Jeudi 11 mars 2010
La septième chaine
israélienne a diffusé un entretien exceptionnel avec le
professeur Martin Van-Crevel, spécialiste mondial de référence
des guerres de basse intensité. Le professeur émérite de
l’Université hébraïque de Jérusalem y a développé publiquement
les propos qu’il tient depuis une dizaine d’années dans les
cénacles fermés des académies militaires israéliennes et
états-uniennes.
Selon lui, la continuation sur une longue
période de la guérilla palestinienne aboutira inévitablement à
l’effondrement de l’Etat d’Israël. C’est pourquoi, à terme,
Tel-Aviv n’a d’autre choix que de « transférer » les arabes
Israéliens et les Palestiniens apatrides hors de frontières
sûres (c’est-à-dire non seulement hors des frontières de 1948,
mais aussi des territoires occupés depuis 1967 et idéalement de
Cisjordanie et de la bande de Gaza). Dans la cas où les
Européens s’opposeraient à une telle déportation, Tel-Aviv
n’aura d’autre choix pour survivre que de détruire des capitales
européennes sous le feu atomique, étant entendu que les
Européens ne pourront pas riposter sans tuer leurs amis
Palestiniens.
L’auteur de The Transformation of War
[1] a insisté en soulignant que, d’ores et déjà, des têtes
nucléaires israéliennes sont pointées vers Rome et d’autres
capitales européennes pour rendre la menace crédible et le
« transfert » des Palestiniens possible.
Le professeur Martin Van-Crevel aime à se
référer à la devise du général Moshe Dayan, dont il est le
biographe officiel : « Israël doit toujours apparaître comme un
chien enragé, trop dangereux pour les autres »
[1] Version française : La Transformation de la guerre
(Editions du Rocher, 1998).