Corse
Arrêtés Miot - «
Coup de poignard de l'Etat »
Edmond
Simeoni
Lundi 14 janvier
2013 La
décision inadmissible du Conseil
Constitutionnel, concernant les Arrêtés
Miot- crée une situation inique et une
opportunité majeure :
*une situation inique, dangereuse
pour les intérêts collectifs du peuple
corse ; il y a une véritable trahison de
l’esprit de concertation des démarches
effectuées depuis des années (Girtec,
Conseil supérieur d’orientation, CTC, et
surtout engagement de l’Etat en la
personne de Sarkosy) –
Le Girtec travaille de façon
remarquable à la sécurisation des titres
de propriétés en Corse ; il a déjà
traité 1.500 dossiers mais la tâche est
majeure car l’Etat a laissé ce secteur
dans une gabegie digne des Pays les plus
arriérés ; ainsi d’ailleurs que le
cadastre. Mais cette mise en ordre n’est
concevable.que s’il existe un rempart (
les Arrêtés Miot) et mieux un garde-fou
( la maîtrise locale fiscale) ; ou
alors, la facilitation des transactions
va se traduire par une aggravation de
l’aliénation du patrimoine insulaire –
la terre et les maisons-, dejà exposé à
une spéculation intense.
* une opportunité majeure pour
l’avenir de notre Pays :
- Les Corses de l’ïle et de la
diaspora sont très sensibilisés à la
protection de leur terre et à la
nécessité de l’organiser, dans le cadre
naturellement de l’Etat et de l’Union
Européenne
- La société civile, par ses
mobilisations depuis des décennies, à
partir de 1960 , a organisé les ripostes
et a été à l’avant-garde de cette
revendication foncière et politique.
- Le refus du Conseil Constitutionnel
est intrinsèquement grave mais de plus,
il enlève tout espoir d’obtenir une
Révision de la Constitution Française,
sésame d’autres revendications vitales
pour notre peuple : Statut de résident,
maîtrise fiscale, coofficialité de la
langue…
- Le système politique corse a
beaucoup évolué depuis dix ans ; dans sa
majorité, il est acquis à la défense des
intérêts collectifs de la Corse ( terre,
langue et culture, identité, patrimoine
bâti….).
La décision du Conseil
Constitutionnel n’est pas acceptable ;
elle est refusée déjà par la
mobilisation du peuple corse ( dans
l’île et dans la diaspora), par la
société politique et par la société
civile. Celle-ci s’est organisée en un
Collectif de défense autour de Maitre
Spadoni, de Louis Orsini avec lesquels
je travaille depuis plusieurs années sur
le dossier des Arrêtés Miot. L’Unité de
toutes les composantes, amorcée, est
vitale pour la défense de nos intérêts
collectifs.
Dans cette optique, nous allons
mobiliser vite la société civile pour
échanger et proposer à tous nos
partenaires -tous les élus, et
l’ensemble de la population- les
modalités d’une réponse de masse
collective. Le principe d’une
manifestation de masse a été retenu : le
Samedi 26 Janvier 2013. Il faut
contraindre l’Etat au recul et lui
arracher notamment la maitrise,
essentielle, de la fiscalité sans
laquelle il n’y aura ni autonomie
réelle, ni autonomie financière.
La bataille actuelle est d’importance
stratégique majeure car sans victoire,
il n’y aura pas de révision de la
Constitution Française, indispensable
pour arracher la coofficialité, la
reconnaissance du peuple corse.
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