Shamireaders
L’Argentine :
le pays clé en vue d’un nouveau complot contre l’Iran
Jose
Petrosino et le Dr.Oscar Abudara Bini
on Shamireaders, 25.03.2007
En
préparation à leur agression contre l’Iran, les Etats-Unis
accusent ce pays d’avoir fait sauter à la bombe l’ambassade
d’Israël et l’Association d’amitié israélienne [Israel
Friendschip Society – AMIA] à Buenos Aires, en Argentine. Jose
Petrosino et le Dr. Oscar Abudara Bini ont enquêté sur ce
montage, et ils dénoncent ici les véritables auteurs des
attentats, lesquels ne se trouvent assurément pas à Téhéran…
Le
contexte
L’ambassade
d’Israël à Buenos Aires (Argentine) a été la cible d’un
attentat à la bombe le 17 mars 1992, une camionnette, conduite
par un kamikaze et chargée d’explosifs s’étant écrasée sur
la façade du bâtiment et ayant déflagré, la détruisant
totalement. L’explosion fit 29 tués et 242 blessés.
L’attentat contre l’AMIA – Association de l’amitié israélienne
-, également à Buenos Aires, le 18 juillet 1994, fit quant à
lui 85 victimes.
Les auteurs n’ont pas été retrouvés. Tous les suspects
appartenant à la « connexion locale » (dont plusieurs
membres de la Police provinciale de Buenos Aires) furent trouvés
innocents, en septembre 2004. Quelques tentatives d’impliquer
dans ces attentats vingt diplomates iraniens échouèrent :
tous ceux qui avaient été arrêtés furent relâchés, aucun ne
fut mis en examen. Récemment, le 25 octobre 2006, sous la
pression conjointe américano-israélienne, un procureur juif,
Alberto Nisman, décida de réitérer les tentatives d’accuser
le gouvernement iranien d’avoir piloté ces attentats, et la
milice Hezbollah d’en avoir assuré la mise en œuvre. En vain.
Scandale
n° 1
– 2003 : le juge Galeano, cerveau du procès de
l’attentat contre l’Amia, publie un mandat d’arrêt dirigé
contre un diplomate iranien, Hade Soleimanpour, ambassadeur d’Iran
en Argentine en 1994 [au moment des faits, ndt]. Soleimanpour fut
arrêté en Angleterre, aucune preuve ne fut trouvée, et on dût
se contraindre à le libérer, après versement de dommages.
Scandale
n° 2 –
2005 : le juge Canicoba Corral rejoue le même coup que
Galeano. Par 100 voix contre 5, Interpol rejette l’accusation,
une fois encore, en raison du manque de preuves.
Gros
scandale
– 2007 : Interpol dénonce publiquement certains membres du
Congrès des Etats-Unis, ainsi que le quotidien Washington Times,
pour avoir tenté d’exercer à son encontre un chantage et
contraindre l’organisation internationale à lancer des mandats
d’arrêts contre plusieurs Iraniens.
Pression
internationale – février 2007 : des officiels gouvernementaux états-uniens
se rendent en Argentine afin de contraindre notre pays à accuser
les ayatollahs de la perpétration des attentats.
Ne serait-on pas en train de nous impliquer dans une guerre annoncée
contre l’Iran ? L’Argentine y participera-t-elle, dans
cette guerre où des armes nucléaires risquent d’être utilisées,
pour la première fois depuis Hiroshima ?
Interpol saura-t-il résister à la pression d’Israël, des
Etats-Unis ET de l’Argentine ? Peu probable.
Ce qui suit est une lettre ouverte aux musulmans, aux juifs et aux
catholiques, aux responsables du gouvernement argentin, au peuple
argentin et aux futures victimes iraniennes, catholiques et juives
qui ne manqueront pas de tomber si l’agression est mise en exécution.
Fondements
et points de départ nécessaires pour comprendre le terrorisme
1
– Il faut écouter Bugs Bunny
Analysants les mandats d’arrêts requis par le procureur de
district Nisman « justifiant » l’attaque contre l’Iran,
le journal juif d’Argentine Nueva Sion pose la question ironique
suivante : « Quoi de neuf, doc’ ? » Si
tous les individus inclus dans la requête de Nisman figuraient déjà
sur le mandat d’arrêt lancé par Galeano, alors « quoi de
neuf, doc’ ? » De nouvelles preuves ? Cette même
personne qui clame aujourd’hui faire une énorme découverte
l’avait déjà découverte avant, et cette découverte avait déjà
fait un flop.
Mais si, cette fois-ci, il ne requiert plus les mandats d’arrêts
des autres vingt « suspects » qu’il avait requis
auparavant : quoi de neuf, doc’ ?
Naguère, selon Nisman, il y avait des preuves, et aujourd’hui,
il n’y en a plus ? Ou bien alors, ces anciennes « preuves »
se sont effondrées ? Nueva Sion perd patience :
« Pourquoi, plutôt, n’arrêtez-vous pas de délirer, et
ne remettez-vous pas Galeano au travail ? »
2
– Le terrorisme des années 1990 : théories officielles
obligatoires du complot VS hypothèses d’enquête
Il y a deux types d’approche des attentats terroristes
contemporains. Une approche israélienne, américaine, britannique
et argentine (Menem). D’après ces « théories
obligatoires officielles », quelques secondes après
l’attentat, « le gouvernement sait » que ce sont des
musulmans qui ont fait le coup.
Au contraire, les enquêteurs européens, argentins et américains
sont venus à la conclusion que les attentats perpétrés à
Buenos Aires, à Madrid, à Londres et à New York peuvent être
du type « diversion » : il peut s’agir
d’attentats effectués afin de pouvoir accuser un gouvernement
étranger, et ainsi justifier une guerre contre lui.
3
– Interpol dénonce des pressions et des tentatives
d’obstruction et de perversion de son fonctionnement
« … le Washington Times déforme les faits relatifs à
l’assistance apportée par Interpol aux autorités argentines
dans l’enquête sur l’attentat contre l’Amia. Dans
l’article en question, il est affirmé de manière erronée
qu’Interpol ne respecte pas ses propres règles dans la résolution
du problème. Ces affirmations sont incorrectes, concernant
l’aide fournie par Interpol dans l’enquête sur l’affaire
Amia, ainsi qu’en ce qui concerne les allégations au sujet d’Interpol
violant ses propres procédures. L’Argentine a requis d’Interpol
qu’il publie des Notes Rouges (des mandats d’arrêt) à
l’encontre de l’ancien président iranien et de sept autres
Iraniens. L’Iran a rejeté cette requête en déclarant
qu’elle impliquait des motivations politiques et qu’elle était
fondée sur des accusations infondées et sans preuves ; par
conséquent, l’Iran déclare que le fait, de sa part, d’agréer
aux requêtes de l’OCN d’Argentine, irait à l’encontre des
règles d’Interpol. Ceci a donné lieu à un litige entre les
deux pays membres d’Interpol. L’article du Washington Times
est fondé sur un communiqué de presse publié par deux membres
du Congrès des Etats-Unis… non seulement la procédure actuelle
d’Interpol respecte scrupuleusement nos règlements, mais bien
mieux encore, le Congrès et les autres institutions américaines
concernées devraient soutenir l’organisation internationale,
plutôt que l’attaquer. Cette manière de procéder garantit aux
citoyens américains et au monde entier qu’aucun pays ne sera en
mesure d’utiliser Interpol afin d’arrêter le président, le
secrétaire à la défense, le secrétaire d’état (affaires étrangères,
ndt), le secrétaire à la présidence, un soldat, un supplétif rémunéré,
une personne effectuant une mission humanitaire, un employé
d’une compagne privée ou toute autre personne, sans que
l’administration de son pays d’origine n’ait eu
l’opportunité de faire une déclaration.
Récemment, une information a circulé à propos d’un procureur
de district espagnol, qui a requis des mandats d’arrêts à
l’encontre de trois soldats américains au sujet de
l’assassinat présumé d’un cameraman (l’Espagnol Couso),
durant les combats en Irak, en 2003. Au cas où cette était
soumise à Interpol,
les Etats-Unis ne seraient-ils pas désireux de s’assurer qu’Interpol
étudiera la question de manière exhaustive avant de publier les
notes rouges (mandats d’arrêts) correspondants ? Bien sûr
que si ! »
Signé : Ronald K. Noble, Secrétaire général d’Interpol
[ http://www.interpol.int/Public/News/2007/RonaldNoble20070124Es.asp
]
4
– Beaucoup de gens s’expriment
« Les gouvernements n’ont pas agi à la hauteur des
circonstances : des témoins nouveaux sont apparus juste
avant des dates anniversaires, des opérations de renseignement,
des cassettes apparurent, et disparurent… l’argent de caisse
noire livré en temps opportun a eu pour effet que les médias ont
répété automatiquement les versions que les gens au pouvoir
voulaient leur voir diffuser » [Jorge Lanata]
« Un rapport taillé sur mesure pour Bush et Israël. Nisman
satisfait aux requêtes adressées à Kirchner par le Département
d’Etat, l’ambassade d’Israël et les organisations juives américaines
[Laura Ginsberg, parente d’une des victimes, association Apemia]
« … la « guerre mondiale anti-terroriste » déclenchée
par les Etats-Unis nous inclut. Avec ce rapport, l’intention des
Etats-Unis d’intervenir dans notre propre territoire, à l’intérieur
de la Triple Frontière, va acquérir une nouvelle force… le
fait que ce soit une région stratégique ne doit rien au hasard :
cela est dû à sa proximité avec d’importantes ressources
naturelles, comme l’Acuifero Guarani l’Amazone » [Sergio
Zera]
« La résolution… ne vise en rien à progresser dans la
recherche d’une « vérité » ou d’une « justice »,
en rapport avec l’attentat contre l’Amia, mais bien à
satisfaire les exigences politiques des Etats-Unis et du lobby
pro-israélien » [Sergio Yunez, IAR Noticias]
« L’affaire de l’attentat contre l’Amia est lourde de
leçons… tant le peuple que les responsables gouvernementaux
doivent comprendre l’étendue de l’intervention des
associations sionistes dans leur système judiciaire, dans leur
appareil de sécurité, et même au sein de leur gouvernent »
[Ivan Reyes Ato, Piura, Pérou]
« Du danger de jouer avec le feu. Un seul fait indique que le
rapport du procureur (de district) Nisman devrait être analysé
avec attention : les huit Iraniens à l’encontre desquels
des mandats d’arrêt avaient été requis, hier, par le juge
Canicoba Corral étaient déjà concernés par une requête
similaire formulée en 2003 par Nisman lui-même au prédécesseur
de Canicoba Corral, Juan Jose Galeano, aujourd’hui mis en
examen. Dans un cas tel celui de l’Amia, rempli de mensonges, de
montages journalistiques, de fausses découvertes et d’un énorme
déficit de preuves, on doit faire preuve de la réserve la plus
extrême. Et encore plus dans le cas présent, étant donné que
le rapport d’enquête ne contient rien de nouveau qui soit en
rapport avec la possible préparation de l’attentat, et qu’il
insiste à affirmer que certaines hypothèses auraient été démontrées,
alors que la vérité, c’est qu’elles ne l’ont pas été,
comme celle concernant Ibrahim Hussein Bero, possible conducteur
kamikaze. Sur la base des 801 pages – dont 250 sont consacrées
à des généralités et à l’exposition du contexte – le
gouvernement sera confronté à un dilemme très risqué. Quoi
qu’il décide, sa décision lui vaudra de puissants ennemis. »
[Jorge Urien Berri, La Nacion].
« Washington tente de réécrire l’histoire des attentats
de Buenos Aires. Tout en s’efforçant de fournir des fondements
à leurs accusations contre des musulmans, les Etats-Unis sont en
train d’essayer d’exploiter le souvenir des attentats perpétrés
en 1992 et en 1994 dans la ville de Buenos Aires. De fait, la
plupart des encyclopédies continuent à attribuer ces crimes au
Hezbollah ou à l’Iran. Mais malgré cela, plus personne
n’apporte plus foi, désormais, à ces accusations
[fallacieuses], et la justice argentine elle-même est en train de
s’orienter vers une piste israélienne. Par conséquent,
Washington est en train de mettre la pression pour clore une enquête
qui commence à devenir inconfortable » [Thierry Meyssan, Réseau
Voltaire, France]
5
– L’enquête argentine est une farce
Si vous étudiez le travail de l’enquêteur espagnol Del Pino,
vous constaterez une étrange similitude avec les attentats d’Atocha
[attentats perpétrés dans des trains en 2004, en gare d’Atocha,
dans la banlieue madrilène, ndt]. Désirez-vous faire
connaissance avec la sœur jumelle de la fausse camionnette Ford
utilisée dans l’attentat contre l’ambassade d’Israël, et
la fausse camionnette Traffic utilisée dans l’attentat contre
l’Amia ? Voici le faux sac à dos que ces « demeurés
de terroristes ont abandonnés » dans la gare espagnole de
Vallecas !
Pour le show britannique digne de l’humoriste Benny Hill, lisez
les articles du professeur américain James Petras sur les
mensonges concernant les explosifs liquides. Les Etats-Unis font
tout dans le style hollywoodien, si bien que « leurs »
attentats contre le Pentagone et les Tours Jumelles [du World
Trade Center, ndt] furent vraiment spectaculaires et télégéniques.
Pour l’instant, l’Amérique est le seul pays dans lequel les
avocats, les associations, les artistes et les journalistes
affirment qu’il y a eu un auto-attentat perpétré par le
gouvernement. Les premiers Argentins à avoir enquêté sur les
auto-attentats du 11 septembre 2001 [à Washington et à New York,
ndt] sont Walter Graciano, Victor Ego Ducrot et Carlos Suarez.
Consultez les études réalisées par des organisations comme Réseau
Voltaire, par Thierry Meyssan et Andreas von Bülow (des enquêteurs
européens) sur internet.
Consultez également Reopen 9-11, Jimmy Walters, William Rodriguez,
Stanley Hilton et d’autres, aux Etats-Unis. Il n’est pas
jusqu’u roi du rap et du hip hop, Eminem, qui n’ait eu un succès
remarquable avec une chanson qui dit : « Bush a
descendu les tours ». Vous pouvez en savourer la video au
lien ci-après :
http://www.prisonplanet.com/articles/october2004/261004eminemvideo.htm
6
– Jusqu’à quel point l’Argentine peut-elle dire la vérité ?
L’Argentine a reconnu, devant la commission interaméricaine de
l’OEA, sa culpabilité dans la dissimulation d’informations ;
elle n’a pas dit qu’elle cesserait, ni qui est en train de
couvrire, ni au compte de quels intérêts nationaux et
internationaux elle agit. Grâce à l’ « utilisation »
qui est faite de ces attentats en vue d’attaquer l’Iran, nous
savons à qui ces atrocités peuvent être utiles. Dans l’ABC de
la criminologie, on trouve la question à 64 000 dollars :
« A qui profite le crime ? »
7 – Combien de faux attentats, à des fins de diversion, ne
sont-ils pas attribués par les enquêteurs internationaux au
Hezbollah, à l’Iran, à Israël et aux Etats-Unis ! Aucune
enquête sérieuse n’accuse le Hezbollah ni l’Iran
d’attentats de diversion dans le monde occidental. En revanche,
la liste des coups tordus attribués à Israël ou aux Etats-Unis
est impressionnante. Une recherche avec les mots-clés « false
flag+mossad » ou encore « false flag+CIA », par
exemple sur Google, donne une liste de résultats
impressionnante…
8 – Des responsable du gouvernement américain viennent en
Argentine afin d’obtenir que les Arabes et les Perses soient
accusés, ceci dans le but d’utiliser ces accusations pour
motiver leur agression contre l’Iran.
A-t-on jamais vu un tel niveau d’interférence ? Mais aucun
homme politique, aucun membre du Congrès, aucun journaliste n’a
posé de question à son sujet. Imaginez un ministre argentin de
la Justice allant aux Etats-Unis afin d’exiger que l’on avance
dans un procès contre Bush, suspecté d’avoir provoqué les
attentats contre les Tours Jumelles ?
9 – Zbigniew Brzezinski alerte sur le besoin qu’ont les
Etats-Unis de procéder à un nouvel auto-attentat.
Tout d’abord, les ministres britanniques Michael Meacher et Robin
Cook, puis l’ancien ministre allemand Andreas von Bulow.
Aujourd’hui, l’ancien conseiller de l’ex-président Carter
alerte sur une attaque de diversion dont les Etats-Unis ont besoin
afin de trouver une meilleure justification pour attaquer
l’Iran. Les enquêteurs argentins, chiliens, français,
allemands, anglais, mexicains et américains qui considèrent que
les attentats du 11 septembre furent des auto-agressions ou des
attentats de diversion utilisés dans le cadre du premier coup
d’Etat aux Etats-Unis et également pour attaquer l’Iran, sont
accusés d’être des affabulateurs et des tenants des théories
du complot.
Osera-t-on qualifier quelqu’un comme Brzezinski d’affabulateur,
aussi ? Improbable. Une telle autorité en matière de
politique internationale soutient les enquêtes affirmant que les
attentats en Argentine, à Londres, à Madrid et à New York étaient
des opérations internes, de diversion. Attendra-t-on qu’un
troisième attentat se produise en Argentine, afin d’accuser le
Hezbollah, l’Iran, ou Mahomet lui-même ?
10
– Les choses, en l’état
Israel and US admit - surpassing
Hitler’s cynicism- that they will use atomic bombs to attack
Iran, a country that may have atomic bombs in the future.
Israël et les Etats-Unis admettent – surpassant Hitler en
cynisme – qu’ils utiliseront l’arme atomique pour attaquer
l’Iran, un pays qui risquerait d’obtenir l’arme atomique
dans l’avenir.
11
– Israël et les Etats-Unis
Que se passe-t-il, dans les pays qui sont en train de mettre la
pression sur l’Argentine pour cacher la vérité ? Quelle
est leur politique, pourquoi ont-ils besoin d’une guerre
permanente, vers où pouvons-nous nous orienter pour obtenir de
l’information [à ce sujet] ? Nous, les Argentins, nous ne
savons qu’extrêmement peu de choses. Pour une analyse critique
de la politique israélienne, il faut commencer avec les
intellectuels juifs comme Noam Chomsky, Jeffrey Blankfort, Gilad
Atzmon, Israël Shamir, notamment.
Dans un livre publié récemment, l’ancien président Carter a dénoncé
Israël, qu’il a mis sur le même plan que l’Afrique du Sud
sous régime d’apartheid, en matière de racisme ; Vargas
Llosa a décrit en détail l’assassinat brutal de Palestiniens,
après un voyage effectué en Israël. Mais les journalistes, les
hommes politiques et les intellectuels argentins ont trop peur
pour pouvoir s’exprimer ouvertement.
N’attendez surtout pas des médias argentins qu’ils vouent
informent sur ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis ;
vous devrez aller chercher cette information par vous-mêmes.
L’acteur Sean Penn a raison : « Nous avons engagé la
procédure de destitution à l’encontre de Bill Clinton pour une
fellation accordée par Mlle Lewsinki, et nous n’osons rien
faire contre Bush, qui ne cesse de mentir à propos d’attentats
terroristes commis aux Etats-Unis, de la guerre d’Afghanistan,
du cyclone Katrina, sur la guerre contre l’Irak, ni,
aujourd’hui, d’une possible invasion de l’Iran. »
Si vous voulez conserver votre tranquillité d’esprit, continuez
à lire les journaux argentins, à regarder les infos et Big
Brother à la télé. Si, au contraire, vous voulez la vérité
(en espagnol), vous pouvez consulter les sites de Rebelion, du Réseau
Voltaire [Red Voltaire], d’IAR Noticias, Reopen 9-11, consulter
les articles de Stanley Hilton, d’Alex Jones, d’Andreas von
Bulow, de William Rodriguez, des Scientifiques pour la vérité,
etc. Autant vous dire que vous ne risquez rien : la prolifération
des enquêtes concordantes est époustouflante…
12
– le rôle du Venezuela dans la lutte contre le terrorisme
L’administration Kirchner a autorisé le président Chavez à
dire ce que devrait dire le monde quand Bush vient en Amérique du
Sud. Les congressistes de Macri, après avoir organisé des
« centaines de manifestations visant à arrêter
l’engagement de l’Argentine dans la couverture d’attentats
terroristes et dans la guerre en préparation contre l’Iran »
(nouvelle ironie), sont aujourd’hui gênés parce qu’un Vénézuélien
vient ici protester de la manière dont nous devrions le faire. Le
cas de Lavagna est pire : il ne demande aucune aide ni ne dit
rien au sujet des interférences et des relations incestueuses. La
position de Carrio, sur ces questions, est détestable.
On cache aux citoyens argentins que les enquêteurs américains se
sont tournés également vers le Venezuela pour lui demander une
aide similaire. Des membres de Reopen 9-11, une des plus
importantes associations enquêtant sur les auto-attentats des
Tours Jumelles, Jimmy Walter et William Rodriguez ont obtenu du
parlement vénézuélien qu’il remette en question l’histoire
officielle desdits attentats et qu’il ouvre une enquête indépendante.
Pourquoi les Américains s’adressent-ils au Venezuela pour
obtenir de l’aide ? Mais parce que les conditions
n’existent pas, pour l’instant, aux Etats-Unis, qui
permettraient d’enquêter sur la possible implication de Bush
dans ces attentats et sur la possible complicité d’Israël. Si
vous vous sentez assez fort pour le supporter, voyez la preuve
fournie par Reopen 9-11 et d’autres associations sur les tenants
et les aboutissants qui font que Bush est très vraisemblablement
l’auteur des attentats du 11 septembre. Vous pouvez aussi
consulter les articles dénonçant l’éventuelle complicité
israélienne dans cette question et prendre connaissance des
espions israéliens qui ont été effectivement arrêtés par le
FBI.
13 :
un réveil argentin – de la droite vers la gauche
Dans le quotidien de gauche La Nacion, Sanchez Zinni rappelle que
les jeux, contre l’Empire, se terminent généralement mal, pour
beaucoup de gens. Une ambassade de gauche (composée de l’homme
politique Pablo Cafiero, du prêtre Farinello et de l’homme
politique populaire Luis D’Elia) s’est rendue en Iran, afin de
soulever les deux parties du problème impliquant l’Argentine.
L’une, c’est l’attaque atomique, et l’autre, c’est la
fausse accusation de terrorisme lancée contre les Iraniens, à
propos de l’attentat contre l’Amia.
Après le terrorisme d’Etat des années 1970, nous sommes passés
à la guerre contre l’Angleterre ; après le terrorisme
d’Etat des années 1990, nous sommes impliqués dans une
possible guerre nucléaire contre l’Iran. Il s’avère que les
gouvernants argentins sont champions du vol et de la corruption,
mais ce sont des loosers dès lors qu’il est question de
politique internationale affectant le patrimoine du pays.
14
– Enfin, le débat s’instaure parmi les hommes de religion
Le très progressiste rabbin Dr. Bergman a critiqué le voyage du Père
Farinello en Iran, et il a obtenu rapidement le soutien de l’évêque
Ouilmas. Ouilmas, qui est (donc) le supérieur de Farinello, a dit
que le voyage du prêtre en Iran était une initiative personnelle
et il a mis les points sur les ‘i’, disant que « la
cause de la paix et de la justice relèvent de la mission de l’Eglise,
qui encourage le dialogue entre les peuples et les religions. »
Si vous prenez au pied de la lettre les déclarations de l’évêque,
le fait de se rendre en Iran pour y exprimer la vérité évidente
(à savoir que la justice argentine est suspecte) est
anti-catholique. Et éprouver de l’affection et de la solidarité
envers les possibles futures victimes d’une attaque atomique –
c’est-à-dire des millions de musulmans, de nombreux catholiques
et juifs – ça, c’est contraire au dialogue entre les peuples
et les religions… Il faut comprendre également qu’établir
une communication avec un peuple diabolisé, ça n’est pas
encourager le dialogue entre les peuples argentin et iranien, ni
entre leurs religions…
Si nous continuons (seulement pour des raisons polémiques, car ne
nous ne pensons pas que l’Eglise pourrait adhérer à ces idées),
nous devrions faire la déduction qui s’impose. A savoir :
si nous soutenons l’ignominie de l’enquête sur les attentats
contre l’ambassade d’Israël et l’Amia, si nous accusons
connement tout Argentin ou tout Arabe que nous désignent Israël
et les Etats-Unis, si nous nous embarquons dans des croisades délirantes
et suicidaires contre le monde musulman, si nous renonçons à
notre politique ancestrale de dialogue interconfessionnel, tout
cela serait cohérent avec l’église. Et marcher joyeusement
dans une incursion atomique contre un pays aux antipodes supposé
être un des plus démocratiques du monde musulman, cela serait,
aussi, agir en bon catholique argentin !
Regardons les choses en face, en réévaluant les sources avérées
de l’inspiration catholique données par les Pères de la
Nation. Après avoir traversé les Andes, et quelques heures après
le combat du général San Martin contre les « realistas »,
celui-ci oevrait avec ses prieurs à mettre la cause de la Liberté
de l’Amérique en relation avec Dieu et avec le christianisme
des Argentins. Les Goths firent quelque chose de similaire, et si
nous étions dans le même contexte, aujourd’hui, tout
catholique saurait quelle église fréquenter (il en va de même
pour les musulmans et pour les juifs).
L’Eglise argentine a « pris son temps » au temps du
terrorisme d’Etat durant les années 1970, et encore après,
elle s’est tout simplement compromise dans la connivence (voir
le livre de Verbitsky). Nous prions afin qu’une ignominie telle
celle-là ne se reproduise plus jamais. De notre point de vue, le
voyage du Père Farinello est conforme au désir de dialogue entre
peuples et entre religions, à la cause de la paix mondiale et de
la justice contre les attentats terroristes.
Que n’a pas fait le Père Farinello, qu’il aurait dû faire ?
L’absence qui brille dans l’obscurité n’est pas sa faute.
La réunion qu’a tenue l’humble prêtre argentin avec des
clercs musulmans et des rabbins a eu d’autant plus d’éclat,
en l’absence du rabbin argentin. Vous pouvez être certains
qu’un rabbin argentin participera au prochain voyage à Téhéran !
15
– Des raisons d’Etat dans les attentats, et dans leur
couverture
En temps voulu, nous avions salué la position de Kirchner, quand
il avait mis le holà à l’impétuosité de Bush à Mar del
Plata, le président américain tentant de nous mobiliser derrière
sa folie, sous le prétexte qu’il considérait le terrorisme « exactement
de la façon dont il le percevait ». Tout le monde dit que
le président [argentin] et son épouse ont été les cibles de
coercition aux Etats-Unis et de la part des Etats-Unis et d’Israël
bien plus fortement et effrontément que ne le dénonce Interpol
lui-même. Les hommes politiques de l’opposition ne font pas le
moindre commentaire à ce sujet, ni ils ne défendent notre pays
contre une telle interférence et une telle manipulation de
l’institution présidentielle argentine. Macri, Telerman, Filmus,
Carrio, Lopez Murphy, Lavagna et d’autres n’ont pas dit un
mot. Kirchner aurait-il pu faire beaucoup plus ? Oui, mais à
condition que l’on dise au peuple toute la vérité connue au
sujet de la pression internationale visant la couverture des
attentats, la manipulation des juges, l’achat de faux témoins
et que sais-je encore, mais essentiellement, au sujet de
l’implication à laquelle le pays est confronté. Qui a réellement
perpétré ces attentats, et comment ce problème peut-il être résolu ?
16
– Trois hypothèses sur « qui a fait le coup ? »
L’Histoire Officielle (Israël, Argentine et USA) affirme que la
connexion locale était la police de la province de Buenos Aires,
et que la connexion internationale était iranienne. Laura
Ginsberg (épouse d’une victime et présidente de
l’association Apemia) suppose que les attentats ont été perpétrés
par « Menemacy », avec la complicité secondaire d’Israël
et des Etats-Unis. Nous pensons qu’il existe des preuves
suffisantes dans les deux cas – ambassade d’Israël et Amia
– pour entreprendre une enquête sur la responsabilité israélo-américaine,
et sur Menemacy pour la couverture et les omissions.
Il a fallu des années pour écarter les fausses connexions locales ;
la connexion internationale, dans le cas de l’attentat contre
l’Amia, commence tout juste à être interrogée, et
l’embarras au sujet de la fausse accusation portée contre le
Hezbollah dans le cas de l’attentat contre l’ambassade d’Israël
n’a pas encore commencé à se manifester. Il n’est pas nécessaire
d’attendre encore vingt ans pour démontrer que les connexions
internationales (Arabes et Iraniens) sont aussi fausses, dans le
cas qui nous intéresse, qu’elles l’étaient en ce qui
concerne les attentats de New York.
Nous pouvons commencer à investiguer les autres pistes
internationales, et il est inutile d’emprunter quelque dossier
que ce soit aux agents 117 nationaux ; il suffit de prendre
au sérieux les preuves disponibles dans les deux cas (ambassade
et Amia). Nous sommes jaloux, quand nous voyons des rappeurs célèbres
comme Eminem et des avocats en vue comme Stanley Hilton dire, aux
Etats-Unis, que les accusations portées contre les musulmans est
aussi fausse qu’en Argentine, mais que la responsabilité
possible du gouvernement peut être (là-bas) parfaitement dénoncée
et même faire l’objet d’une enquête…
Savez-vous pourquoi on va vous dire qu’il y a un débat en cours
aux Etats-Unis et que d’importantes et prestigieuses
organisations sont en train de faire des confetti avec la version
officielle de l’histoire racontée par Bush ? A cause du
risque que vous « ouvriez vos esprits » et que vous
commenciez à penser qu’il y a un modus operandi similaire, ici
et là-bas.
18
– Pourquoi il faut effacer l’Iran de la carte
Quand l’Iran était gouverné par un monarque assoiffé de sang
et fondamentaliste, les Etats-Unis n’y voyaient aucun inconvénient.
Souvenez-vous des couvertures des magazines avec le Shah Pahlavi,
et sa très belle femme. Mais ceux qui ont renversé ce monarque
ont amené avec eux la pire des idées, l’impensable, « la
folie qui les pousse » à l’attaque atomique.
Après le renversement du Shah d’Iran, la première chose que
firent les Etats-Unis, ce fut de demander à Saddam Hussein
d’attaquer l’Iran, afin qu’ils puissent occuper les deux
pays avec cette guerre, extrêmement brutale, qui dura huit ans,
de laquelle l’Iran sortit renforcé. Depuis lors, les Iraniens
sont « entêtés » : ils ont continué à développer
leur économie et leur démocratie.
Des Américains honnêtes peuvent vous aider à comprendre ceci très
clairement : écoutez-nous et louez le film « Syriana »,
produit et interprété par George Clooney, avec Matt Damon,
Christopher Plummer et d’autres grandes vedettes d’Hollywood.
Ce film explique bien que l’Iran est la démocratie la plus
avancée du Moyen-Orient, avec un niveau d’éducation
extraordinaire et un niveau de développement économique phénoménal.
Le film montre de quelle manière des sheikhs arabes corrompus
sont soutenus, et un sheikh qui tente d’utiliser le pétrole
afin de libérer les femmes, de promouvoir l’enseignement et
d’améliorer l’économie et la santé (interprété dans le
film par Matt Damon) est visé par un missile « intelligent »
de la CIA, qui le pulvérise, ainsi que son épouse et ses
enfants.
La réalité fictionnelle du film équivaut à la réalité
historique vécue par les Iraniens. Ces Persans, au lieu
d’utiliser leur pétrole
pour mener la grande vie à Paris et pour corrompre les affaires
avec les magnats américains de l’industrie pétrolière, détournent
les profits pétroliers aux fins « sataniques » de développer
leur économie, leur santé et leur éducation. C’est la raison
pour laquelle leur ambassadeur en Argentine, formé dans les plus
prestigieuses universités européennes, réduit Nisman à ne rien
dire.
A son retour d’Iran, le Père Farinello, ainsi que les hommes
politiques Cafiero et D’Elia ont montré une vidéo qui montre
la culture stupéfiante des juifs iraniens, des fonctionnaires
ayatollahs et la délicate intelligence de leurs épouses.
Pour retourner à la question géopolitique, il faut admettre
qu’il y a un énième « crime biblique » pour lequel
les Iraniens « méritent » une attaque nucléaire :
leurs ayatollahs maintiennent une excellente coexistence tant avec
les juifs qu’avec les catholiques. C’est là un bon exemple
qui ne doit absolument pas faire tache d’huile ! Car,
sinon, le mensonge de la guerre entre civilisations
s’effondrerait aussitôt !
D’un point de vue géostratégique, l’Iran est une clé stratégique
pour le contrôle général sur le Golfe Persique, c’est-à-dire
la totalité du pétrole provenant des pays arabes. Si vous ne
comprenez pas l’importance que cela a, pensez à la raison pour
laquelle les îles Falkland nous ont été arrachées, pourquoi il
est nécessaire que l’Argentine « perde » la
Patagonie, le contrôle de l’Atlantique Sud, les richesses de
cette zone et l’accès à l’Antarctique, ainsi que ce
monumental réservoir de pétrole bleu, j’ai nommé l’eau.
19
– L’invasion de l’Iran serait-elle sans risque ?
Il est possible qu’Israël et les Etats-Unis soient amenés à
renoncer, étant donné que la corrélation des forces, avant
l’attaque, semble dangereuse. Beaucoup d’observateurs pensent
que l’invasion serait sans danger ; d’autres pensent que
les Etats-Unis sont bien avisés de reconnaître l’importance de
l’Iran, et ont tendance à leur demander de régler [au préalable]
le problème auquel ils sont confrontés, en Irak.
Invasion ou non, la manipulation des institutions argentines et la
pression internationale sont démasquées. Israël et les
Etats-Unis sont « fous, mais pas stupides » ;
en effet, les Persans ont une armée et un arsenal sérieux, des défenses
anti-aériennes y compris contre les aéronefs invisibles et de
puissants missiles. Israël a d’ores et déjà perdu deux fois
(une fois, militairement, une deuxième fois, médiatiquement) au
Liban, devant la minuscule guerre du Hezbollah, et il ne saurait
se permettre une autre défaite monumentale. Nous avons eu un débat
avec des amis américains, dont des démocrates et quelques républicains
pro-Bush. Les premiers ont dit qu’assez de sang américain a
d’ores et déjà été répandu en Irak ; les autres disent
que ça n’est pas le cas, car
aucun « Américain stricto sensu » n’est mort
dans le marécage irakien, comme ce fut le cas au Vietnam :
il s’est principalement agi de Latinos…
Mais les Américains savent bien que quelque chose de pire que la
guerre des Malouines (îles Falkland) peut arriver aux Anglais, si
les Perses atteignent leurs avions gros porteurs dans la souricière
où ils se trouvent actuellement, dans le Golfe.
En même temps, beaucoup de gens pensent que le moral brisé de la
population israélienne ne tolérerait pas une pluie de missiles
de gros calibre, à comparer aux Katiushchas russes préhistoriques
que les Israéliens ont reçues récemment sur la tronche. Quant
aux démocrates américains, ils est fort peu vraisemblable
qu’ils prennent le risque d’une victoire prochaine et
imminente en autorisant ou en soutenant la tentative de Bush.
Mais le temps n’est pas aux illusions à la Walt Disney, car la
rationalité peut être divisée, comme les Tupac Amaru, et incarcérée
pour moitié à Abu Ghraib, et pour la moitié restante à
Guantanamo…
20
– Le général israélien Rabin et le leader palestinien Arafat
sont ressuscités, et Bill Clinton fait son come back
La scène politique est en plein réajustement, dans le monde
entier, à commencer par l’ancien président Jimmy Carter, qui
explique à l’Américain moyen que les droits de l’homme ne règnent
pas en Israël ! Ancien secrétaire d’Etat aux relations
extérieures d’Israël, Shlomo Ben-Ami, mentor des négociations
de paix de Camp David (une résidence d’été du président américain),
est remarquable, au milieu de tous ces changements. Cette
personnalité issue des reins de l’establishment israélien
recommande de revenir aux paramètres que le déjà cité Bill
Clinton avait proposé, et dont l’abandon a généré tellement
de sang répandu et de destructions.
Au début des années 1990, la grande politique internationale coïncidait
dans le fait que les conditions étaient là, en vue d’un grand
accord de paix et à une solution politique entre Palestiniens et
Israéliens, en vertu de la décision prise par le grand homme des
Israéliens (Rabin), de la Palestine (Arafat) et des Etats-Unis
(Clinton). Afin de briser cette période favorable, des attentats
terroristes qui se produirent dans le monde entier (Argentine,
Londres, Madrid et New York), des guerres, aussi (Afghanistan,
Irak), un coup d’état qui détruisit des siècles de démocratie
américaine (le Patriot Act), la dévastation du patrimoine
naturel argentin (Menemacy) et une épidémie de terrorisme qui
infecté le monde entier, furent [jugés]nécessaires.
Pour en revenir à la position de Clinton, il y faudrait une dose
de santé mentale venue du Moyen-Orient (de la Palestine à l’Iran),
une expulsion de Bush, de sérieux soutiens venus d’Europe, de
Russie et de Chine, et un petit effort de la part des rabbis, des
imams et du Vatican. Si cela marche, l’Argentine pourrait
abandonner son rôle de complice dans le sale boulot contre le
terrorisme.
21
– En conclusion, l’horizon est favorable
Le besoin d’un changement dans les politiques américaine et israélienne
au Moyen-Orient, le recul devant la Corée et vraisemblablement
l’Iran, l’aide économique et politique de Chavez, et la fin
de l’ère Bush aux Etats-Unis, se produisent au même moment. Il
y a une défaite d’Israël et des Etats-Unis dans les cas de
terrorisme en Argentine (ambassade, Amia), parce que ces pays ont
échoué à assurer une couverture parfaite.
Tout ceci met en évidence un contexte favorable pour sortir du marécage
national et international qu’a signifié le terrorisme d’Etat,
pour les Argentins, durant les années 1990.
Dans les années 1970, l’Argentine était un pays pionnier dans
la lutte contre le terrorisme, et elle est en condition pour
servir d’exemple aux gens en train d’enquêter à Atocha
[Espagne], à Londres, et luttant contre la diversion constituée
par les attentats bidons du Pentagone et des Tours Jumelles.
Le citoyens catholique anti-terroriste a la double tâche de
contrer les manœuvres répugnantes du terrorisme contre la
doctrine catholique et les provocations contre le sentiment
religieux des musulmans, soumis en permanence à ces attaques,
sans oublier la coercition dont souffrent les juifs.
Vous pouvez offenser Mahomet, vous pouvez penser tout ce que vous
voulez du Christ, car, dans ce cas, même Hollywood sera de votre
côté.
Mais n’imaginez même pas remettre en cause les Israéliens
ultra-conservateurs. Qui est pire, de nos jours ? Un musulman
au sentiment religieux inexpugnable, un catholique enclin au doute
et à l’anxiété, ou un juif condamné à être assuré
d’avoir toujours raison, dans tout débat, d’être à l’abri
de tout doute, et en particulier de tout dialogue avec ses frères
monothéistes.
Le célèbre philosophe Roger Garaudy a dit, l’an dernier, que
dans le contexte de paranoïa généré par Bush, avec sa fausse
Guerre des Civilisations, la révolution converge vers l’Islam.
Peut-être la dernière révolution consisterait-elle à adopter
le point de vue et les sentiments des juifs ? Seulement alors
pourrions-nous être à même de comprendre le pétrin dans lequel
ils se sont fourrés, et de quelle manière ils globalisée
l’asphyxie dans toute l’Europe, le Moyen-Orient, les
Etats-Unis et l’Argentine.
22
– Si vous vous en foutez…
D’aucuns pensent : « qu’est-ce que j’en ai à
cirer, d’attentats dans lesquels sont morts des malfrats
boliviens, comme à l’ambassade d’Israël, ou des Argentins
catholiques et juifs des clases inférieures, comme à l’Amia ? »
Nous répondons à cette indifférence avec une citation de Bertold
Brecht : au début, ils sont venus pour les attentats, mais
nous n’avons rien fait. Puis ils ont commencé à manipuler la
justice et à acheter des témoins, mais nous n’avons rien fait.
Ensuite, ils nous impliqués dans une attaque contre l’Iran,
mais nous ne nous sommes pas fait de souci, dès lors que les
Perses vivent très loin. Demain, ils s’en prendront à nos
ressources naturelles et ils trouveront face à eux un peuple
argentin incapable de se défendre lui-même, comme le font les
Afghans, les Irakiens et les Libanais.
Les Iraniens sont en train de nous administrer une leçon,
similaire à celle que nous ont apprise, hier, les Nord-Coréens
quand, en pleine coercition américaine, ils ont dit : « un
jour j’ai dit : « ça suffit !, et j’ai pris
position ». Il est surprenant que nos militaire ne
manifestent aucune joie pour la nouvelle vie des Forces armées et
les réelles hypothèses du conflit que les pingouins ont déclenché
récemment, ainsi qu’envers le début de l’éducation de la
population en matière de résistance civile.
Depuis 1992, on nous a vendu l’idée que les coups bas fomentés
par Menem au Moyen-Orient avaient amené des Arabes (du Hezbollah)
et des Persans (Iraniens) à perpétrer les attentats terroristes
contre l’ambassade d’Israël et l’association Amia. D’après
notre propre enquête, les choses se sont passé totalement diférement.
C’est la politique du terrorisme moderne d’état qui a provoqué
ces attaques, afin de pouvoir les attribuer ensuite à qui ou à
quoi d’opportun. L’intellectuel Chomski nous rappelle que ce
n’est pas la première fois que les Etats-Unis lancent ainsi une
guerre « contre » le terrorisme « au moyen »
du terrorisme.
Tout d’abord, ils ont soumis la population juive à des attaques
permanentes, après quoi, comme cela apparaît aujourd’hui à
l’évidence, ils ont utilisé ces attaques pour justifier toute
action barbare au Moyen-Orient. Pourquoi nous sommes-nous réveillés,
immédiatement avant le terrorisme d’état (dans les années
1970), alors que nous continuons à roupiller, tout en étant
confrontés au terrorisme d’Etat (dans les années 1990) ?
Dans la seconde vague d’attentats, il n’y a pas de mission de
paix de Carter, il n’y a aucun soutien de chanteurs tel Sting et
il n’y a pas de « Mères de la Place de Mai ». Afin
de dé-diaboliser les Perses, nous devions nous rendre en Iran.
Afin de démystifier les attentats terroristes et de comprendre
qu’il y a une logique et une cohérence entre ce qui a commencé
à Buenos Aires en 1992 et ce qui a englobé, plus tard, Madrid,
Londres et New York, nous devons « voyager »
jusqu’au cœur des enquêtes en cours actuellement, dans le
monde entier.
N’attendez surtout pas des médias qu’ils vous montrent cela,
car les journalistes patriotes et toute la communauté politique
fait opposition à ce que cela soit diffusé en Argentine.
Toutefois, la plupart des enquêtes se trouvent sur internet ;
nous devons prendre au sérieux la phrase selon laquelle « le
peuple veut savoir ce dont il s’agit ».
23
– Comment pouvons-nous espérer sortir du marécage des deux
attentats terroristes ? Chemin de Croix judiciaire versus décision
politique
Nous avons fourni des témoignages en justice, dans les cas [des
attentats] de l’ambassade d’Israël et de l’Amia,
fournissant les indices et les preuves possibles permettant une
enquête en Israël.
Notre malheureux et dépendant pays est-il en mesure d’enquêter
sur un attentat perpétré par Israël en partenariat avec les
Etats-Unis ? La réponse est : « pas
actuellement… »
Contrairement au juridisme, nous pensons qu’il existe des moyens
en vue d’une solution politique rapide, qui serait bénéfique
pour Israël, pour les Etats-Unis, et pour tous les Argentins,
dont les victimes. Ce sujet fera l’objet d’une communication
à venir.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Ingénieur José Petrosino et Dr Oscar Abudara Bini
République
d’Argentine.
|