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Al Manar
Loi rabbinique de guerre: appel à
l'extermination
Leila Mazboudi
Photo Al Manar
Mardi 10 novembre 2009
Des rabbins sionistes ont
revendiqué haut et fort ce qu'Israël a toujours fait tout bas
depuis sa création.
Dans un recueil intitulé "Dogme du
roi", inspiré des préceptes de la Thora, selon les auteurs les
deux rabbins Itshak Shapira et Youssi Allistor, et s'apparentant
au "Prince" italien de Machiavel, une véritable sentence de mort
est lancée.
Répondant à la question, quand
est-il permis de tuer les "autres", (ou les Goyims selon le
terme hébraïque donné aux non juifs), elle en appelle à tuer par
anticipation, par prévention et par vengeance tout ceux qui sont
contre Israël, que ce soit de par les actes, les paroles, ou
même les sentiments.
Par extension, elle permet de tuer
mêmes ceux qui ne sont pas les ennemis d'Israël, mais seulement
parce qu'ils se trouvent sr le lieu où se trouve l'ennemi à
abattre.
De part et d'autre, le manuscrit
vise surtout les civils.
Partout, là où la présence de ce
Goyim pourrait porter atteinte à la vie d'un Israélien, il est
permis de le tuer, même s'il aime les autres peuples du monde,
et n'est pas coupable de la condition naissante". Et d'expliquer
"qu'il faut tuer quelqu'un qui ne veut pas tuer de Juif lorsque
ceci permet d'empêcher la mort d'un juif ".
Concernant les civils en temps de
guerre, le pamphlet ne prescrit aucune précaution. Bien au
contraire, arguant " les nécessités de la guerre", il accorde
une certaine légitimité à leur massacre: à l'origine, selon les
préceptes de la Thora, tous les Goyims sont censés avoir du sang
juif sur les mains.
Lorsqu'il s'agit du peuple de
l'ennemi, les règles sont encore plus sanguinaires. Tous sont
considérés être des ennemis voire des combattants, du fait
"qu'ils aident les combattant, les encouragent ou expriment leur
satisfaction quant à leur combat".
En dehors des temps de guerre, ils
devraient faire l'objet des mesures de rétorsion, dans le but
d'opérer " l'équilibre de terreur". Le texte cite: "Ceux qui
appartiennent au peuple de l'ennemi sont l'ennemi, car ils
aident les assassins. Raison pour laquelle il faut agir avec eux
par vengeance et selon la loi du talion; la vengeance est
indispensable avec eux pour rendre vain le mal. Les actes
pourraient parfois être féroces mais ils ont pour but de créer
un équilibre de terreur efficace".
Mêmes les enfants ne sauraient être
épargnés: Qualifiés " d'obstructeurs du chemin", il devient
permis de les tuer à bout portant: sont évoqués les fils des
commandants des ennemis d'Israël, car le fait de les tuer
devrait permettre de faire pression sur leurs pères. Figurent
aussi les enfants qui peuvent constituer une menace lorsqu'ils
grandiront, ou ceux qui constituent un obstacle dans
l'affrontement des méchants ou durant les opérations de
sauvetage de Juifs.
Une sentence de mort peut même être
décrétée à l'encontre de ceux qui critiquent Israël, ou a
contrario de ceux qui flattent la résistance contre lui. Faisant
partie des "oppresseurs", le paragraphe les concernant permet
des explications aléatoires, voire arbitraires. "…est considéré
oppresseur celui qui affaiblit notre royaume de par les
paroles". >
Selon des observateurs, la
publication de ce livre qui dispose déjà du soutien d'un grand
nombre de rabbins influents, à l'instar d'hak Guinsbourg, Dov
Léor et Jacob Joseph est porteuse de plusieurs significations.
De point de vue sociologique, il
illustre une volonté d'insuffler à son paroxysme l'esprit
belliciste à tous les Israéliens, voire à tous les sionistes
pour les amener à s'investir totalement, en cas de guerre.
S'attaquant de front à ceux qui sont
contre l'entité sioniste, le livre n'en comporte pas moins
insidieusement des menaces contre ceux qui sont contre la
politique israélienne ou s'aventure à la critiquer. Ils
pourraient désormais payer de leur peau leurs positions. Pas
seulement en Palestine, mais aussi partout ailleurs dans le
monde.
De par la franchise avec laquelle il
révèle la dimension frôlant les thèses d'extermination du dogme
qui régit l'action militaire et d'intelligence de l'entité
sioniste depuis sa création, il reflète plus que jamais
l'arrogance d'impunité chez les Israéliens.
Une arrogance qui ne saurait
dissimuler la peur qui l'attise!
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 11 novembre 2009
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