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IRIN
Les munitions
non-explosées, une menace à Gaza
Un jeune garçon
palestinien, au beau milieu des décombres d’une maison détruite,
à l’est de la ville Gaza, près de laquelle deux enfants ont été
emportés récemment dans l’explosion d’une UXO.
Photo: Iyad El Baba/UNICEF-oPt
TEL AVIV, 27 janvier 2009 (IRIN)
Le 20 janvier, deux enfants palestiniens ont
été tués dans l’explosion d’une munition non-explosée (UXO) dans
la région de Shaaf, près de Jabalia, à l’est de la ville de
Gaza, un événement qui a mis en évidence la nouvelle menace
mortelle qui plane sur la population de Gaza.
« Il devient évident que les munitions non-explosées
représentent un nouveau danger grave pour les populations des
zones civiles », selon un rapport d’évaluation publié par le
Comité international de la Croix-Rouge (CICR) le 21 janvier.
« La plupart des enfants sont restés chez eux au cours des trois
dernières semaines parce que les hostilités se sont poursuivies
sans interruption. Maintenant que les affrontements se sont
terminés, ils s’aventurent dans les rues de nouveau, mais ils
s’exposent au risque d’être tués ou mutilés par ces restes de la
guerre », a expliqué Imad Abou Hasirah, employé du CICR.
Neuf jours après le début du cessez-le-feu à Gaza, les
organisations humanitaires, le CICR et l’Agence des Nations
Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) procèdent à des
états des lieux pour tenter de déterminer l’ampleur des dégâts
provoqués par l’offensive israélienne.
Risque de ralentissement des opérations humanitaires
« Le problème des munitions non-explosées est d’autant plus
grave que Gaza est une des régions les plus densément peuplées
du monde », a commenté Antoine Grand, directeur du bureau du
CICR à Gaza.
« La contamination représente une grave menace pour la
population et pour les équipes de secours qui travaillent
actuellement sur le terrain. Cela pourrait ralentir le rythme
des interventions humanitaires ».
Selon plusieurs sources de la communauté humanitaire
internationale, les organismes de déminage non-gouvernementaux
s’efforcent actuellement de déterminer l’ampleur des dégâts,
mais à ce jour, Israël n’en a autorisé aucun à se rendre sur
place.
Selon les travailleurs humanitaires, le Hamas doit lui aussi
signifier sa volonté de coopérer avec les organismes de déminage
avant que ceux-ci puissent commencer leurs opérations.
« Il n’y a pas de problème, à ma connaissance. Deux experts
onusiens des munitions sont arrivés en Israël le 21 janvier et
ils sont libres de se rendre à Gaza pour évaluer la situation.
Outre la question des munitions non-explosées des FDI [Forces de
défense israéliennes], il y a également le problème des maisons
qui ont été minées par le Hamas à Gaza », a déclaré Mark Regev,
porte-parole du Premier ministre israélien.
L’offensive israélienne menée entre le 27 décembre et le 18
janvier a fait plus de 1 300 morts et 5 000 blessés, selon le
ministère de la Santé de Gaza.
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