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Opinion
La marche du retour:
les réfugiés palestiniens "encerclent" l'Etat sioniste
Rim al-Khatib
Jeudi 12 mai 2011
Le 15 mai prochain, les réfugiés palestiniens vont
"encercler" l'Etat sioniste par "la marche du retour".
Ils seront des centaines de milliers, et peut-être
atteindront-ils le million, à se rendre aux frontières de la
Palestine, à partir du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et
de l'Egypte. Ils participeront également à partir de la
Cisjordanie et de la bande de Gaza, réclamant le retour des
réfugiés à leurs terres, leur terre et leurs maisons, en
Palestine. En Palestine occupée en 48, après la marche des
réfugiés vers les villages détruits de Damoun et de Rweiss
le 10 mai dernier, jour célébré par les sionistes pour la
"déclaration d'indépendance" de leur Etat colonial, des
groupes marcheront également en direction des villages
détruits, vers le nord, en soutien à la "marche du retour".
En Egypte, des milliers de Palestiniens et d'Egyptiens ont
commencé déjà, trois jours avant le rassemblement prévu, à
se rendre dans le Sinaï. La ville d'al-Arich est "prise
d'assaut" par les jeunes marcheurs qui craignaient que les
autorités égyptiennes ne ferment les accès. Ils les ont tout
simplement devancés. Ils attendent le 15 mai, jour de
commémoration de la Nakba, pour affirmer leur volonté de
libérer la Palestine.
Au Liban, plus de 30.000 réfugiés palestiniens sont déjà
inscrits pour cette marche exceptionnelle, vers Maroun
El-Ras, village devenu un des symboles de la résistance
islamique du Hezbollah contre l'ennemi sioniste. De Maroun
El-Ras, qui surplombe les terres de la Palestine, les
réfugiés lanceront des ballons en direction de leur patrie
occupée.
Au cours du rassemblement, les réfugiés et les libanais
solidaires de la résistance porteront les pancartes où sont
inscrits les noms des villages et villes occupés, lieux
d'origine des réfugiés. Seuls les drapeaux palestiniens sont
autorisés au cours de cette marche.
Les réfugiés ont décidé de dire non aux puissances
internationales, à l'Etat sioniste, à tous ceux qui veulent
marchander la reconnaissance de l'Etat palestinien par la
suppression du droit au retour des réfugiés.
Pour les réfugiés palestiniens, cette journée est perçue
comme le point de départ pour un mouvement d'ensemble du
peuple palestinien, en exil et dans le pays occupé, qui va
au-delà de la question de l'Autorité palestinienne et de la
reconnaissance de l'Etat palestinien par la communauté
internationale. C'est le droit au retour qui doit être
appliqué, c'est la Palestine qui va être libérée.
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