Opinion
À propos de
boycott des produits israéliens
Résistance
Samedi 2 juin 2012
Le mouvement «
boycott désinvestissement sanction »
appelle à ne pas acheter les produits
israéliens au motif fort convaincant
qu’un nombre non négligeable d’entre eux
sont cultivés ou manufacturés dans des
colonies israéliennes installées
illégalement dans des territoires
occupés illégalement par Israël,
lesquelles colonies sont elles-mêmes
protégées par un mur illégal !
Évidemment, les
porte-flingues du sionisme combattent
activement ce mouvement « BDS ». Ainsi,
en novembre 2010, le quotidien Le Monde
publiait une
tribune élégamment intitulée : «
le boycott d’Israël est une arme indigne
» !
L’argumentation est
d’une simplicité biblique : le boycott
est une attaque contre Israël, et une
attaque contre Israël est le signe de
l’antisémitisme. Par exemple, il est dit
dans ce texte : « au vu de
leur charte (la charte de BDS,
NDLR), tout ce qui est israélien
serait coupable, ce qui donne
l’impression que c’est le mot même
d’Israël que l’on souhaite, en fait,
rayer des esprits et des cartes ».
Chacun aura remarqué la subtilité
d’associer les mots « rayer »
et « carte » dans la même
phrase, laissant ainsi entendre que le
mouvement BDS est en réalité une
émanation iranienne.
Les auteurs se font
aussi volontiers menaçants en affirmant
que « l’illégalité de la démarche ne
fait pas de doute et la justice
française ne tardera pas à le confirmer
». En effet, quelques procès ont par la
suite eu lieu contre des militants du
mouvement BDS, dans le but de
criminaliser le soutien à la Palestine.
Mais qui sont donc
ces chiens de garde du sionisme, avec
collier, bave et crocs ?
On trouve les
plumitifs habituels que sont
Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut,
Pascal Bruckner, unis
dans l’amour du sionisme et la haine des
peuples. On trouve aussi quelques
artistes connus pour les mêmes
sentiments, comme Pierre Arditi, Michel
Boujenah, Patrick Bruel ou Yvan Attal :
on a le droit de ne pas aller voir leurs
spectacles !
Et on voit dans la
liste des signataires les noms de
Bertrand Delanoë, Manuel Valls et…
François Hollande, à l’époque modeste
député de la Corrèze !
Comme on le voit, le
lobby sioniste n’a pas perdu l’élection
présidentielle !
DR
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