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Opinion
Palestine: un
génocide programmé
Ginette Hess Skandrani
Lundi 15 novembre 2010
Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !
Présentation du livret et de son auteur,
Par le Comité sur le génocide en Palestine.
Ce qui suit est un petit livret monstrueux, car ce qu’il
contient est insupportable à lire. Ce livret décrit un génocide
en cours, qui a commencé en 1948, et qui se poursuit depuis à
chaque instant.
Ginette Hess Skandrani, l’auteur de ce livret, a passé la
majeure partie de sa vie à défendre les peuples colonisés, dont
le peuple de Palestine. Elle a séjourné en Palestine dans les
camps, fréquenté des Palestiniens, et a été en relation avec des
organisations de ce peuple. Elle n’a jamais renoncé à lutter aux
côtés des Palestiniens, et n’a jamais accepté de se compromettre
avec leurs bourreaux. C’est ce qu’on lui reproche, et c’est
pourquoi on la fait passer pour une antisémite, alors qu’elle
est d’origine tzigano-juive, et pour quasiment une nazie, alors
que beaucoup de membres de sa famille lointaine, ont été
déportés dans des camps de concentration nazis.
L’auteur, malgré son âge, et de multiples persécutions dont
dernièrement une agression physique par quatre « sbires »
sionistes à son domicile, ne faiblit pas. C’est le genre de
personne rare qui jusqu’au bout restera à faire face à ce qui
est l’une des pires monstruosités que la violence humaine ait
engendré.
Les pages qui suivent sont issues de l’expérience intime de
l’auteur. Cette expérience est irremplaçable, et son témoignage
devait être transcrit sur le papier, afin d’ouvrir les yeux aux
lecteurs.
Il n’y a pas de mots pour qualifier ce qui se passe en
Palestine, hormis peut-être celui d’abomination. Ce document est
une tentative, et sans doute l’une des plus sincères et
authentiques, pour restituer cette réalité.
Les mots de droit, qui décrivent juridiquement ce qu’est un
génocide, tels ceux de la Convention de l’ONU de 1948 pour la
prévention et la répression du crime de génocide, et ceux de
l’article 211-1 du code pénal français relatif à la répression
du crime de génocide, suivent ce texte et le complètent.
UN GENOCIDE PROGRAMME
Par Ginette Hess Skandrani
Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !
En Palestine occupée, on peut observer depuis un demi-siècle les
formes modernes d’un génocide commis tranquillement, avec un
aplomb hallucinant, au vu et au su de tout le monde : massacres
par bombardement de populations civiles, enfants tués ou
estropiés par des snipers, démolition de maisons, rationnement
de l'eau, empoisonnement des puits, des animaux, des cultures,
diffusion de gaz toxiques, empêchement d'accéder aux soins et à
l'école, destruction des écoles et des universités, entraves aux
accouchements, avortements provoqués par empoisonnements par des
gaz, irradiation des populations dans certains check points,
assassinat des élites intellectuelle, religieuse, scientifique
et politique, puits bouchés, oliviers arrachés, destruction de
la vie culturelle, sociale et économique, commerces, usines,
ateliers et champs démolis, villages et bourgs rasés jusqu'aux
fondations, déportations de masse organisées par la terreur des
massacres et par l'épuisement, production d'électricité
détruite, destruction des infrastructures sanitaires, égouts et
tuyaux d'écoulement d'eaux détruits, ambulances, cliniques et
hôpitaux détruits, médecins et infirmières assassinés, stress
continuel par drones volant la nuit, avions passant le mur du
son tous les jours, tortures, disparitions, kidnappings,
punitions et persécutions collectives, couvre-feu permanent,
chantage, famine organisée par l'occupant. Plus de la moitié des
palestiniens souffre de malnutrition et de sous-alimentation
chronique grave entraînant chez plus du tiers des enfants des
invalidités et des déficiences définitives à vie. Plus de dix
mille prisonniers croupissent dans les prisons sionistes, dont
de nombreuses femmes et beaucoup d'enfants. L'usage de la
torture est constant, et se déroule sous le contrôle de médecins
israéliens.
* GAZA N’EST PAS LIBEREE,
SON EMPRISONNEMENT S’EST JUSTE RAFFINE
La bande de Gaza que l’on nous présente comme territoire libéré
est un tout petit territoire d'une longueur de 40 km sur 10 de
large, soit 380 km2. Sur ce petit bout de terre, semi-aride,
coincé entre l'Egypte et Israël s'entassent 1,4 million de
personnes, l'une des plus fortes concentrations humaines au
monde.
Depuis que le Hamas, classé par Israël comme « organisation
terroriste », est arrivé au pouvoir lors des élections libres et
démocratiques du 25 janvier 2006, toute la Palestine est soumise
à un boycottage international de la part de l'Union européenne
et des Etats-Unis. Depuis la formation du gouvernement, fin
mars, l'aide internationale a cessé et l'étroite bande de terre
est devenue, plus que jamais, une prison à ciel ouvert,
entièrement coupée du monde puisque les frontières terrestres,
maritimes et aériennes sont totalement contrôlées par l'Etat
juif qui, en plus, a décidé de ne pas reverser le produit des
taxes prélevées sur les Palestiniens à l'Autorité « autonome ».
Près de 420 millions de dollars sont dus à ce jour.
Un malheur n'arrivant jamais seul, depuis le 25 juin 2006, date
à laquelle un commando d'activistes palestiniens a enlevé le
caporal israélien Gilad Shalit à la lisière sud-est de la bande
de Gaza, l'Etat juif a mené une multitude d'incursions, de
bombardements et d'assassinats « ciblés », causant la mort d'au
moins 230 personnes dont, selon le centre des droits de l'homme
Al-Mezan, 39 enfants et cela continue... Pour un otage
israélien, alors que l’Etat juif en détient plus de onze mille,
ils massacrent, détruisent, affament tous les Gazaouis.
L'unique centrale électrique, qui fournissait 60 % des besoins
en électricité de la bande de Gaza, a été bombardée et détruite
le 28 juin 2006. Les 40 % restants sont fournis par Israël, qui
continue ainsi d'empocher des revenus et contraint les
Palestiniens à une rotation de l'approvisionnement, quartier par
quartier, toutes les huit heures.
Du passage de Karni dépend la survie de la bande de Gaza. A
travers ses vingt-sept portes passe l'oxygène qui permet aux
Palestiniens de ne pas mourir asphyxiés. Mais les robinets sont
entre les mains des Israéliens. « Ils voient tout, commandent
tout, et nous, nous exécutons selon leur bon vouloir, sans
jamais les voir », explique le directeur du point de passage.
Tout se passe de part et d'autre d'un haut mur percé de portes
et de guichets surveillés par des caméras. Les camions circulent
dans un no man's land, une zone tampon créée pour éviter les
attaques. Alentour, tout a été rasé, les arbres arrachés, les
hangars détruits et le terrain nivelé pour voir de loin. Une
profonde tranchée a été creusée par crainte d'éventuels tunnels.
Dans le bâtiment de l'administration palestinienne, il n'y a
plus ni électricité, ni eau, ni téléphone. Les chars israéliens
ont tout ravagé. Tous les prétextes sécuritaires sont bons pour
fermer. Les exportations sont très difficiles et des centaines
de tonnes de produits agricoles palestiniens pourrissent souvent
sur place, alors que les produits israéliens sont avantagés. Il
est également très difficile d'échanger des marchandises avec la
Cisjordanie, l'autre partie des territoires. A Karni, l'attente
est souvent interminable, ce qui renchérit le coût des produits.
John Ging, directeur de l'UNRWA (Organisation des Nations Unies
pour les réfugiés), explique que les seuls frais de retard pour
la circulation des conteneurs ont coûté 1 million de dollars à
l'ONU, empochés par des sociétés israéliennes.
LA CISJORDANIE TRONCONNEE
L'office de coordination de l'ONU pour les affaires humanitaires
(OCHA) vient de publier un rapport qui illustre, faits à
l'appui, que l'emprise d'Israël sur la Cisjordanie est telle,
que la création d'un Etat viable et continu n'est plus qu'une
fiction. En effet, par ce que la Cisjordanie est occupée par des
colons, par l'armée ou encore décrétée en partie « réserves
naturelles », 45,47 % des 5 600 km2 sont soit interdits d'accès,
soit soumis à un régime de permis pour les Palestiniens. Le
reste du territoire, dont les principaux centres comme Naplouse
et Jéricho, est divisé et coupé en secteurs isolés. Le
déplacement entre eux est limité par 450 barrages routiers et 70
check points contrôlés par des soldats armés. Vous pouvez vous
imaginer le casse-tête.
Selon le rapport, le taux de croissance démographique des
colonies israéliennes est de 5,5 % par an, « soit l'équivalent
de deux bus entiers qui, chaque jour, s'ajoutent aux 450 000
personnes déjà installées, c'est-à-dire trois fois la croissance
de population naturelle de l'Etat juif ». Les chances d'une
inversion de tendance ou d'un démantèlement des implantations
apparaissent illusoires. En cela le rapport de l'OCHA est on ne
peut plus instructif. Il révèle tous les détails de la façon
dont l'Etat juif fait main basse sur la Cisjordanie, la
tronçonnant en une quinzaine de cantons desquels il est
pratiquement impossible de sortir pour les 2,5 millions
d'habitants qui vivent sur ce territoire. « La réalité s'oriente
dans une direction qui va rendre la vie des Palestiniens plus
difficile et ne va pas leur permettre d'atteindre ce à quoi ils
aspirent », conclut ce rapport..
* LES COLONIES DE PEUPLEMENT ET L’ARROGANCE DES COLONS
Les colonies de peuplement fermées à Gaza, ne continuent pas
moins à se développer et à prospérer en Cisjordanie, englobant
entièrement Jérusalem et isolant les familles les unes des
autres.
Construites souvent en hauteur, surplombant les villages elles
accaparent l’eau à leur profit. Nous avons vu des pelouses
arrosées à jet continu alors que quelques mètres plus bas les
Palestiniens ont du mal à se désaltérer. Les routes de
contournement construites afin de relier les colonies entre
elles, coupent villages et champs de cultures en deux et
compliquent sérieusement la vie des populations autochtones dans
leur vie quotidienne. Nous avons vu des Palestiniennes faire un
détour de trois km pour acheter le pain dans une boulangerie qui
se trouve sur le trottoir en face, dans la rue coupée en deux.
Les Territoires palestiniens comptent 161 colonies juives et 96
implantations « sauvages ». Des barrages interdisent l'accès des
Palestiniens aux routes qui desservent les colonies. Celles-ci
se sont transformées en des corridors, réservés aux colons et
reliant les implantations au territoire israélien.
« Les Palestiniens sont désormais obligés de se déplacer d'une
enclave à l'autre en utilisant un réseau de barrages militaires,
de routes et de tunnels qui leur sont réservés », relève le
document. Les autorités israéliennes peuvent fermer ces points
d'accès à volonté.
Si l'on additionne les zones militaires israéliennes, les
colonies, les réserves naturelles, les routes et les terres
grignotées par la construction du mur de séparation israélien,
il ne reste pas plus de 60 % de la Cisjordanie aux Palestiniens,
selon les calculs de l'OCHA . « Le développement des colonies et
des infrastructures israéliennes empêche le développement d'une
économie palestinienne jusqu'alors dynamique en Cisjordanie »,
écrit l'OCHA.
LES PUNITIONS COLLECTIVES
- La destruction de nourriture.
L'un des plaisirs favoris de l'armée est de mélanger la
nourriture, le sucre et le sel, confiture et condiment, farine
et céréales ou de saccager tout simplement les aliments. Cette
action inhumaine pénalise les familles car elles sont si pauvres
qu'elles ne peuvent refaire leur stock de réserves. Si cela
arrive en période de couvre-feu, cette action devient un
véritable drame. C'est une des principales angoisses des
familles victimes de ces exactions. Déjà, elles ne peuvent
stocker beaucoup de nourriture vu l'exiguïté des maisons et le
peu de moyens dont elles disposent et le peu qu'elles ont est
détruit délibérément.
- Les mesures d'intimidation et de terrorisme physique et moral.
La population est harcelée continuellement, en but à des
perquisitions non justifiées et à tout moment du jour ou de la
nuit, tous les déplacements sont contrôlés. La présence
constante et apparente des forces occupantes ne permet aucune
intimité. Elles confisquent les pièces d'identité sans aucune
raison justifiée. Les survols fréquents des camps de réfugiés
par des hélicoptères ou les snipers en patrouilles sont
stressants... L’entrée de jour comme de nuit dans les maisons,
le contrôle de toute la population à n'importe quel moment, sous
n'importe quel prétexte, tel est le triste sort des
Palestiniens.
L'armée coloniale peut emmener n'importe qui, tabasser, casser
des mains, blesser, achever comme bon lui semble. Elle est
souveraine, non contrôlée, et n'est comptable de rien devant la
justice. Les Palestiniens ont juste le droit de se taire.
LA CONFISCATION DES TERRES ET DE L'EAU
Parallèlement à la confiscation des terres agricoles, s'est
développée depuis 1970 une politique d'implantation de colonies
de peuplement. Cette violation du droit international est
particulièrement active.
Les colons, bien briefés, récupèrent les meilleures terres en
Cisjordanie comme à Gaza, abandonnant les terres semi-arides aux
Palestiniens.
En 1985, Israël avait pris le contrôle de 2 835 000 Duns (1D = 1
000 m2), soit 52 % de la surface totale en Cisjordanie, et 48 %
dans la Bande de Gaza.
L'utilisation de l'eau a été scrupuleusement réglementée par les
Autorités israéliennes, notamment à l'aide de quotas afin d'en
faire bénéficier les colonies de peuplement.
Il est interdit aux Palestiniens de creuser ou d'approfondir les
puits artésiens. Ils ne disposent que de 20 % des réserves
souterraines de Cisjordanie, les 80 % restants étant
principalement utilisées par les colonies, ou directement
pompées pour servir en Israël.
En cas de couvre-feu, l'une des punitions les plus fréquentes
est la coupure immédiate de l'eau, ce qui s'avère très
dommageable pour les plantes et les cultures, et évidemment
aussi pour les personnes.
Généralement la confiscation du matériel agricole, des voitures
de transports ou des outils accompagnent les couvre-feux. Les
bergers et leurs troupeaux en souffrent en permanence. Ils sont
en même temps exposés aux attaques des colons, qui eux peuvent
commettre leurs exactions en toute impunité à n'importe quel
moment, vu qu'ils ne sont pas soumis aux couvre-feux.
Les troupeaux se trouvant dans la zone du couvre feu sont
confisqués et retenus dans des locaux jusqu'à paiement par leur
propriétaire d'une amende à laquelle s'ajoutent des frais
d'entretien par tête et par jour de confiscation. Dans les cas
de couvre-feu prolongé, l'amende s'élève rapidement à une
véritable petite fortune que le propriétaire est dans
l'impossibilité d'acquitter. Le colon récupère alors les bêtes,
ce qui lui permet d'accroître son cheptel à peu de frais.
- L'arrachage et le déracinement des arbres.
L'armée s'acharne également sur les arbres. Le nombre d'arbres
et de pieds de vignes déracinés est incalculable.
Nous avions assisté au déracinement d'un champ de vigne dans la
vallée d'Hébron. A notre arrivée, une voiture démarrait à toute
vitesse. A son bord, un rabbin, et plusieurs militaires. Ils
venaient de procéder à l'arrachage de vignes, que le rabbin
venait de bénir.
Dans le champ nu, où restaient encore quelques trognons de ceps,
une petite fille pleurait. Ses parents nous ont raconté leurs
malheurs. L'armée ayant soupçonné leur fils d'avoir participé à
un rassemblement, au cours duquel on avait brûlé des pneus,
avait décidé, en représailles, de punir la famille, lui enlevant
son seul gagne pain.
Nous avions vu des champs d'oliviers, dont certains plusieurs
fois centenaires, entièrement rasés sur plusieurs ares.
Pendant ce temps, l'Etat sioniste essaie de se doter d’une
facette humaine et veut se faire passer pour un pays à la pointe
dans le secteur des produits agrobiologiques, voulant donner des
leçons d'écologie.
Nous ne voyons pas qui pourra qualifier ce pays d’écologique.
Etant fondé sur le dogme de la domination de la terre, sur
l'expansionnisme et le colonialisme, il nous semble que ces
idéologies sont largement antinomiques avec les principes
fondamentaux de l'écologie.
Au moment où toute la planète prend conscience du désastre
écologique, et se mobilise notamment pour sauver la forêt
amazonienne, l'Etat d'Israël se permet en toute impunité de
détruire des oliveraies, des arbres fruitiers, des vignes et
d'autres plantations indispensables à la vie, pour asseoir
encore une fois, avec une brutalité rare, sa domination sans
partage sur le peuple palestinien.
Le peuple palestinien contrairement aux thèses sionistes, était
de tout temps un peuple d'agriculteurs. Tout l'Occident, en
avalant et en répétant aveuglement le mensonge sioniste selon
lequel la Palestine était un désert que les pionniers-juifs ont
fait refleurir, porte une grande part de responsabilité dans la
« Nakba » (le désastre palestinien).
Les moyens de répression visant la terre, l'eau, l'interdiction
de planter des arbres fruitiers, des oliviers ou des vignes le
touchent au plus profond de lui-même, et le laissent
complètement démuni face à un occupant qui s'empare de sa terre
et de ses ressources avec une brutalité sans pareille.
Ces méthodes, on le voit, relèvent purement et simplement du
brigandage organisé.
- Les Palestiniens dépossédés de leurs ressources en eau.
Depuis sa création, Israël a toujours cherché à contrôler
l'accès à l'eau, ressource rare dans cette région semi-aride qui
ne supporte pas une agriculture intensive très grosse
consommatrice d'eau telle que se sont mis à la pratiquer les
agriculteurs israéliens.
Lors de la mise en œuvre de la planification des ressources en
eau après la création de l'Autorité internationale des eaux par
l'ONU, en 1950, les pays arabes avaient commencé à mener un
projet hydraulique de partage équitable des ressources en eau.
La guerre de 1967 empêcha ce projet d'être mené à terme et
permit à Israël d'accentuer son emprise sur les eaux de la
région, notamment en poursuivant le pompage des eaux du Jourdain
au rythme de 330 millions de m3 par an.
Une des premières mesures, après l'occupation de la Cisjordanie
et de Gaza et de l'annexion de Jérusalem, suite à la conquête de
1967, a été de déclarer les eaux des territoires occupés comme
ressources stratégiques sous contrôle militaire. Parallèlement à
ce hold-up sur l'eau, Israël arrêta de délivrer des
autorisations de creusage de puits aux palestiniens qui
devenaient de ce fait complètement dépendants du bon vouloir de
l'occupant pour leurs cultures et leurs besoins domestiques.
Depuis 1967, l'ensemble des ressources hydrauliques des
territoires palestiniens est administré par la Commission
israélienne de l'eau et plus spécialement par deux sociétés : la
Mékorot (compagnie israélienne des eaux) créée en 1936 par
l'agence juive et l'Histadrout, chargée de construire les
réseaux d'irrigation et d'alimentation en eau, ainsi que la
Tahal (compagnie de planification des ressources en eau
d'Israël) créée en 1952.
L'imposition de règlements datant de 1959, empêche les
Palestiniens de disposer librement de leurs ressources
hydrauliques et impose la limitation de la consommation au
profit des colons dont certains arrosent leurs pelouses à
longueur de journée, alimentent des fontaines monumentales et
des piscines. Il y a eu 144 colonies de peuplement dont 42
nouvelles implantations entre 1998 et 1999 en violation
flagrante des lois internationales. La Convention de La Haye de
1907 stipule que la puissance occupante doit respecter les lois
en vigueur avant occupation, et établit que la propriété privée,
dont les ressources en eau, ne saurait être l'objet de
confiscation.
- La discrimination commence par le refus d'accès aux
ressources.
Le droit de creuser de nouveaux puits ou de procéder à leur
réfection, nécessite des permis délivrés au compte-goutte par
les autorités israéliennes. Les paysans palestiniens n'ont pas
le droit de s'alimenter dans les nappes phréatiques en creusant
des puits ou en approfondissant ceux qui existent au-delà de 20
mètres alors que ceux des colons sont parfois à 80 m de
profondeur. L'eau qui vient des puits provient pour 30 % des
puits des colons qui représentent tout au plus 6 % de la
population.
Un système de quota est instauré pour limiter les volumes d'eau
destinés aux populations autochtones. Chaque puits comporte un
compteur et de lourdes amendes sont infligées à ceux qui
dépassent leur quota. La quantité d'eau allouée aux agriculteurs
palestiniens est gelée depuis 1967, alors que celle des colons
est en progression constante.
Les paysans palestiniens sont soumis à un lourd handicap, car
ils ne peuvent irriguer que 6 % de leurs terres contre 45 % en
Israël et 60 % dans les colonies juives.
Les investissements publics privilégient les colonies au
détriment des municipalités palestiniennes. Ainsi 51 % des
villages de Cisjordanie ne possèdent aucune infrastructure pour
l'eau potable.
Dans la bande de Gaza, malgré l'autonomie annoncée à grands
cris, l’eau est toujours rationnée et contrôlée par l’occupant
dont dépendent 1,2 millions de Palestiniens. Les ressources
d'eau sont aussi soumises à cet apartheid qui caractérise si
fortement cette Palestine qui ne demande qu'à vivre normalement.
La régularité des approvisionnements est un autre signe de
discrimination, les Israéliens bénéficiant de l'eau courante
toute l'année, les Palestiniens eux, sont victimes des coupures
durant l'été, destinées à économiser l'eau au profit des
colonies.
Plusieurs rivières ou ruisseaux asséchés sont transformés en
tout à l'égout par les colonies de peuplement situées en haut
des collines dominant les terres palestiniennes et qui déversent
impunément leurs déchets de toutes sortes dans ces cours d'eau.
Souvent la pénurie d'eau, ainsi que la pollution des cours
d'eau, car il n'existe pratiquement pas de station d'épuration,
provoquent la propagation de maladies. Le siège des villages
s'accompagne très souvent de coupures d'eau car les sites de
pompage sont « zones militaires », et le système de canalisation
dépend de la colonie israélienne située en hauteur avec parfois,
un petit château d'eau. Les Israéliens consomment, par tête,
quatre fois plus d'eau que les Palestiniens. Eux seuls ont
l'autorisation de creuser des puits jusqu'aux nappes phréatiques
les plus profondes. Par conséquent, un très grand nombre de
villages dépendent des camions-citernes qui doivent se
ravitailler
auprès des points d'eau éloignés et qui sont régulièrement visés
par les colons.
Actuellement les Palestiniens sans ressources, ne peuvent payer
cette eau. C'est spécialement dans les villages que la situation
est la plus dramatique. Complètement isolés, les villageois
souffrent de malnutrition et seule une autosuffisance locale,
ainsi que l'aide du PARC, leur permet de survivre.
N'oublions pas de dire qu'un des objectifs constants des tirs
israéliens, colons ou armée, est de cribler de balles à
distance, les réservoirs d'eau individuels - de un ou deux
mètres cubes - qui sont placés sur les toits ou les terrasses.
La situation faite aux Palestiniens nous rappelle de bien
tristes souvenirs du temps de l'occupation de la France.
Tous les accords signés et « resignés », toutes les pressions
organisées, toutes les conférences nationales et
internationales, tous les parrainages, n'auront pas beaucoup
d'impact dans cette région du monde tant que la justice pour
tous ne sera pas rétablie, tant que tous les peuples de cette
région ne seront pas conduits à gérer ce qui leur revient de
droit, y compris pour les peuples palestiniens, libanais et
syriens : la gestion de leur terre et de leurs ressources,
sources de vie.
LES CONDITIONS SOCIALES SOUS
OCCUPATION.
- LE MANQUE D’ESPACE VITAL.
Je crois que la pire des tortures que subissent les Palestiniens
et qui contribue à une mort lente, c’est le manque d’espace
vital, pour se déplacer, pour communiquer, pour dormir, pour
manger, pour se laver, pour faire leur toilette ou tout
simplement vivre, respirer, s’étirer etc. Comment ne pas devenir
fou ou révolté dans ces conditions là ?
- LA VIE DANS LES CAMPS.
En franchissant les barbelés qui entouraient les camps, nous
sommes rentrés de plain-pied dans la misère extrême, la
privation de libertés, une "prison à l'air libre".
Plus question de vieilles pierres ou de richesses
architecturales, de beauté du paysage, ni de flonflons, de
néons, ou encore moins de pelouses décorées. Le visage hideux du
colonialisme nous a accueilli de plein fouet.
L'armée était omniprésente, sur tous les toits des maisons,
autour du camp. C'était sinistre et terriblement éprouvant,
surtout avec tous ces barbelés qui nous donnaient froid dans le
dos. Les maisons étaient accolées les unes aux autres. Les
toits en tôle n’étaient pas directement posés sur les murs. Il y
avait un grand espace. Les Palestiniens nous ont raconté que
c’était par ces interstices que l’armée d’occupation envoyait
les gaz lorsqu’elle cherchait des jeunes manifestants.
Ce qui sautait immédiatement aux yeux, c'est le manque d'espace.
Plusieurs d'entre nous se sont posés cette question qui ne nous
a jamais quittée lors de la durée de notre séjour : « Mais où
dorment donc tous ces enfants ? Ont-ils un lieu pour eux, pour
jouer, pour bouger, comme tous les enfants de leur âge? »
Ce qui nous a également dérangés : c'est ce silence pesant,
étrangement lourd à supporter. Pas un bruit, pas un son de voix.
Les gens parlaient tout bas, voire même chuchotaient, y compris
les enfants. Connaissant l'exubérance des populations dans les
pays arabes, nous nous imaginions sans peine ce qu'ils ont dû
endurer pour en arriver là.
Nous étions directement confrontés à l'occupation dans toutes
ses dimensions au niveau de la vie quotidienne : privation de
toute liberté de bouger, d'écouter, de s'informer, de
s'instruire, de travailler, de se nourrir correctement, de se
reposer.
- Les cautions réclamées aux familles pour libérer les enfants.
Lorsque l'armée surprend un enfant jouant dans la rue, et quel
que soit son âge, elle l'arrête et l'embarque. Il est fréquent
que l'enfant soit l'objet d'un marchandage entre les Autorités
militaires et la famille, surtout lorsque l'un des membres de
cette famille est recherché. Les parents doivent ainsi payer une
caution pour récupérer leur enfant. Caution, bien entendu,
exorbitante et pouvant aller jusqu'à 1 500 shekels et plus, soit
environ 1 000 Euros.
Nous avons eu connaissance d'enfants de 3 ans arrêtés et gardés
pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que les parents aient pu
réunir la somme de la caution exigée.
Il existe des associations venant en aide aux parents victimes
de ce chantage, s'occupant surtout de réunir les fonds
nécessaires à la libération des enfants retenus en otage.
- Le couvre-feu.
En général, décidé par l'Autorité militaire de la ville, c'est
l'interdiction de sortir du camp, du quartier, de sa maison,
d'ouvrir ses fenêtres, ses volets, en un mot : de rester confiné
dans son petit et misérable « chez soi ».
Cette interdiction peut être totale, 24 heures sur 24.
Elle peut durer plusieurs jours ou plusieurs semaines.
L'armée tire avec des balles réelles, ou en plastique ou en
caoutchouc. Les balles en plastique ou en caoutchouc sont
composées de 90 % de métal, seule l'enveloppe soit 10 % est en
plastique ou caoutchouc, elles sont également mortelles.
Les maisons exiguës (2 à 3 pièces) sont généralement occupées
par une dizaine de membres de chaque famille, et souvent plus
lorsque les occupants hébergent les personnes dont la maison
vient d’être détruite, ce qui arrive très souvent.
Le couvre-feu dans ces conditions est à la limite du
supportable.
Pour les femmes, le problème de la nourriture reste le principal
problème.
Il n'y a pas de possibilité de stockage par manque de place ou
par manque de moyens de réfrigération. Nombre de camps n'ont pas
l’électricité, ou si elle existe, elle est coupée dès
l'instauration du couvre-feu. Certaines familles sont carrément
dans la misère.
Le couvre-feu implique automatiquement l'impossibilité de se
rendre à son travail, ce qui signifie l'absence totale de
ressources pendant ces périodes. Les enfants sont également
interdits d'école.
De plus, il est impossible de cultiver champs et jardins, de
s'occuper des bêtes et de récolter ou de faire la cueillette
selon le cycle naturel des saisons. Comme la nature n'attend pas
la levée des interdictions, il en résulte souvent un indicible
gâchis des légumes et des fruits qui pourrissent sur place. Ce
qui provoque l’accélération de l'appauvrissement des familles.
Comme de surcroît, le couvre-feu s'accompagne souvent de
coupures d'eau. Cette privation entraîne notamment lors des étés
torrides, la déshydratation des enfants et des personnes âgées,
et cause des pertes dans le bétail et les cultures.
Le manque de structures médicales et hospitalières est
particulièrement criant.
- L’intrusion de l’armée d’occupation.
Les forces de l'occupation investissent surtout à l'aube les
maisons dans les villages ou dans les camps. Elles pénètrent
dans le village, au milieu d'un feu nourri et désordonné, en
détruisant les affaires et meubles qui s'y trouvent, en bloquant
ses occupants dans une des pièces pour pouvoir voler les
économies et les objets. Les soldats tirent également en
direction des gens et lancent des grenades, ce qui effraie
particulièrement les enfants.
- Les coupures de routes.
Les bourgades, les villes et les villages sont souvent assiégés
ou partiellement occupés de façon variable et semi-aléatoire par
les troupes israéliennes. A toutes ces mesures de harcèlement de
la population civile, les Israéliens ont ajouté le recours aux
représailles ciblées : assassinat de responsables politiques
palestiniens, bombardements de maison où habite un responsable
recherché.
Autour des villages et hameaux, est organisé un système de
destruction de la vie quotidienne. Il s'agit parfois de simples
postes de contrôle « volants », parfois de coupures de route par
blocs de béton ou d'énormes tas de terre et de cailloux amassés
au bulldozer Les routes étant coupées, la population
complètement déboussolée ne sait plus comment s’orienter pour
son ravitaillement ou ses besoins quotidiens. Des tranchées d'à
peine un mètre de large et de profondeur qui sont creusées en
quelques minutes à la pelle mécanique coupent ainsi les routes
et isolent les villages.
- Les fermetures d'écoles et d'universités.
Avec le couvre-feu, la fermeture des écoles reste le moyen de
répression le plus sensible pour les femmes.
Ces fermetures sont, depuis 1948, l'instrument privilégié de la
répression collective. Les prétextes invoqués par l'armée sont
très nombreux : enfants en train de jouer dehors, laissés sans
surveillance, participation des jeunes aux jets de pierres, aux
rassemblements, aux enterrements...
Les écoles sont souvent fermées, et servent au besoin de lieux
de détention pour les enfants. Les écolier/ières sont souvent
poursuivis en voiture par les colons alors qu’ils se rendent à
l’école. Des témoins affirment que certains ont été blessés et
emmenés dans des hôpitaux.
- La démolition des maisons.
Là encore toutes sortes de prétextes sont mis en avant pour
appliquer cet excellent moyen de répression exercé sur une
famille pour :
- récupérer des personnes recherchées par l'armée.
- punir la famille dont un membre est soupçonné d'avoir
participé à un jet de pierres, à l'organisation ou à la
participation d'une manifestation (1er mai, 8 mars...)
- lors d'une provocation au moment où l'armée fouille une
maison, saccageant tout sur son passage.
L'armée arrive avec des bulldozers, et procède à la démolition
de la maison, mais aussi des maisons mitoyennes, car les
vibrations se répercutent sur les autres murs, et les
destructeurs ne se préoccupent guère de sauvegarder les
alentours.
En outre le gouvernement occupant interdit de reconstruire toute
maison détruite ou bien de bâtir une autre ailleurs. Il ne reste
plus d'autre alternative que d'aller se réfugier chez des amis,
la famille, ou de rester sous une tente.
Ces démolitions touchent non seulement le cercle de famille
proche, mais aussi les oncles, tantes, cousins. Comme les
familles sont nombreuses, et les prétextes faciles à trouver,
les camps et les villages sont jonchés de tas de pierres chaque
jour plus nombreux.
Les Palestiniens, entassés et soumis à un étouffement par manque
d'espace, font les frais d'une humiliation supplémentaire qui
vient s'ajouter à toute « la palette » répressive mise en place
par les Autorités sionistes.
- Les maisons murées.
Une activité assez banale de l'armée d'occupation consiste à
murer, soit totalement, soit partiellement des maisons. Les
militaires élèvent des murs de parpaings, barrant l'accès à une
chambre, ou à une partie de la maison, ou à la totalité de
celle-ci. Dix personnes doivent ainsi dormir dans une même
pièce, alors que les deux autres, murées, sont vides. Un sommet
de perversion organisée !!!
LA MISERE DU PAYSAN PALESTINIEN
- Les paysans ne peuvent cueillir les olives.
Le paysan est devenu la cible de l’agression des colons, la
victime des portails et des soldats de l'occupation. Plusieurs
villageois de la région de Qalqylia s'attendent tous les matins
soit au martyre, soit aux coups et blessures de la part de
l'armée sioniste, qui les attend et les pourchasse comme s'ils
étaient des criminels ou étrangers sur cette terre. Les
propriétaires des terrains situés près des colonies sont
empêchés par les colons de cueillir leurs olives.
Selon les statistiques du ministère palestinien de
l'agriculture, plus de 6600 dunums (unité de mesure de surface
de terrain) de la région est de Qalqylia ont été séparés de
leurs propriétaires par le mur et autres procédés d'annexion.
Le PARC (Palestinien Agriculture Relief Committee) élargit des
dizaines de sentiers afin de permettre aux voitures de circuler,
travail de fourmi à renouveler chaque jour, pendant que les
campagnes sont parcourues par d'énormes camions porteurs de
bulldozers et d'excavatrices, qui détruisent ces sentiers. Des
colons en arme protègent ces convois spéciaux de sociétés
privées.
- L'imagination destructrice des Israéliens est sans limites.
LES PALESTINIENS SONT LES
PLUS ANCIENS PRISONNIERS DU MONDE
Plus de
onze mille prisonniers, otages de l’occupant, croupissent
dans les prisons sionistes, dont de nombreuses femmes et
beaucoup d'enfants.
Depuis la guerre de 1967 et l'occupation de toute la
Cisjordanie, partie orientale arabe de Jérusalem incluse, près
de 700 000 Palestiniens ont été détenus au moins une fois : 20 %
de la population. Sachant que l'immense majorité d'entre eux
appartient au genre masculin, ce sont près de 40 % des hommes de
Palestine qui ont connu le béton des cachots israéliens. Les
statistiques de 2006 révèlent que la moyenne mensuelle varie de
369 à 573 arrestations, dont 19 à 80 enfants et adolescents. Les
vingt-trois prisons de haute sécurité en Israël ne désemplissent
pas. Souvent les détenus sont installés dans des tentes, faute
de place. Quand certains sont libérés, le plein est de nouveau
fait rapidement, de manière à toujours disposer d'un volant de «
libérables, une sorte de monnaie d'échange », indique un médecin
incarcéré à sept reprises pour des périodes allant jusqu'à neuf
mois. Sur les 11 050 personnes actuellement
détenues, 1 829 le sont dans des camps militaires. Quelque 386
sont des mineurs et 83 des femmes, 5 904 ont été condamnés dont
636 à perpétuité et 472 à plus de vingt ans ! Cinq détenus ont
plus de 65 ans, deux plus de 70 ans et vingt-cinq ont moins de
16 ans ! Et nous ne parlerons pas des humiliations, des mauvais
traitements, des tortures, de l’isolement, des détentions sans
jugement, du chantage exercé par rapport aux menaces pesant sur
la famille et les proches.
Naturellement, toutes ces incarcérations coûtent cher. L'une des
ressources de financement du système est constituée par les
amendes infligées aux prisonniers et leurs familles. En 2005, le
système a ainsi encaissé 14,3 millions de shekels (2,7 millions
d'euros). Pour les familles très pauvres, c'est un poids
considérable, de l'ordre de 200 dollars par mois, selon Jehan
Jarrar, de l'association « Addamer » (la Conscience). Les
familles sont non seulement privées des leurs, mais comble de la
cruauté, elles sont obligées de payer pour leur incarcération.
Les prisons foisonnent dans les Territoires occupés. Toutes les
administrations civiles et souvent les écoles sont transformées
en prisons.
Les mesures de détentions administratives sans jugement
introduites en Palestine en 1945 par les lois d'urgence à
l'époque du mandat britannique, et maintenues par l'Etat
d'Israël, ont été étendues en 1970 aux Territoires occupés, et
sont toujours en vigueur. Ces textes autorisent le gouvernement
de la région militaire à placer sous détention toute personne
s'il estime que les raisons de sécurité l'exigent et ce pour une
durée pouvant aller jusqu'à 6 mois renouvelables sans limite.
Lors de leur arrestation, les détenus ne sont jamais informés
des raisons de leur détention. Ils ignorent dans quelle prison
on les emmène. Leur famille reste également dans l'ignorance,
donc dans l'impossibilité de contacter un avocat. D'ailleurs
aucune visite d’avocat n'est autorisée en début de détention.
Les conditions de détention sont très dures. Les prisonniers
subissent fréquemment des tortures physiques, morales et
sexuelles, au cours d'interrogatoires interminables destinés à
les briser.
Ils ne sont pas pourvus de vêtements chauds en hiver, la
nourriture est insuffisante, le manque d'eau, de douches et de
savons est évident. Tel est le régime banal des prisonniers à
Ansar 3, surnommée « La mort lente ». Les détenus manquent
également de soins médicaux, même s'ils sont blessés, malades ou
victimes de tortures.
Les femmes subissent des peines de prisons très lourdes. Elles
sont torturées comme les hommes. Les violences sexuelles sont
monnaie courante. Elles restent sans nouvelles de leurs enfants,
ou pire reçoivent de fausses nouvelles pour les briser.
L’UTILISATION DES GAZ
CHIMIQUES
Lorsque nous avions visité un autre camp que :
L’armée venait de quitter nous avons senti une forte odeur de
gaz.
Et quels gaz ? Trois jours après le dernier exploit de ces
sinistres militaires, l'odeur était toujours présente dans les
maisons que nous avons visitées.
Nous avions appris, en discutant avec plusieurs personnes, que
les nourrissons ou les personnes âgées mouraient par inhalation
de ces gaz et que les femmes enceintes avortaient spontanément.
Comme nous savions que l'Etat d'Israël était un véritable expert
dans la fabrication d'armes chimiques, la solution semblait
toute trouvée : Israël testait des gaz chimiques sur la
population palestinienne en toute impunité.
Nous savons aussi que l'armée israélienne utilise ponctuellement
des gaz qui auraient des effets sur le système nerveux pour les
personnes qui les inhalent. Accusation sur laquelle s'était
fondé un journaliste de France culture pour mener une enquête
dans la Bande de Gaza. Nous avions déjà, lors d'un voyage en
Palestine été confrontés à ce genre de gaz qui pue comme des
œufs brouillés et est d'une couleur jaunâtre très bizarre. Ce ne
sont certainement pas des gaz lacrymaux. Les femmes nous
disaient que ce gaz faisait avorter les femmes enceintes et
était responsable de l'étouffement des personnes âgées ou de
ceux qui avaient des problèmes respiratoires.
L’ASSASSINAT CIBLE DES DIRIGEANTS PALESTINIENS
Israël est devenu le champion de l’assassinat ciblé des
dirigeants palestiniens, y compris lorsqu’ils sont infirmes
comme Cheikh Yassine, soit par des missiles envoyés dans leur
bureau, soit en les massacrant dans leur voiture ou dans la rue.
Les élus du peuple sont également enlevés et jetés en prison.
LE MUR DE L’APARTHEID.
Et pendant ce temps, la construction du Mur de la honte avance
au vu et au su du monde entier, la colonisation de la
Cisjordanie se poursuit, les check points prolifèrent et ... le
bourreau sioniste continue impunément à jouer les victimes, à
traiter tous ceux qui dénoncent ce génocide du XXIème siècle
d’antisémites, avec la complicité active de la
« Communauté internationale », en premier lieu USA et Union
européenne.
Ce mur qui isole la Cisjordanie de sa capitale Jérusalem, qui
empêche un développement harmonieux en étouffant l’agriculture
et en torturant moralement les populations colonisées, ressemble
étrangement au « Mur de Berlin » qui a cassé l’Europe en deux
pendant toute la durée de la guerre froide.
HEBRON /KHALIL SYMBOLE DE L’APARTHEID
Les terrasses des immeubles israéliens construits au cœur du
souk sont occupées par des miradors protégés par des sacs de
sable renforçant le dispositif dit « de protection », déjà
impressionnant, par les grillages et fils de fer barbelés qui
entourent la colonie.
Pour se protéger des bouteilles d'alcool, des jets de pierres,
des ordures, des papiers balancés sur eux à longueur de journée,
les habitants palestiniens ont dû tendre à l'horizontale des
filets de protection, dans les rues où les maisons des colons
jouxtent le marché.
Mais c'est plus loin, là où de gros blocs de pierre obstruent la
rue, que passe la vraie frontière, celle marquant l'entrée
d’Hébron, sous contrôle palestinien Au croisement d'une autre
rue, séparant le quartier colon de l'ancien marché aux légumes,
un groupe de jeunes colons joue au ballon pendant qu'une de
leurs fillettes lance des pierres vers un petit groupe de femmes
palestiniennes qui traversent.
Nos amis palestiniens n'arrivent plus à supporter cette vie
faite de bombardements et de couvre-feux. D'ailleurs tous ceux
qui les rencontrent sont en admiration devant leur patience. Les
enfants ne dorment plus et font des cauchemars. Pour ceux qui
ont encore un travail et qui font chaque jour le trajet
Hébron-Jérusalem, se déplacer est devenu un véritable calvaire.
Hébron est un brutal condensé de ce qui se passe ailleurs dans
les Territoires occupés. Quelques cinq cents colons vivent au
cœur d'une ville peuplée de cent vingt mille Palestiniens, sous
la haute protection de l'armée israélienne, à proximité du
Caveau des Patriarches, lieu saint pour les Juifs et les
Musulmans. Des soldats israéliens en barrent l'accès en
permanence, alors qu’ils ont tranquillement laissés assassiner
29 Palestiniens qui priaient dans la mosquée par le sinistre
Barud Goldstein.
Hébron est la seule grande ville de Cisjordanie occupée en 1967
où l'armée israélienne est toujours présente. Elle est la seule
- si l'on exclut Jérusalem-Est - au cœur de laquelle sont
installés des colons fanatiques.
Les habitants de la zone H2, zone où vivent les Palestiniens
sont sous couvre-feu quasi permanent. Les colons, eux, en sont
dispensés !
Les voitures palestiniennes, dont les ambulances, ne peuvent
circuler dans la zone H2. Les Palestiniens malades ou blessés,
doivent être portés à bout de bras vers la zone (H1) contrôlée
par l'Autorité palestinienne, pour être évacués en ambulance.
Une jeune femme, atteinte de crise aiguë d'appendicite a été
transportée dans une benne à ordures, les soldats israéliens
empêchant tout véhicule d'entrer dans la zone.
LA JUDAÏSATION PROGRAMMEE D’AL QODS / JERUSALEM
En annexant la ville d’Al-Qods (Jérusalem), en juin 1967, les
mesures de colonisation et de destruction qui ont suivi
l’occupation de la partie orientale d’Al-Qods furent nombreuses
et continuent toujours. Un ensemble d’actes illégaux, visant à
réduire la population palestinienne, à favoriser l’implantation
des colonies juives à l’intérieur même des quartiers arabes, à
réduire la fréquentation des lieux saints palestiniens,
chrétiens ou musulmans, à étouffer l’économie palestinienne, à
contrecarrer les efforts palestiniens pour l’éducation, la santé
et le développement humain d’une manière générale, furent
instaurés. Leurs maisons sont régulièrement détruites, des
Palestiniens originaires de la ville sont refoulés et leurs
papiers d’identité confisqués sous les prétextes les plus
divers. Des lieux publics comme les bibliothèques sont
transformés en casernes. Les marchés de la ville sont envahis
par les
produits israéliens, les terres et les propriétés palestiniennes
sont volées par des moyens mafieux et détournés. Les centres
sociaux et éducatifs sont fermés et saccagés.
L’annexion de la partie orientale de Jérusalem a permis aux
autorités de l’occupation de morceler encore une fois le peuple
palestinien au niveau de son rattachement administratif. Pour
l’Etat sioniste, les Palestiniens de l’Est de Jérusalem ont un
statut différent de celui des Palestiniens de la Cisjordanie et
de la bande de Gaza, mais aussi de celui des territoires occupés
en 48, y compris la partie occidentale de Jérusalem. Ce statut
administratif différent leur a servi pour réprimer tous ceux qui
ont participé aux élections législatives de l’Autorité
palestinienne et pour nier le caractère palestinien et arabe de
la ville.
LE DROIT AU RETOUR
La résolution 194 adoptée par l'Assemblée générale des Nations
Unies le 11 décembre 1948 spécifie dans son paragraphe 11 : « Il
y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer
dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec
leurs voisins, que des indemnités doivent être payées au titre
de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas
rentrer dans leurs foyers ou pour tout bien perdu et endommagé
».
Cette résolution pourtant acceptée par Israël pour pouvoir
accéder à l'ONU n'a jamais été appliquée. Encore aujourd'hui,
après 55 ans d'errances des réfugiés et plusieurs guerres
subies, l'Etat juif refuse toujours d'en discuter.
Actuellement, selon l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA)
organisation crée en 1949, les réfugiés Palestiniens et leurs
descendants, sont au nombre, de l'ordre de trois millions et
demi de personnes dont 30 % vivent dans des camps. Le sort de
ces réfugiés constitue depuis plus d'un demi-siècle le plus
grand problème humanitaire jamais résolu, la honte des Nations
Unies et de la Communauté internationale et surtout un problème
de sécurité majeure, ayant eu des répercussions régionales
énormes et jouant un rôle central pour la paix dans le
Moyen-Orient. Ce problème s'est encore accentué depuis la
colonisation de l'Irak, vu que les Palestiniens qui s'étaient
intégrés dans la population irakienne ont été ramenés dans des
camps et revivent dans le plus complet dénuement.
LE DROIT AU RETOUR DES DEPORTES TOUJOURS DENIGRE
Le peuple palestinien devrait, comme tous les peuples du monde
profiter du droit au retour, comme l'affirme la Déclaration
universelle des droits de l'homme de 1948, dans son article 13 :
«Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le
sien, et de revenir dans son pays ». Ce droit a été confirmé par
les Conventions de Genève de 1949, relatives à la protection des
populations en temps de guerre, garantissant le rapatriement des
victimes, ainsi que par la Commission des droits de l'homme de
l'ONU, dans sa résolution 188 affirmant que nul ne peut être
privé de sa nationalité.
La dépossession de la terre et l'exil des réfugiés palestiniens,
ceux de la guerre de 1948 ou de celle de 1967, reste encore
aujourd'hui au cœur de la paix du Moyen-Orient.
LES REFUGIES DE 1948
Au moment de la création de l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948,
près de 400 villages ancestraux palestiniens furent détruits et
plus de 800 000 Palestiniens ont été contraints à l'exil, fuyant
vers la Cisjordanie, la bande de Gaza ou les pays arabes
limitrophes. Cette catastrophe (La Nakba) s'accompagnera de la
spoliation des terres. Cela fait maintenant 59 ans qu'ils
attendent le retour, vivant toujours dans des camps et gardant
précieusement attachée autour du cou la clef de leur maison,
ainsi que dans de vieilles malles, les titres jaunis de
propriété de l'habitation dont ils ont été expulsés.
D'après de nombreuses études, dont celle d'Elias Sambar (Les
Palestiniens dans le siècle, 1994), à ce moment, il ne restait
plus que 150 000 habitants sur une population initiale qui
comptait 1 400 000 Palestiniens.
LES REFUGIES DE 1967
Moins de vingt ans plus tard, le drame s'est reproduit presque
de façon similaire. En quelques jours 100 000 réfugiés de 48,
ainsi que 200 000 Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de
Gaza conquises par Israël trouvent refuge dans les pays arabes.
L'Etat juif met en place un grand nombre de règlements
militaires interdisant le retour et lui permettant de récupérer
de nouvelles terres à coloniser.
LES LIEUX D'ACCUEIL
Les Palestiniens, au moment de leur exode, se sont dirigés vers
les localités les plus proches de leurs villages d'origine, ou
vers les endroits où ils avaient des connaissances et des
parents.
C'est la Jordanie qui a vu arriver le plus grand nombre de ces
réfugiés. Près de 500 000 au moment de la Nakba. La Syrie et le
Liban en accueillirent chacun environ 100 000. L'Irak, environ 5
000.
Ces Palestiniens sont souvent issus des mêmes villages et ont
gardé tout au long de l'exil, la mémoire de leurs maisons, de
leurs champs, qu'ils ont transmis à travers les générations. Les
femmes ont continué à broder sur les robes traditionnelles le
symbole des lieux détruits.
Au Liban, environ 400 000 réfugiés, dont une grande partie dans
les camps attendent eux aussi de pouvoir rentrer chez eux. La
Syrie en héberge autant dans une dizaine de camps. Il faudra
bien trouver une solution pour leur retour.
L’illogisme serait de croire que ces pays puissent continuer à
supporter le drame des Réfugiés palestiniens orchestré par un
Etat qui veut uniquement rester juif et refuse de ce fait que
ces pauvres gens puissent réintégrer leurs maisons.
LES RÉFUGIÉS PALESTINIENS DOIVENT RETOURNER
D’OU ILS ONT ETE CHASSES
Israël s'est doté de beaucoup de lois pour empêcher le retour
des Palestiniens et pour rendre définitive leur expropriation.
La loi sur le retour datant de 1950 permet à tout juif
d'acquérir automatiquement la nationalité israélienne, alors
qu'un Palestinien ne peut même pas fouler la terre de ses
ancêtres. Une loi sur la propriété des absents permet à Israël
de prendre la propriété ou la terre de tout Palestinien absent
(souvent réfugié et interdit de retour).
LE DESARMEMENT ATOMIQUE D'ISRAËL DEVIENT URGENT
N'oublions pas qu'Israël possède des armes de destruction
massive qui prennent en otage tous les peuples de la région.
L'armement nucléaire israélien a été dénoncé dès 1986 par
l'ingénieur israélien Mordache Vanunu, dans le « Sunday Times »
des 5 et 12 octobre 1986. Il a croupi en prison et au secret
durant dix-huit ans et, libéré, il est toujours en résidence
surveillée. C'est dans le complexe nucléaire de Dimona, selon,
Vanunu, planqué dans le désert du Neguev, ayant plusieurs étages
souterrains qu'Israël a produit une centaine d'ogives
nucléaires. Depuis, le nombre de ces ogives a de toute évidence
triplé. Personne, ni dans la région, ni parmi les « pays qui
veulent donner des leçons au peuple iranien et à son président,
après avoir programmé la destruction de l’Irak », ne s'en est
inquiété. Le silence officiel, la protection des autres
puissances nucléaires, de l’AIEA, de l’ONU, de toutes les
Instances
Officielles Internationales est total. Le barrage des
informations reste à ce jour total et consensuel.
L'usine est cachée dans le désert et produit des ogives
nucléaires depuis 1966. Entre-temps, elle a certainement,
d'après certains articles échappés dans une certaine presse
israélienne ou US, fabriqué des armes thermonucléaires d'une
capacité suffisante pour détruire des villes entières et empêche
de ce fait un développement harmonieux et durable du
Moyen-Orient.
Ginette Hess Skandrani,
Juillet 2007.
Annexe
:
1 - Article 211-1 du code pénal français, relatif au crime de
génocide.
2 - Convention du 9 décembre 1948, de l’ONU, pour la prévention
et la répression du génocide.
3 - Résolutions de l’ONU (organisation des nations unies) et de
l’OUA (organisation de l’Unité Africaine), relatives au sionisme
et à l’Etat d’Israël.
4 – Exposé historique sur la résistance des palestiniens.
5 – Comité sur la génocide de Palestine :
Objet du Comité, et contacts.
1 - Code pénal français, article 211-1 :
« Constitue un génocide le fait, en exécution d’un plan concerté
tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe
national, ethnique, racial ou religieux, ou d’un groupe
déterminé à partir de tout autre critères arbitraires, de
commettre ou de faire commettre, à l’encontre de membres de ce
groupe, l’un des actes suivants :
- atteinte volontaire à la vie ;
- atteinte grave à l’intégrité physique ou psychique ;
- soumission à des conditions d’existence de nature à entraîner
la destruction totale ou partielle du groupe ;
- mesures visant à entraver les naissances ;
- transfert forcé d’enfants.
Le génocide est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. »
2 - Convention de l’ONU du 9 décembre 1948, pour la prévention
et la répression du crime de génocide (Extraits) :
Article II
Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un
quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de
détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique,
racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres
du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions
d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou
partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d’enfants d’un groupe à un autre.
Article III
Seront punis les actes suivants :
a) Le génocide ; b) L’entente en vue de commettre le génocide ;
c) L’incitation directe et publique à commettre le génocide ;
d) La tentative de génocide ; e) La complicité de génocide.
Article IV
Les personnes ayant commis le génocide ou l’un quelconque des
autres actes énumérés à l’article III seront punies, qu’elles
soient des gouvernants, des fonctionnaires ou des particuliers.
3 - Résolutions de l’ONU (organisation des nations unies) et de
l’OUA (organisation de l’Unité Africaine), relatives au sionisme
et à l’Etat d’Israël.
La résolution de l’ONU n° 3379 du 10 novembre 1975 assimile le
sionisme à « une forme de racisme et de discrimination raciale »
La résolution de l’ONU n° 3151 en 1973 condamne « l'alliance
impie entre le fascisme sud-africain et l'impérialisme israélien
»
La résolution de l’ONU n° 3324 en 1974 « condamne le
renforcement des relations politiques, économiques, militaires
et autres » entre Israël et l'Afrique du Sud.
La résolution de l’OUA n° 77 adoptée en 1975 énonce que : « Le
régime raciste en Palestine et les régimes racistes au Zimbabwé
et en Afrique du sud ont une même origine impérialiste,
possèdent les mêmes structures racistes, et sont liés
organiquement dans une politique commune d'atteinte délibérée à
la dignité et à l'intégrité de la personne humaine »
Nota :
Il est à relever que les régimes sud-africain et rhodésien (Zimbabwé),
ont terminé dans les poubelles de l’histoire, et que le régime
sud-africain, qui est considéré comme similaire au régime
israélien, est qualifié de fascisme.
4 – Exposé historique sur la résistance des palestiniens.
5 - Comité sur le génocide de Palestine.
Objet du Comité :
L’objet du Comité sur le génocide de Palestine est la
reconnaissance publique de ce génocide, car seule cette
reconnaissance publique permettra la survie du peuple de
Palestine.
Liste de contacts avec les membres du Comité :
Ginette HESS SKANDRANI :
Téléphone : 06 24 55 14 53
E-mail : linala@club-internet.fr
Michel DAKAR :
E-mail : dakarmichel @ yahoo.fr
E.D.E.
B.P. 324
75868 PARIS CEDEX 18
France
site : aredam.nem.ne
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