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El Watan
Fadéla Amara, secrétaire d'état française à la ville
Interdire la burqa pour éradiquer le « cancer » islamiste
Fadela Amara
Dimanche 16 août 2009
L’interdiction de la burqa permettrait d’éradiquer le « cancer »
que représente l’Islam radical, a estimé la secrétaire d’état
française à la Ville, Fadéla Amara, dans une interview au
quotidien Financial Times d’hier.
« La vaste majorité des musulmans est contre la burqa. La
raison est évidente. Ceux qui ont participé à la lutte pour les
droits de la femme chez eux, je pense en particulier à
l’Algérie, savent ce que ça représente et quel projet
d’obscurantisme politique ça dissimule, visant à étouffer les
libertés les plus fondamentales », a déclaré Mme Amara, qui est
d’origine algérienne. Le port de la burqa ou du niqab (voile
couvrant l’ensemble du corps de la femme ne laissant apparaître
que ses yeux) représente « l’oppression de la femme, sa
réduction à l’esclavage et son humiliation ». La femme, en plus
de l’exploitation sexuelle et de la pauvreté, subit une
« troisième forme d’oppression : l’extrémisme religieux,
l’existence d’organisations fondamentalistes qui continuent à
diffuser leurs discours », a ajouté la secrétaire d’Etat,
ancienne responsable d’une organisation de défense des droits
des femmes, « Ni putes ni soumises ».
La France, patrie d’un Islam progressiste, se doit de
combattre la « gangrène, le cancer que représente l’Islam
radical qui déforme complètement le message de l’Islam », a
estimé Mme Amara. « La burqa ne représente pas simplement un
morceau de tissu mais la manipulation politique d’une religion
qui réduit les femmes à l’esclavage et va à l’encontre du
principe d’égalité entre les hommes et les femmes », a-t-elle
poursuivi. Le débat sur le voile intégral a fait irruption dans
l’actualité française début juin, lorsqu’un député communiste
avait réclamé une enquête à ce propos. Le 22 juin, le président
Nicolas Sarkozy a déclaré que le voile intégral n’était pas « le
bienvenu sur le territoire de la République ». Une mission
d’information parlementaire doit rendre un rapport sur le
phénomène fin janvier 2010. La France, pays à forte tradition
laïque, a fait interdire par la loi en 2004 le port du foulard
islamique à l’école.
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Publié le 16 août 2009
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