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Le lancement de la
guerre de terreur des États-Unis :
Les trucages du renseignement par l'Etat
profond
Peter
Dale Scott
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La Machine
de guerre américaine
», sur la librairie en ligne du Réseau
Voltaire.
Samedi 22 septembre
2012
Dans la troisième
et dernière partie de son étude, Peter
Dale Scott montre que plusieurs
administrations ont participé à la
préparation de la version officielle du
11-Septembre, soit en fabriquant des
indices, soit en retenant des
renseignements. Ce faisant, l’ancien
diplomate canadien met en évidence
l’action d’institutions états-uniennes
profondes, inconnues du grand public.
Cet article fait
suite à
1. «
La CIA, le 11-Septembre,
l’Afghanistan et l’Asie centrale
» et
2. «
Des services secrets parallèles
»
Richard Blee
avait-il un objectif inconnu pour
retenir les renseignements ?
Kevin Fenton avance la
possibilité que l’un des individus
cherchant un prétexte pour
intensifier la guerre contre
al-Qaïda aurait pu être Richard
Blee. Nous avons vu que ce dernier,
accompagné de Cofer Black, négocia
avec l’Ouzbékistan un accord de
liaison visant à établir un échange
de renseignements. En 2000, le SOCOM
commença à s’impliquer dans cette
région, et « les forces spéciales
US initièrent une collaboration plus
visible avec l’armée ouzbèke, dans
le cadre de missions d’entraînement.
» [1]
Comme nous l’avons constaté,
l’accord de liaison ouzbèke a peu à
peu évolué vers une liaison
secondaire avec l’Alliance du Nord
en Afghanistan. Alors qu’il
rencontrait le commandant Massoud en
octobre 1999, Richard Blee accepta
de faire pression sur Washington en
faveur d’un soutien plus actif à
l’Alliance du Nord. [2]
Après l’attentat contre l’USS
Cole à Aden en octobre 2000,
Blee tenta d’élargir la mission
militaire en Ouzbékistan en appuyant
la création d’une force offensive
commune, qui aurait été coordonnée
aux troupes de l’Alliance du Nord du
commandant Massoud. Ce projet
rencontra d’importantes objections
alors que Bill Clinton était encore
président, notamment car Massoud
combattait avec l’appui de la Russie
et de l’Iran les talibans soutenus
par le Pakistan, et car il était
connu pour financer son effort de
guerre grâce au trafic de l’héroïne.
[3]
Mais au printemps 2001, une réunion
d’adjoints des ministres de la
nouvelle administration Bush relança
les plans de Richard Blee et de
Cofer Black, qui visaient à
organiser une importante aide
secrète au commandant Massoud —des
projets soutenus par Richard Clarke,
le directeur du contre-terrorisme à
la Maison-Blanche—. [4]
Le 4 septembre 2001, une semaine
avant le 11-Septembre, le cabinet du
Président Bush autorisa la rédaction
d’une nouvelle directive
présidentielle, la NSPD-9,
autorisant un plan d’actions
secrètes menées en coordination avec
Massoud. Ce plan se basait sur le
projet de Richard Blee et de Cofer
Black. [5]
Au sein de l’administration Bush
récemment investie, Blee n’était
plus minoritaire. Six semaines après
le 11-Septembre, il fut nommé au
poste important de chef de station
de la CIA à Kaboul. [6]
Kevin Fenton rapporte qu’en vertu de
ce nouveau statut, Blee fût impliqué
dans le programme de transferts
illégaux de prisonniers d’al-Qaïda
(« extraordinary renditions
»). Ainsi, ces faits suggèrent qu’il
aurait pu avoir comme objectif
d’obtenir sous la torture de faux
aveux d’Ibn Cheikh al-Libi, dans le
but de démontrer une complicité
irakienne avec al-Qaïda. Ces fausses
confessions furent ensuite utilisées
dans le « trucage » des
renseignements, et elles «
constituèrent une partie
déterminante de la présentation
embarrassante du secrétaire d’État
Colin Powell devant [le Conseil de
Sécurité de] l’ONU [,] qui visait à
soutenir l’invasion de l’Irak ».
[7]
Le SOCOM avait-il
un objectif inconnu pour stopper le
programme Able Danger ?
Les opérations déclenchées suite
au 11-Septembre sont allées bien
plus loin que le programme de
Richard Blee en faveur d’un
engagement paramilitaire de l’Agence
avec l’Alliance du Nord. En
Afghanistan, le contingent de la CIA
devint vite insignifiant à côté des
forces du SOCOM. En effet, George
Tenet rapporta qu’à la fin de
l’année 2001, les États-Unis
comptaient dans ce pays environ 500
combattants, incluant « 110
officiers de la CIA, 316 membres des
Forces spéciales, et un grand nombre
de commandos du Commandement mixte
des opérations spéciales [, le
JSOC,] semant le chaos derrière les
lignes ennemies. » [8]
Au sein de l’administration Bush,
Stephen Cambone avait collaboré avec
Dick Cheney et Donald Rumsfeld en
cosignant le programme du PNAC,
Reconstruire les défenses de
l’Amérique, et en participant à
son élaboration. Après le
11-Septembre, il devint l’un des
partisans les plus actifs de
l’utilisation des forces spéciales
du SOCOM pour mener des opérations
secrètes contre al-Qaïda — pas
seulement en Afghanistan, mais «
n’importe où dans le monde » —.
[9]
Il est possible que tout ce que
Richard Blee ait fait à Alec Station
afin de préparer le terrain pour le
11-Septembre entrait dans le cadre
d’une plus vaste opération
inter-agences, dans laquelle le
SOCOM joua un rôle comparable
lorsqu’il mit un terme au projet
Able Danger. Ceci pourrait expliquer
une note manuscrite de Stephen
Cambone, rédigée vers 10 heures du
matin le 11-Septembre, après qu’il
eût reçu un appel de George Tenet,
le directeur de la CIA. À cette
époque, Cambone était l’un des
membres du PNAC que Dick Cheney
avait placé au Pentagone — alors
dirigé par Donald Rumsfeld —. Voici
ce que contient la note en question
:
[Vol] AA 77 - 3 indiv[idus]
ont été suivis depuis [les projets
d’attentats d’al-Qaïda à l’occasion
des fêtes du] Millénaire et [de
l’attentat du 12 octobre 2000 contre
l’USS] Cole
1 type est assoc[ié] au terroriste
[ayant visé l’USS] Cole
2 sont entrés aux US au début du
mois de juillet
(2 sur 3 arrêtés et interrogés ?)
[10]
Le « type » dont il est
ici question est probablement Khaled
al-Mihdhar, et le « terroriste
[ayant visé l’USS] Cole »
pourrait être Wallid [ou Toufik] ben
Attach, un important membre
d’al-Qaïda lié non seulement à
l’attentat suicide contre l’USS
Cole, mais également aux
attaques de 1998 contre les
ambassades US. Il serait utile de
savoir pourquoi George Tenet
transmettait à un faucon du
Pentagone des renseignements qui,
visiblement, n’avaient jamais été
divulgués à quiconque en dehors de
la CIA. Par ailleurs, est-ce une
coïncidence si Cambone, à l’instar
de Blee au sein de l’Agence,
supervisa un programme dans lequel
des membres des forces spéciales du
SOCOM utilisèrent la torture pour
interroger des détenus en
Afghanistan ? [11]
Tout comme Richard Blee aurait
été un protégé de George Tenet à la
CIA, Stephen Cambone était connu
pour sa loyauté à toute épreuve
d’abord envers Dick Cheney, puis
envers Donald Rumsfeld une fois
nommé au Pentagone. Nous ne savons
pas s’il a été associé au projet de
planification de la Continuité du
Gouvernement (COG) dans lequel
Rumsfeld et Cheney, parmi d’autres,
préparèrent la surveillance sans
mandat et les mesures de détention
arbitraire qui furent mises en œuvre
pour la première fois le matin du
11-Septembre (et qui sont encore
actives, comme je l’ai démontré
ailleurs). [12]
Nous ne savons pas non plus s’il a
été associé, d’une manière ou d’une
autre, au groupe de travail sur le
contreterrorisme de Dick Cheney
durant le printemps 2001 (l’Office
of National Preparedness, ou
Bureau de Préparation Nationale). Ce
groupe aurait été une source des
exercices militaires du 11-Septembre
— incluant des simulations
d’attaques d’avions détournés — qui
ont amplifié la confusion dans la
réponse de la défense US aux
attentats. [13]
Les événements
profonds comme modèle récurrent
derrière les engagements des
États-Unis dans la guerre
Je désirerais conclure cet essai
en situant dans une courte
perspective historique les
dysfonctionnements que nous venons
d’observer. Dans une certaine
mesure, le 11-Septembre fut sans
précédent — le plus grand homicide
jamais perpétré en une seule journée
sur le territoire des États-Unis —.
Mais il est aussi un exemple
emblématique du genre d’événements
mystérieux avec lesquels nous avons
été malheureusement familiarisés
depuis l’assassinat de Kennedy. Je
les ai appelé les « événements
profonds », en ce qu’ils
trouvent leurs racines profondes
dans les activités illégales et
secrètes des diverses branches des
agences de renseignement US. Par
ailleurs, ces événements sont suivis
par un processus de flagrantes
dissimulations officielles,
soutenues par d’incroyables
dysfonctionnements médiatiques et
par des livres à succès mensongers.
Certains de ces événements profonds,
comme l’assassinat de Kennedy, les
incidents du golfe du Tonkin et le
11-Septembre, devraient être
considérés comme des événements
profonds structurels, du fait de
leur impact permanent sur
l’Histoire.
Il est frappant de constater que
les événements profonds structurels
à peine évoqués devaient tous avoir
comme effet de déclencher un
engagement rapide des forces
états-uniennes dans des guerres
inopportunes. Dans une perspective
inverse, toutes les interventions
militaires importantes des
États-Unis depuis la Corée dans les
années 50 ont été précédées par des
événements profonds structurels — le
Laos, le Vietnam, l’Afghanistan (à
deux reprises, d’abord secrètement
puis ouvertement) et l’Irak —. Comme
je l’ai écrit dans
La Machine de guerre américaine,
un rapport de 1963, rédigé par la
Direction des planifications et des
politiques (J-5) du Comité des chefs
d’États-majors interarmées (JCS),
fit savoir à ses généraux que «
[l]a fabrication d’une série de
provocations destinées à justifier
une intervention militaire [était]
réalisable et [pouvait] être
accomplie à l’aide des ressources
disponibles. » [14]
Les incidents du golfe du Tonkin, le
11-Septembre et même l’assassinat de
Kennedy peuvent être vus comme des
événements qui furent en réalité «
fabriqués », selon le modèle
exposé en 1962 dans le Projet
Northwoods (l’ensemble de
propositions émises par le JCS pour
justifier une invasion de Cuba en
organisant des attaques sous faux
pavillon). [15]
Par ailleurs, malgré mon
scepticisme initial, deux livres
récents m’ont peu à peu convaincu de
lister plus d’une douzaine de
parallèles importants entre
l’assassinat de Kennedy et le
11-Septembre. Grâce aux brillantes
recherches de Kevin Fenton, je peux
ajouter un autre parallèle à cette
liste. En effet, les dossiers de la
CIA concernant Lee Harvey Oswald,
qui avaient été plus ou moins
dormants pendant deux ans,
montrèrent une soudaine
hyperactivité au cours des six
semaines avant l’assassinat de
Kennedy. Fenton a démontré le même
sursaut d’activité dans les dossiers
du FBI concernant Khaled al-Mihdhar
ou Nawaf al-Hazmi les semaines
précédant le 11-Septembre. Ce
sursaut fut initié par Tom Wilshire,
à un moment étrangement proche de
celui où les pirates de l’air
présumés fixèrent une date finale
pour leur attaque. En outre, nous
pouvons constater d’étranges retards
dans ces deux affaires, expliquant
le fait que les dossiers soient à
l’étude durant la survenance de ces
événements profonds. [16]
L’impact du
11-Septembre sur le Droit
international et américain
À travers cet essai, nous avons
analysé deux différents niveaux de
fonctionnement de la politique
étrangère US, qui sont en réalité
contradictoires. Au niveau visible
de la diplomatique publique, nous
pouvons observer un engagement en
faveur du Droit international et de
la résolution pacifique des
différends. À un niveau plus
profond, incarné par une connexion
saoudienne de longue date et par des
arrangements secrets visant à
contrôler mondialement le pétrole,
nous observons la tolérance — voire
la protection — de groupes
terroristes dans l’accomplissement
des objectifs secrets des États-Unis
autant que de l’Arabie saoudite.
Ainsi, en 2000 et 2001, les
agissements du « groupe Alec Station
» autour des deux pirates de l’air
présumés Khaled al-Mihdhar et Nawaf
al-Hazmi doivent être replacés dans
le contexte de cette vieille
connexion avec l’Arabie saoudite.
Ils s’inscrivent aussi dans le
consensus secret de 2001 qui, comme
en 1964, était centré sur l’idée que
les besoins pétroliers et
sécuritaires des États-Unis (ainsi
que ceux d’Israël) nécessitaient une
nouvelle mobilisation US vers la
guerre.
Aussi horrible fut-il, le meurtre
de plus de 2 000 civils durant le
11-Septembre n’a pas été le seul
crime majeur perpétré ce jour-là. En
effet, ces attaques ont également
déclenché une série d’assauts sur le
Droit international autant
qu’états-unien. L’état de droit et
la liberté vont de pair, et ils ont
été considérablement étendus par les
documents fondateurs des États-Unis
au XVIIIe siècle. Le monde entier en
a bénéficié : sur chaque continent,
des constitutions écrites firent
rapidement leur apparition et les
mouvements Jeune Europe, inspirés
par l’exemple américain, initièrent
le difficile processus vers l’Union
européenne d’aujourd’hui.
Depuis 2001, l’état de droit
autant que la liberté ont été
progressivement érodés. Fondée sur
le fait pour chaque État de ne pas
infliger aux autres ce qu’il
n’aimerait pas subir, la courtoisie
internationale a été — au moins
pendant un certain temps —
supplantée par l’engagement
militaire unilatéral des États-Unis
(agissant sans crainte des
réprobations ou des sanctions). Les
assassinats opérés par les drones
dans des endroits éloignés du globe
sont aujourd’hui devenus routiniers.
Ils ont tué plus de 2000 Pakistanais
(dont une large majorité de civils),
plus des trois quarts de ces frappes
ayant été menées sous le Président
Obama. [17]
La guerre préventive contre l’Irak,
bien que s’étant avérée injustifiée
et contreproductive, a été suivie
par le bombardement préventif de la
Libye, et par des perspectives de
nouvelles campagnes militaires
contre la Syrie et l’Iran.
En tant que Canadien,
permettez-moi de souligner que je
crois en l’exceptionnalisme
américain, et qu’il fût un temps où
les États-Unis se distinguaient pour
avoir remplacé un régime autoritaire
par un gouvernement
constitutionnellement encadré — ce
qui n’avait pas de précédent
historique —. Aujourd’hui, les
États-Unis restent une exception,
mais par leur pourcentage de
citoyens incarcérés, leurs
inégalités de richesses et de
revenus (un ratio qui, parmi les
grandes nations, n’est dépassé que
par la Chine), et enfin pour leur
emploi immodéré de la puissance
meurtrière à l’étranger.
Seule la dernière de ces
tendances a débuté avec le
11-Septembre. Mais cet événement
lui-même devrait être perçu comme
l’issue logique de l’expansion
impériale des États-Unis et de son
déclin simultané — un processus
affectant inévitablement ces
supers-États qui accumulent et
conservent plus de pouvoir que ne le
requiert la gestion ordonnée de
leurs propres affaires —.
Pour approfondir le sujet :
Peter Dale Scott (vidéo) : «
Conversations avec l’Histoire :
La Route vers le Nouveau
Désordre Mondial »
Peter Dale Scott : « Le ‘Projet
Jugement dernier’ et les
événements profonds : JFK, le
Watergate, l’Irangate et le
11-Septembre »
Peter Dale Scott : « Derrière la
démocratie états-unienne :
l’État profond »
Peter Dale Scott : « Ces noms
que l’on retrouve le long de La
Route vers le Nouveau Désordre
Mondial »
Peter Dale Scott : « Le
programme secret de la FEMA pour
supplanter la Constitution des
États-Unis et établir un état
d’urgence permanent »
Traduction
Maxime Chaix
[1]
Thomas E. Ricks et Susan B. Glasser,
Washington Post,
14 octobre 2001. De façon
significative, la proposition de
créer une force offensive mixte avec
l’Alliance du Nord rencontrait
également l’opposition du commandant
Massoud lui-même (Peter Tomsen,
The
Wars of Afghanistan,
pp.597-98, p.796n25). Le problème de
la réticence de Massoud à une
présence des troupes US en
Afghanistan disparut lorsqu’il fut
assassiné le 9 septembre 2001, soit
deux jours avant le 11-Septembre.
[2/span>]
Coll,
Ghost Wars,
pp.467-69.
[3]
Ibidem,
p.513, pp.534-36, p.553.
[4]
Ibidem,
p.558.
[5]
Ibidem,
pp.573-74.
[6]
Fenton,
Disconnecting
the Dots,
p.108.
[7]
Ibidem,
pp.110-14.
[8]
George Tenet,
At the Center
of the Storm : my years at the CIA
(HarperCollins, New York, 2007),
p.255.
[ id="nb9" class="spip_note" title="Notes 9" rev="footnote" href="#nh9">9]
]
Jeremy Scahill, «
Shhhhhh ! JSOC
is Hiring Interrogators and Covert
Operatives for ’Special Access
Programs’
», The
Nationnpan>,
25 août 2010.
[10]]
Fenton,
Disconnecting
the Dots,
pp.127-30 ; Summers,
Eleventh Day,
pp.387-88.
[11]
Jason Vest, «
Implausible
Denial II
», The
Nation/span>,
31 mai 2004.
[12]
Peter Dale Scott, «
La continuité
du gouvernement étasunien : L’état
d’urgence supplante-t-il la
Constitution ?
»,
Mondialisation.ca,
6 décembre 2010.
[13]
Scott,
La Route vers
le Nouveau Désordre Mondial,
pp.298-301.
[14]
Comité des chefs d’États-majors
interarmées (JCS), «
CCourses of
Action Related to Cuba (Case II)
», Rapport du J-5 pour le Comité des
chefs d’États-majors interarmées,
1er mai 1963, NARA #202-10002-10018,
p.21 ; Scott,
American War
Machine,
p.193, p.196./span>
[15]
Scott,
AAmerican War Machine,
pp.195-205 ; document
Northwoods,
dossiers centraux du Comité des
chefs d’États-majors interarmées
(JCS) 1962-63, p.178, NARA Record #
202-10002-10104 ; «
Opération
Northwoods : Quand l’état-major
américain planifiait des attentats
terroristes contre sa population
», par Thierry Meyssan,
Réseau
Voltaire/span>,
5 novembre 2001.
[16]]
Fenton,
Disconnecting
the Dots,
pp.283-355 ; Scott,
War Conspiracy,
pp.341-96.
[a id="nb17" class="spip_note" title="Notes 17" rev="footnote" href="#nh17">17]]
Jason Ditz, «
Report : CIA
Drones Killed Over 2,000, Mostly
Civilians in Pakistan Since 2006
»,
AntiWar.com,
2 janvier 2011. Cf. Karen DeYoung, «
Secrecy
defines Obama’s drone war
»,
Washington Post/span>,
19 décembre 2011 (« des centaines de
frappes menées sur trois ans –
causant entre 1 350 et 2 250 décès
au [Pakistan] »).
Peter
Dale Scott, Ancien diplomate
canadien et professeur émérite à
l’université de Berkeley, en Californie.
Auteur du livre
La Route vers le Nouveau Désordre
Mondial, aux éditions Demi-Lune,
(Paris, 2010).
Article sous licence creative
commons
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modifier ni les utiliser à des fins
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CC BY-NC-ND).
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