Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Journaux de Cathy et Marc Plateforme tourquennoise Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :





BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Syrie

Les provocations verbales calculées de Laurent Fabius
Louis Denghien


Le continuateur d'Alain Juppé applique au dossier syrien une stratégie éprouvée :
un mensonge mille fois répété tend à devenir une vérité

Vendredi 6 juillet 2012

Avec un aplomb inversement proportionnel à sa capacité d’influence réelle, Laurent Fabius s’est interrogé gravement, lors d’une émission sur Europe 1, sur les États susceptibles d’accueillir Bachar al-Assad pour un exil définitif. Le décidément « digne » successeur d’Alain Juppé au Quai d’Orsay intervenait dans le cadre du 3ème (?) sommet des « Amis de la Syrie », qui regroupent plus précisément les ennemis occidentaux arabes et syriens du gouvernement en place en particulier et de la Syrie résistante en général. Ce sommet de l’ingérence et de la déstabilisation s’ouvre en effet aujourd’hui à Paris sous les auspices de la nouvelle diplomatie social-démocrate – « socialo-atlantiste » la définirait mieux – et regroupera une centaine de nations, de groupes politiques et institutions internationales.

Absolument sans illusion sur le caractère profond de cette réunion, la Russie et la Chine n’ont pas manqué de faire savoir qu’elles la boycotterait, ce qui condamne de fait ses participants à de nouvelles gesticulations impuissantes, même si le sommet devrait accoucher de quelques sanctions économiques ou diplomatiques supplémentaires. Et que Paris devrait annoncer un don de téléphones satellitaires ultra-modernes à la « résistance » ASL, à défaut de pouvoir envoyer des Rafale et des Mirage dans le ciel syrien.

Une stratégie de l’intox diplomatique

Pour autant, quand Fabius déclare au micro complaisant d’Europe 1 que « la question (du départ de Bachar) est posée » et qu’il passe en revue les pays susceptible de ne pas l’accueillir avec l’apparence du plus grand sérieux, que doit-on comprendre ? Que l’ivresse des cimes politiques lui a fait perdre le sens des réalités ? Que la haine l’aveugle ? Avec une véhémence qu’il n’est pas prêt d’appliquer à ses amis américains responsables de tant de malheurs et de massacres, de l’Irak à la Libye en passant par l’Afghanistan, Fabius a tranché : »Bachar al-Assad est un assassin, il doit partir » !

Alors, hystérie, méthode Coué de politique impuissant et atlanto-sioniste ? Sans doute un peu. Mais il y a aussi une stratégie de communication à l’oeuvre : il s’agit, vis-à-vis de l’opinion française et internationale, mais aussi des alliés russes, chinois et autres de la Syrie, d’enfoncer dans les esprits l’idée que Bachar et son gouvernement sont condamnés par la « Morale »‘ et l’Histoire, qu’ils tomberont inéluctablement et que donc tous ceux qui s’opposent à ce plan ne font que mener un combat d’arrière-garde. On peut appeler ça aussi de l’intox psychologique de niveau étatique.

Et Fabius n’est pas le seul a exceller dans le genre : on ne compte plus depuis le début de la crise les effets d’annonce et fausses nouvelle propagées par les mille bouches de la désinformation diplomatique et médiatique d’Occident. Qui ont décrit pendant des mois l’ASL comme une fore irrésistible sur le point de prendre le contrôle du pays, Bachar comme « de plus en plus isolé » internationalement et, plus récemment, la Chine et la Russie sur le point de changer de position sur la Syrie, et de « lâcher » le président syrien. Autant de fausses nouvelles qui ont fait les grands titres des différent journaux écrits, audiovisuels et électroniques de France et de Navarre, avant de s’avérer – très vite – de gros pétards mouillés. Le dernier en date est d’ailleurs tout récent : l’AFP et bien d’autres avaient annoncé, malgré la position russe clairement exprimée à Genève le 30 juin, que la diplomatie occidentale était en train de « persuader » les autorités russes d’accueillir Bachar al-Assad sir leur sol. Jeudi 5 juillet, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé que son gouvernement avait bien été « sondé » en ce sens, mais il a qualifié cette initiative occidentale de « plaisanterie« .

Nos propositions à L. Fabius

Des plaisanteries de ce mauvais goût, il faut s’attendre à ce que le bloc occidental en fasse d’autres, car – avec l’ASL – c’est bien la seule arme qui leur reste. Au point où il en est, on suggère à Fabius de ne pas s’arrêter en si bon chemin : pourquoi n’adresse-t-il pas à Bachar une convocation au Tribunal pénal international, ne lui envoie-t-il pas un huissier pour constater un occupation illégale de palais présidentiel, avec menace d’astreinte financière par journée d’ »infraction » constatée ? Ou bien pourquoi pas ouvrir une ambassade de Syrie « libre » à Paris, et signer des accords de coopération économique avec le CNS ? Ou encore préparer une visite officielle de François Hollande dans la campagne d’Idleb ou al-Qusayr ? Tant qu’à être dans le virtuel « citoyen« , allons-y à fond, Laurent !

Publié le 6 juillet 2012 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

Le dossier Syrie
Les dernières mises à jour



Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...