Cirepal
La
Voix de la Résistance : Palestine, Liban
(28 novembre 2006)
bulletin
n° 10
L'Etat d'Israël a accepté le dimanche 26 novembre, une
accalmie, due essentiellement à la riposte de la résistance
palestinienne qui a su trouver le langage nécessaire pour
obliger l'Etat sioniste à cesser ses agressions, invasions et
bombardements, de la bande de Gaza. C'est une démonstration
claire que les fusées de la résistance sont efficaces, malgré
leur technologie réduite, comparée à celle utilisée
par l'armée de l'occupation.
Mais il semble que l'accalmie pour l'Etat sioniste ne soit pas
la même pour les résistants palestiniens. Olmert considère
que l'accalmie signifie l'arrêt du lancement des fusées sur
les sites sionistes en contrepartie du retrait israélien et
l'arrêt de l'agression sur la bande de Gaza. Pour les résistants,
pas question! La Cisjordanie fait partie de la Palestine, et
l'accalmie doit être générale pour tous les territoires
occupés en 67. C'est la signification de la déclaration de
plusieurs groupes de la résistance.
Mais il semble que Javier Solana, coordinateur de la politique
sécuritaire et étrangère européenne, se prépare à
fomenter un mauvais coup : il réclame que cette accalmie soit
supervisée par "un mécanisme international", ce
qui signifie 1) que seule la bande de Gaza est concernée par
l'accalmie parce que les fusées de la résistance sont dans
la bande de Gaza 2) que l'occupation et la colonisation
sionistes ne concernent pas Solana, qui est plus préoccupé
par le sort des populations juives d'Israël, visées par les
fusées de la résistance, 3) que, sourd à toute demande de
protection du peuple palestinien, Solana veut protéger Israël
des fusées de la résistance, 4) que le blocus meurtrier
imposé contre le peuple palestinien ne concerne pas Solana,
ni les agressions et les raids israéliens contre la
population palestinienne qui se poursuivent en période
d'"accalmie".
CIREPAL
L'accalmie pour Israël signifie la poursuite de
ses agressions sur la Cisjordanie
Ali Samoudi, de Jénine, écrit :
Scènes du sacrifice palestinien
La martyre Fatima Shrayem a sacrifié sa vie pour sauver un
blessé à Qabatiya
C'est avec fierté que la population de Qabatiya racontent
l'attitude héroïque de la martyre Fatima Ahmad Mahmoud
Shrayem Nazal qui s'est sacrifiée pour sauver un jeune
homme, Abdel Raziq Mahmoud Bakr Nasr, qui avait été blessé
par les balles de l'occupation, devant sa maison. "Elle
n'a pas eu peur", dit un membre de sa famille, Umm
Muhammad, elle s'est sacrifiée et elle a sauvé les autres
combattants de la résistance qui allaient subir le même
sort que Abdel Raziq, qui est décédé peu après.
Les cris mélodieux des femmes se sont mêlés aux larmes de
tristesse et de joie lorsque la dépouille de la martyre est
arrivé à sa maison, à Qabatiya, pour le dernier adieu.
Umm Ali, l'une de ses parentes, dit : "la martyre a
concrétisé le sacrifice. Sans son attitude, les forces de
l'occupation auraient pu assassiner d'autres résistants
dans leur opération criminelle. La Palestine se souviendra
toujours de Fatima, en tant que symbole du sacrifice et de
l'héroïsme".
Le mari, Mahmoud Hafez Nazal, s'est étendu au sol, après
le départ du cortège funèbre. Bien qu'il essayait de se
maîtriser, il n'a pu empêcher ses larmes de couler avec
abondance sur ses joues. Il n'arrêtait pas de répéter :
ils l'ont tuée de sang froid. Où est l'accalmie ? De
quelle paix parlent-ils ? Elle a été la victime de
l'occupation, de l'injustice et de l'agressivité. Elle a été
assassinée de sang froid, elle a eu une hémorragie, comme
le martyr, pendant des heures, jusqu'à ce qu'elle rende le
dernier soupir.
Pourquoi mon épouse et les jeunes sont-ils ainsi poursuivis
par la mort ? C'est une grande injustice!
Le crime israélien
Les habitants de Qabatiya racontent les détails du crime.
Khalil Nazal raconte qu'il était près d'une heure du
matin, lorsque les forces de l'occupation ont mené un raid
sur plusieurs maisons du village, avant de les occuper, et
d'y placer les tireurs pour encercler les combattants.
Personne ne réalisait ce qui se passait, mais lorsque ces
soldats se sont fixés, d'importantes forces armées de
l'occupation sont entrées par plusieurs axes pour faciliter
la tâche des soldats dans les maisons. Les résistants se
sont placés dans plusieurs lieux et se sont affrontés aux
forces de l'occupation.
Le martyr Abdel Raziq, un des dirigeants des Alwiya al-Nasir
Salaheddine, a mené ses compagnons vers le quartier au
centre du village. Yaser Nazal, autre dirigeant des Alwiya,
dit que le martyr n'a pas prévu la présence de soldats aux
aguets en ce lieu. Des affrontements ont eu lieu avec les
forces sionistes qui les ont surpris. Abdel Razeq a été
touché, devant la porte de la maison de Mahmoud Nazal. Il
ne pouvait plus bouger.
Fatima s'est précipitée lorsqu'elle a entendu les plaintes
du jeune résistant touché, devant sa porte. Elle a ouvert
la porte, sans tenir compte des balles. Apercevant Abdel
Razeq dont le sang coulait, elle s'est précipitée pour le
sauver, réclamant une ambulance. A peine est-elle arrivée
à lui que les balles se sont dirigées sur elle, bien que
les soldats pouvaient apercevoir qu'elle était une femme,
mais ils l'ont tuée. Elle est tombée aux côtés de Abdel
Razeq, mais son geste a alerté les autres combattants qui
ont réussi à fuir du lieu investi par les soldats de
l'occupation.
"Le pire, c'est que les soldats ne nous ont pas donné
le temps de la retirer. Elle est tombée sans un mot, sans
un cri. Nous ne pouvions pas la retirer, ils tiraient par
rafales autour d'elle, mon épouse était là, inerte et un
jeune, tous les deux pouvaient être sauvés, mais nous étions
cloués face aux tirs israéliens, incapables de faire quoi
que ce soit " a ajouté son mari, Mahmoud.
Il a fallu attendre deux heures avant que les ambulances
puissent arriver, et les forces de l'occupation les ont empêchés
de transporter les corps, intentionnellement. Lorsqu'ils ont
pu les transporter, c'était la fin. Les médecins ont
annoncé qu'ils sont décédés à cause de l'hémorragie et
non à cause des blessures.
Un climat de tristesse et de deuil a recouvert la région de
Qabatiya, dont la population a massivement participé au
cortège funèbre. "C'est la conséquence de l'accalmie
et de notre approbation de leur assurer la sécurité. Au
lendemain de la signature de l'accalmie, ils commettent leur
crime. Où est la justice ? Où sont les consciences vives ?
Quelle est la faute de mon épouse ?" répétait
Mahmoud.
Le frère du martyr Abdel Razeq dit : c'est cela,
l'accalmie, c'est la poursuite des meurtres, des crimes. Mon
frère a été blessé, il aurait pu être sauvé mais ils
l'ont laissé perdre son sang, pour qu'il meure. Malgré
notre tristesse, nous sommes fiers de sa bravoure et de ses
positions héroïques. Il a vécu depuis l'année dernière
pourchassé par les occupants, parce qu'il était résistant.
Il a refusé de se rendre, il a souhaité le martyre, il a
suivi la voie de son frère, Muhammad Nasr, martyr dans une
opération militaire du Jihad islamique il y a cinq ans.
Quant à la soeur de la martyre Fatima, elle a dit : Nous
avons le droit d'être triste à cause de la séparation de
ceux qu'on aime, mais le courage concrétisé par la martyre
Fatima affirme au monde que notre peuple est prêt au
sacrifice pour sa liberté et sa dignité.
Le jeune Abdel Razeq avait 25 ans, et Fatima
avait 50 ans.
En 2001, les forces de l'occupation avaient détruit la
maison de la famille du martyr, suite à l'opération menée
par son frère Muhammad Nasr, à Haïfa.
Dans une déclaration de presse, Abu Mujahid, porte-parole
des comités de la résistance populaire, a dénoncé le
crime siraélien disant que ce qui s'est passé à Qabatiya
est une violation grave de l'accalmie. Nous ne nous
limiterons pas à la dénonciation, et nous ne permettrons
pas à l'occupant de poursuivre nos combattants et nos
enfants. Nous discuterons de ce qui s'est passé avec les
autres groupes de la résistance, afin de prendre une
position commune et sur la manière de riposter à ce crime
israélien. Il a poursuivi : notre position envers
l'accalmie dépend de l'arrêt de toutes les pratiques de
l'occupation, et tant que les forces de l'occupation
poursuivent leurs agressions et leurs crimes, nous avons le
droit de riposter.
L'armée de l'occupation attaque le village de 'Arbuna,
à l'est de Jénine
Des témoins ont affirmé qu'une importante force militaire de
l'occupation accompagnée d'un bulldozer a mené un raid sur
le village de Arbuna, et a détruit la maison de Ahmad Asaad
Abu Hassan, composée de deux étages. Elle a également détruit
la maison de Majid Muhammad Abbas Abu Hassan, composée également
de deux étages.
Israël affirme que ces maisons n'ont pas reçu d'autorisation
de construction, d'autant que certaines d'entre elles sont bâties
près du mur sioniste. Deux autres familles sont encore menacées
par les destructions.
Les villageois ont protesté contre les destructions, et les
soldats ont tiré, blessant deux jeunes : Ahmad Abdallah Abu
Hassan et Muhammad Nimr Muhammad Abu Hassan.
Le village de Arbuna se trouve à la limite de la "ligne
verte" qui sépare la Palestine occupée en 48 (Etat
d'Israël) et la Cisjordanie. Les autorités de l'occupation
ont construit le mur sioniste sur ses terres, à une dizaine
de mètres de certaines maisons.
al-Khalil - Centre palestinien d'information
Les autorités de l'occupation projettent de tracer
une route coloniale
Cette route avalerait des milliers de dunums des terres
appartenant à des particuliers palestiniens.
Il y a trois mois, des organismes sionistes avaient déclaré
qu'une route était prévue dans la région d'al-Khalil, et
notamment dans les zones entre Halhoul et Beit Amr.
Selon l'avocat du comité de défense des terres, Musa
Mukhamra, nommé par la municipalité de Halhoul pour suivre
ce dossier, la longueur de la route serait de 8 kms, et sa
largeur de 160 mètres, ce qui signifie la destruction d'une
superficie importante des terres. D'autant plus qu'il faut
s'attendre, d'après M. Mukhamra, à ce que les autorités
sionistes interdisent la construction de maisons ou de tout
autre projet agricole près de la route projetée, ce qui
signifie que c'est nom seulement 2000 dunums qui risquent d'être
avalés mais beaucoup plus.
Khaled Mech'al, président du bureau politique du
mouvement Hamas : Israël a perdu la capacité à gérer le
conflit
Dans une interview accorédée à une émission de la télévision
égyptienne, Khaled Mech'al a déclaré que les groupes de la
résistance palestinienne allaient poursuivre les opérations
d'arrestations de soldats sionistes, comme il y a quatre mois.
"La résistance n'arrêtera pas ses opérations
d'arrestations de soldats sionistes, afin de les échanger
avec les prisonniers palestiniens, détenus dans les prisons
sionistes, car tant qu'il y a des prisonniers, la résistance
poursuivra ses actes".
Il a indiqué que le gouvernement israélien vivait une crise
et un déséquilibre importants, à tous les niveaux. Les
dirigeants sionistes ont perdu la capacité à gérer le
conflit, surtout après leur défaite dans le sud du Liban,
assénée par la résistance libanaise.
Il a expliqué les paroles qu'il avait prononcées il y a deux
jours au sujet du déclenchement d'une troisième intifada, si
la communauté internationale ne réagissait pas dans les six
mois prochains à la demande palestinienne de créer un Etat
palestinien sur les territoires occupés en 67, disant que la
troisième Intifada n'est une simple menace, comme le croient
certains, car si les difficultés et les souffrances du peuple
palestinien se poursuivaient, ce serait son choix.
Dans une conférence de presse, il avait accordé un délai de
6 mois à l'occupation sioniste, aux Etats-Unis, au Quartet et
à la communauté internatinale et "à tous ceux qui sont
concernés" pour parvenir à un accord politique pour
instaurer l'Etat palestinien sur les frontières du 4 juin
1967, avec al-Quds pour capitale et le retour des réfugiés,
mettant en garde que le fait de ne pas répondre à cette
demande signifiera la chute de l'autorité palestinienne et le
déclenchement d'une troisième Intifada.
Répondant à Olmert, qui réclame que les Palestiniens
abandonnent le droit au retour des réfugiés
Abu Marzûq, responsable au Bureau politique du Hamas, répond
:
"la question des réfugiés palestiniens porte une
sacralité à la fois au niveau du droit et de la loi. Elle
est l'une des causes la plus sacrée défendue par toutes les
conventions et lois internationales." Il a considéré
que la question des réfugiés palestiniens est celle qui
subit le plus d'injustice dans les règlements en cours ou qui
sont proposés pour mettre fin au conflit.
Il a jugé que le droit au retour est un droit sacré pour
tout palestinien, c'est un droit individuel, et pour tous les
Palestiniens, car c'est un droit collectif sur leur terre et
leurs propriétés", mettant en avant l'insistance du
peuple palestinien à le défendre, par sa résistance et son
attachement à ses constantes nationales.
"Le peuple palestinien qui a fait face à l'une des plus
sordides injustices dans l'histoire, menée par un groupe de
colons armés et soutenus par les forces coloniales, a été
chassé de son pays par les massacres et les destructions,
mais 58 ans après la Nakba, il poursuit sa résistance. Ce
peuple est toujours debout, résistant, combattant en vue du
retour.
Il a affirmé le refus du peuple palestinien de tous les
projets de règlement qui ne garantissent pas le retour des réfugiés
palestiniens.
Il a vivement critique "le réalisme" sur lequel
s'appuient certains Palestiniens disant que le retour des réfugiés
ne peut se faire vers la Palestine occupée en 48. Il a
poursuivi, disant : "nous vous rappelerons que le réalisme
véritable que nous vivons aujourd'hui est l'existence de plus
de sept millions de Palestiniens réfugiés, c'est la réalité".
Il a résumé la politique israélienne à ce propos, disant
que "l'ennemi sioniste ne reconnaît pas sa responsabilité
historique et juridique de son acte criminel, et l'occupant
veut limiter la question des réfugiés à sa dimension
humanitaire, et non juridique et légale, dans le sens du
droit du peuple palestinien à sa patrie et son droit au
retour dans sa patrie, tout comme il veut que la communauté
internationale supporte la question des réfugiés, et veut
supprimer les décisions de l'ONU ou les faire appliquer selon
ses visions qui servent le maintien de l'entité sioniste au
coeur de notre nation arabe et islamique".
Al-Quds en danger
Sheikh Tamimi : les autorités sionistes empêchent la rénovation
d'un mur de la mosquée al-Aqsa
Sheikh Tayseer Rajab Al-Tamimi, juge suprême de la Palestine
a dénoncé les autorités de l'occupation qui refusent la rénovatin
de la partie sud et est des murs de la mosquée d'al-Aqsa.
Il a fait porter la responsabilité aux autorités de
l'occupation des graves conséquences qui peuvent découler
d'une telle attitude. Il a déclaré par ailleurs que
l'administration des Awqaf est la seule responsable de la rénovation
et de la construction des murs et des bâtiments de la mosquée,
dénonçant les interventions répétées des autorités de
l'occupation dans les affaires de la mosquée. Il a dénoncé
ces interventions qui font partie du plan de judaïsation de
la mosquée al-Aqsa ainsi que de la ville d'al-Quds, plan qui
est en cours visant à expulser la population palestinienne de
la ville sainte, à ériger le mur sioniste autour de la ville
afin de la démembrer et de la couper de son environnement
palestinien de la Cisjordanie, en empêchant les Palestiniens
d'y venir prier.
Sheikh Tamimi a lancé un appel à l'UNESCO, à la Ligue arabe
et à l'Organisation de la conférence islamique, afin
qu'elles assument leurs responsabilités, d'intervenir auprès
des autorités de l'occupation et faire pression sur elles.
L'épuration ethnique se poursuit
17 ordres de destruction de maisons dans le Naqab
Le conseil Abu Basma, conseil fondé par l'Etat d'Israël pour
gérer les villages dans la région du Naqab, a émis des
ordres de destruction de maisons et de magasins situés dans
le village Abu Qraynat. D'autres ordres de destruction
ont été collés par les hommes du ministère de l'intérieur
sioniste sur des maisons dans le village non reconnu de Umm
Ratam et à l'est du village Qasr Sirr.
Les ordres de destruction ont été justifiés par le fait que
les maisons construites sont illégales, alors que la loi de
l'occupant ne permet pas aux Palestiniens vivant dans les
villages non reconnus de construire, elle ne leur donne pas
l'occasion d'obtenir une autorisation, sous prétexte que la
terre appartient à l'Etat et non à ses propriétaires, les
Arabes palestiniens.
Les ordres de démolition ont été ainsi répartis : 2
magasins près de l'école de Abu Qraynat, 4 maisons pour la
famille Abu Ashiba, 5 maisons pour la famille Al-Muhzi, et 6
maisons pour la famille Abu Salb.
En réalité, les ordres de destruction ont été émis contre
ces maisons car elles sont situées le long de la ligne des
canalisations de gaz qui relient la région de Ramat Hofaf à
Dimona.
Le conseil régional des villages non reconnus du Naqab a
l'intention de se diriger vers le gouvernement égyptien afin
de lui réclamer qu'il fasse pression sur Israël pour ne pas
démolir les maisons arabes à cause de ces canalisations de
gaz, fourni par l'Egypte à l'Etat sioniste selon un accord récemment
signé.
Prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons de
l'occupation
Prisonnières de Nablus
23/11/2006
Les prisonnières de Nablus, qui étaient détenues dans la
prison Asharon ont relaté les événements qui se sont déroulés
dans la prison, suite à la prétention de l'administration
que les prisonnières avaient essayé de fuir, en creusant un
tunnel.
Les prisonnières ont été transférées suite à cette
"découverte" dans plusieurs prisons, dont celui d'al-Jalame,
soumis à la Shabak, où elles ont été maltraitées lors des
interrogatoires : coups, isolement, interdiction de visite,
menaces et autres moyens de pression psychologique et
corporelle, visant à diviser les prisonnières, à rompre les
liens entre elles, et notamment avec la prisonnière Amina
Mouna.
La vraie raison de toutes ces campagnes terrorisantes envers
les prisonnières palestiniennes est de viser leur résistance
et leur unité dans la prison Asharon.
Les prisonnières Abir Amrou, Lamia Jalqum et Suad Nazal ont
raconté ce qui s'est passé :
L'accusation d'avoir creusé un tunnel dans la prison Asharon
est complètement fausse, car il est impossible de l'exécuter.
En réalité, certaines dalles dans une des cellules bougent,
à cause de l'état vétuste de la prison. Ces dalles se
trouvent sous les lits de deux prisonnières, Firial Jabbara
et Rihan Abu Ayyash. Lorsqu'elles ont voulu examiner l'état
de ces dalles, les geôliers ont immédiatement accusé les
prisonnières de creuser un tunnel pour s'enfuir. S'enfuir où
? La prison d'Asharon est bâtie avec du ciment armé.
Les prisonnières ont alors été durement traitées, avec des
coups et des fouilles à nu.
Ensuite, la direction de la prison a voulu diviser les rangs
des prisonnières, elles les ont dispersées dans plusieurs
prisons. Les autorités carcérales ont profité de cela pour
casser la section dont était responsable la prisonnière
Amina Mouna, dont la forte personnalité protégeait les
droits des prisonnières palestiniennes.
Nadi al-Asir al-Filistini 27/11/06
L'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Fawaz Shaloudi, a lancé
un cri d'alarme face à la dégradation de la situation dans
les prisons de Beer Saba' et de Nafha.
Les prisonniers manquent de vêtements chauds, car la
direction de la prison de Beer Saba' refuse que les
prisonniers reçoivent des vêtements au-delà de ce qu'elle a
défini, en quantité. La direction a même dépouillé le
"surplus" de vêtements trouvés chez les
prisonniers, pour les remettre aux parents lors des visites.
Protestant contre les conditions des visites familiales, où
les familles, femmes et enfants, arrivent tard dans la nuit
chez elles, les prisonniers ont réclamé à leurs familles de
ne plus entreprendre le voyage pour les visites. Ils ont
protesté également contre les fouilles et les mesures de
plus en plus complexes pour les visites et la réduction du
temps de visite, qui était de 45 mn pour arriver à 25 mn par
famille. De plus les prisonniers ne reçoivent plus les
lettres de leurs familles et amis. L'administration pénitentiaire
sioniste prétend que cela est dû à la grève des
postes palestiniennes.
Concernant l'état de santé des prisonniers, plusieurs ont
besoin de soins et d'opérations chirurgicales urgentes.
L'avocat de Nadi al-asir a rencontré les prisonniers Jamil
Sulayman Farez Zayoud, âgé de 51 ans, condamné à 14 ans et
demi de prison, il se trouve en cellule individuelle à Beer
Saba' depuis plus de dix ans, et dans la section de
l'isolement n°22. Son état de santé est mauvais. Il souffre
de plusieurs maladies. Et il est interdit de visite depuis
2001.
Il a déclaré avoir entrepris une grève de la faim récemment
pour réclamer d'être placé avec les autres prisonniers.
L'administration pénitentiaire a promis de le faire
rapidement.
Dans la prison de Nafha, les prisonniers sont soumis aux
provocations des geôliers qui mènent des raids nocturnes sur
les cellules pour les fouiller et brutaliser les prisonniers.
Et lorsque les prisonniers protestent auprès de la direction,
celle-ci leur impose des amendes, jusqu'à 1000 shekels, et
leur interdit les visites familiales pendant un mois.
Les prisonniers se sont plaints des fouilles humiliantes
subies par les familles lors des visites.
http://www.arabs48.com/display.
x?cid=12&sid=125&id=41264
Le mur sioniste transformé par un artiste britannique.
Liban
Les
terroristes à l'affût
al-akhbar.com,
mardi 28/11/2006
Alors que
l'opposition se prépare à descendre dans la rue, dans tout
le pays, de façon démocratique et organisée, pour exiger la
démission du gouvernement de Saniora, l'armée libanaise
vient d'arrêter un groupe terroriste qui s'entraînait dans
un village du Kesrouan. L'armée avait annoncé qu'il s'agit
de membres des "Forces libanaises" de Geagea, mais
ce dernier a nié, bien que ses membres aient fait partie du
groupe de choc des "Forces libanaises". Le groupe
terroriste avait entre les mains, outre des armes israéliennes,
un plan du domicile du général Aoun, un des leaders de
l'opposition et plusieurs cartes détaillées de diverses régions
libanaises.
http://www.wa3ad.org/
Les
Etats-Unis réclament le départ de ses citoyens du
Liban avant le premier décembre
Hizbullah
: le programme de l'opposition est prêt avec tous ses détails,
et nous sommes déterminés à poursuivre le chemin
Le député
Hussayn al-Hage Hassan a déclaré que le programme de
l'opposition se poursuit, dans tous ses détails, qu'il a été
uniquement retardé par respect au sang de Pierre Gemayl et sa
famille.
Il a déclaré
que certains dirigeants au pouvoir exécutent un projet
dangereux au Liban, qui est le projet du démembrement du pays
et de la guerre civile.
Talal
Salman écrit dans as-Safir (extraits)
à propos du
"devin", le roi de Jordanie qui a mis en garde
contre les trois guerres civiles qui menaceraient la région :
en Irak, au Liban et en Palestine.
"Le roi
de Jordanie ne parle pas vainement ! N'est-il pas celui qui a
prédit "le croissant shiite", lançant le terme,
non pour mettre en garde contre le danger du démembrement et
de la guerre civile, mais pour cacher le visage de
l'occupation américaine...
La croyance
dans la prédication du roi de Jordanie n'est pas un décret,
même s'il s'agit d'une "introduction" à la visite
du président américain dont les armées ont fait couler le
sang des Arabes à profusion, après leur "libération"
de l'Irak, beaucoup plus que n'en ont fait couler Israël en
Palestine, en Syrie, en Jordanie, en Egypte et au Liban, et
tous les colonialistes occidentaux tout au long des siècles
passés, sans distinguer entre Sunnites, Shiites, Chrétiens,
Sabéens ou Yazidites.. Jamais, dans l'histoire, les peuples
se sont dirigés vers les guerres civiles pour éviter un démenti
à la prédication d'un roi, ou pour assurer le succès de la
visite d'un président empereur, même de la taille d'un
George Bush.
Yaser
al-Hariri a écrit dans al-Diyar (extraits)
Le député
du Hizbullah Mahmoud Qamati a dévoilé que Geagea et Jumblatt ont
menacé Saad al-Hariri au cas où il se
rapprocherait d'un accord avec Hizbullah et le mouvement Amal
à propos du gouvernement d'unité nationale. Ils
soutiendraient l'émergence d'un état fédéral au Liban et
utiliseraient tous leurs moyens pour aider l'ambassadeur américain
Feltman d'empêcher cet accord.... Il est de plus en plus évident
que le premier ministre Sanioura est un outil malléable entre
les mains des ambassades étrangères et quelques parties du
14 février et qu'il ne peut s'en défaire et prendre des
mesures dans l'intérêt général.
Traduit par Centre d'Information
sur la Résistance en Palestine