Le commentaire d'un citoyen syrien de
Damas
Ce n'est pas
Bachar el-Assad qui martyrise la
Syrie...
Lundi 21 janvier
2013
Nous avons publié depuis plus d’une
année de nombreux témoignages de Syriens
pacifiques, totalement effrayés par la
gravité des exactions commises contre
leur pays par les bandes armées, disant
leur révolte face à la collusion
médiatique et politique occidentale avec
ce qu’ils qualifient de « bandes
terroristes ». Entendre nos médias
parler de la « barbarie de Bachar el-Assad
» et lui attribuer systématiquement les
massacres contre des civils alors qu’à
leurs yeux ils incarnent la résistance
patriotique face à la barbarie des
bandes armées, leur est insupportable.
Par cette courte mise au point Iyad, un
citoyen syrien, montre comment les
bandes armées après avoir commis les
attentats s’emploient ensuite à les
attribuer à l’armée syrienne pour
condamner Damas. (SC)
Des précisions sur
le carnage qui a frappé l’Université
d’Alep le 15 janvier 2013
Au sujet de l’attentat qui a frappé
l’Université d’Alep en y faisant des
centaines de victimes, en majorité des
étudiants, - l’un des attentats les plus
meurtriers depuis le début il y a 22
mois du conflit dans ce pays -
l’analyste militaire Salim Harba a fait
cette déclaration sur la chaîne
télévisée libanaise Al-Mayadeen
:
« Les terroristes du front al-Nousra et
de l’ASL agissent sournoisement : ils
guettent le survol ou le décollage d’un
avion militaire syrien dans une région
quelconque, pour lancer des missiles sur
une zone habitée de manière à faire
croire qu’il s’agit d’un bombardement
effectué par l’avion.
L’étendue des
destructions constatées ne correspond
pas à celles que les tirs d’un avion
peuvent provoquer.
D’autant plus que les
analyses effectuées sur les lieux
indiquent que le missile, fabriqué
localement, était chargé d’une dose
supplémentaire de C4 extrêmement
explosive. » Il y
a le témoignage direct d’une étudiante
qui se trouvait à l’université d’Alep
lors de ce carnage horrible. Il
contredit la propagande diffusée par
al-Jazeera qui a
accusé elle d’emblée « un MIG d’Assad »
d’avoir frappé de ses tirs l’université.
« J’ai vu un avion de
l’armée syrienne volant juste au dessus
de l’université, à la verticale » a
déclaré cette étudiante. Or selon les
expert militaires si le pilote d’un MIG,
comme ceux utilisés par l’armée
syrienne, veut frapper une cible
précise, il ne tire pas au moment où il
se trouve juste au dessus car la
roquette du MIG ne descend pas
verticalement mais suit une courbe
parabolique. Il est donc absurde
d’accuser un MIG d’avoir bombardé
l’université d’Alep alors qu’il se
trouvait à la verticale, au dessus de
l’université.
Attribuer ce carnage à la « barbarie de
Bachar el-Assad » est une absurdité.
L’armée syrienne et son gouvernement
n’ont aucun intérêt à bombarder des
zones où la population fait entièrement
corps avec elle et qui en appelle à en
finir avec les terroristes.
Les gens raisonnables, les journalistes
honnêtes, savent parfaitement que
l’armée syrienne est là pour défendre
son pays et son peuple face aux
agresseurs ; qu’elle n’a
aucun motif de
s’attaquer à des civils, de
s’attaquer à des
zones sécurisées et exemptes d’opposants
armés, aucune raison de bombarder des
lieux habités et sous son entière
protection.
Il ya beaucoup d’infiltrés qui
s’expriment sur les réseaux sociaux en
se faisant passer pour des fidèles du
gouvernement sous des noms trompeurs
-par exemple, en signant du nom "al-Assad"
et en mettant la photo du président sur
leur compte - et qui se répandent en
détails et argumentations inutiles,
notamment sur la technique des leurres «
thermiques », etc, de manière à semer le
doute et la confusion au sujet des
auteurs réels des attentats. Leur
tactique est toujours la même :
transformer les attentats contre des
cibles civiles de façon à faire croire à
la population que ce sont les obus de
l’aviation de l’armée syrienne qui
causent les massacres de civils et à
l’inciter à se révolter contre Bachar
el-Assad. Plus
sournoisement, pour semer la confusion,
et donner davantage de crédibilité à
leurs thèses, les forces terroristes -
responsables de l’attentat contre
l’université d’Alep - ont véhiculé via
Facebook et au sein
de la population, trois versions :
1) que le pilote aurait fait défection
(cette version n’a pas pris) ;
2) que l’avion visait des milices armées
mais s’est trompé de cible ;
3) que les missiles qui ont frappé
l’université provenaient effectivement
des bandes armées, mais que les leurres
thermiques les ont dévié de leur
trajectoire. Je réfute
ces trois versions :
1) La première version a été très vite
écartée. 2) Les avions
syriens possèdent une haute technologie
qui leur permet d’atteindre leur
objectif avec une précision de quelques
mètres ; précision que les pilotes ont
démontrée dans leurs incessantes
attaques contre les groupes qui font
régner la terreur. Comment dès lors
serait-il possible que deux missiles
puissent tomber par erreur au même
endroit ? 3) Si les
leurres thermiques avaient dévié les
missiles de leur trajectoire, comment
deux missiles auraient-ils pu être
déviés et toucher la même cible, à 10
minutes d’intervalle ?
Ce même genre d’explications avaient
déjà été répandues il y a un mois à
Homs, dans la zone du quartier arménien,
de manière à rendre le gouvernement al-Assad
responsable d’attaques qui ont causé des
victimes civiles alors même qu’il
s’agissait d’une zone à majorité
alaouite et syro-arménienne fidèle au
gouvernement. Il faut
particulièrement souligner le timing de
l’attentat d’Alep survenu au premier
jour des examens universitaires
semestriels. En effet, les terroristes
de Jabhat al-Nousra et de l’ASL avaient
diffusé des mots d’ordre du genre
« ni étude ni
enseignement jusqu’à la chute du
président » ; et avaient menacé les
étudiants pour les inciter à boycotter
l’Université. Le Dr
Bachar al-Jaafari, représentant de la
Syrie, a relevé à l’ONU, le 15 janvier
2013, que la chaîne télévisée
Al-Arabiya, avait
parlé de l’attentat qui a frappé
l’Université d’Alep avant même que les
bombes n’explosent [1]
Force est de constater que ce n’est pas
la première fois que la chaîne d’Arabie
Saoudite, al-Arabiya,
annonce que des bombardements ont eu
lieu quelques minutes avant qu’ils ne se
soient réellement produits. Ce qui
laisse penser qu’il y a une collusion
politique et médiatique avec les
attentats perpétrés par les dhjiadistes
en Syrie et l’Arabie Saoudite qui les
finance. Un autre
exemple concerne les explosions qui, le
28 Juin 2012, ont fait un carnage devant
le Palais de justice à Damas :
http://www.alazmenah.com/ ?page=show_det&category_id=4&id=39657
al-Arabiya avait à
cette occasion aussi parlé de
l’explosion de trois bombes dans la
ville de Damas sans préciser à quel
endroit et avant que l’attentat n’ait eu
lieu.
Deux minutes après cette annonce par
al-Arabiya la
première bombe a explosé !
Quand la police est accourue sur place
pour évacuer les civils, car de nombreux
magasins ont été touchés, une deuxième
bombe a explosé !
La police alertée par l’annonce de la
chaîne al-Arabiya a
pu ainsi trouver et désamorcer la
troisième bombe dans une voiture évitant
un nouveau carnage.
Iyad
Damas, le 17 janvier 2013.
Traduit de l’Arabe par Abed
[>1]
Dr Bachar al-Jaafari highlighted how al-Arabiya
channel, "which is playing the role of
an operation room" aired the news even
before it took place and considered it
"a blow dealt to the regime".
Voir :
http://www.sana-syria.com/eng/22/2013/01/16/462094.htm
Le
dossier Syrie
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