante. Tareq Qaadane, dont la sœur est détenue par l’occupation, a rappelé comment les services de l’AP sont maintes fois entrées dans le camp de Jénine pour rechercher Soheyb, le fils du dirigeant Bassam Saadi et comment les forces de l’occupation ont arrêté ce dernier, le lendemain de la dernière recherche. Il a annoncé que 18 prisonniers libérés des geôles de l’occupation ont été convoqués par l’AP et emprisonnés, au cours de ce mois seulement. De son côté, Khodr Adnane a fermement conseillé à tous ceux qui reçoivent des convocations des Services de Renseignements de l’AP de ne plus y répondre.

Tareq Qaadane a ajouté : « l’AP nous arrête parce que nous participons aux manifestations de soutien aux prisonniers et aux convois funèbres des martyrs. Elle veut nous voir dans les manifestations appuyant les négociations. Toute la Palestine et tous les Palestiniens refusent les négociations, même les négociateurs. »

Il a mis en garde l’AP de poursuivre sa politique envers les mouvements de la résistance, disant : « nous n’implorons pas l’AP pour qu’elle accorde la liberté à nos militants, et le mouvement poursuivra sa lutte contre l’occupant. » Il a rappelé au « sommet de l’Autorité et des appareils sécuritaires  qui connaissent la position de notre mouvement, qui n’a jamais lutté pour la pouvoir, qui n’a fourni ses efforts que pour résister à l’occupation et qui a préservé la pureté de ses armes et ses positions unitaires », qu’il « n’est pas normal qu’il soit remercié, ainsi que notre peuple, par les arrestations ».  Il a ajouté : « il faut que l’Autorité revoie sa politique, car si l’être humain ne peut s’exprimer librement, il y a une réelle menace sur toute présence humaine. Nous ne comprenons pas la vie sans liberté d’expression, sans pouvoir exprimer nos idées et nos conceptions. Si nous craignons de dire que ce que nous pensons, nous méritons alors la mort, car le plus important dans la vie est la dignité, et plus important encore, la liberté. »

Il a affirmé que le mouvement du Jihad islamique ne craint pas cette prétendue force qui tire sa légitimité de celle de l’occupation. « Nous ne reculerons pas, le Jihad maintiendra sa voie, nous continuerons à exprimer les soucis et les maux, les espoirs et les douleurs des démunis parmi notre peuple », avant de dire que la question des arrestations et de la poursuite des cadres du mouvement a été prise en main au plus haut niveau, par le secrétariat général du mouvement. « Nous sommes forts, notre histoire combative nous précède et nous suit, et ils la connaissent. Nous ne sommes pas en crise, la considération et le respect de notre peuple nous suffisent. Ils savent que nous ne plions pas ».

De son côté, le président adjoint du conseil législatif palestinien, Hassan Khreyche, a confirmé que la campagne d’arrestations menée par l’AP vise les résistants, notamment dans le camp de Jénine. Il a lui aussi dénoncé les associations des droits de l’homme en Cisjordanie, affirmant qu’elles ne sont pas concernées par les pratiques répressives de l’AP, parce qu’elles sont financées par les Etats-Unis et l’Europe. Il a mis l’accent sur le fait qu’à chaque période de négociation menée par l’AP, les Palestiniens protestent et critiquent ces négociations, et l’Autorité palestinienne, craignant toute opposition à sa politique, mène une large campagne d’arrestations parmi les Palestiniens.

 

 

   

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Source : Rim al Khatib

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