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Elections législatives 2012
Législatives :
quelle représentation politique pour les
Français de Palestine ?
Pierre Jestin
Pierre
Jestin
Jeudi 31 mai 2012
Chère concitoyen, chère
concitoyenne,
Les Français qui
résident dans les Territoires
palestiniens sont les grands oubliés de
notre circonscription et de ces
élections législatives.
Moins nombreux que ceux qui résident à
Chypre, mais plus nombreux que ceux de
Malte, aucun des autres candidats ne les
a mentionnés, ni rendu visite, par
crainte de perdre des voix précieuses en
Israël où plus de 90% des électeurs
votent à droite.
Pourtant, la
représentation de nos concitoyens
résidant dans les Territoires
palestiniens reste un enjeu important de
cette élection.
Un cas
d’exception pour les Français des
Territoires palestiniens ?
Depuis les accords d'Oslo, les
israéliens ne peuvent plus se rendre
dans les territoires de la zone A, sauf
à obtenir un permis spécial de l'armée
israélienne.
De plus, il n'est admis aucune
dérogation et se déplacer dans un
véhicule consulaire ne donne aucune
immunité. La loi du fort prévaut pour
tous les citoyens, même ceux ayant une
double ou triple nationalité.
Dans ces conditions, comment des partis
de la nouvelle "Majorité présidentielle"
ont-ils pu investir des candidats
franco-israéliens, qui, une fois élus,
seraient dans l'impossibilité de se
rendre dans les territoires administrés
par l'Autorité Palestinienne ?
Si le cas se
produisait, nos concitoyens
franco-palestiniens seraient les seuls
Français à ne pas pouvoir rencontrer
leur député chez eux.
J'ai multiplié les
contacts
auprès de responsables français,
franco-israéliens et franco-palestiniens
qui souhaitent alerter leurs
compatriotes de toute notre
circonscription sur cette situation. La
presse commence d’ailleurs à s’en faire
l’écho :
Les 229 Français de
Palestine n'ont pas les même droits ...
-
Rue89
Une
paix juste et durable
Candidat d’Europe Ecologie Les Verts,
j’ai toujours eu une position très
claire sur le conflit
israélo-palestinien en appelant à
l'instauration d'une paix juste et
durable qui garantisse l'existence de
l'Etat d'Israël, la création immédiate
d'un Etat palestinien, la sécurité de
tous les habitants de la région, le
partage équitable des ressources.
Nous pensons que la sécurité d’Israël et
la concrétisation du droit des
Palestiniens à un Etat ne sont pas des
objectifs contradictoires. Au contraire,
ce sont des objectifs qui se renforcent
mutuellement.
La
question de l’accès à l’eau potable
dans cette région est particulièrement
sensible et intimement liée à celle du
partage des terres.
A de nombreuses reprises, les députés
européens d’EELV ont porté cette
question devant le Parlement et
l’opinion publique européens. Elu à
l’Assemblée nationale, j’agirai de même
afin que ce scandale cesse et qu’une
solution responsable soit trouvée.
Multiplier les initiatives pour
construire le dialogue et l’amitié
Je salue toutes les initiatives de
rapprochement entre la France et les
villes palestiniennes et en particulier
le travail des structures oeuvrant pour
les échanges interculturels et le
développement de la Francophonie. C'est
ce type d'initiative que je soutiendrai
pour développer la présence de la France
dans les Territoires palestiniens, comme
dans toute notre circonscription.
Je soumets à votre lecture l'appel,
ci-dessous, du Professeur Anwar Abu
Eisheh de l'Université de Jérusalem al-Qods.
En portant vos
votes sur ma candidature, vous
témoignerez de votre solidarité avec nos
concitoyens qui résident dans les
Territoires palestiniens.
TRIBUNE27/05/2012 à 09h58
Les 229 Français de Palestine n’ont
pas les même droits que les autres
Par le Dr. Anwar Abu Eisheh
Professeur de droit, Université Al-Quods
...
Ils sont quelques centaines à vivre
dans les territoires administrés par
l’Autorité palestinienne ou à Gaza
et 229 se sont inscrits sur les
listes électorales consulaires.
Je veux parler des Français ou
Franco-Palestiniens qui sont les
grands oubliés des élections
législatives qui se dérouleront pour
les Français de l’étranger les 3 et
17 juin.
Le ministère des affaires étrangères
et européennes nous a rattaché, sans
nous nommer, à la 8e circonscription
de l’étranger qui comporte
officiellement Israël, l’Italie, la
Grèce, la Turquie, Chypre, Malte,
Saint-Marin et le Saint-Siège. Et,
pour que nous puissions accomplir
notre devoir électoral, il nous a
ouvert un bureau de vote à Ramallah.
Aux élections présidentielles, les
Franco-Palestiniens ont
majoritairement voté pour François
Hollande, persuadés que la gauche en
France est traditionnellement plus
sensible à leur situation.
Pour les législatives, les candidats
de droite, ayant fait campagne, se
sont focalisés sur les électeurs
Français d’Israël et ont rivalisé
dans la surenchère pour leur
promettre de défendre à l’Assemblée
nationale la ligne politique de
l’extrême-droite israélienne.
A gauche, Le Parti du Front de
gauche a choisi une candidate qui
n’a pas fait
campagne et qui espère engranger
dans la circonscription, les voix
qui se sont portées sur Jean-Luc
Mélenchon au premier tour de la
Présidentielle.
Quant au Parti socialiste et au
Parti des radicaux de gauche, ils
ont investi des candidates
franco-israéliennes.
Des électeurs privés de leur député
?
Si la candidate socialiste n’a
abordé, la plupart du temps, comme
en témoigne son site de campagne,
que des thèmes communautaristes et
ne nous a jamais témoigné la moindre
attention, le Parti Socialiste,
quant à lui, a décidé délibérément
d’ignorer que sa binationalité
posait problème. Le PS n’a pas tenu
compte des restrictions de
circulation que la loi israélienne
impose, depuis les accords d’Oslo, à
tous ses citoyens.
En effet, il est interdit pour un
israélien de se rendre, sous peine
de prison et d’amende - les deux
peines étant cumulatives, dans la
zone A qui comprend depuis 1994,
Gaza ainsi que les villes de :
Bethléem, Naplouse, Tulkarem,
Ramallah, Qalqilya, Jénine, Jéricho
et Hébron.
Qu’en sera-t-il si cette candidate
remporte cette élection ?
Elle ne pourra pas renoncer à sa
nationalité israélienne, ce cas de
figure n’étant pas prévu par la loi
du pays qui ne déchoit jamais ses
citoyens de leur nationalité.
Elle devra demander, si elle le
souhaite, une autorisation pour se
rendre en zone A.
Cette autorisation, délivrée au
compte-goutte et accordée de manière
ponctuelle, est donnée, non pas par
l’administration israélienne mais
par l’armée, qui est seule habilitée
à juger de la dangerosité de se
rendre dans cette partie des
territoires occupées en fonction de
la situation politico-militaire et
des tensions du moment.
Privés de leur députée, les
Franco-Palestiniens devront se
déplacer en territoire israélien
s’ils souhaitent la rencontrer. Mis
à part la contrainte du déplacement,
les interminables attentes aux
points de passage, les contrôles
humiliants de l’armée, les dangers,
ils devront, avant tout, surmonter
les tracasseries administratives
pour obtenir un hypothétique permis
pour se rendre en Israël.
Nous sommes donc dans une situation
où nous, les Franco-Palestiniens,
seront les seuls Français de
l’étranger à ne pas bénéficier des
mêmes droits que tous nos autres
compatriotes à travers le monde.
Seul le candidat d’Europe-Ecologie
Les Verts, Pierre Jestin, a pris
contact avec nous, nous a soutenu et
a alerté les électeurs de la
circonscription sur le non respect
du principe de l’équité dont nous
sommes victimes et à laquelle ont
droit tous les citoyens français.
Les Franco-Palestiniens auraient
souhaité avoir à choisir entre des
candidats qui représentent tous les
Français quelque soit l’endroit du
monde où ils se trouvent et quelle
que soit leur deuxième nationalité,
s’ils en ont une, sans avoir à subir
de discriminations.
Pour nous contacter :
http://pierrejestinlegislatives2012.blogspot.com/
Le dossier élections législatives 2012
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Source :
Nicole Kiil-Nielsen |
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