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Réseau Voltaire
Le
service de traduction de l'ONU participe à une intox US 20
octobre 2007
On ne change pas les bonnes recettes. Lorsque les
États-Unis lancèrent leur campagne d’intoxication à propos du
prétendu programme nucléaire militaire iranien, ils fabriquèrent
de fausses confirmations officielles iraniennes de leur mensonge.
Ainsi, le 14 janvier 2006, CNN inventa une déclaration du président
Ahmadinejad, qui fit le tour de la planète, avant d’être discrètement
démentie ; la chaîne d’Atlanta reconnaissant qu’il
s’agissait d’une « erreur » de traduction [1].
Cette fois, il s’agit d’attribuer à la Syrie
un programme nucléaire militaire. La fausse déclaration a été
attribuée à un diplomate syrien à l’ONU. Lors d’une réunion
de la Commission du désarmement de l’Assemblée générale,
mardi 9 octobre 2007 à New York, celui-ci aurait reconnu que
l’action entreprise dans son pays par l’armée de l’air israélienne
en septembre avait pour objet de bombarder un réacteur nucléaire.
Là encore, on découvrit une « erreur ».
L’administration de l’ONU, qui se targue d’avoir le meilleur
service de traduction au monde, a présenté ses excuses à Damas
le mercredi 17 octobre et le traducteur fautif a reçu un
avertissement. Il aura fallu 8 jours pour vérifier les
enregistrements et rétablir la vérité, pendant ce temps,
l’intox a été diffusée par le Jerusalem Post
et le New York Times, puis reprise dans le
monde entier, et bien peu de gens auront connaissance du démenti.
Que l’on juge de « l’erreur » !
Le diplomate avait déclaré : « Israël est le quatrième
exportateur d’armes au monde (…) il viole l’espace aérien
d’États souverains et mène des agressions militaires contre
eux, telle celle survenue le 6 septembre dernier contre mon pays ».
Sa phrase fut traduite « par inadvertance » :
« Le 6 septembre dernier, Israël a violé l’espace aérien
de mon pays et bombardé un de nos réacteurs nucléaires ».
Rappelons que la Syrie, un petit pays pauvre (50
milliards d’euros de PIB), n’a pas les moyens de financer un
programme nucléaire militaire. Rappelons également que le raid aérien
du 6 septembre 2007 avait pour but de tester les nouvelles défenses
anti-aériennes du pays et que le retour précipité des avions
israéliens a montré la fin de la dominance de l’État hébreu
en la matière.
[1] « Propagande :
« CNN », pris sur le fait, s’excuse auprès de l’Iran »,
Réseau Voltaire, 17 janvier 2006.
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