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Actualité
Philippe Val, un vallon épineux et barbelé
René Naba
Le personnel de Radio France a organisé
le 1er juillet 2010 une manifestation de protestation contre le
licenciement des deux humoristes de la maison Stéphane Guillon
et Didier Porte.
renenaba.com revient sur la personnalité du Directeur de
l’information des chaines publiques françaises Philippe Val,
éminent membre de la cohorte des transfuges de gauche vers le
néo conservatisme, la marque de fabrique du sarkozysme de
gauche, dans un papier intitulé
« Philippe Val, un vallon épineux et barbelé »
Ce papier réactualise, en le complétant, un précédent papier
intitulé :
« Philippe Val, ou le
révisionnisme anti arabe en guise de fond
de commerce ».
Paris, 1 er juillet 2010
Aux chemins de crête, Philippe Val
au nom prédestiné préfère non le val ondulant, le val de grâce,
mais le vallon broussailleux et rocailleux, épineux et barbelé.
A l’image de son parcours, tortueux et sinueux. Grivois et
paillard, une large fraction de sa carrière, la mâchoire carrée
de la Maison ronde fait désormais office de vestale, gardien du
temple de la vertu, s’offusquant des saillies de ses anciens
émules, traquant sans répit l’insolence de ceux qui n’ont pas
renoncé à l’impertinence de sa jeunesse libertaire. «France
inter, une radio de gauche qui licencie comme la pire entreprise
de droite», proposera l’humoriste viré Stéphane Guillon, dans sa
chronique d’adieu, le 23 juin 2010, en guise de slogan
publicitaire à la célébration de l’oeuvre éradicatrice du
«coupeur de tête».
Un petit caporal
Transfuge de tout, l’ancien anarchiste se préoccupe,
désormais notabilisé, des humeurs de son actionnaire principal,
non le contribuable, le fluide financier du service public, mais
de l’Etat, ou plutôt de la tête de l’Etat, son catapulteur à un
poste de commandement de la haute fonction publique. «La radio
coûte cher à l’actionnaire principal qui est mal traité par la
station», dira-t-il un jour dans un lapsus révélateur de son
nouveau conditionnement.
Acariâtre, atrabilaire, l’homme a fait le ménage des
trublions par anticipation des désirs de ses maîtres, et à la
fière raideur de l’impertinence a substitué la reptilité
obséquieuse des courtisans. «L’identité de Philippe Val,
ci-devant patron d’un journal qui dessinait chaque semaine des
zizis poilus, transformé du jour au lendemain en censeur des
gros mots, n’ajoute à la situation qu’une touche de burlesque
supplémentaire», observera, en ausculteur des médias, Daniel
Schneidermann dans le journal Libération en date du 14 juin 2010
«En valet mal aimé, il se raidit vite et là où le public eut
aimé de la finesse, Val instilla la brutalité. Car l’homme n’est
pas aimable. Chaque matin, son miroir lui disait que Porte et
Guillon étaient plus drôles que lui, meilleurs dans la satire,
lui le héros éternel des caricatures de Mahomet qui défia
l’islamisme mondial. Lui, le grand Val, réincarnation de
Voltaire, qui sait le bien du mal et l’assénait en pénibles
dissertations dans les colonnes de Charlie Hebdo. Enfermé dans
sa tour d’ivoire, détesté dans les couloirs de France Inter où
la rédaction vient de voter une motion de défiance à son
encontre, son ego le rongeait. Celui qui déclarait il y a encore
peu vivre «une histoire d’amour avec la démocratie» s’est révélé
être un petit caporal», renchérira le site satirique en ligne
Backchich.info, le lendemain de l’éviction des deux humoristes
de France inter Didier Porte et Stéphane Guillon.
Sa métamorphose divine, un cas d’école, est imputable à sa
découverte des vertus pédagogiques de l’Histoire, non la vraie,
la grande, son arrière boutique et ses bas fonds plutôt, ses
fosses nauséabondes, sa variante révisionniste, faisant du
révisionnisme anti arabe son fond de commerce, son tremplin vers
les plus hautes destinées. Saluons donc comme il sied sa
propulsion par un rappel à l’ordre nécessaire et salutaire pour
le bon fonctionnement de la démocratie française et du vecteur
qu’il est censé servir.
Le plus en vue des journalistes de cour, le directeur de la
radio publique française «France Inter» et ancien directeur
conformiste de l’hebdomadaire faussement anarchiste Charlie
Hebdo a imputé la collaboration vichyste anti-juive à «la
politique arabe de la France». Ce mémorialiste des temps
modernes qui se vit en rival contemporain du cardinal de RETZ
(1) s’imagine par ce raccourci, non pas audacieux mais
hasardeux, exonérer la France de l’antisémitisme récurrent de la
société française en rejetant sur les Musulmans, en général, les
Arabes, en particulier, la responsabilité de tous les maux de la
société française.
L’homme est riche d’aphorismes, reflet d’une culture de
chapardage, mais sa plus belle perle, qui relève désormais du
domaine de l’anthologie, demeure incontestablement ce constat en
forme de sentence (2): «Pourquoi une rançon serait-elle plus
déshonorante qu’on ne sait quelle tractation secrète qui fera de
la France la complice d’on ne sait quelle armée islamique d’on
ne sait où ? Qui sont ces gens séduits par la politique arabe de
la France» (…) «Les otages français (en Irak), Christian Chesnot
et George Malbrunot ont été enlevés par des terroristes
islamiques qui adorent égorger les Occidentaux, sauf les
Français, parce que la politique arabe de la France a des
racines profondes qui s’enfoncent jusqu’au régime de Vichy, dont
la politique antijuive était déjà, par défaut, une politique
arabe», assurait avec beaucoup de suffisance Philippe Val dans
Charlie Hebdo en date du 5 janvier 2005.
Outre qu’elle révèle la vanité de son auteur, une telle
affirmation démontre son ignorance de l’histoire de son propre
pays, à moins qu’elle ne réponde à son souci d’exonérer la
France de ses propres responsabilités dans le génocide hitlérien
et de briller à bon compte auprès de ses nouveaux maîtres à
penser. Elle éclaire en tout cas l‘inconsistance intellectuelle
de ses engagements politiques et moraux.
Philippe Val popularise en fait un thème que s’emploie à
promouvoir le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions
Juives de France) (3), au diapason du transfuge socialiste
Dominique Strauss Kahn, directeur atlantiste du Fonds Monétaire
international, qui avait qualifié «la politique arabe de la
France» de «vaste supercherie». Celui qui est présenté comme le
meilleur candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2012
face à Nicolas Sarkozy a été même jusqu’à se livrer, en toute
impunité, à une profession de foi qui constitue la négation même
de la notion de citoyenneté: «Je considère que tout Juif de la
diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter
son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il
est important que les Juifs prennent des responsabilités
politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous
les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie
d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël».
Déclaration sur «Europe 1», en 1991, reprise par le Magazine
français «La Vie», le 11 avril 2002 sous le titre «Trop
Proche-Orient».
Quiconque connaît un tant soit peu le mode opératoire de ce
pays, les ressorts psychologiques profonds de la «Patrie des
Droits de l’Homme», du Code Noir de l’Esclavage et du Code de
l’Indigénat de la colonisation de l’Algérie, des zoos humains et
de la vénus callipyge Hottentote, des salaires ethniques des
travailleurs coloniaux et de la cristallisation des pensions de
retraite des anciens combattants «basanés», des grandes écoles
et des fusibles administratifs, sait pertinemment qu’aucun arabe
ou noir ou asiatique si éblouissants soient-ils, aucun musulman
si omniscient fut-il, n’a jamais eu voix au chapitre sur les
options stratégiques de la France, ni exercé la moindre
influence sur la détermination des intérêts supérieurs de la
nation, encore moins constituer un facteur déterminant dans les
moments décisifs de son histoire.
Qualifier ainsi la politique antijuive de Vichy de politique
«arabe» ne correspond tout bonnement pas à la réalité des choses
et ne repose sur aucun fondement. L’histoire en est témoin:
aucune influence arabe n’a joué un quelconque rôle dans cette
entreprise criminelle, rondement menée entre l’Allemagne nazie
et la France de Vichy. Sauf à prêter aux Arabes une capacité
d’anticipation d’une hardiesse rare confinant au machiavélisme
suprême, en vue de soudoyer l’Etat Major français pour le
conduire à faire condamner pour «haute trahison» un officier
français de confession juive, le Capitaine Alfred Dreyfus (4),
ou encore à gangrener le haut commandement politico-militaire
français en vue de savourer le désastre de 1940, l’antisémitisme
en France a préexisté à la présence arabe et musulmane en
France.
Pour mémoire, le plus grand déferlement d’Arabes et de
Musulmans en France est survenu à l’occasion de la Deuxième
Guerre Mondiale, non pour l’appât du gain -«pour manger le pain
des Français»-, mais bien pour libérer avec d’autres combattants
coloniaux la France du joug nazi. Autrement dit, pour aider à la
libération d’un pays que ses habitants n’ont pas su, pas pu ou
pas voulu défendre. C’est-à-dire près de cinquante ans après
l’affaire Dreyfus et dans la foulée de la capitulation de
Montoire. Pour mémoire aussi, le port obligatoire de «l’Etoile
Jaune» par les Français de confession juive et le «Commissariat
aux affaires juives» du régime de Vichy, ont eu pour précurseur
immédiat «le Bureau de surveillance et de protection des
indigènes nord-africains» dont la création, en 1925, n’a suscité
la moindre protestation des Français sans doute trop occupés à
l’époque à magnifier leur supériorité dans l’admiration des
«zoos humains».
La thèse de Philippe Val ne résiste donc pas à une analyse un
tant soit peu sérieuse (5). Mais qui a jamais soutenu que
Philippe Val était un analyste? Sérieux de surcroît? Son
affirmation péremptoire participe néanmoins d’une falsification
de l’Histoire, d’un sournois travail de révisionnisme
anti-arabe.
Une politique se juge sur la durée. A l’épreuve des faits, la
politique arabe de la France, dogme sacré s’il en est, s’est
révélée être, par moments, une vaste mystification, un argument
de vente du complexe militaro-industriel français. Qu’on en
juge. L’histoire en est témoin. La contribution des Arabes à
l’effort de guerre français en 1914-1918 pour la reconquête de
l’Alsace-Lorraine a été franche et massive. Sans contrepartie.
La France, en retour, vingt ans après cette contribution, a
témoigné de sa gratitude à sa façon, en amputant la Syrie du
district d’Alexandrette, en 1937, pour le céder à la Turquie,
son ennemi de la Première guerre mondiale (6).
Dans la foulée de la Deuxième Guerre mondiale, la France,
récidiviste, carbonisera la première manifestation autonomiste
des Algériens, à Sétif, le jour même de la victoire alliée, le 9
mai 1945, une répression qui apparaîtra rétrospectivement comme
une aberration de l’esprit sans doute unique dans l’histoire du
monde, dont les effets se font encore sentir de nos jours. Dix
ans plus tard, en 1956, de concert avec Israël et la Grande
Bretagne, la France se livrait à une «expédition punitive»
contre le chef de file du nationalisme arabe, Nasser, coupable
d’avoir voulu récupérer son unique richesse nationale «le Canal
de Suez».
Curieux attelage d’ailleurs que cette «équipée de Suez» entre
des rescapés du génocide hitlérien (les Israéliens) et l’un de
leur ancien bourreau, la France, qui fut sous Vichy
l’anti-chambre des camps de la mort. Curieux attelage pour quel
combat ? Contre qui ? Des Arabes ? Ceux-là mêmes qui furent
abondamment sollicités durant la Deuxième Guerre Mondiale pour
vaincre le régime nazi, c’est-à-dire l’occupant des Français et
le bourreau des Israéliens ? A moins qu’il ne s’agisse d’une
forme élaborée de l’exception française, on aurait rêvé
meilleure expression de la gratitude.
Si Philippe Val de même que Dominique Strauss Khan peuvent
pontifier de nos jours en toute impunité, si Nicolas Sarkozy
peut présider aujourd’hui un pays se rangeant dans le camp de la
Démocratie, ils le doivent certes aux «Croix Blanches» des
cimetières américains de Normandie, mais aussi au sacrifice des
quelques cinq cent mille combattants du Monde arabe et africain
qui ont aidé la France à se libérer du joug nazi, alors qu’une
large fraction de la population française pratiquait la
collaboration avec l’ennemi. Cinq cent mille combattants pour la
Première Guerre mondiale (1914-1918), autant sinon plus pour la
Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), il n’était pas question
alors de pistage génétique, de «test ADN» ou d’«immigration
choisie» pour leur enrôlement, de «seuil de tolérance» pour leur
sang versé à profusion pour une guerre qui se présentait pour
eux comme «une querelle de blanc».
Dans ce contexte, Dominique Strauss Khan peut à juste titre
qualifier «la politique arabe de la France» de supercherie……
mais à l’égard des Arabes, tant il est vrai que la France a
longtemps été médiatiquement pro-arabe, mais substantiellement
pro israélienne. Les courbettes des dirigeants français devant
les princes arabes ne doivent pas faire illusion. Elles sont de
peu de poids face au site nucléaire de Dimona, le symbole de la
supériorité technologique et le gage de l’hégémonie militaire
absolue israélienne sur l’espace national arabe depuis 60 ans,
de même que la tonitruante amitié de Nicolas Sarkozy avec l’Emir
de Qatar ne saurait masquer l’éradication systématique de toute
sensibilité pro palestinienne de l’administration préfectorale
et de l’audiovisuel extérieur français et la promotion
concomitante de personnalités au philo sionisme exacerbé.
La liste est longue qui va de Bernard Kouchner (Quai
d’Orsay), à Pierre Lellouche (Affaires européennes), à Dominique
Strauss Khan (FMI), à Arno Klarsfeld (Matignon) et François
Zimmeray, ancien vice-président de la commission d’études
politiques du CRIF, Ambassadeur pour les Droits de l’homme, en
passant par Christine Ockrent (pôle audiovisuel extérieur),
Philippe Val (France inter), à la toute dernière recrue Valérie
Hoffenberg, directrice pour la France de l’American Jewish
Committee, représentante spéciale de la France au processus de
paix au Proche-Orient.
«Curieuse conception de «l’équilibre» que de nommer pour une
telle mission la directrice d’une organisation partie prenante
dans le conflit israélo-palestinien. Curieuse ambition pour la
France que d’associer la représentante en France d’une
organisation américaine aux discussions avec les Etats-Unis et
l’Union européenne. Curieuse conception lorsque l’organisation
en question se targue d’être engagée aux côtés de la puissance
occupante, alors même que Tel-Aviv poursuit l’occupation des
territoires palestiniens, bafoue les droits humains les plus
élémentaires et ne projette que la guerre contre ceux qui
refusent de se plier à sa domination coloniale», soutiendra non
sans bon sens l’Association France Palestine Solidarité (AFPS),
seule organisation française à protester contre cette
«partialité inacceptable» (7).
Très concrètement, la politique arabe de la France a consisté,
historiquement, en une opération de restauration de la
souveraineté nationale dans les centres de décision du pouvoir
politique français, après la guerre de juin 1967, par la rupture
de la relation fusionnelle qui existait, au mépris de l’intérêt
national, entre services français et israéliens.
Bon nombre d’entre vous se rappellent peut-être, -à tout le
moins le sauront à cette occasion en même temps que Philippe
Val-, que le chef de la mission d’achat militaire israélienne en
France sous la IV me République (1946-1958) disposait, à
l’époque, non pas à l’ambassade israélienne, mais au sein même
du ministère français des armées, d’un bureau jouxtant celui du
directeur de cabinet du ministre, une proximité sans précédent
même dans les pays colonisés.
Bon nombre d’entre vous gardent peut être présent à l’esprit,-à
tout le moins en prendront connaissance à cette occasion en même
temps que Philippe Val,- l’implication des services israéliens
et français dans l’enlèvement du chef charismatique de
l’opposition marocaine Mehdi Ben Barka, en 1965, en plein jour,
en plein Paris (8), ou encore le vol des cinq vedettes de
Cherbourg par les Israéliens (Décembre 1969), la plus concrète
manifestation sinon de la connivence du moins de la passivité
des services français à l’égard des coups de main israéliens, au
même titre que l’implosion à Cadarache, dans un centre du sud de
la France, d’un réacteur destiné à l’Irak.
L’ouverture de la France vers les pays arabes, en 1967, au
terme d’une rupture de onze ans consécutive à l’expédition de
Suez, lui a valu un regain de prestige après deux décennies de
déboires militaires en Indochine et en Algérie, avec en prime la
conquête des marchés pétroliers, notamment celui de l’Irak,
l’ancienne chasse gardée des Anglais, la percée majeure de la
diplomatie gaulliste de la seconde moitié du XX me siècle, ainsi
que de fabuleux contrats militaires de l’ordre de plusieurs
centaines de millions de dollars, notamment avec l’Irak, la
Libye et l’Arabie saoudite, permettant ainsi le maintien de la
compétitivité de l’industrie militaire française et d’un
subséquent bassin d’emploi.
Philippe Val est un récidiviste de la manipulation: Il s’est
d’ailleurs fait remarquer à l’Élysée pour avoir congédié, l’été
2008, le dessinateur Siné, avec la complicité de son compère
Claude Askolovitch, au prétexte d’une fausse accusation
d’antisémitisme à propos d’un papier mettant en question Jean
Sarkozy, le propre fils du chef de l’Etat. Son tropisme
anti-arabe éclaire ainsi rétrospectivement la motivation
profonde de son combat pour la liberté d’expression,
particulièrement dans la sphère arabo-musulmane.
En osmose avec leur maître à penser, leur éditeur commun,
Bernard Henry Lévy, le philosophe spécialiste du botulisme,
Philippe Val et Claude Askélovitch ont opéré un détournement de
concept à propos de la laïcité pour en faire un instrument de
combat contre la frange arabo musulmane de la société, réduisant
la «défense de la laïcité» à la seule défense de la supposée
identité judéo-chrétienne de la France, un discours où les
musulmans sont présentés comme intrinsèquement hostiles à la
laïcité, en vue d’empêcher leur affirmation politique et
identitaire
Grâce soit donc rendue à Carla Bruni, sa marraine, et à Claude
Askolovitch (9), son complice dans le lynchage médiatique du
dessinateur Siné, de lui avoir épargné de présider la
douloureuse épreuve du naufrage de son pavillon médiatique. Nul
ne s’attend d’ailleurs à de l’impartialité de la part du nouveau
directeur de France Inter dans l’exercice de ses nouvelles
fonctions, largement tributaires du bon plaisir du prince.
Mais au vu de son parcours curviligne, beaucoup de citoyens qui
plus est contribuables s’attendent que ce désormais haut salarié
du service public d‘un état en faillite combatte avec la même
vigueur l’antisémitisme qu’il croit déceler chez les autres et
l’arabophobie latente qu’il recèle en lui. En un mot qu’il
dégage l’espace public de toute tentative de falsification de
l’Histoire, bride toute manipulation de l’opinion publique, de
même que toute déloyauté dans la présentation des réalités
fondamentales de la vie publique nationale, condition
indispensable au bon fonctionnement de la démocratie et à la
crédibilité du vecteur qu’il est censé servir.
Références
1-
Cardinal de Retz: Né Jean François de Gondi, il est destiné de
par sa naissance à succéder à son oncle, archevêque de Paris,
fait de brillantes études théologiques, tout en cultivant son
penchant pour la conspiration. Il participe à différents
complots: contre Richelieu, aux côtés du comte de Soissons en
1636. Nommé coadjuteur de l’archevêque de Paris en 1643, il se
place au premier rang des frondeurs contre Mazarin en 1648 et
s’allie à la Reine contre Condé en 1650. Nommé cardinal au début
des années 1650, le retour de Mazarin sonne le glas de ses
ambitions. Désavoué et emprisonné, il s’évade en Espagne, puis
en Italie et en Flandres avant d’accepter de démissionner du
siège d’archevêque contre l’abbaye de Saint-Denis et
l’autorisation de revenir en France. Reclus dans son château de
Commercy, il prend part aux conclaves en 1662, 1665, 1668, 1670
puis se consacre à l’écriture de ses Mémoires, qui forment un
témoignage historique important de son époque.
2-
«Le syndrome de Stockholm de Chirac», Philippe Val, Charlie
Hebdo, 29 décembre 2004.
3-
Philippe Val popularise en fait un thème que s’emploie à
promouvoir le CRIF. Sur l’origine de cette thématique Cf. à ce
propos «Affaire Fofana, le CRIF va trop loin» de Guillaume Weill
Raynal, ancien avocat au Barreau de Paris, et auteur de deux
ouvrages «Une haine imaginaire» et «Les Nouveaux
désinformateurs», aux éditions Armand Colin. L’article est paru
sur le site Marianne 2 le 1er Août 2009, sous le lien suivant:
http://www.marianne2.fr/Affaire-Fofana-le-CRIF-va-trop-loin_a181667.html
M. Weill Raynal écrit à ce propos: En février 2006, un collectif
Primo Europe a publié un petit livre intitulé Ilan Halimi Le
canari dans la mine. Cet ouvrage prétendait expliquer l’affaire
du gang des barbares par une «analyse globale de la société
française». Le site du CRIF avait, à l’époque, assuré la promo
de ce livre en termes très élogieux. On peut y lire que cet
assassinat n’est que l’aboutissement d’«une longue dégradation
qui a débuté il y a près de 40 ans» et dont les causes résident
dans «la politique étrangère de la France», ses «choix
démographiques» et «la responsabilité des médias». Entendez –
car ces thèmes sont développés dans la suite de l’ouvrage: La
«politique arabe» de la France, d’autant plus inféodée aux
lobbys pétroliers et donc encline à sacrifier ses juifs, qu’elle
est minée par une «économie mixte sclérosée» et «l’absence de
vision libérale dynamique». Entendez aussi, la politique
d’immigration, le métissage des cultures, le «droit-de-l’hommisme»,
les intellectuels de gauche, les antiracistes et les alter
mondialistes. Tout y passe, y compris le «service public de
l’information», au premier rang duquel, l’AFP, France Inter, et
France 2, coupables, selon les auteurs, de véhiculer une vision
du conflit du Proche-Orient défavorable à Israël et d’avoir, ce
faisant, armé le bras des assassins d’Ilan Halimi. Rien de moins
! Ce petit livre très orienté idéologiquement a fait l’objet
d’une réédition très opportune en juin 2009. En juillet il se
trouvait encore en bonne place sur les présentoirs de la FNAC.
C’est ce type de discours «pédagogique» que Richard Prasquier
regrette visiblement de n’avoir pas vu fleurir à l’occasion du
premier procès tenu à huis clos». Fin de citation.
4-
Issu d’une riche famille de juifs alsaciens, le Capitaine Alfred
Dreyfus, à l’époque seul officier de confession juive à
l’Etat-major français, a été arrêté le 15 octobre 1894, pour
intelligence avec l’Allemagne. Accusé d’être l’auteur d’un
document dérobé à l’ambassade d’Allemagne (désigné sous le nom
de « bordereau »), annonçant la livraison de documents
concernant la défense nationale, son procès s’ouvre le 19
décembre 1894, devant le Conseil de guerre de Paris. Il est
condamné, le 22 décembre, à la déportation perpétuelle dans une
enceinte fortifiée. Il est dégradé au cours d’une cérémonie
publique qui a lieu dans la grande cour de l’Ecole militaire, le
5 janvier 1895. Le 21 février, il est embarqué pour l’Ile du
Diable.
5-
Pour une analyse sémantique de la phrase incriminée voir l’étude
de Pierre Tévanian sur le site «les mots sont importants:
«Philippe Val est un raciste»
http://lmsi.net/spip.php?article668 «Philippe Val est un
raciste, Démonstration, preuve à l’appui. Pour que cette phrase
insensée signifie quelque chose, il faut admettre un postulat
raciste: le postulat selon lequel les Arabes, en bloc, sont
antisémites par nature. Dans cette hypothèse, même si aucun
Arabe n’est ni auteur, ni incitateur ni demandeur d’une
politique antijuive, ladite politique n’en est pas moins une
«politique arabe» dans la mesure où elle ne peut que remplir de
joie cette masse assoiffée de sang juif qu’est «le monde arabe».
En résumé: «politique arabe» ne signifie, chez Philippe Val,
rien d’autre que «politique antisémite». «Arabe» et «antisémite»
sont donc synonymes. En d’autres termes: Philippe Val
essentialise «les Arabes», en fait une entité homogène, pour
ensuite attribuer à cette essence «les Arabes» un caractère
infâmant («antisémite»). Cette manière de penser, conjuguant
l’essentialisation, l’homogénéisation et le dénigrement, porte
un nom : le racisme. Philippe Val a donc écrit un texte purement
et simplement raciste. Et comme il assume ce texte plus de trois
ans après sa publication, comme il ne l’a pas renié, on peut
donc affirmer, de manière plus concise, qu’il est avéré et
démontré qu’il est raciste».
6-
Par traité en date du 29 mai 1937, la France a amputé le
district d’Alexandrette de la Syrie et avait offert Le SANDJAK,
à la Turquie, craignant de voir la Turquie rejoindre le camp
Allemand, comme pour la première guerre mondiale. Or la France
capitulera devant les allemands en juin 1940, dès le début de la
2eme guerre mondiale, sans avoir pu profiter de son alliance
avec la Turquie.
7-
Conseillère UMP de Paris, Valérie Hoffenberg, représentante
spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle,
commerciale, éducative et environnementale du processus de paix
au Proche-Orient, sera notamment chargée de prendre « toutes les
initiatives concrètes susceptibles de créer un climat favorable
à la paix dans les domaines économique, culturel, éducatif et
environnemental », indique la lettre de mission du chef de
l’Etat en date du 27 Août 2009. La nomination des personnalités
pro israéliennes s’est accompagnée de la mise à l’écart de Bruno
Guigue (administration préfectorale), –dont la destruction
israélienne de Gaza, en janvier 2009, lui a donné a posteriori
raison–, de la mise à l’index de l’universitaire Vincent Geisser
et de l’éviction de Richard Labévière (Média) ainsi que de
Waheeb Abou Wassil, seul palestinien du dispositif médiatique
extérieur. Le Communiqué de l’Association France Palestine
Solidarité (AFPS), en date du 30 août 2009, intitulé «une
partialité inacceptable» peut être consulté sur ce lien:
http://www.france- palestine. org/article12517 .html
8–
Cf. la Libre Belgique 25/01/2008 «Ben Barka enlevé avec l’aide
du Mossad» à propos de la recension du livre de Shmouel Seguev
intitulé «Le lien marocain», préfacé par un ancien chef du
Mossad, le service d’espionnage israélien, Ephraïm Halévy, et
publié en hébreu par les éditions « Matar » dans lequel le
journaliste israélien relate les relations secrètes entre Israël
et le Maroc. Le Mossad, écrit-il, a ainsi indirectement permis
aux services secrets marocains de repérer l’opposant socialiste,
puis de le piéger: « Ben Barka, qui voyageait beaucoup à travers
le monde, se servait d’un kiosque à journaux à Genève comme
d’une boîte postale où il venait récupérer son courrier, et le
Mossad a donné cette information à Dlimi « , affirme Seguev
9-
Claude Askolovitch, étoile montante du journalisme sarkozyste et
nouveau patron de presse du groupe Lagardère, est un ancien
journaliste au groupe de presse de gauche «Le Nouvel
Observateur». Sa carrière météorique a été propulsée par
l’instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme et une
délation calomnieuse à l’encontre d’un confrère satirique (Siné).
Une ambition satisfaite d’une haine recuite par le recours à une
pratique honteuse de l’Histoire de France dont une large
fraction de la communauté juive en a eu à pâtir durant la
Deuxième Guerre mondiale (1939-1945).
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Naba serait illicite (Art L.122-4), et serait sanctionnée par
les articles L.335-2 et suivants du Code.
Publié le 4 juillet 2010 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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