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Opinion
Le PS dit « non » au
boycott des produits israéliens
Elodie Raitière

Photo: Nord Eclair
Mardi 9 novembre 2010
Lors d'un
repas organisé par le Conseil représentatif des institutions
juives de France, la première secrétaire du Parti socialiste a
insisté sur l'importance de la lutte contre toute forme de
communautarisme.
« J'ai
toujours combattu avec la plus grande détermination les
tentatives faites par certains de vouloir importer le conflit du
Proche-Orient dans notre ville », a déclaré Martine Aubry, lors
d'un repas organisé par le Conseil représentatif des
institutions juives de France (Crif) à Lille hier soir.
Alors que le collectif BDS-France (Boycott désinvestissement
sanction) appelle au boycott des produits israéliens, la
première secrétaire a réaffirmé la position du Parti socialiste
: « Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de
combat : au lieu de porter la paix, ils portent l'intolérance,
ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne
commence pas par porter cela. » Il y a une semaine, dans une
tribune publiée par Le Monde, plusieurs personnalités, dont le
maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, avaient déjà dénoncé
cet appel lancé notamment par le résistant Stéphane Hessel et la
sénatrice Verte parisienne Alima Boumediene-Thiery.
Si
« deux, trois » autres élus socialistes soutiennent ce boycott,
« nous discutons avec ces camarades pour essayer de leur faire
comprendre que ce n'est pas pour nous l'élément qui va conduire
à ce que nous recherchons ensemble », a rajouté la maire de
Lille.
Cette rencontre a aussi été l'occasion de revenir sur le
jumelage entre la ville de Lille et celle de Safed, créé en 1988
par Pierre Mauroy. Interrompu après l'élection d'un maire
israélien opposé à ce rapprochement, le jumelage pourrait être
relancé depuis l'élection d'un nouvel édile à Safed. « Nous
avons signé il y a quelques mois un partenariat qui porte sur la
santé, l'emploi des jeunes, le développement durable et sur des
micro-projets. »
Lille-Safed
Un
jumelage important pour le président régional du Crif. Charles
Sulman espère notamment plus de collaboration avec
Euratechnologies et entre les universités. Regrettant une montée
de l'antisémitisme, il dénonce plus de 600 actes antisémites en
France cette année. « Dans certains établissements, on a aussi
de plus en plus de difficultés à parler de la Shoah, ou des
Hébreux dans les cours de religion pourtant au programme » ,
affirme le représentant régional du Crif.
Réagissant à l'attribution du prix Gondecourt à Charles Enderlin,
(lire
ici) Charles Sulman a regretté que l'auteur soit distingué
pour une histoire « compliquée et alors que la polémique n'est
pas terminée ».
Le Crif organise chaque année un repas de ce type au niveau
national. C'était le deuxième du genre à Lille.
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