L'OTAN en prend
pour son grade chez Taddei Marc
Haus
Jeudi 31 mai 2012
Dans l’édition de « Ce soir ou
jamais » du 22 mai dernier, l’OTAN a
été mise sur la sellette comme il se
devait, c’est-à-dire en tant
qu’association de malfaiteurs
criminels. Et le plus surprenant,
c’est que la grande majorité des
invités ont abondé dans le même sens
! Sur le plateau, les deux ou trois
intervenants susceptibles de modérer
les expressions et ainsi de
banaliser les crimes dont il
s’agissait n’ont pas osé se faire
les chiens de garde d’une
organisation qui manifestement
étaient bien discréditées. Je ne
sais pas s’il s’agit là du résultat
d’une ouverture éditoriale de France
Télévision qui entend redonner de
l’air à ses journalistes dans l’ère
post-sarkozienne (j’en doute un peu
beaucoup) mais peu importe, tous les
sons de cloche un peu discordants et
argumentés sont bons à prendre et
cette émission valait bien un petit
compte-rendu.
Pour répondre à question : «
L’OTAN est-elle une alliance de
bienfaiteurs ou un consortium
militaire défendant ses intérêts par
tous les moyens ? », Frédéric Tadéi
avait invité les personnes suivantes
:
- Thomas Rabinot, historien, 7
ans de recherches pour écrire un
essai sur la culture de la guerre en
Amérique - « de la guerre en
Amérique » ; les Etats-Unis sont
intervenus militairement à
l’extérieur de leurs frontières tous
les 4 ans en moyenne depuis leur
création
- Michel COLLON, auteur
dernièrement de « Libye, OTAN et
médias-mensonges » et de la «
stratégie du chaos »
- Aminata TRAORE, écrivaine,
ancienne ministre malienne de la
culture entre 1997 et 2000, auteur
d’un livre à paraître, « l’Afrique
mutilée »
- Solobodan DESPOT, « la
signification du Kosovo dans
l’histoire du peuple serbe » et de «
Despotica »,
- Laurent ARTUR DU PLESSIS,
politologue, auteur notamment de «
la troisième guerre mondiale a
commencé », « Islam-occident, la
guerre totale », « L’Iran dans la
3ème guerre mondiale » et de « la
crise à la Guerre, la faillite des
élites »
- Donald MORISSON, journaliste,
écrivain dans le time, le New York
Times, le Financial Times
- Annie Nivat, prix Albert
Londres en 2000, reporter de guerre,
auteur de « les brouillards de la
guerre, dernière mission en
Afghanistan »
- Catherine GRANDPERRIER,
géopolitologue, spécialiste des
questions de stratégie et de
défense, membre de l’East-West
Institute World Wide Security
Network, auteur de « un regard
croisé sur l’Iran nucléaire », de «
le nouveau concept de l’OTAN et de
la défense de l’Europe » et de «
L’Eurasie »
Catherine GRANDPERRIER est la
première à prendre la parole :
quelques phrases pour ne rien dire,
si ce n’est rappeler d’une part ce
projet de bouclier antimissile qui
dérange tant Poutine et d’autre part
la focalisation actuelle sur l’enjeu
du nucléaire iranien ; en fin
d’intervention néanmoins, elle
relate ce changement de paradigme au
sein de l’OTAN : pour les
responsables de cette organisation,
l’ère de la dissuasion nucléaire est
terminée : considérant que des
adversaires vont avoir recours aux
armes nucléaires, on se place dans
une perspective d’emploi actif de
telles armes. Sans commentaire.
Pour Thomas RABINOT, l’OTAN est
beaucoup plus clairement un
consortium militaire ; en Libye, la
protection des populations contre la
mise à exécution des menaces de
KADHAFI n’a été qu’un prétexte pour
permettre une intervention qui
s’inscrit clairement dans une
logique d’opposition à la Chine qui
avait amorcé un rapprochement bien
avancé avec la Libye de Kadhafi,
notamment pour l’accès au pétrole
libyen ; sur l’avancement du projet
de bouclier antimissile développé en
réponse à la menace iranienne, le
chercheur relève que cette menace
n’existe pas réellement mais que
faire avancer ce projet permet de
lui donner corps ; il rappelle qu’à
supposer que l’Iran se dote d’une
arme atomique, il y a toutes les
raisons de penser que ce ne serait
que pour se protéger à l’instar de
la politique nord-coréenne qui ne
suscite guère de pressions
comparables à celles exercées sur
l’Etat perse ; depuis 1991, on
observe un processus de
diabolisation de ce pays en dépit
d’un manque d’évidence ; en décembre
2011, un tribunal de Manhattan a
accusé l’Iran d’être lié aux
attentats du 11 septembre de la même
façon que cette accusation avait été
répandue à l’encontre de l’Irak par
l’administration Bush et par
certains tribunaux sans aucune
preuve, et ce pour préparer
doucement la population à
l’intervention militaire dans ces
pays. Aujourd’hui, l’Iran est
encerclé de bases américaines ou à
disposition des forces de l’OTAN (en
Afghanistan, en Irak, dans la
péninsule arabique, etc.) et il ne
fait guère de doute qu’il n’est pas
acceptable pour les stratèges US que
ce pays très riche en ressources
pétrolière reste plus longtemps hors
du contrôle US.
Laurent ARTUR DU PLESSIS part de
la crise économique, qu’il prétend
annoncer depuis 2002, en disant que
nous n’en sommes qu’aux prémisses et
que cette crise va surpasser celle
de 1929 ; nous assistons à la
faillite des Etats et quand on dit
crise économique, on dit guerre ; il
rappelle que la crise de 29 a
débouché sur le nazisme et la 2nde
guerre mondiale et qu’aujourd’hui,
on se dirige tout droit vers une
3ème guerre mondiale ; un
déterminisme qui fait que les
grandes puissances se mettent en
ordre de bataille ; l’OTAN essuie
une grande défaite en Afghanistan,
mais pas une défaite militaire (en
11 ans, pour 1 mort occidental, 3000
morts d’afghans ; entre 60 000 et
100 000 « combattants talibans »
morts) ; c’est une guerre de
civilisation, l’OTAN est là pour «
gagner les esprits et les cœurs » et
ce clivage civilisationnel ne peut
être qu’exacerbée par la crise
économique mondiale qui, atteignant
son paroxysme, devient un cauchemar
collectif faisant surgir
l’irrationnel dans le politique ; il
va y avoir de grandes confrontations
et la question sera de savoir dans
quel camp la Russie sera-t-elle ?
Dans celui du monde occidental ou
celui de la Chine et de l’Islam ?
Aujourd’hui, elle est plutôt dans le
second ; la Russie appartient à
l’organisation de coopération de
Shanghai, coopère beaucoup avec la
Chine et recèle une grande hostilité
à l’égard des occidentaux que
Poutine incarne.
Michel COLLON : il faut juger
l’OTAN à ses actes et voir si ses
interventions ont réellement pour
but de sauvegarder et promouvoir la
démocratie ; dans l’histoire,
l’OTAN, c’est le complice du régime
fasciste de Salazar au Portugal, le
complice du coup d’Etat en Grèce…Le
contexte de la guerre froide ne
justifie pas le soutien aux
fascistes portugais, grecs et turcs,
ni les réseaux gladio et stay behind
qui ont été mis en place dans toute
l’Europe occidentale pour faire face
au péril rouge ; il faut faire le
bilan des interventions de l’OTAN
une fois la guerre terminée or les
médias ne parle plus des pays après
coup ; les bilan en Yougoslavie et
en Libye sont catastrophiques ; en
Irak idem même si ce n’est pas
vraiment l’OTAN ; en Afghanistan, le
bilan est calamiteux : Karzaï,
employé de la firme US Unocal, règne
sur quelques km2 et a fait alliance
avec les seigneurs de la drogue ; le
trafic de drogue a explosé à
cause/grâce à la CIA ; on allait
soit-disant libérer la femme afghane
or Karzaï a fait passer une loi
autorisant le mariage des mineures
de 9 ans et légitimant le viol
conjugal.
Anne NIVAT : effectivement,
l’Afghanistan, c’est une catastrophe
; il y a très peu d’information car
la meute de journalistes suit
habituellement l’armée, les
journalistes sont « embedded » ;
elle affirme travailler toujours aux
côtés des civils et pas avec
l’armée, sauf les dernières fois où
elle y a été avec l’armée canadienne
à la demande de cette dernière ;
elle revient du Pakistan dont le
président était au sommet de l’OTAN
mais n’a pratiquement pas parlé à
Obama ; la route de ravitaillement
entre le Pakistan et Kaboul reste
fermée car nombre de soldats
pakistanais ont été tués par des
drônes US ; beaucoup d’argent à
retirer de l’Afghanistan et les
Pakistanais essaient de tirer leur
épingle du jeu (5000$ demandé pour
le passage d’un camion sur cette
route contre 250$ avant, c’est pour
ça qu’elle est fermée)
Donald Morisson : rien de très
intéressant
Aminata TRAORE : l’OTAN est une
machine de guerre qui sème la
terreur et la désolation ; c’est au
tour de l’Afrique maintenant à
partir de la Libye ; le Mali
traverse une situation gravissime
dont les peuples ne comprennent pas
la violence et la démocratie sert de
prétexte ; en Libye, il s’agissait
de protéger les populations de
Benghazi « mais tout le monde sait
que les puissances occidentales
devaient s’inviter dans les
printemps arabes » ; aujourd’hui les
conséquences au Mali de la guerre en
Libye sont désastreuses : les
arsenaux libyens sont à ciel ouvert
et la dissémination fait rage ; les
combattants armés sont revenus, la
rébellion touareg a été
instrumentalisée pour servir de
bouclier face à AQMI mais les
Touaregs ont pris les 2/3 du Mali et
le peu qui reste du pays est sous
contrôle de la CEDEAO qui est
également un instrument du système.
Slobodan DESPOT : nous sommes
tous à peu près d’accord avec des
nuances ; mais il est difficile
d’être au chevet d’un moribond qui
en réalité est déjà mort ; le
problème est que son cadavre est en
train de pourrir notre société ; il
ne s’agit pas de nier les enjeux
géopolitiques, le besoin de sécurité
dans certaines zones mais
aujourd’hui, le principal fauteur de
guerre, de crimes et
d’empoisonnement, c’est l’alliance
atlantique ou certains de ses
membres, dont notamment le plus gros
qui dépense militairement autant que
tout le reste des autres pays ; en
dehors de l’OTAN et d’Israël, aucun
pays au monde n’utilise de déchets
nucléaires comme munitions or là où
on utilise de telles armes, la vie
humaine est danger jusqu’à la fin
des temps ; donc toutes les
questions géostratégiques,
pétrolières et de terrorisme
s’effacent complètement derrière ce
fait fondamental qui touche
pratiquement à la métaphysique ;
c’est-à-dire qu’il y a une telle
inconscience dans l’usage de la
force, une inconscience qui est en
plus alimentée quotidiennement par
un bombardement culturel,
cinématographique, policier, fait de
jeux violents sur les ordinateurs,
qu’on est entré, depuis
l’effondrement de l’URSS qui
impliquait un équilibre de la
terreur, dans une culture de la
violence qui a totalement envahi le
monde occidental, à tel point qu’on
ne se rend pas compte de l’extrémité
où l’on va. « Je vais en finir par
un exemple personnel : au temps du
bombardement de la Serbie durant 78
jours en 1999, qui ici est passé
comme une lettre à la poste –
personne ne s’est rendu compte que
la France, sans aucune autorisation
de son Parlement, était en train de
bombarder un pays européen qui
fondamentalement ne lui avait rien
fait, il avait des problèmes avec
ses voisins mais en tout cas pas
avec la France, ni avec la Hollande,
ni avec l’Allemagne, ni avec la
Grande-Bretagne. On était en train
de bombarder la Serbie et j’avais
été invité à un colloque ici à Paris
dans une grande salle, cette
invitation datait d’avant le
bombardement et je m’y suis rendu.
Alors bon évidemment, le contexte de
guerre perturbait un peu le débat et
j’ai dit voilà : pour comprendre ma
position chers Français, imaginez ce
que ce serait si vous, vous vous
trouviez face à un adversaire qui
vous attaque sans déclaration de
guerre, qui y met des moyens qui
sont environ mille fois plus grands
que ceux dont vous disposez pour
vous défendre et qui commence, non
pas par attaquer votre armée, mais
par bombarder vos ponts, vos
casernes, vos écoles, vos
ministères, vos rues, vos réserves
d’essence afin que la population
soit la 1ère victime et ce
délibérément, de manière affichée,
que penseriez-vous d’un tel
adversaire ? Figurez-vous que sur
cette salle qui était la maison de
la Chimie à l’époque, 200 personnes
sont parties parce qu’elles ne
pouvaient pas prendre conscience
d’un fait aussi énorme. »
Catherine GRANDPERRIER : pour le
respect de l’Histoire, il faut
rappeler que l’alliance a protégé
900 millions de personnes.
Slobodan DESPOT : Contre quoi
l’alliance a-t-elle protégé 900
millions de personnes chère madame ?
L’alliance, à sa conception, a
organisé un réseau, les réseaux
gladio, d’organisations secrètes qui
étaient chargées de reprendre le
pouvoir manu militari en cas de
pépin avec les Russes. Mais il
s’agit d’un conflit concernant les
Etasuniens et les Russes, l’Europe
n’était qu’un champ de bataille.
Michel Collon : on a terrorisé la
population européenne à coup de «
les Russes vont vous attaquer »
alors que les responsables
Etasuniens eux-mêmes, Alan DULLES
par exemple, ont reconnu qu’il n’y
avait aucun danger.
Anne NIVAT rebondit sur la
perception qu’ont les Afghans des
soldats de l’OTAN : pourquoi ces
soldats suréquipés ne peuvent-ils
par gagner ? Ils ne sont donc pas là
pour gagner mais pour piller nos
richesses, voler nos femmes…Ce
sentiment est maintenant très
répandu dans la population afghane.
Thomas RABINOT : depuis 41, un
déploiement tous les 30 mois des
forces US, sans compter la
participation à des coups d’Etat
genre Chili…Aujourd’hui, il s’agit
d’avoir le soutien de la population
; la fin de la conscription a aidé à
rendre les interventions militaires
moins impopulaires.
Du PLESSIS : crise économique,
retraite des forces de l’OTAN qui
marque une défaite cuisante,
repositionnement sur le pacifique,
etc.
DESPOT souligne l’intérêt de
détruire les infrastructures civile
pour permettre des débouchés à des
économies sclérosées ; en Serbie par
exemple, toutes les infrastructures
détruites contre 9 blindés détruits.
Michel COLLON : oui, la guerre
est aussi la continuation de
l’économie ; et pour comprendre
notre situation, il faut comprendre
le contexte économique ; il faut
faire le lien avec tous les
mouvements sociaux dans le monde ;
si vous êtes du côté des salauds
décideurs, vous cherchez à faire
travailler les gens le moins cher
possible, à cultiver la précarité, à
utiliser l’immigration pour faire
pression sur la protection
sociale…et on aboutit à d’un côté
des bénéfices monstrueux des
multinationales et de l’autre à des
pans de populations paupérisées
toujours plus larges ; alors la
question qui en résulte, c’est : à
qui va-t-on vendre ? Solution :
exportation des capitaux au sud pour
piller les matières premières, faire
travailler la main d’œuvre pour
rien…mais ça provoque des
résistances, des populations
notamment mais aussi des rivaux. Les
US font payer la prise en charge de
leurs intérêts par leurs alliés. La
stratégie US est une stratégie
globale pour continuer à dominer le
monde. L’empire US est en déclin et
il joue la théorie du chaos.
L’ennemi en toile de fond, c’est la
Chine. C’est pour encercler la Chine
qu’on redéploie les forces dans le
pacifique. La seule solution, c’est
de dissoudre l’OTAN car ce n’est pas
une organisation de démocratie mais
une association de criminels.
Aminata TRAORE : les peuples
dominés sont en danger ; crise des
valeurs, du conseil de sécurité…
Slobodan DESPOT : il ne faut pas
oublier une catégorie de victimes :
nous-mêmes. On n’est plus des
citoyens mais des sujets à qui on
impose des fantasmes, à qui on
présente sans cesse des nouveaux
ennemis : un jour le musulman, un
jour le slave, demain les Chinois,
les Iraniens. Mais au fil de cette
cavalcade, notre propre système de
libertés est train de fondre comme
un iceberg.
Thomas RABINOT revient sur les
armes faites avec des déchets
nucléaires, qui restent très
largement radioactifs (c’est de
l’uranium « appauvri » conservant
60% de sa radioactivité). Or, dans
les Balkans, en Afghanistan, en
Irak, en Libye, et même en Israël et
en Palestine, ces armements sont
utilisés et provoquent des dégâts
phénoménaux. Et pour le coup l’OTAN
est coupables de crimes de guerre
puisqu’il s’agit de munitions
indiscriminantes, c’est-à-dire qui
frappent tout le monde sans
discernement. Et le 10 décembre
2010, l’AG des NU a demandé de voter
une résolution pour que les Etats
qui utilisent de telles armes
indiquent où elles ont été tirées.
Résultat : 148 Etats ont voté pour,
28 se sont abstenu et 4 ont voté
contre (les Etats-Unis, le
Royaume-Uni, Israël et la France).
Conclusion
Voilà qui tranche avec les
analyses habituelles qui, ménageant
la chèvre et le choux, finissent par
justifier les interventions de
l’alliance atlantique.
Deux remarques simplement.
D’une part, il convient de
relever qu’a été soulevée à
plusieurs reprises l’existence des
réseaux stay behind et gladio. On
peut regretter un certain manque de
clarté des intervenants qui n’ont
peut-être pas fait passer la
substance criminelle de ces réseaux.
Leur existence est maintenant établi
dans l’historiographie officielle et
il faut saluer le travail de
l’historien suisse Daniel GANSER qui
a publié « les guerres secrètes de
l’OTAN ». Le site des éditions
demi-lune présente l’ouvrage et son
auteur comme suit :
« Daniele GANSER
Historien spécialisé dans l’histoire
contemporaine et les relations
internationales depuis 1945, Daniele
GANSER enseigne à l’université de
Bâle. Ses travaux actuels portent
sur la prétendue « guerre contre la
terreur » et le pic pétrolier.
Invité à maintes reprises par le
Parlement et la télévision nationale
suisses pour partager son expertise
en matière de politiques étrangère
et de sécurité, Ganser voit ses
livres, articles scientifiques,
articles de journaux et interviews
publiés dans différents pays.
HISTORIQUE
Ce livre raconte comment, après la
seconde guerre mondiale, la CIA et
le MI-6 britannique mirent en place
des armées secrètes anti-communistes
dans tous les pays d’Europe de
l’Ouest, et par quels processus ces
réseaux Stay-Behind de l’OTAN
s’allièrent dans certains pays à des
groupes terroristes d’extrême
droite, avec des conséquences
particulièrement tragiques.
L’existence de "Gladio", l’armée
secrète italienne, fut révélée par
le Premier ministre Giulio Andreotti
en 1990 ; à la suite de quoi la
presse parla du « secret
politico-militaire le mieux gardé, …
depuis la fin de la deuxième guerre
mondiale » et nota que : «
L’histoire semble tout droit sortie
des pages d’un thriller politique ».
Depuis, ces armées secrètes de
l’OTAN, ont également été
découvertes en France, en Belgique,
au Luxembourg, en Suisse, en
Espagne, au Portugal, en Allemagne,
aux Pays-Bas, au Danemark, en
Norvège, en Suède, en Finlande, en
Autriche, en Grèce et en Turquie. Au
niveau international, leurs actions
étaient coordonnées par le Pentagone
et l’OTAN et leur dernière réunion
connue se déroula à Bruxelles en
octobre 1990.
À l’heure de la menace de "l’hyperterrorisme",
ce livre de référence revient sur
les attentats de la gare de Bologne,
de la Piazza Fontana, les attaques
des tueurs fous du Brabant,
l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo
Moro et demande s’il s’agit d’actes
de terrorisme sous fausse bannière,
fabriqués pour accroître la
stratégie de la tension… »
http://www.editionsdemilune.com/les-armees-secretes-de-lotan...
D’autre part, plusieurs allusions
ont été faites - « COIN » (pour
COunter INsurgency), « gagner les
cœurs et les esprits » - aux
doctrines de contre-insurrection.
Rappelons sommairement ce dont il
s’agit : une doctrine cultivant la
terreur et attisant le racisme, pour
mater les dissidents et qui débouche
régulièrement sur des massacres à
grande échelle, voire des actes de
génocide. La liste est longue des
pays qui ont eu à souffrir de ces
méthodes dans lesquelles les
français sont passés grands maîtres
après la défaite en Indochine : des
traitements de choc en Algérie, au
Cameroun, une application continue
dans les ex colonies maintenues sous
le joug des grandes puissances, le
Rwanda où cette doctrine poussée au
bout de sa logique (tuer tous les
ennemis avec ennemis) aura produit
un génocide d’un million de Tutsi
rwandais en quelques semaines, les
pays d’Amérique du sud ayant
participé au plan Condor à travers
lequel l’état français a transmis
son savoir-faire en matière de
contre-dissidence, l’Irak,
l’Afghanistan, etc. Les références
en la matière, de part et d’autre de
l’Atlantique, sont souvent
françaises, qu’elles se nomment
TRINQUIER, LACHEROY, etc., ou
GALULA.
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