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Gilad.co
Pourquoi faut-il autant d'agents du Mossad pour étouffer un
Palestinien avec un oreiller ?
Gilad Atzmon

Lundi 1er mars 2010
http://www.gilad.co.uk/writings/why-it-takes-so-many-mossad-agents-to-kill-a-palestinian-wit.html
Alors qu’en Angleterre, en France, aux
Etats-Unis et en Argentine le Mossad bénéficie du soutien de
milliers d’agents dormants locaux, les
Sayanim (des juifs bien trop heureux de trahir leurs voisins
afin de servir leur Etat juif bien-aimé), le Mossad, lorsqu’il
opère dans des pays arabes, est contraint de shléper [yid. :
infiltrer, ndt] ses nombreux assassins et leurs assistants en
recourant à diverses méthodes frauduleuses.
L’on est tout de même fondé à se demander
pour quelle raison il faut rien moins de 26 agents du Mossad
pour mener à bien un seul assassinat d’un combattant palestinien
pour la liberté désarmé au moyen d’un
oreiller *. Je vais m’attacher ici à apporter quelque
éclairage à cette question stupéfiante.
Le Mossad, ça n’est pas n’importe quelle
agence de renseignement gérée par des gentils chiants comme la
pluie. De fait, il est géré par des Elus, et sa raison d’être
est de servir les intérêts de l’Etat juif et du projet national
juif. Ces derniers jours, nous avons appris que plus de deux
dizaines d’agents du Mossad ont été identifiés – pour l’instant
– par la police de Dubaï. L’on se serait attendu à ce qu’un
groupe aussi varié et étendu d’assassins juifs opérant dans un
pays arabe hostile, un rabbin combattant au moins eût été
requis, ne serait-ce qu’afin de respecter les lois de la
cacheroute, de maintenir une ligne téléphonique fonctionnant
24/24 avec Dieu et de pérenniser un esprit juif vindicatif.

Autant il est bien connu que la nourriture,
à Dubaï, est fabuleuse, autant les marchands de
delicatessen
[charcuteries, ndt] cachères y sont rares, en centre-ville. Par
conséquent, nous avons besoin, aussi, d’un expert juif formé à
cette fin, qui achèterait le poisson en vue de la préparation du
gefilte, ainsi que les poulets, pour le bouillon. Nous
aurions besoin d’au minium un chef connaissant la façon dont on
transforme des poulets et de l’eau en Pouvoir Juif (le consommé
de poulet). Vous devez vous souvenir du fait que, d’un point de
vue juif, la nourriture est essentielle. A la différence des
animaux, qui ne tuent que lorsqu’ils ont besoin de manger ou
lorsqu’ils ont détecté un danger imminent, l’Israélien tue pour
des « motifs futurs » (démocratie, pluralisme, guerre « contre
la terreur », etc.), et tuer pour des « motifs futurs », il
préfère le faire en ayant le ventre bien plein.
Entre préoccupations culinaires et
réglementation propres au régime cachère, voilà trois membres de
notre équipe d’ores et déjà affectés. Reste que vingt-trois
assassins en puissance sont plus que suffisants pour un unique
assassinat. Mais il y a d’autres éléments à prendre en
considération. Gardant présent à l’esprit le fait que les
révélations récentes au sujet de l’instabilité
mentale de certains des membres du Mossad, il est plus que
probable qu’un psychiatre, un analyste freudien, un infirmer
psychiatrique et une infirmière aient été requis afin de porter
assistance aux héros juifs mortels « avant et après ». Mais cela
porte, de fait, notre petite équipe à à-peine dix-neuf assassins
en puissance.

Comme nous l’apprennent les journaux, six
des agents du Mossad étaient des femmes. Cela pourrait signifier
que nous avons besoin, aussi, d’expertes esthéticiennes. Une
coiffeuse spécialisée dans « les situations
qui décoiffent ». Nous avons sans doute besoin, aussi, d’une
consultante en cosmétiques juifs, qui connaisse, de plus, la
manucure et la pédicure. Qui soit capable de transformer l’ongle
d’une beauté juive en un mortel poignard sioniste (juste au cas
où une panne technique d’oreiller se produirait). Nous avons
besoin aussi d’un spécialiste ès-moumoutes, qui sache
transformer un garçon de Tel-Aviv en dandy d’Essex. Ces
« spécialistes ès-beauté J. » ramènent notre équipe à dix-sept
assassins.
Mais nous n’avons pas encore fini, comme
nous l’apprennent les journaux. Nos assassins Mossad étaient
très amateurs de tennis. Manifestement, ils ne pouvaient se
fier, en la matière, en un consultant arabe ou jihadiste : ils
devaient donc emmener avec eux le leur propre. Ils avaient sans
doute besoin d’un arbitre de tennis israélien cachère et de
quelques colons athlétiques courant après leurs balles.
Supposons que nous ayons besoin de deux ou trois lanceurs de
balles et d’un arbitre, cela réduirait notre équipe d’assassins
potentiels à quatorze membres, l’un dans l’autre.

A en croire
The Times, l’Holocauste joue un rôle central dans la
philosophie du Mossad. « Nous devons être forts, user de notre
intelligence et nous défendre afin que l’Holocauste ne se répète
jamais », dit ainsi Meir Dagan, le chef actuel du Mossad. Or il
se trouve que le Mossad est en train d’assassiner au nom du
passé juif. Il est plus qu’évident que le Mossad a schlépé,
infiltré à Dubaï certains de ses meilleurs prêtres de
l’Holocauste, ceux qui rappellent eux espions pourquoi il faut
qu’ils tuent et pourquoi ils doivent s’exclure de la famille
humaine. Considérant le récit holocaustique basé sur le chiffre
six, l’on peut raisonnablement supposer que le Mossad a envoyé à
Dubaï au minimum six mentors ès-Holocauste : un pour chaque
million.

Toutefois, comme nous le savons,
l’holocauste nazi n’est qu’un épisode de plus dans une liste
innombrable d’autres judéocides. « Ne jamais oublier de ne
jamais pardonner » est, apparemment, la devise sous laquelle
sera placé l’avenir juif. L’un dans l’autre, nous pouvons
estimer qu’il convient d’inclure neuf ou dix prêtres juifs du
Judéocide afin d’inclure les pogromes est-européens du
dix-neuvième siècle, l’Inquisition,
Amalek e tutti quanti.
Voilà qui devrait réduire notre liste d’agents d’élimination à
tout juste cinq.
Reste qu’autant les juifs nationalistes et
leurs chefs spirituels jurent de « ne jamais oublier » et de
« toujours se rappeler », il y a des choses qu’ils insistent
véritablement à négliger, à balayer sous le tapis ou à négliger.
Ainsi, par exemple, ils semblent incapables de comprendre la
véritable signification de la Mission d’Investigation sur le
Confit à Gaza, dont les conclusions sont connues sous l’intitulé
de
rapport
Goldstone. Ils insistent à rejeter la lecture que
Shlomo Sand fait de leur histoire, n’y voyant qu’un ramassis
de contes phantasmatiques totalement imaginaires, bien près de
verser dans le
mensonge absolu. Ils s’ingénient à fermer les yeux sur le
fait que les envoyés de l’AIPAC, l’AJC,
l’Anti-Defamation League,
le
LFI et le CFI sont tous en train de pratiquer, chez nous, un
lobbying abject en faveur d’une idéologie raciste
expansionniste, le
sionisme..
Avec un ministre britannique des Affaires
étrangères, David Miliband, couché sur la liste des
auteurs de propagande israélienne (Hasbara), et avec des
sionistes prêchant des guerres interventionnistes dans tous nos
médias, avec un Bernie Madoff nous faisant des cours sur Ponzi
et un
Alan Greenspan qui nous a amené le plus grave effondrement
financier que nous ayons jamais connu, nous avons grandement
besoin de quelques spécialistes juifs qui soient à même
d’endoctriner des agents du Mossad afin de les rendre totalement
aveugles et complètement amnésiques. J’imagine aisément qu’avec
des gens comme Wolfowitz, Miliband, Goldstone, Abe Foxman,
Greenspan, Madoff, Olmert, Livni, Sharon, Peres et d’autres,
bien trop nombreux, nous avons besoin de bien plus de cinq
malheureux experts pour convaincre l’équipe de tueurs du Mossad
que la cause juive est entièrement cachère.

Que voit-on ? Nous avons déjà dénombré
vingt-six assistants absolument indispensables pour assassiner,
et encore, nous n’avons pas mentionné le moindre
opérateur-oreiller du Mossad. Ainsi, il faut bien plus que
vingt-six agents du Mossad pour assassiner un seul Palestinien
désarmé : CQFD. J’imagine que ces prochains jours, la police de
Dubaï va nous gratifier de beaucoup d’autres photos d’Israéliens
déguisés.
Force m’est de reconnaître qu’avec Israël,
la vie est toujours pleine de surprises. Que ferons-nous pour
rigoler, quand il ne sera plus là (ce qui ne saurait tarder) ?
[* Trouvez-vous votre oreiller juif en cliquant
ici].
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnierspan>
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