La Plume à
gratter
Le vrai
scoop du Nobel de
la Paix 2013 à l’OIAC :
les jurés du prix suédois ont
des couilles de ouistiti !
Marc
Leroy
Samedi 12 octobre 2013
Le vrai scoop du Nobel de la Paix 2013 à
l’OIAC : les jurés du prix suédois ont
des couilles de ouistiti !
Les fidèles lecteurs de La Plume
(mille mercis à eux !) savaient déjà
tout le bien que je pense du Prix
Nobel de la Paix, et ce n’est pas la
première fois que les « sages » suédois
se noient dans le ridicule. La remise de
ce hochet bien-pensant s’il en est en
2012 à l’Union Européenne
m’avait d’ailleurs déjà permis de
m’exprimer sur le sujet. Mais il
faut avouer que cette fois encore, les
cuistres de La Haye se sont surpassés !
Car ils ont fait d’une pierre deux
coups, prouvant dans le même mouvement
qu’ils avaient les yeux de Chimène (pour
ne pas dire ceux de Médor) pour ce cher
Oncle Sam, et qu’ils étaient décidemment
dramatiquement sous équipés en matière
de roubignoles.
Fallait-il être foncièrement lâche
et, osons donc l’écrire, fort peu
« couillu » en effet, et après la
séquence que nous venons de vivre ces
derniers mois, pour attribuer le
Nobel de la Paix à l’OIAC
(que personne ou presque ne connaissait
avant ce 11 octobre) plutôt qu’à celui
qui venait bien et presque à lui seul,
grâce à son obstination à défendre en
cette occasion le droit international et
la souveraineté des nations, de
permettre de fait aux experts de la dite
OIAC d’aller aujourd’hui tout
simplement faire leur boulot en Syrie.
J’ai bien-sûr nommé Vladimir Poutine.
Car c’est bien le patron du Kremlin,
et non l’OIAC, qui a permis que
la crise dramatique qui ensanglante
depuis plus de deux ans la Syrie ne
s’embrase encore un peu plus, s’étendant
cette fois à tout le Moyen-Orient, voire
ne dégénère presque inévitablement en
une troisième guerre mondiale.
En effet, et alors que le
gouvernement américain était tout prêt à
satisfaire une fois de plus -en
attendant l’Iran et comme le leur
ordonnait presque ouvertement le tout
puissant lobby pro-israélien AIPAC-
son supérieur hiérarchique de Tel-Aviv,
avec comme supplétif habituel la perfide
Albion d’un David Cameron dans les
starting-blocks et, surtout, un Normal 1er
plus caniche de l’Amérique encore que ne
l’était hier le Petit Nicolas, plus
impérialiste au service de l’empire que
l’empereur Obama lui-même, et en réalité
carrément prêt à foutre le feu à tout le
Moyen-Orient pour tenter de raviver sa
popularité hexagonale moribonde,
Vladimir Poutine s’est dressé seul pour
dire Niet à l’ONU et est parvenu,
en grand maître des échecs de la
géopolitique mondiale qu’il est, à
provoquer dans un premier temps la baffe
démocratique infligée à Cameron par la
Chambre des Communes, puis au final à
contraindre ce pauvre Barack à une assez
pathétique capitulation en rase
campagne. Une guerre (mondiale ?)
avortée donc in extremis qui a tout de
même laissé un mort sur le champ de
bataille du ridicule : la France du
Tartarin de la Hollandie (France qui est
fort malheureusement également la
nôtre).
A la rigueur, Edward Snowden aurait
pu lui aussi faire un Nobel de la
Paix tout à fait présentable : il
avait dénoncé aux yeux du monde -en
sacrifiant sa vie personnelle et au
risque de sa liberté pour les décennies
à venir si les USA avaient réussi à lui
mettre la main dessus- les pratiques
tout simplement totalitaires et
crapuleuses en matière de droit
international et de droits de l’homme de
l’agence gouvernementale américaine
NSA, la dite agence
espionnant pour l’ami Obama et dans la
plus totale illégalité la quasi-totalité
des gouvernements et citoyens de la
planète, alliés de l’OTAN
compris. Sans nul doute l’un des
scandales les plus retentissants à
l’échelle mondiale depuis la fin de la
seconde guerre du même nom. Cela aussi
n’était donc pas assez méritoire pour le
jury Nobel… et puis cela aurait tout
autant fâché tonton Sam ! Un Edward
Snowden d’ailleurs sauvé des geôles
étasuniennes alors que les Ponce Pilate
européens et notamment notre France -soit-disant
« Patrie des Droits de l’Homme »- s’en
lavaient carrément les mains par
…Vladimir Poutine ! Tiens, tiens, encore
lui !
Nos guignols de La Haye avaient
attribué en 2009 un Prix Nobel de la
Paix en chocolat au premier
président « noir » des Etats-Unis (oui,
je sais, c’est un peu facile, mais ça
m’amuse) sans que celui-ci ait pourtant
jamais fait quoi que ce soit pour
justifier sa breloque. Et le moins que
l’on puisse dire c’est que depuis cette
date, de Guantanamo à la Syrie en
passant par la Libye ou donc le scandale
de la NSA, il n’a pas fait
grand-chose de plus à même de confirmer
sa grotesque récompense ! Les mêmes
guignols refusent donc aujourd’hui
d’honorer un autre président, russe
cette fois (ceci expliquant sans doute
cela) qui vient lui d’éviter un
cataclysme au Moyen-Orient susceptible
de dégénérer en guerre mondiale… Il est
vrai qu’il vaut bien mieux être
américain que russe pour décrocher la
thymbale suédoise (1) ! Vous avez dit
pathétique ?
Alors, et pour finir : à quand la
remise d’un Prix Nobel de l’obscène, ou
du ridicule ? En tout cas, si l’une ou
l’autre de ces nouvelles catégories
était finalement honorée demain, «
Charité bien ordonnée... » et vous
connaissez la suite !
Marc
LEROY – La Plume à Gratter
1) Au total et depuis sa création en
1901 : 22 Prix Nobel russes pour…167
Nobel américains, et carrément pour nos
chers ricains… 23 Nobel de la Paix,
dont certains vraiment pas piqués des
hannetons, et 2 seulement pour la
Russie, ou plutôt pour l’ex-URSS :
Sakharov, le père de la bombe H
soviétique -ça ne s’invente pas !- et
Gorbatchev… le principal fossoyeur de
l’URSS certes, certes, mais aussi et
peut-être surtout celui qui a au final
laissé son pays dans le chaos, la misère
et entre les griffes acérées d’une
oligarchie spoliatrice et mafieuse dont
la Russie parvient tout juste à se
libérer aujourd’hui grâce à… Vladimir
Poutine ! Tiens, tiens, toujours lui !
Publié le 13
octobre 2013 - Source
La Plume à Gratter
Le sommaire de Marc Leroy
Les dernières mises à jour
|