Ce qu’il y a de plus amusant et de plus étonnant, ce sont les cautions syriennes que se donne cet appel. Notons d’abord le nom de deux collectifs en bas de l’appel qui ne semblent avoir d’autre existence que graphique. Ensuite la liste des membres de « l‘opposition syrienne » solidaire de cet appel égrène des noms arabes dont la plupart sont inconnus, et qui ne comportent aucun opposant historique. Incorporés dans cette liste, deux noms attirent cependant l’attention.
Le premier est celui d’Alexandre Goldfarb, un ex-député israélien à la Knesset, d’origine roumaine – dont le lien avec le peuple syrien est pour le moins difficile à établir ! http://en.wikipedia.org/wiki/Alex_Goldfarb_%28Israeli_politician%29
Le second est bien plus étrange encore. Il s’agit d’Adib Shishakly. Ceux qui connaissent un peu l’histoire de la Syrie – ce qui n’est évidemment pas le cas de BHL et consorts – savent que celui-ci est un dictateur qui a dirigé (en sous-main, puis en son nom) la Syrie d’une main de fer de 1949 à 1954, avant d’être à son tour renversé par un coup d’Etat militaire qui rétablît un régime parlementaire. Parti en exil en Amérique latine, il a été assassiné dans les années 60 par un Druze qui voulait venger la mort des Druzes syriens dont Shishakly avait maté dans le sang l’insurrection contre son régime. On se demande comment, du coup, ce vieux dictateur pourrait être présent à cette conférence de BHL le 4 juillet 2011 prochain !
L’amateurisme du philosophe Bernard-Henri Botul, qui n’a d’égal que son influence exorbitante sur le champ politique et médiatique français, ne cessera pas de nous surprendre !
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