Opinion
Le site de
BHL participe à la campagne de
dénigrement
de la sénatrice Sylvie Goy-Chavent
Jonathan Moadab
Dimanche 18 août 2013
« Peut-on être élue de la
République, représenter un parti de
gouvernement considéré globalement comme
« modéré » (en dépit de membres comme
Gilles Bourdouleix, finalement exclu
après sa déclaration scandaleuse sur les
Roms) et devenir une référence pour tout
ce que la fachosphère produit
d’antisémite sur le web ? »
La question d’introduction de
l’article d’Anne-Sophie Sebban
montre que dès la première phrase, chez
cette contributrice du blog de
Bernard-Henry Lévy, la logique
communautaire a visiblement pris le
dessus sur son esprit critique.
La proposition numéro 38 du rapport
parlementaire présenté par
Sylvie Goy-Chavent demande
simplement que la viande issue de la
filière casher finissant dans la filière
traditionnelle soit marquée comme ayant
été abattue sans étourdissement. En
effet, nombre de bêtes abattues selon le
rite juif sont considérées après
abattage comme « non-conforme » par les
sacrificateurs. De plus, les parties
arrière de la vache sont
systématiquement renvoyées, pour cause
de la proximité du nerf sciatique, qu’il
est interdit d’être consommé par les
juifs. Bien que certains pays, comme
Israël, effectuent l’opération délicate
que constitue la ponction de ce nerf
afin de consommer la viande, cette
opération, considérée comme non-rentable
par le Consistoire de Paris, n’est pas
effectuée. Sylvie Goy-Chavent défend
donc le droit des consommateurs à savoir
comment les animaux ont été abattus.
Voilà pour le fond de l’histoire.
Le Cercle des Volontaires
rechigne à aborder des sujets
qu’il ne maîtrise pas. C’est pour cela
que dès le début de la polémique, face à
la gravité des insultes et des menaces
qui ont pesé sur cette élue de la
République (racisme « anti-non-juif » ;
menaces de mort ; calomnies), nous
avions sollicité Sylvie Goy-Chavent pour
une interview afin de mettre au clair
les tenants et les aboutissants de cette
affaire. Reçus dans les salons du Sénat,
nous avions pu librement lui poser nos
questions, et avions reçu des réponses
dépassionnées, bien loin du ton employé
par Anne-Sophie Sebban dans son
pamphlet…
Le Cercle des Volontaires est-il un
repère de fachos-antisémites ? C’est ce
que les propagandistes de tous bords,
s’évertuent à faire croire, notamment
sur Internet, afin de discréditer notre
travail. La réalité est que nous avons
payé jusque là le prix fort pour notre
honnêteté intellectuelle et notre
probité. Cinq de nos journalistes (dont
une femme) ont été agressés, menacés de
mort et de viol devant l’UNESCO lors une
embuscade tendue par Jean-Marc
Moscowitz, Président de
l’Association Europe-Israël en
coordination avec la milice juive Ligue
de Défense Juive. Deux mois plus tard,
l’auteur de cet article a vu une
bombe artisanale exploser sous son
véhicule, et sa famille menacée
d’être assassinée, toujours par des
membres de la Ligue de Défense Juive.
Attaquer les intérêts juifs en
France, sous influence sioniste, c’est
assurément s’exposer à une riposte
violente, qu’elle soit physique,
médiatique ou symbolique. Au vu de ce
que les contributeurs de ce blog (plutôt
confidentiel) ont pu déjà subir, faut-il
trouver disproportionné qu’une
sénatrice, donc une personnalité de
premier plan, en appelle à l’aide le
Président de la République ?
C’est hélas ce que fait Anne-Sophie
Sebba, qualifiant « d’absurde » une peur
que nous savons justifiée :
La sénatrice a, de plus, bondi à
la vitesse de la lumière pour se
placer en position de victime,
à la manière d’un Faurisson
se voyant de partout menacé et
agressé ou d’un Dieudonné
réclamant à corps et à cri une
liberté d’expression qui lui serait
interdite. La technique est bien
connue, dont use et abuse le
club infernal que la
sénatrice semble rejoindre
avec une facilité
déconcertante. On en veut pour
preuve l’appel à l’aide
stupéfiant lancé au
Président de la République sur sa
page Facebook. On y retrouve
l’amalgame que seuls quelques sites
communautaires imbéciles avaient,
pensait-on, commis, mais qu’elle
revendique elle-même puisqu’elle
opère très exactement ce
rapprochement odieux entre sa
mission sénatoriale et son
engagement pour l’étiquetage des
produits en provenance d’Israël.
Comme si cela constituait un élément
d’explication de la virulence des
critiques dont elle a été l’objet.
Elle va par ailleurs jusqu’à
craindre que « les services secrets
d’une certaine puissance » menacent
de s’en prendre à sa personne… Si la
sénatrice est capable d’entretenir
une suspicion aussi absurde
au point d’en faire part au
chef de l’État, c’est qu’elle doit
vraisemblablement prendre cela très
au sérieux.
Il faut noter que malgré cet appel,
la sénatrice n’a reçu aucun
soutien de la part du gouvernement,
ni même du Préfet de son département…
Anne-Sophie Sebban accumule les
mensonges et les contre-vérités. Isolons
un passage cité ci-dessus :
[Sylvie Goy-Chavent] opère très
exactement ce rapprochement odieux
entre sa mission sénatoriale et son
engagement pour l’étiquetage des
produits en provenance d’Israël.
Cette attaque est particulièrement
fallacieuse et mensongère. En effet,
jamais la sénatrice n’a demandé
l’étiquetage des produits en provenance
d’Israël. Tout d’abord, il n’y a jamais
eu besoin de demander cet étiquetage,
puisque l’origine de ces produits n’est
pas cachée. Sylvie Goy-Chavent a
seulement demandé à ce que les produits
en provenance des territoires colonisés
soient étiquetés comme tel. Une
subtilité conforme au droit
international et qui semble échapper à
Anne-Sophie Sebban…
Mme Sebban reproche à Sylvie
Goy-Chavent de vouloir faire la lumière
sur le business du casher. Pourtant, la
sénatrice a
parfaitement raison, et encore une fois,
sa proposition va dans le sens de
l’intérêt général. Les français (qu’ils
soient juifs ou non) ont le droit de
savoir si, d’une façon ou d’une autre,
le casher sert ou non à financer,
directement ou indirectement, la
politique d’un état étranger. Les juifs
français ne sont pas tous, loin s’en
faut, attachés de manière « éternelle
» et inconditionnelle à l’état d’Israël.
Par ailleurs, si les français non-juifs
venaient à financer cela (ce que le
Consistoire dément, disant que
l’abattage des bêtes finissant dans le
circuit traditionnel n’est qu’aux frais
des consommateurs juifs), la question
serait encore plus pertinente. Quel mal
y a-t-il à procéder à une vérification
sur ce sujet ?
Demander la transparence est-il une
preuve d’antisémitisme ?
Heureusement, et malgré les efforts
conjoints des différentes officines
communautaires (voir par exemple
la tribune de Sammy Ghozlan) pour
faire pression sur l’UDI afin de
désavouer la sénatrice de l’Ain, le
travail de sape du lobby juif ne semble
pas porter ses fruits. Accuser la
sénatrice d’être un « porte étendard
de la haine antisémite », alors
qu’elle-même a été victime de menaces de
mort et de racisme « anti-goy » (on ne
compte plus les mauvais jeux de mots sur
son nom, qui se prononce « goua »,
soit-dit en passant) est une preuve de
plus du non-sens des attaques à son
encontre.
L’origine de cette polémique est bel
et bien à imputer aux terroristes
intellectuels qui, sous prétexte de
leurs origines juives, se sont rendus
coupables des pires offenses à une
représentante en fonction du peuple
français. Reprocher à ce dit peuple de
réagir pour défendre sa représentante
face à des individus dont l’existence
est dédiée à la défense d’un pays
étranger, ou d’une communauté en
particulier est un non-sens. Certes,
certaines réactions ont été
disproportionnées ou déplorables*, mais
comment Sylvie Goy-Chavent pourrait en
être tenue pour responsable ?
Comme le rappelle Gilad
Atzmon dans son ouvrage de
référence The Wandering Who?, « Hier,
un antisémite était quelqu’un qui
n’aimait pas les juifs. Aujourd’hui, un
antisémite est quelqu’un que les
sionistes n’aiment pas ».
Une fois de plus, les thèses
défendues par M. Atzmon se voient être
confirmées ! Anne-Sophie Sabban devrait
peut-être laisser Botul
de côté pour se consacrer à l’étude
d’auteurs conséquents, lesquels lui
éviteraient d’écrire ce genre d’article
sans queue ni tête… Car contrairement à
ce qu’elle avance, ce n’est pas la
sénatrice Goy-Chavent qui est à
l’origine de « l’atmosphère de plus
en plus irrespirable » envahissant
la France, mais bel et bien les
défenseurs de la pensée communautaire,
prêts à toutes les transgressions de la
vérité et autres manipulations
rhétoriques pour faire triompher des
intérêts particuliers sur l’intérêt
général.
Mais n’est-ce pas cela, finalement,
la Règle du « Je » ?
Jonathan Moadab
* Le Cercle des Volontaires condamne
bien entendu tout propos raciste
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